" une manière aristotélicienne de concevoir les choses, résumé comme suit:
"ce qui n'est pas la chose est son contraire"
Ou encore, "celui qui n'est pas sceptique est anti-sceptique."
"Celui qui n'est pas scientifique est anti-scientifique." Ça me rappelle d'ailleurs quelque chose..."
Le principe du tiers exclu, ce n'est pas tout à fait comme ça. On ne dit pas que ce qui n'est pas une chose est son contraire.On dit qu'une chose est ou n'est pas.Si on oublie cette précision très simple, on transforme abusivement "ne pas être" en "être anti".
Par exemple il n'y a pas seulement le couple antinomique rationnel/irrationnel, il y a aussi de l'a-rationnel: de même avec moral, immoral, et a-moral (cet exemple devrait être pris en compte dans vos bilans sur la science sur une grille bien/mal).Il me semble par exemple (mais peut-être parce que je voudrais m'y reconnaître un peu)que chez Sébastien la passion scientifique n'est pas étrangère à ce que j'ai reconnaître comme une attitude fondamentalement morale.
Il est clair que le rouge n'est pas le noir, mais pas davantage son contraire, par contre "non-rouge" est le contraire de "rouge", or noir c'est non-rouge : et la transitivité implicte est source de l'abus, si on l'applique on établit une équivalence entre noir, jaune, vert, bref toutes les couleurs autres que le noir.Ce n'est plus une pensée binaire, c'est une pensée discriminatoire à un seul critère.
A bientôt.
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