"Une personne qui à la foi et qui se met à douter se retrouvera dans la détresse. Son reflex sera malheureusement de se réfugier … ou vous savez. La première secte venue sera la bonne !"
Lors d'une enfilade concernant "Eliade et l'horreur", j'avais évoqué avec René le phénomène dénommé "nuit noire de l'âme", et connu sous ce nom chez les mystiques chrétiens (St Jean de la Croix).
Il est exact que la Foi ne protège pas du doute.
Il est exact que parfois le croyant peut avoir l'impression déchirante de se trouver dans le noir, abandonné par son Dieu, quel que soit le nom qu'il lui attribue.
Il est exact que parfois on ne sait plus où est le Nord, sol et ciel se confondant en une brume grisatre; désorientation, inconnu, désespoir parfois.
Mais dire que la seule issue à cet état de fait est de se réfugier dans une secte, non, non et trois fois non!
Pourquoi ne pas saisir cette formidable occasion de faire le point ?
Pourquoi ne pas en profiter pour réexaminer les certitudes erronées qui nous ont conduit là?
Pourquoi ne pas utiliser ce formidable tremplin pour une remise en cause totale, honnête, profonde, complète ?
Quel est ce genre de Foi qui amène le croyant à aliéner son libre-arbitre et à se mettre à la botte du premier pseudo-Maître venu dès que le ciel se couvre et que l'orage menace?
Doute n'est pas synonyme d'aliénation du libre-arbitre!
Que vaut une Foi qui n'a pas été mise à l'épreuve du doute et de la désespérance?
Que vaut une lame qui n'a été ni forgée ni trempée?
En fait, j'ai l'impression forte à la lecture de votre message que ni la foi, ni le sain doute ne font partie de votre expérience personnelle. C'est peut-être ce facteur qui vous a amené à énoncer une absurdité de ce calibre. Dommage pour vous...
Mondreiter
P.S.: Que les participants à ce forum veuillent bien me pardonner de m'être aventuré sur le terrain religieux pur, mais on proposait là une généralisation pour le moins hâtive, sous couvert d'une psychologie de supermarché, et cela, à mes yeux, nécessitait une réponse.
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