C'est intéressant d'échanger avec toi parce que tu ne tombes pas dans les sophismes, tu ne fais pas semblant et que tu prends même le risque de dire "je ne sais pas".
Sceptigo a écrit : Kraepelin a écrit :Pourquoi choisirais-tu l'enfant? Je voudrais savoir!
Je choisirais l'enfant pour des raisons irrationnelles. Pourquoi? J'en sais rien. Un simple feeling. Mais mon éthique me dit que les deux situations sont équivalentes.
Je ne suis pas étonné que tu choisisses l'enfant. Je suis plus étonné que tu ne saches pas pourquoi.
Je crois que tu viens de te frapper le nez sur les mécanismes biologiques internes, dont je parlais plus haut, et qui est sous-jacent au droit tel qu'on le connaît.
Sceptigo a écrit : Kraepelin a écrit :C'est un système à trois colonnes, avec une valeur maîtresse au sommet de chacune. Les trois valeurs maîtresses sont la vérité, l'amour et le devoir.
Pourquoi préfères-tu l'amour à la haine et la vérité au mensonge?
Il n'y a pas de raison logique. Il n'y a que des raisons biologiques et historiques (culturelles). Mais, à la limite, les valeurs, c'est arbitraire.
Sceptigo a écrit : Kraepelin a écrit :Si tu ne fais pas une échelle de droit régressive, où places-tu la nouvelle division éthique?
Je place la limite entre ceux qui sont capables de souffrir et ceux qui ne le sont pas. Lorsque je dois faire un choix éthique, je choisis le comportement qui causera le moins de souffrance et le plus de bonheur.
Tu déplaces le problème! En effet, où places-tu la llimte des animaux capables de souffrir?
Si le moustique que je tue est capable de souffir, suis-je un assasin?
Sceptigo a écrit : Kraepelin a écrit :Que penses-tu des personnes qui couchent leur chien sur leur testament?
Je trouve ça un peu ridicule.
Pourquoi est-ce ridicule?
Sceptigo a écrit : Kraepelin a écrit :Que pense-tu des personnes qui font une sépulture imitation religieuse au corps de leur chien?
Les rituels funèbres ont lieu pour la famille du mort. Si la personne qui a perdu un chien qu'elle aimait de la même manière qu'elle aurait aimé son enfant, je ne vois pas ce qu'il y a de mal à le faire.
Rien de mal? Peut-être! Mais pourquoi ça aurait moins de sens que d'assurer les besoins matériels de son chien en le faisant hériter de sa fortune?
Sceptigo a écrit : Kraepelin a écrit :Que penses-tu des zoophiles qui "aiment vraiment"(sic) leur partenaire sexuel animal?
Si les deux sont consentents, je ne vois pas trop ou est le mal. Toi, tu trouves que c'est mal?
Disons que je trouve ça malade en maudit! J'ai d'ailleur connu deux pédophiles dans ma vie et ils avaient bien d'autres symptômes associé à un trouble sévère.
Sceptigo a écrit :J'ai aussi une question pour toi. Pourquoi places-tu la limite entre l'humain et les autres êtres vivants? Tu penses que l'humain à une âme magique qui le rend sacré? Pas moi.
Tu me poses une question et ensuite tu réponds pour moi. Allons, soyons sérieux!
Ma réponse, je te l'ai donnée plus haut. Je crois que le droit commun qui sépare sans hésiter les droits humains des droits des animaux repose sur un discernement qui repose lui-même sur des mécanismes naturels. Essayons de cerner un peu plus l'un de ces mécanismes naturels.
Si elle a faim, la louve préférera me tuer et me manger que manger son congénère. Elle ne se pose pas plus de questions que je ne m'en poserais dans la situation symétrique. Elle ne se pose pas plus de questions que toi lorsque tu choisissais l'enfant de Ste-Justine plutôt que le chat. Dans la course à la survie, c'est naturel de donner une nette préférence à sa propre espèce. On peut trouver mille autres explications biologiques à ce choix et en fait il doit bien y en avoir mille. Et cet ensemble constitue la base biologique du droit différentiel. La vie humaine ne peut pas être placée sur le même pied que la vie animale, même celle d'un primat.
Je n'ai parlé que du droit à la vie. Pour les autres droits c'est plus compliqué. Je crois qu'il y a de nombreux critères raisonnables qui distinguent alors ces droits. Par exemple, mêmes les êtres humains n'ont pas tous le droit de vote, le droit de conduire des voitures ou des avions de ligne ou le droit de posséder une arme de poings. Je trouverais abusif qu'on accorde ces droits aux animaux.
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell