«Croyance» en tant que telle, sans contenu, est une catégorie neutre. Mais en fait la crédulité est presque toujours sélective: on ne croit pas à n'importe quoi, n'importe quand et n'importe où. Pour décider de l'effet de la croyance sur l'espèce, Il faut donc en parler en référence à son contenu, et ainsi la question devient culturelle, qu'on croit en (un) dieu ou aux sandales magnétiques. Heureusement ce contenu est fortement influencé par une chose qui elle est très positive au sens de l'évolution: l'instinct de conservation. Peu de gens croient qu'il est sain de manger des champignons vénéneux. Si on croyait absolument n'importe quoi, effectivement l'espèce humaine aurait probablement disparu il y a longtemps. Je dis, «fortement influencé» parce que malgré tout, bien que grâce à d'autres caractéristiques humaines les croyances sont généralement neutres au sens de l'évolution, ni favorables, ni défavorables à l'espèce, et certainement pas «nécessaires» (rien d'autre ne pourrait remplir leur fonctions), il y en a tout de même pour s'imaginer s'envoler vers Sirius ou rejoindre le mothership derrière Hale-Bopp en buvant du cool-aid empoisonné. La croyance ça peut mener n'importe où, et heureusement qu'il y a d'autres mécanismes pour nous en protéger, comme l'instinct de conservation, mais aussi l'expérience, la réflexion, la prudence, le doute, etc.