Dans tout cela, le bénéfice est de ne jamais, jamais admettre qu'une moralité ou une spiritualité quelconque pourrait se développer sans le secours de la foi et de la religion, de préférence catholique, mais le Vatican est rusé, très rusé, et patient, très patient. Il est prêt à s'allier, voire se compromettre, avec n'importe qui: le nouvel-âge, l'islam le plus rustre, le fondamentalisme protestant le plus crasse pour garder le contrôle sur les "âmes".
Le catholicisme du vatican est la seule puissance religieuse qui ait existé sous sa forme quasi-originale et qui dispose d'une organisation séculière suffisamment puissante pour survivre à tous les soubresauts "spirituels" que l'humanité traverse. Il compte sur l'usure du temps pour rassembler toutes les brebis dans le bon bercail.
Pas question donc que la rationnalité, son seul ennemi vraiment puissant et destructeur, ne prenne trop de place, mais le temps des martyrs est terminé aussi: on ne peut organiser de grand pardon tous les 25 ans, il faut donc lâcher régulièrement du lest et compter sur les naïfs comme Gould pour interpréter cela comme un changement sur le fond. Dans le même temps, on rassure les troupes méritantes en ressuscitant le système des indulgences.