- les (plus ou moins) sceptiques dans leur coin, qui interviennent épisodiquement, soit qu'ils aient une contribution sur un sujet précis ou une question à poser. Certains s'installent ...
- les zélateurs d'une théorie, chapelle ou croyance, qui surveillent nos propos et se persuadent à la lecture de nos discussion de notre étroitesse d'esprit. Certains se manifestent plus ou moins longuement. Pouvus d'un esprit missionnaire, persuadés de leur omniscience et de l'intrinsèque infériorité de la pensée sceptique, ils n'ont de cesse de nous démontrer l'erreur dans laquelle nous nous vautrons. Ils manient (mal) l'insulte et l'ironie mordante, pratiquent le raisonnement foireux et l'éclipse temporaire à la moindre contrariété, et ont vraisemblablement vendu leur sens de l'humour aux enchères pour acquérir un traité ésotérique de plus. Les plus comiques à mon goût ...
- les théistes de tout bord, qui prient sans doute pour que leur ciel particulier finisse par nous éclairer. Désespérés, certains finissent par nous annoncer que "que nous le voulions ou non, le grand manitou existe!", puis disparaîssent dans les limbes cybernétiques ... J'appelle cela le syndrome du martyre: on vient déclarer sa foi à la face des païens, au risque de se faire cyber-jetter aux lions (c'est moins risqué par ordinateur que juché sur la fontaine de la place principale, mais cela demande sûrement une bonne dose de courage malgré tout), puis on s'en va. Ca me fait penser à ces malheureux employés d'entreprises asiatiques à qui l'on impose d'aller chanter l'hymne de la compagnie au milieu d'un carrefour à l'heure de pointe afin de s'assurer de leur loyauté. Je dois avouer une sympathie certaine, même si elle se teinte à l'occasion d'un peu d'irritation.
- Quelques philosophes, qui passent et haussent les épaules en nous traitant de gamins ayant du temps à perdre ...
- Et certainement tout un tas d'autres gens: espions égarés de la CIA, du Vatican, des ET, de Moscou, PyonYang et Ouagadougou, créatures du plan astral courroucées de notre incrédulité viscérales, que sais-je ?
Florence
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