Roger Penrose, mathématicien et physicien anglais de grande réputation, a proposé que la conscience naissait au niveau des microtubules neuronaux. Ces organites intracellulaires sont responsables de la forme et du bon fonctionnement des cellules (ici, les neurones). Je simplifie à l'extrême, mais Penrose (1994, Shadows of the Mind: a search for the missing science of consciousness) soutient que le caractère "chaotique" de la conscience ne peut naître qu'à un niveau "cahotique" ou "non-calculable". Evidemment, cette idée n'est pas spécialement acceptée en neurobiologie, mais elle a le mérite d'être exprimé en termes argumentés et d'essayer de ne pas sortir d'un cadre scientifique. Le livre de Charron, "l'esprit de l'éon", semble développé une thèse similaire. Reste à savoir comment il développe son point*.
En plus, je remarque qu'il s'agit dans les deux cas (Penrose et Charron) de physicien qui font des excursions dans un domaine qui n'est pas le leur (la bio- ou neurobiologie). Ca n'est pas l'assurance d'une réussite.
Jean-François
* Et ce genre de commentaire: "[c]e ne sont pas les éons qui pilotent mon propre esprit, dit-il, je suis ces éons eux-mêmes, en ce sens que dans chacun des éons qui entrent dans mon corps est ce que je nomme mon Je, c'est-à-dire ma personne", ne prêche pas pour l'intérêt scientifique de son livre.
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