Un exemple de votre manque de rigueur, de votre désir de confirmation:
«L’immense majorité des correspondants n’avait rien à voir avec Aberfan, dont ils n’avaient jamais entendu parler; ils ne possédaient non plus aucun ami ou aucun membre de leur famille résidant dans la région»
Ceci est présenté comme une démonstration additionnelle de la véracité des prédictions. Pourtant, mathématiquement ça s'explique assez simplement: plus vous étendez le bassin de population, plus la proportion des gens d'Aberfan est petite, mais plus les rêves «prémonitoires» coïncidant avec un évènement naturel fréquent (glissement de terrain) vont se multiplier (surtout post facto, comme le remarquait JF). Le lien avec la ville, la ville, le désastre, tout ceci n'a rien à voir, c'est une simple question probabiliste: plus vous agrandissez votre population, plus vous risquez de trouver des rêves qui se réalisent. Il n'y a absolument rien de surnaturel là dedans. Extraordinaire, peut-être, mais tout à fait naturel.
Mais l'article ajoute:
«. L’intervalle de temps entre le rêve et l’événement doit être court, car la possibilité d’une liaison accidentelle augmente au fur et à mesure que l’intervalle de temps augmente. Dans le cas d’Aberfan,1es rêves se produisirent entre six semaines et quelques heures avant la catastrophe, la majorité une semaine avant.»
Ce critère semble rigoureux: il est tout à fait vrai qu'en retirant le facteur temps (ce que vous faites vous-même, pourtant...) on augmente les chances de coïncidence insignifiante. MAIS: on a exactement le même problème en négligeant le facteur nombre, ce que l'article fait allègrement. Autrement dit, on est rigoureux seulement là où ça fait notre affaire.
À ce que je sache, il n'y a pas de «bureau des prémonitions» au Canada. C'est tout à fait honteux :-) . Pas étonnant poutant, puisque les prédictions ne sont jamais «précises et concordantes» qu'après les faits.
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