Sartre, comme bien des post-modernes, et aussi bien des nouvelâgeux, montre ici une perception idéalisée de la science. C'est paradoxal, mais ça marche à tout coup: ceux qui doutent de la science se la représentent comme parfaite. Il se demandent ensuite, «comment la perfection pourrait-elle exister? Il y a donc anguille sous roche». Pourtant, je ne connais pas de scientifique aujourd'hui (peut-être en 1950) qui prétende atteindre une connaissance parfaite et définitive. En fin de compte, il n'est pas nécessaire de douter de la science puisqu'elle doute d'elle même en continu: c'est même son moteur principal.