1) Toute NDE ne rencontrant pas les critères culturels de la vie après la mort n'est pas une véritable NDE: il faut donc accepter à l'avance le «modèle central» de la vie après la mort avant d'étudier les NDE afin de pouvoir les reconnaître
2) la définition de «NDE» inclue la mort clinique, il n'est donc pas nécessaire de fixer l'expérience dans le temps: il suffit de regarder l'EEG; c'est donc une «preuve par définition», hypothèse circulaire inacceptable. Ceci est bien sûr le résultat d'une investigation entreprise à l'envers: a) il y a une vie après la mort; b) les médecins sont maintenant capable de ramener certains «morts» à la vie; c) DONC ces gens ont une histoire à raconter au sujet de l'au-delà.
3) Tout ce que le cerveau reconnaît, et dans n'importe quel état, est exactement et objectivement vrai. Corollaire: les gens honnêtes disent la vérité objective, les autres mentent carrément, et il n'y a pas de place entre les deux
4) Le temps subjectif se déroule exactement de la même manière, qu'on soit conscient, évanoui, comateux, près de la mort, sous hypnose, drogué, etc.
Je n'exclue pas au départ que le cerveau puisse faire quelques expériences lors d'un flat line--seulement, il faut prouver. Mais attention, il y a là un paradoxe. Avant d'articuler ce paradoxe, je dis tout de suite qu'il n'est pas permis de supposer que l'esprit, la conscience, l'âme, ou quoi que ce soit, puisse exister sans le support physique du cerveau. Ce n'est pas permis parce que tout notre savoir scientifique actuel pointe dans l'autre direction. Donc, le paradoxe, c'est que le cerveau puisse être actif et inactif en même temps. De toute évidence, si le cerveau est actif, faisant une «expérience» durant un flat line, c'est qu'on mesure mal, que l'EEG est inadéquat à ce type de recherche (Évidemment, ce paradoxe disparaît si on suppose que les NDE sont des expériences hors du corps, cad sans le support du cerveau. Par contre, cette supposition soulève à son tour pas un, mais bien de multiples paradoxes).
À la fois, il est possible qu'en effet l'EEG soit une bonne indication que le cerveau est inactif, ou du moins pas assez actif pour faire une «expérience», quelle qu'elle soit. C'est possible parce qu'en fait rien ne nous dit que les NDE se produisent précisément au moment du flat line et pas un peu avant ou un peu après--ou même bien après quand le patient réalise avoir été si près de la mort. Rien ne s'oppose à ce que le patient réécrive sans le vouloir l'historique de sa «mort» durant sa période de réanimation, à l'aide des bribes d'information qui lui sont alors fournies (je souligne pour les nuls à la Gatti: je ne dis pas que ceci prouve quoi que ce soit, si ce n'est que votre preuve est insuffisante).
Gatti nous offre la preuve chronologique suivante (je clarifie parce qu'enfin...): il y a un mec qui, durant son flat line ET sa NDE, a entendu une infirmière échapper un plateau en métal. Ceci nous donne une concordance exacte de temps: bang-flat line-NDE-14H:39. C'est faux. Il n'est pas exclu que le cerveau puisse «enregistrer» des stimuli simples durant un flat line. Le cerveau est une machine à tirer des conclusions, ce qu'il fait extrèmement bien--au sens ou des conclusions sont toujours tirées, d'une manière ou d'une autre. La mémoire, même consciente, est un amalgame d'images pas toujours réellement reliées mais organisées de façon blindée par son détenteur. DONC: la «concordance» apparente (disons pour l'instant que ces preuves de concordance ne sont pas simplement anecdotiques, ce qu'elles sont pourtant) est une chose à prouver, et non une preuve. Il n'est tout simplement pas permis de passer si facilement du subjectif à l'objectif.
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