Pourquoi serait-il nécessairement moral de se sacrifier pour d'autres? Je ne la réfute pas (pour l'instant), mais il me semble qu'il serait facile de faire la «généalogie» de cette idée, sans faire appel à des absolus. Mais de toute façon, serait-il possible que ton policier idéal, en se sacrifiant dans une situation x et donc en disparaissant, finisse par faciliter la vie des criminels futurs par son absence? Il me semble que tu simplifies un peu trop. Vois-tu, se sacrifier pour d'autres, ça ne peut pas être un absolu non plus. Quand faut-il se sacrifier? Pour quels principes? Pour combien de gens? Pour QUELS gens? Si tu fais du sacrifice altruiste une maxime universelle, le résultat ne sera-t-il pas de débarasser la terre de tous les gens moraux? C'est quand même assez paradoxal, non?
Enfin, et là je commence à me répéter, la difficulté avec les absolus c'est qu'ils sont contradictoires, inobservables, inapplicables aux situations spécifiques et dangereusement autoritaires.
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