Postée par Jean-François , Mar 27,1999,16:49 | Index | Forum |
Etes-vous en train de dire que les scientiphiques n'ont pas le droit d'employer les termes "photons" et mécanique quantique"? Ca serait savoureux, comme technique "d'expropriation".
Et pourtant, le terme "photon" ayant un sens bien précis, si Omraam veut l'utiliser dans un autre sens, il faut qu'il le redéfinisse précisément (et, tant qu'a y être, l'effort n'est pas plus grand de lui donner un nouveau nom). Seulement, il se gardera bien de le faire puisqu'il y perdrait une certaine caution, fournie par la science.
Dans la même veine, sortir la mécanique quantique de la physique demande une redéfinition et une re-justification de son champs de validité. Les physiciens qui travaillent à vérifier cette théorie le font dans des conditions très contrôlées, et ne peuvent décider seuls si telle ou telle condition est valide ou non. Alors à quel titre des "philosophes" s'abrogeraient-ils le droit de rendre invalide une théorie (qu'ils n'ont ni créé ni modifié) par le seul fait de la sortir du contexte ou elle possède un pouvoir explicatif? Et, pourquoi ceux qui l'on créer et modifier ne pourraient-ils en avoir du dépit et le manifester?
G: "C’est pour ça que je m’attaquais au rationalisme : tant que les “sceptiques” n’accepteront pas de sortir de leur langage et de leur monde scientifique, il y aura ici des débats qui ne seront rien d’autres que des malentendus basés sur du vent; il n’y aura pas d’échanges, seulement des controverses absurdes."
Je remarque qu'il est demandé aux sceptiques de sortir de leur langage (alors qu'il est moins question de langage, que de vouloir des faits, peu importe comment on les nomme), et que l'inverse n'est pas envisagé. Cela m'apparaît juste, dans le sens ou il est plus difficile de redevenir rationnel lorsqu'on a décidé de croire que l'inverse (le rationnel n'est pas à la portée facile de l'irrationnel :-) ).
G: "... les prédictions faites selon le système de Ptolémée étaient plus précises pour les autres objets célestes."
Peut-être parcequ'il les corrigeait à coup de retouches forcées (grinçantes)?
G: "Ce sont les équations de Newton qui sont, non pas “vraies”, mais disons “utilisables dans la plupart des circonstances”. Ses calculs ok, pas sa théorie, qui fait référence à une conception du monde vraiment très différente de celle d’Einstein."
Il est très difficile de juger a postériori de la valeur d'une théorie. Je n'ai qu'a ouvrir les yeux pour voir que je vis dans un monde Newtonien. Le monde Einsteinien ne bouleverse que notre vision de l'infiniment grand (et petit?!?!).
G: "Tu dis qu’il y a peu de fraudeurs en science...qu’en sais-tu ? Certaines études ont pourtant montré qu’il s’agissait d’une pratique assez répandue."
Là, je partage votre avis. La fraude est sûrement plus répandue qu'on le croit. Seulement, la principale fraude en science est de porter des conclusions sur des résultats approximatifs et de tenter par tous les moyens d'être le premier. La fraude en science est un phénomène social, digne d'une étude épistémologique. Toutefois...
G: "Le seul point fort de ton argumentation est que les théories fausses finissent toujours par être réfutées, le temps élimine les déchets. Mais remarque des fois ça met très longtemps (1400 ans pour Ptolémée).
... la nature de la science permet de remarquer, de comprendre, et de corriger les erreurs et fraudes. Et, avec des techniques modernes et un peu plus de scientifiques qu'entre Ptolémée et Galilée, les fraudes et erreurs se remarquent beaucoup plus rapidement :-)
[Note: Je rajoute que le livre que tu cites est très intéressant. J'en ai un autre à proposer: "l'imposture scientifique en 10 leçons". Très amusant, en plus, car moins "sérieux" dans le ton.]
G: "Notre science est récente, ne prouve que nous ne soyons pas encore dans une phase où toute une partie de la réalité nous est cachée de la même manière qu’une bonne partie des phénomènes célestes étaient cachés à Ptolémée. Rien ne dit que tout ne sera pas radicalement remis en
cause."
La science s'intéresse d'avantage à ce qui est observale, testable et manipulable. Le blablabla ésotérisant n'entre pas dans cette catégorie. Tout bouleversement futur, s'il est de nature scientifique, ne corroborera JAMAIS un tel blabla. Et ce, malgré toutes les analyses plus ou moins fumistes qui ne manqueraient pas de naître alors, et d'abonder dans ce sens.
G: "N’oublions pas que l’homme n’est qu’un pauvre animal incohérent et très limité (je ne parle pas que pour moi)."
Raison de plus pour laisser la science (et sa terminologie, et ses concepts et paradigmes) aux scientifiques, et le mystiques aux religieux. En insistant bien sur les différences entre ces deux visions du monde. Ce que Omraam, dans sa grande humilité, ne fait pas vraiment?
G: "J’en ai seulement après la volonté de prouver que ces forces surnaturelles n’existent pas, contre le fait de dire : dans notre système il n’y a pas de place pour Dieu, donc Dieu n’existe pas. J’appelle ça de l’étroitesse d’esprit."
On ne peut prouver que les forces surnaturelles n'existent pas (sinon, elles ne seraient pas surnaturelles. Good?). Donc, tout esprit rationnel ne peut considérer de telles "forces" comme utiles à notre compréhension des choses. Et ceci est une différence bien plus importante que le langage dans la création de ces "malentendus basés sur du vent" et autres "controverses absurdes".
Amicalement,
Jean-François