Salut Kant,
Kant Locke a écrit : 25 oct. 2019, 16:18
Salut Dash
J'accroche encore à ce concept de libre-arbitre.
1) lorsque l'on commet une erreur, si on ne la corrige pas quand on en est capable (par choix), ce n'est pas du libre arbitre.
2) lorsque l'on commet une erreur, si on la corrige quand on en est capable (par choix), ce n'est pas du libre arbitre.
Je ne comprends pas. Peux tu ressortir les principes que tu soutiens ?
En bref, car je dois quitter et que je serai plutôt occupé ce week-end (
mais je pourrai y revenir dès la semaine prochaine si ça t'intéresse vraiment)
Le point central de ma conception réside dans le fait que je ne créer pas de scission artificielle entre le système que je suis et un « on~je » qui serait libre ou pas.
Parce que, paradoxalement, tous ceux qui sont d'avis que le libre arbitre n'existe pas argumentent à coup de «
on n'est pas libre, c'est notre cerveau » sans réaliser qu'un « on » qui ne serait pas libre revient à créer une espèce de scission qui s'apparente à une conception dualiste.
En fait, dès qu'on croit qu'on est libre ou pas, c'est qu'on implique « quelque chose » — au sein même du systeme — qui profite d'une liberté ou qui subit son absence. Et opposer (
créer une scission) ce « quelque chose » à autre chose faisant partie du systeme est un non sens pour moi.
C'est ce que j'ai toujours reproché, depuis des années, à plusieurs ici de ne pas réaliser.
Et l'autre point d'importance (
erroné pour moi), c'est de considérer qu'un choix n'en est pas sous prétexte qu'il résulte d'une suite de « causes/effets » qui le précède. Donc déjà, au niveau strictement conceptuel, certains ne cogitent pas assez àma, car pour qu'un « système » puisse effectuer un choix, ce dernier doit avoir un intérêt (
peu importe lequel) à effectuer ce choix. Donc, vouloir ou plutôt poser comme condition qu'un choix doit être tributaire d'absolument « rien » pour accepter qu'un « système » puisse jouir de la possibilité de choisir est un non-sens et illogique. Le concept même du « choix » comporte en lui-même — implicitement — la nécessité d'être basé sur l'intérêt du « sujet » qui effectue ce dernier (
intérêt défini bien sûr par ses déterminants passés). Et c'est pourquoi qu'aucun « sujet~système » ne font exactement systématiquement les mêmes choix.
Et sinon, même Dieu tout puissant (
expérience de pensée simpliste) ne pourrait effectuer ses choix sur la base de « rien ». Ce dernier aurait forcément des préférences, des objectifs, des intérêts. Du coup, même au niveau strictement conceptuel, un choix basé sur « rien » n'en est donc plus un puisque n'étant relié à rien
en rapport avec celui qui l'effectue (
même un « génie avec tous les pouvoirs magiques inimaginables » ne se mettrait pas dans la position où ses choix ne seraient basés sur « rien »). Pour pouvoir choisir, faut avoir des préférences et donc des déterminants orientant les choix. Mais ces derniers déterminants ne sont autres que
la somme du système! Pouquoi alors les opposer à lui-même puisque
c'est lui-même!
Si tu réunis mes deux points, tu en arrives à une fine conception dont la résultante ne diffère pratiquement pas du déterminisme et de l'absence de libre arbitre (
selon la conception habituelle), sauf que tu réalises que le débat est pratiquement inutile et qu'il s'agit surtout d'un problème conceptuel non suffisamment défini, clair et précis chez plusieurs.
La seule absence de liberté qui fait sens, pragmatiquement, c'est quand le système que je suis est contraint par un autre système (
externe à celui que je suis = un autre être vivant) ou par (
des éléments de) son environnement.
Mais vouloir diviser en multiples parties un système et opposer son cerveau à la conscience qu'il a de lui-même est une erreur absurde à mon sens, puisqu'on pourrait dans ce cas faire du « réductionnisme » à n'en plus finir et opposer tous les « sous-systèmes » et différentes parties du système envers eux/elles-mêmes («
je ne suis pas libre, car mon système lymphatique bla-bla-bla, le cerveau est dépendant et tributaire du sang pompé par le coeur bla-bla-bla »). Mais oui, ok, l'on peut dire que l'on a « pas le choix » de faire avec ce que l'on est. Mais « faire avec » implique déjà nombre de possibilités et donc de choix et c'est l
a somme de ce qu'est et forme le système
qui choisit pour
lui!
....Sauf s'il est contraint par autre chose qui
n'est pas lui, qui ne
fait pas partie de ce qui forme la somme de
ce qu'il est.
Bref!