Postée par Ch.Bertrand , Jul 04,2000,18:25 | Index | Forum |
– La représentation "neuronale" que vous avez d'un mot est différente de la mienne. Par votre culture différente , l'inné qui est différent tout comme votre cerveau est diffèrent du mien. –
-- Votre représentation « neuronale ».
Précisons qu'en linguistique sausurienne, le terme représentation renvoie simplement à l'image mentale du mot dans l'esprit du locuteur ; en contexte, représentation se dit quand on parle de représentations concrète et abstraite.
Mais en fait, vous semblez vouloir en arriver à l'hypothèse de Whorf-Sapir, selon laquelle, dans sa version Whorf, le langage modèle carrément et entièrement la culture, et ultimement la représentation de la réalité, et caricaturalement, comme si la réalité n'avait pas d'autonomie par rapport au langage.
Dans sa version Sapir, c'est un simple principe général.
Si c'est là que vous voulez en arriver, et pour arriver je n'ai pas encore compris où, je vous suggère fortement d'aller voir du côté de Dubois et autres, car on admet plus nettement la version Sapir.
Mais peut-être évoquez-vous plutôt, en fait, les carrefours linguistiques de Belin-Milleron, carrefours par lesquels on ne parle plus, pour certains textes situés dans une situation particulière (par exemple socio-historique), de mots porteurs de concept mais « d'agrégats de déterminations et d'allégations ».
Mais bon, moi, mon interrogation, c'est de simplement comprendre ce que votre GL cherche à faire en évoquant ces concepts...
Entre vous et moi, notez tout de même que nous parlons en très grande partie un français dit général ou commun, francophonique à peut-être 85 % (si on considère le pourcentage typique de québécismes qu'emploient les Québécois dans leur français), et je ne vois pas l'utilité d'évoquer des notions sémantiques de haut niveau si un tel trouve que tel autre y va supposément trop fort...
Ch.Bertrand