J'ai toujours du plaisir à te lire, personne n'est encore rentré dans ce type d'argumentation et finalement tu te réveilles un peu. je vais te dire ce que j'en pense.
Pour te raconter une anecdote rapide j'ai une fille qui, lorsqu'elle a su que la viande ne poussait pas sur les arbres, n'a plus jamais touché un morceau de viande de sa vie. Si elle suspecte le moindre morceau de lard dans une sauce elle va vomir. Pourtant personne chez nous est végétarien. Son respect pour les animaux est inné et sans limite.
Tu confonds l'instinct animal et les sens moraux. Tu reviens sans arrêt sur ton chat ou ton chien qui éprouvent les mêmes émotions que les humains ou des histoires d'animaux carnivores ou herbivores. Bien sûr que le côté bestial est identique, mais certainement pas le côté moral. La différence entre les êtres humains et les animaux c'est que les premiers ont le choix d'être végétariens ou carnivores et le choix de tout. Ces choix ne sont pas déterminés par la réflexion mais par des sensations, c'est donc inné. Mais le point le plus important c'est le choix d'être bon ou mauvais. Alors qu'on ait le choix inné d'être bon ou mauvais alors que nous faisons parti de la même espèce, c'est ça qui est crucial. Et toi tu attribuerais cette faculté à des gènes? Il y a de quoi faire hurler tous les biologistes de la terre avec une telle affirmation!
Manger découle d'un besoin physique alors que l'amour découle d'un besoin psychique. Celui-ci est inné et différent (souvent radicalement différent) selon chaque être humain (donc faisant parti de la même espèce). Aucune chance de trouver quoi que ce soit à ce niveau dans les gènes. C'est ailleurs que ça se passe, et tu sais où je pense!
Denis. Il ne se passe évidemment rien au niveau génétique lors d'un traumatisme entraînant un important changement psychologique. "On peut savoir pourquoi tu as écrits une telle banalité?" (je me venge ;-) ) Si les goûts ou la créativité peuvent être perturbés par un traumatisme, n'est-ce pas justement la preuve qu'ils sont moins innés que tu le prétends.
Ghost. Mais Denis, réfléchis, s'il ne se passe rien génétiquement lors d'un traumatisme psychique, comment veux-tu qu'il y ait une transmissibilité génétique? Tu vois bien que tu perds la cohérence de tes propos! Sans transmissibilité génétique du traumatisme il est impossible qu'il y ait une évolution dans la qualité morale ou la capacité à aimer d'un individu! D'autre part, et je l'ai souvent écrit, les traumatismes et les acquis sont nécessaires pour l'évolution de l'âme. Mais ces traumatismes transforment une émotion ou un sentiment déjà INNé! En plus ça ne peut pas être plus logique, s'il n'y a rien au départ il n'y a pas de traumatisme, il y a seulement apprentissage.
Par pitié, relis mes différents messages sinon on ne se comprendra jamais.
Ghost
--modified at Sun, Feb 16, 2003, 21:35:11
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