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Re:Re (n+...) A Decroix René: "devrait-on croire en la Bible"


Re: Re (n+...) A Decroix René: "devrait-on croire en la Bible" -- Mondreiter
Postée par decroix rené , Jun 17,2000,22:23 Index  Forum

Sur ce sujet, nous avons atteint nos limites de communication: je n'ai rien reconnu de mes propos dans votre réponse, qui par ailleurs est émaillée de plusieurs lieux classiquement éliadiens: depuis le réductionnisme synonyme de simplisme ( et pour moi les considérations éliadiennes de ce type sont vides de tout contenu de pensée)jusqu'à l'appréciation bien typée du judaïsme. Je vous propose donc d'en rester là, nous ne construirions plus rien de toute façon.

Quoique surpis de cette attitude soudaine, je ne vous en veux pas d'avoir voulu montrer que j'étais disqualifié par mon incapacité à raisonner, mais à tête reposée vous pourriez voir que votre transposition de mon texte en propositions logiques déjà ne tient pas debout, que le superfétatoire frise même un peu le pédantisme. Maintenant, si vous voulez nier qu'une idéologie puisse imprimer un regard spécifique sur le monde et sur l'histoire, en mode de concordisme, libre à vous mais je crois que vous allez trop loin en décrétant que ceux qui le pensent commettent une faute logique grave et disqualifiante. Alors je me répète et signe: Mircea Eliade a trouvé dans homo religiosus un homme construit sur sa propre mesure idéologique. C'est une proposition que l'on peut nier, mais il n'y aucune faute logique puisque c'est une proposition, et non un calcul sur des propositions: la démonstration est à faire ensuite. En fait, cette attaque est tellement maladroite que je veux croire qu'elle est due à un énervement du moment: après tout, l'univers éliadien est le vôtre, et la défense du territoire fait partie des instincts de base.

Par contre je veux m'opposer explicitement à votre présentation de l'histoire de ma position que vous résumez ainsi, en parlant de mon attaque contre Eliade :
" Elle est d'autant plus grave qu'elle se présente sous l'aspect d'une étude, alors qu'elle est basée sur un présupposé absolument arbitraire, qui ne s'appuie pas sur les doctrines elles-mêmes, mais sur la vie d'un homme qui se trouve, en plus de ses postulats de vie regrettables s'il a été complice des Nazis, être un historien des religions."

Vous m'inventez une démarche qui n'a pas du tout été la mienne, et cela, permettez moi de vous le dire, vous n'en aviez peut-être pas le droit. Je lisais et critiquais Eliade, en contexte conflictuel et qui me coûtera assez cher, plus d'un an avant de recevoir mes premières informations bibliographiques : et ce n'est quand même pas ma faute si ces informations sont venues confirmées mes théories.

Je n'ai pas dabord étudié sa vie, mais ses livres, et il ne m'a pas fallu beaucoup plus dix pages pour dire ; je ne comprends pas son succès, c'est l'horreur.

Cela, tout simplement , c'est un fait, et vous avez eu tort d'en inventer un autre.

Vos contradicteurs au sujet d'Eliade ne peuvent quand même pas toujours rentrer dans le vêtement que ses défenseurs leur taillent usuellement (car bien sûr, ce discrédit à été lancé par d'autres défenseurs pour d'autres accusateurs : c'est tellement facile, et sans doute parfois vrai).

Pour le reste, sans doute à cause du même énervement, vous avez tout mélangé, et je voudrais vous suggérer que mieux vaut peut-être (personnellement je le crois) un point par point fastidieux, comme celui que vous vouliez éviter, que le brassage qui permet de déformer d'abord ce à quoi on veut s'opposer : et ici encore : technique éminemment éliadienne .

Donc, n'en parlons plus.


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