Enfin, les niaiseries une par une:
1) La surface de la lune est effectivement une fine couche de poussière. L'empreinte ne se déforme pas comme sur terre parce qu'il n'y a pas de vent et que la gravité est beaucoup moindre.
2) La photo «fill in» est facile à expliquer: l'astronaute prenant la photo est tout près et porte lui aussi une combinaison blanche, donc qui reflète une partie de la lumière sur le sujet et allège les ombres. D'ailleurs, les highlights sont surexposés, et de beaucoup, ce qui explique également le détail dans l'ombre.
3) Le paysage plus sombre que le sol: question d'angle d'éclairage. Il y a un hot spot exactement à l'endroit où on devrait s'y attendre.
4) Combinaison spatiale avec des plis(!): franchement. Une combinaison pressurisée c'est pas comme un ballon, il y a une armature extrêmement rigide à l'intérieur et plusieurs dizaines de couches de revêtement, avec quelque part dans tout ça un système de climatisation à eau avec des conduits partout. Il n'y a pas de raison de s'imaginer que la dernière couche devrait paraître «gonflée».
5) trace de pneus qui deviennent lisses: eh non, c'est que leur orientation par rapport à la source d'éclairage change, et donc que les stries sont moins visibles.
6) Paysage incomplet à l'horizon: ridicule. L'angle d'élévation du terrain est invisible, il n'y a pas de raison de croire que ce qu'on voit au loin n'est pas une butte qui cache le reste de la plaine où s'est posé de LEM.
7) Poussières retombant comme du sable: il n'y a pas d'air sur la lune, toutes les particules, y compris les poussières, retombent à la même vitesse (ou plus précisément, avec la même accélération). Et dans le cas de poussières, elles retombent plus vite que sur terre car elles ne peuvent pas flotter.
8) La caméra est une Hasselblad 500EL modifiée, avec un Zeiss Biogon 60mm (légèrement grand-angle, équivalent à 35mm sur un 35mm) f5.6. Pas la caméra de votre grand-mère, mais rien de spécial. Les rayons X ne posent pas de problème sur une pellicule lente genre 100ISO et moins.
9) Les contre-jours sont tous surexposés, ce qui explique que les zones ombragées sont visibles.
10) Grosseur de la lune à l'horizon: à peu près correcte si on tient compte que la lentille est un grand-angulaire (60mm sur un 6x6).
11) Décollage/carburant du LEM: il se trouve que j'ai ici deux films de décollages, et la caméra ne tilte pas pour suivre le LEM, ou bien plus tard: avec à peu près 2 secondes de délai, ce qui est parfaitement normal. Les tuyères sont aussi visible et une très courte lueur s'en échappe, mais évidemment sans «feu» ni «fumée», ce qui est parfaitement normal.
12) Incohérence dans les ombres (p.3). la différence d'ombre entre le personnage et les collines est facilement explicable par la pente de la colline, qui est moins grande que l'angle d'incidence de la lumière. Les autres ombres sont parfaitement correctes. D'ailleurs, même un photographe amateur ne ferait pas une erreur si énaurme.
13) Le pied du LEM est en fait profondément enfoncé, car sa forme est arrondie au dessous et non plate.
14) Poussière sur le pied du LEM: eh bien, elle a été soufflée avec la couche de surface de la lune. Je ne vois pas de problème là. La tuyère d'alunissage du LEM se trouve au dessous, au centre. L'endroit où il restera le moins de poussière est donc sous le LEM, ce qui n'empêche pas qu'il en reste suffisamment (il y en a même plus, puisque c'est là que ce trouve la poussière déplacée du dessous) autour pour que les visiteurs y laissent des traces.
15) «ombres rasantes». Les deux points blancs en haut à gauche sont en effet un reflet du soleil dans l'objectif. Ils sont par ailleurs exactement au bon endroit par rapport à l'ombre de l'astronaute.
16) Deux photos avec le même fond: parfaitement ridicule. Il y a un changement de point de vue évident, plus bas et beaucoup plus à gauche sur la seconde photo.
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