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Re:Re:On reprend ça jeudi


R: Re:J'attend vos nouvelles réponses -- Ghost
Posté par K , Feb 25,2003,22:59 Index  Forum


G. "Franchement j'avoue que je ne te suis pas. Qui va décider s'il "est théoriquement possible" de
trouver la réponse par des observations INCONTESTABLES? "

K: Le problème est complexe. Pour le moment, disons que l'intersubjectivité est la meilleure approximation de la chose. En termes simples, disons que si les parties en opposition s'entendent sur une formulation opérationnelle du problème et sur une façon concrète de vérifier qui a raison par l'observation de faits ou de mesures reconnaissables par n'importe qui, ils sont pas mal proches de la solution.

G:"Si j'observe quelque chose que tu ne peux pas observer je pourrais dire que la question relative à mon observation est objective alors qu'en fait elle est subjective pour toi.

K: Non! En fait, à partir du moment où tu es théoriquement le seul à pouvoir connaître le quelque chose dont tu parles, c'est de la subjectivité. Pour qu'il y ait objectivité, il faut donc choisir des critères extérieurs à l'expérience individuels de façon que tous puissent en prendre connaissance.

G: "C'est bien pour ça qu'on est obligé d'établir qu'une question est subjective quand il y a désaccord sur
le caractère même de l'objectivité ou de la subjectivité de la question. "

K: Oui, en parti! Mais il arrive aussi qu'un problème objectif soit abordé de façon subjective. La question alors est de savoir si on peut opérationnalliser le problème pour le rendre objectif.

G: "Toutes les questions devraient je pense demeurer subjectives jusqu'à preuve irréfurables par des
observations et des raisonnements incontestables. On ne peut pas décider à l'avance de l'objectivité
ou de la subjectivité d'une question. "

K: Probablement! Toutes les questions se posent d'abord à l'observateur en termes subjectifs. L'avantage de vivre en société, c'est de pouvoir échanger des informations subjectives pour tenter de mieux comprendre des choses que chacun ne voit que partiellement.

G: "On tourne autour du pot et on dit sans arrêt la même chose..."

K: C'est justement pour sortir des discussions circulaires que je te propose cette démarche abstraite. Pour le moment, je trouve qu'on avance.

G: "J'ai l'impression que tu veux me faire dire quelque chose et que tu n'y arrives pas, je me trompe?"

K: Vous aviez raison jusqu'à votre dernier message. Là, on est en affaire! Il reste pas grand chose à régler.

6) Si deux personnes ne s'entendent pas sur le caractère objectif ou subjectif d'une question,
comment doivent-elles procéder pour trouver qui a raison et qui a tors?

G. Et bien elles doivent rechercher "s'il est possible de trouver la réponse à cette question par des
observations incontestables, par des raisonnements incontestables ou par des combinaisons
d'observations et de raisonnements dans le cadre d'un procédé de recherche approprié à son objet."

Et si elles n'observent pas la même chose et bien on est toujours au point de départ: C'est que la
question est FORCéMENT subjective!

K: OUIIIIIIIII ! Ajoutez à ça une formulation opérationnelle du problème et les deux parties viennent de sortir de la subjectivité pour s'entendre sur une façon commune de répondre à leur question.

G: "Franchement je ne vois pas où tu veux en venir avec tes embrouilles et ça commence à me fatiguer."


K: Je vous propose de tester notre méthode demain ou après demain. Bonne nuit!