A mon avis l'erreur, ce n'est pas la manière dont tu définis la vie ou la pensée, parce que justement tu ne la définis pas... et ça pose problème, parce que la moindre des choses si on veut communiquer c'est de se mettre d'accord sur des définitions qui certe sont de pures conventions mais qui sont bien utiles.
Il y a des faits, on en tire des généralités qui deviennent abstraction et concept, ok je veux bien : c'est pratique... Mais après tu veux mettre sous le concept en question ("vie" ou "pensée") des faits qui n'ont plus rien en commun avec ceux qui avaient donné naissance à ce concept - et là ça coince.
"Vie", "Pensée", ce ne sont pas des réalités. Ce sont des mots que nous utilisons comme pis-aller, dans le but de décrire un fait pour le communiquer, en espérant que notre interlocuteur comprend sous ce mot le même fait que nous. Si tu décides de mettre dans ta définition de "Vie" un ensemble de faits beaucoup plus large et flou que Gilles (ou moi), ça te regardes, mais je ne vois pas l'intérêt : tu ne joues pas le jeu, tu ne parles pas de la même chose que nous.
Et pour ce qui est des frontières, il y en a partout. Il n'y a que ça. Parce qu'un autre gros problème de l'utilisation trop générale de "Vie", c'est qu'elle nous fait tomber dans la grande illusion philosophique de l'être et de l'unité, qui nous cache le beau désordre d'une réalité plurielle, cette réalité qui n'est faite que de choses différentes, sans liens, sans cohérence, aveugles les unes autres...
Mais je peux très bien comprendre que ce genre d'idées soient fondamentalement inacceptables pour toute personne portée sur la spiritualité !
Gaël.