A mon avis, bien évidemment.
Et c'est dans ce sens que j'essaie de présenter le "pluralisme religieux" depuis pas mal de temps.
Mais je regrette d'avoir plaisir en cette occasion à relever un intérêt pour cette question, qui me paraît être LA question essentielle d'actualité en matière religieuse, dans de telles circonstances qui pour ma part incitent plutôt au silence. Mais il faut s'y résigner, la pensée se nourrit aussi de saloperie, or ce pluralisme est ici particulièrement à dégueuler, et on a presque honte de raisonner sur lui en l'occurrence. Ou alors, il ne faut pas le faire en conversant, mais en gueulant à hauteur du cri de mort de ceux que l'on utilise pour penser ...
Et alors, il faudra y penser jusqu'au bout. Je ne ferai que suggérer l'une des pistes qui se présentent spontanément : la gestion de telles réalités semblerait-il passe par un temps ritualisé;et si nous admettons qu'il faut du rituel, alors après demandons-nous qui peut le fournir. Dans ce schéma, les religions ne feraient que profiter du besoin de rituel,amplement partagé, pour inscrire dans l'histoire de tels événements, et c'est ce besoin qui deviendrait une question plus première.
Pour cette question, demandez-vous alors : le proche qui vient de mourir, êtes vous d'accord pour jeter tout simplement son cadavre à la poubelle, entre les épluchures de légumes et une crotte de chat? Répondez, et après seulement nous pourrons commencer à penser sans craindre de poser un tas de cadavres sur la table du salon,comme le décor du jour, à côté des glaçons de l'apéro ...
Je ne pense pas à ceux qui sont morts: être mort, par définiton, ce n'est rien ; je pense à ceux, les mêmes dira-t-on et pourtant pas du tout, qui ont vu venir la mort en ne la voulant pas, et à ceux qui ont perdu ceux qui sont morts . Bordel de merde, si on veut en tirer une démonstration, alors il faut qu'elle soit parfaite sinon dans l'état, bien sûr, mais au moins dans son horizon, faute de quoi c'est dégueulasse, et on fera comme le "pluralisme religieux" : prendre les victimes pour instruments.
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