Je suis tout à fait d'accord avec ça André. Mais pour me faire l'avocat du diable je crois que le point de vue amené par Gaël sur l'utilité de l'homéopathie rejoint celui amené par Bill à l'époque à propos d'une facette de la religion : de quel droit un psychiatre en fonction peut-il invalider les croyances religieuses (présumons loufoques) d'un patient, si celles-ci l'aident à se sortir du pétrin ? Ce patient n'a-t-il pas droit à «son imagerie» ou à «sa vierge suintante et bienveillante» bien à lui, d'autant plus que ce placébo semble efficace ?
Mais je change ici de toge et de perruque pour conclure que le droit de quelqu'un à la naïveté, fût-il même fondé étant donné les circonstances, risque tôt ou tard d'empiéter sur le droit des autres à l'information réelle. Comme quoi c'est pas évident. Dans la même situation on ferait peut-être comme le psy, et on serait bien content de voir le gars se hisser hors de sa dépression ou whatever, à force d'«ave maria» dont il ne manquerait pas de se gargariser, mais le contrecoup potentiel serait de voir le gars en question propager la «bonne nouvelle» dans son entourage, suite à sa guérison.
C'est à mon avis une question de droits individuels vs droits collectifs. Et j'avoue que moi aussi je suis pour la tolérance zéro, ou le refus systématique des marchés faustiens.
Korg
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