Julien a écrit :Quelle malhonnêteté intellectuelle ! Revenons à la base : qu’essayons nous d’expliquer ????? L’origine des gènes non ? Pour que le procaryote X devienne l’eucaryote Y, il y a des dizaines de structures intra cellulaires complexes qui doivent venir à existence, donc au moins des dizaines de gènes nouveaux. Non ? Trop compliqué ou vous faites tous l'autruche, la poule mouillée ? Allez, un peu de courage bordel !
Vous refusez tous de traiter de la question des origines, au fond. Tout ce qui vous intéresse ce sont les micro-changements n’apportant rien de nouveau et même handicapant un organisme dans certains cas classiques (la diminution de l’efficacité d’un enzyme est un handicap). Oui, les êtres vivants suivent la règle coût-bénéfice : au profit de la survie, on « accepte » la perte d’efficacité. Mais ceci n’a rien à voir avec l’origine des gènes, votre théorie est nulle.
Je vous signale que la théorie de l'évolution n'a jamais prétendu expliqué l'origine de la vie, d'ailleurs, elle ne sait pas très bien le faire car les changements progressifs des formes de vies sont plus facile à appréhender dans un cadre de cellule à ADN, dès que l'on sort de ce cadre, il devient plus difficile de voir comment les changements se sont opérer car l'on ne sait pas avec précision le support d'information précédant l'ADN même si l'on a un certain nombre d'hypothèse.
En revanche la théorie prétend expliqué comment cette vie a évolué de la cellule procaryote à la vie actuelle, et y arrive fort bien, bien que la difficulté augmente avec la remontée dans le temps, faute de reste fossile fiable qui permettrait d'être sur des hypothèses avancées (une cellule, par définition, laisse peu voir pas de trace fossile, surtout dans un milieux plus faible en sédiment comme l'était la terre d'il y a 2 milliards d'années.)
La science tâtonne donc mais progresse doucement par petite découverte. Elle évolue par modification sélectionnée progressivement (ce qui en soit est une grande réussite pour la science que de fonctionner comme ce qu'elle explique, preuve de la fiabilité du mécanisme

)
En passant, l'argument de la modification des bactéries pour résister aux antibiotique n'est en rien un argument servant à expliquer l'origine des gènes, d'autres arguments servent à cela. Par contre, c'est un très bon exemple de l'action conjointe de la sélection naturelle et des mutations, qui est le mécanisme de l'évolution. Par extension, elle peut servir à expliquer l'apparition de nouveau gêne, mais il faudra y ajouter ce que l'on sait de la réplication de l'ADN.
Quand aux passages de procaryote à eucaryote, je vous ai fourni par deux fois des hypothèses permettant d'expliquer le phénomène.
Je conçois que pour un adepte d'une théorie qui a pour seule hypothèse et argument: "c'est dieu qui l'a fait" et ce, en toutes circonstances, il soit difficile de comprendre que l'évolution est une théorie de très grande ampleurs (au même titre que celle de la relativité restreinte) et qu'elle sert de base à de très nombreuses autres théories qui forment ensemble un modèle cohérent, mais que chaque théories connexes a besoin de fait spécifiques à sa démonstration, en plus du mécanisme de l'évolution qui sert de base récurrente.
La bactérie démontre la théorie de l'évolution, mais pas celle de l'apparition de gène a qui elle sert de base et qui a besoin de ses propres preuves en l'occurrence, l'observation de la réplication de l'ADN et de l'ajout de codon lors de réplication imparfaite, ou la transposition de gènes sur d'autre partie lors de l'assemblage des chromosomes. Pour faire simple, la bactérie résistante est à une échelle de temps trop courte pour montrer l'apparition de nouveau gène, même si le mécanisme d'apparition de la résistance servira, à terme, à l'apparition de nouveau gène si les mutations sont sélectionnée.
Faites un effort, c'est pourtant simple, à moins que vous fassiez l'autruche
Stanley Salthe :
« Oh bien sûr que la sélection naturelle a été démontrée … le point intéressant, cependant, est que cela a rarement, si ce n’est jamais, été démontré pour avoir quoique ce soit à voir avec l’évolution, dans le sens de changements long-terme dans les populations »
Vous savez que vous pouvez cité 1 millions de fois un auteur en détournant sa pensée, ça ne fera pas de lui un créationniste.
A savoir que Stanley Salthe était un infodynamiste et un biosémiotiste.
Pour faire simple, et pour remettre cette phrase dans son contexte, si j'ai bien compris ses idées qui font appel à des notions de physique, de biochimie et de biologie très poussé qui me dépasse quelque peu:
Pour lui, la sélection naturelle envisagé comme un mécanisme strictement régulateur des mutations en ne prenant que celle qui sont neutre ou bénéfique à l'organisme, est une interprétation incomplète du problème.
Il envisage ça en considérant les intéractions et l'information qui sont les caractéristique du monde vivant par rapport au monde fermé de la physique et pense que la sélection naturelle telle que décrite par Darwin, n'est pas suffisante en terme d'explication car elle ne tient pas compte de plusieurs facteurs.
D'abord le caractère de l'ADN à valider une information et sa caractéristique de molécule complexe. Pour lui, l'information de l'ADN est une résultante de l'auto-organisation de la molécule, selon le même principe que l'eau s'auto-organise en flocon de neige. D'après lui, la sélection naturelle de Darwin ne serait qu'un tamis qui raffine au niveau macroscopique, les modifications et l'organisation apporté par l'action de l'entropie sur l'organisation de la molécule et le respect de la thermodynamique qui engendre la formation d'une information en s'organisant.
Il insiste aussi sur le fait que l'information est à prendre en compte comme facteur et que la sélection tend à favoriser l'augmentation de l'interaction et du passage d'information entre les créatures qui évoluent.
Il est donc tout à fait évolutionniste, mais son interprétation de la modification de l'ADN est légèrement différente. Fondamentalement, il s'inscrit dans un courant qui tend à réconcilier la biologie, la biochimie et la chimie de façon à avoir une vision globale permettant de comprendre le vivant, par l'évolution, sous toutes ses formes.
Personnellement, même si c'est très complexe et que ma schématisation a probablement du créer de grosse incohérence par rapport avec ce que voulait dire l'auteur ( en tout cas, il est certain qu'il est évolutionniste et qu'il ne réfute pas la vérité de l'évolution et de son mécanisme, même s'il l'interprète d'un point de vue de biochimiste plus que de biologiste) je trouve que ça thèse, bien qu'intéressante, repose sur beaucoup de postulat qui me semble un peu hasardeux, mais c'est peut-être un défaut de compréhension de ma part étant donné la complexité de la thèse.
Pour ceux qui auront la bonté de mieux expliquer que moi, voici un lien vers un texte en pdf qui explique cette idée de Salthe:
t.c.c.1.free.fr/ko/JH1.doc
Enfin bref, Julien est encore en flagrant délit de détournement malhonnête, et m'a une fois de plus permie de m'instruire et de renforcer ma connaissance de l'évolution. Il est décidément plus efficace que science et vie ou une autre revue.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)