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Re:Re:Re2:Spiritisme, Ok! Je me lance...


Re: Re:Re2:Spiritisme, Ok! Je me lance... -- Gene
Postée par Korg , Jul 23,2000,08:23 Index  Forum

Gene: «Essayes de trouver un bon médium (plutôt par connaissance si tu y arrives), organises une séance et constates par toi-même si tu peux y croire ou non»

C'est déjà fait Gene, ya 25 ans. Et mis à part la grande émotivité qui régnait (les esprits supposément présents étaient de très proches parents à nous) j'y ai vu comme une partie de OuiJa, sincère mais tellement naïve, où ce qui s'est dit dans la salle (après décantation) était bien plus le fruit des personnes en place, bien réelles celles-là, et de leurs émotions, que de supposés défunts. Les preuves auraient été pourtant bien simple à établir: questionnement au défut sur des détails intimes, connus de lui seul, mais il va de soi que le climat ne s'y prête pas et que de toutes façons un tel questionnement sceptique serait considéré comme mesquin et non-avenu étant donné les circonstances et la mise en scène.

Gene: «Mon raisonnement est le suivant : A quoi servirait notre passage terrestre équivalent à une goutte d’eau dans la mer par rapport à l’éternité, s’il ne devait pas y avoir une continuité et un sens quelque part ? Mais évidemment ça c’est personnel…»

Pas si personnel que ça à mon avis. Je crois qu'arrière-arrière grand-papa cromagnon dans sa grotte froide et humide, se disait la même chose, en le phrasant différemment. Idem pour à peu près toutes les civilisations et les cultures qui ont suivi. Je crois bien que les divinités et le «para-normal» puisent leur source dans ce petit bout de phrase, ce simple questionnement qui suggère (dicte?) sa propre réponse, toutes époques confondues. Le reste n'est que corollaire : livres (sacrés ou non), doctrines, enseignements, regroupement et ferveur partagée. Cette anesthésie est efficace et permet de s'accommoder de l'absence de preuves, des entorses faites à la raison et surtout du questionnement originel angoissant.

Quant à la peur dont il a été question dans quelques messages, l'athée que je suis et les athées que je connais vivent malgré tout assez bien (autant qu'on puisse le savoir) avec l'absence de croyances. M'est avis que cette peur est bien plus le lot des croyants eux-même lorsqu'ils jettent un regard vers l'athéisme et qu'ils comprennent le vide énorme qu'entrainerait l'abandon de leur propre imagerie très féconde. Et pour certains, ça doit effectivement être un vertige absolument intolérable.

Salutations bien réelles !