Bon je crois qu'en fait on mélange plusieurs concepts. Le turbo n'agit pas pareil suivant les technologies. 3 cas à distinguer :
- Le moteur Diesel (peu répandu au Canada mais majoritaire en Europe)
- le moteur essence classique (injection indirecte, majoritaire en Amérique du Nord)
- le moteur essence à injection directe.
1. En moteur Diesel, la combustion s'effectue en mélange très pauvre, donc le turbo a pour rôle de gaver en air le plus possible tant que la pression à l'échappement (
PEch) n'est pas trop élevée. Il n'y a alors pas d'étranglement à l'admission, pour faire varier la pression d'admission (
Padm) on diminue l'efficacité de la turbine à l'échappement. On a donc la possibilité d'avoir un rapport
Padm/PEch plus élevé qu'en atmosphérique, d'où diminution des pertes par pompage et une consommation réduite.
2. En moteur essence classique, le mélange air/essence doit toujours être le même (stoechimétrique) pour optimiser la combustion. Le contrôle de la charge moteur s'effectue par la régulation du débit d'air, avec un papillon à l'admission (ce que DanB appelle étranglement).Pour une quantité d'essence donnée (donc un couple moteur donné), il faudra toujours la même quantité d'air, donc
Padm ne peut pas vraiment varier, le turbo ne sert pas vraiment. Il sert uniquement quand on souhaite le maximum de performance à pouvoir mettre plus d'air pour mettre plus d'essence : le turbo dans ce cas ne sert qu'à un gain de puissance du moteur
3. En moteur essence à injection directe, on retrouve la possibilité de fonctionner en mélange pauvre (par mélange stratifié), donc les avantages du turbo en Diesel pour la consommation.
Concernant le moteur à injection directe, il n'est pas sûr que les développements actuels tirent tout les avantages de cette technologie. Il me semble que la combustion stratifiée n'est pas aisée à maîtriser, ce qui fait qu'elle n'est peut-être pas encore beaucoup employée.
Les modèles sortis sur ce principe en France (atmosphériques, qui plus es) n'ont pas convaincu.
L'exemple cité par le prof est peut-être meilleur : on voit que les performances sont bien meilleures en injection directe + turbo. A performances égales, ce moteur serait plus petit que le moteur classique, donc moins de frottements et de pertes thermiques aux parois.
DanB a écrit :Aussi, répartir une puissance donnée sur plus de pistons avec plus de course peut peut-être au contraire réduire la friction.
Je ne pense pas car tu augmentes automatiquement les surfaces de friction : pour un même volume cylindrique, les surfaces aux parois sont plus importantes avec deux cylindres qu'avec un seul (augmentation des frottements et pertes thermiques), sans compter les frottements supplémentaire à la liaison bielle-vilebrequin.