Ce n'est pas absolument certain, au regard d'autres gaspillages courants qui pourraient très bien disparaître et par là dégager des ressources suffisantes pour développer conjointement *et* les projets directement pertinents à la recherche fondamentale tels que le SCSC par exemple, *et* ceux dont la pertinence est moins perceptible tels qu'un voyage habité sur Mars. La discussion lancée à partir des MLM autour des mécanismes financiers a montré quelques pistes qui méritent d'être assainies, on peut aussi penser à la nécessaire révision du volume des dépenses militaires, à la part des budgets nationaux dirigés au soutien de mouvements politiques et autres gouvernements douteux, etc.
"Il est devenu absolument capital de présenter une face néo-libérale pour survivre (peu de dépenses au contribuable, retombées directes pour le secteur privé), et la science proposée doit se plier à cette exigence. Un des corollaires c'est que pour éviter la privatisation la NASA sous-contracte de plus en plus--ce qui revient évidemment au même. Qui profite du projet de station spatiale? Martin-Marietta, Boeing, Hughes etc. Qui pousse le plus fort pour une mission sur mars? Je vous laisse deviner. En fait de subvention indirecte, on ne fait pas mieux. On parle de milliards, là."
Et là est le problème: la science qui sera proposée, comme la technologie employée, devra se plier aux exigences du marché tel qu'il est défini de nos jours, c'est à dire que les revenus devront tomber dans l'escarcelle des actionnaires de ceux qui commanditent, planifient ou exécutent le projet, militaires, politiciens et industriels compris, tous milieux qui n'envisagent pas une recherche tournée vers le long terme mais une amplification des bénéfices à court terme.
N'oublions pas non plus les administrations gouvernementales, qui ne travaillent généralement qu'à leur propre perennité: leur définition d'un succès est la capacité à garantir le renouvellement et l'accroissement de leur budget d'année en année.