jroche a écrit :
Je ne comprends pas. Qu'est-ce qu'on appelle LA sinon des degrés de liberté, de possibilité forcément très limitée, pour une conscience, d'infléchir le cours des événements ?
Bonne question. Pourquoi on parle
de libre arbitre et pas
de liberté ? Ou aller, au mieux,
de liberté
de choix ?
Et en quoi un choix en apparence libre est t'il ontologiquement le fait du porteur du choix ? Le porteur du choix n'est t'il pas régis par des contraintes ?
Il y à tellement
de façon
de voir la liberté (Jacques Ellul en parlerais mieux que moi, quoi qu'on puisse lui reprocher).
La liberté selon toi est vue non comme un principe, mais une réalité métaphysique. C'est
de la réification. Le libre arbitre n'a pas plus d'existence ontologique propre que la droite, le haut, le bas ou la beauté.
S'il n'y a pas du tout de LA, les policiers et les juges n'ont pas le choix non plus...
Et alors ? Qu'est ce que ca change à ce que je disait ? On doit faire comme si le LA existait, puisqu'il permet
de toute façon
de faire changer les choses. Peut importe si il existe pas ontologiquement. Nous utilisons bien tout les jours
de l'argent qui n'a pas d'existence physique mais qui nous permet d'acheter des biens physiques. Ou des leçons
de morales qui n'ont pas d'existence propre indépendantes
de nos croyances, cultures, mentale, mais qui nous permettent d'éduquer nos mioches (je reviens sur cette question meta a la fin).
Après, bon courage pour déterminer, dans l'optique purement matérialiste qui semble dominer ici, où, quand, comment, dans quel genre de circonstances, du LA a pu émerger où il n'y en avait pas.
Comme n'importe quelle autre croyance ou concept ? Cad : Dans la culture humaine et notre représentation mentale
de la réalité ?
Je ne dit pas que la liberté existe pas. Mais décidément nous ne lui donnons pas le même type d'existence au sens métaphysique du terme.
Dit moi, si tu enlève la culture que reste t'il
de la morale et la liberté dans la réalité ? Elle disparait ?
Donc la morale dépend
de la culture pour exister ? Et t'elle objective ? A t'elle une forme particulière que tout le monde peut démontrer comme étant "la morale" et indépendante
de nos constructions sociales ?
Nos sociétés, même "modernes", elles ont aussi besoins
de croyances.
Je note également que tu cherche à donner une ambition au matérialisme à parle
de ce sujet. Le matérialisme en science on s'en tape pas mal, ce qui importe c'est d'expliquer les phénomènes,
de façon intelligible, naturelle, et rationnelle. Le matérialisme ne dit pas que les croyances n'existent pas simplement parce qu'elles sont une représentation mentale.
Une représentation mentale à belle est bien une existence physique, mais sont objet non...C'est simple, prend cet exemple : La pensée "dieu" existe et est totalement dépendante de la matière pour exister, mais "Dieu" n'existe pas... Sinon, tu tombe dans le monde des idées platonicien, ou dans le réalisme mathématique du même auteur (qui peut se défendre même aujourd'hui, certains matheux le sont, mais tu pourra pas défendre l'existence
de l'objet d'une croyance, juste
de la croyance).
Par exemple : un matérialiste n'a certainement aucune difficulté à dire que sa propre droite est dans le référentiel
de l'autre à sa propre gauche. Ou que la force centrifuge c'est pas un objet tangible. Ou encore qu'un tableau peut être beau... Ou qu'un référentiel ca existe pas...Parcontre il va jamais dire que ces choses on une existence matérielle ontologiquement.
Dit moi ou je peut toucher le beau ? Et est tu sure que je le trouve beau ?

En tant que matérialiste (en réaliste, je le suis pas totalement mais bref, physicaliste en tout cas), j'ai pourtant une sensibilité envers le beau, le moche etc. Par exemple, l'art contemporain, ca peut être très beau ou très moche (une tache ca peut être très beau, autant qu'un nuage) ! Parcontre, dans les deux cas c'est
de la merde (l'idée d'en faire
de "l'art", et un commerce)
