Salut Denis, désolée du délai de réponse, j'étais très occupée.
Sélène:On pense souvent "savoir", mais ne finit-on pas un jour par rencontrer quelqu'un de plus intelligent ou évoluer que soi? dans le sens que nos certitudes sont remises en question.
Denis: Bien sûr que ça peut arriver.
Mais le risque que ça arrive dépend de la rigueur avec laquelle on estampille une opinion "savoir".
Par exemple, je
sais que le Soleil est plus loin que la Lune (plus précisément, il est environ 390 fois plus loin). Je
sais aussi que le Titanic a coulé en 1912, que j'ai des ancêtres communs avec ma chatte, et que ma TV est de marque Panasonic.
À mon avis le savoir et le dé-savoir dont tu parles ici dépendent bcp plus du du niveau d'instruction et non du simple jugement de la personne. Les sujets dont tu parles ici et sur lequels tu te prononces sont en rapport avec des faits historiques, des découvertes scientifiques. Quant à ta tv, c'est certain que je ne connais pas la marque, je ne suis pas dans ton salon.......
Denis: Penses-tu que j'ai de grosses chances de rencontrer un jour quelqu'un qui va me faire dé-savoir ça? Qui va me démontrer que je me suis trompé? À ta place, je ne gagerais pas là-dessus.
Ça dépend sur quoi...personne n'est infaillible, on est tous faillible, même le pape qui se selon lui et le dogme se prétend infaillible l'est, l'infaillibilité en toute chose est ridicule et surtout contre-productive.
Denis: Toi, y a-t-il des choses que tu sais? Peux-tu m'en donner quelques exemples?
Yen a bcp.., mis à part les choses qu'on apprend tous à l'école ou dans certaines disciplines spécifiques, j'ai pas mal lu sur les deux dernières grandes guerres et je me passionne pour l'histoire de la Famille Impériale russe et leur destin. J'ai lu également sur la religion et toutes les prétendues reliques saintes, dont je doute beaucoup, étant donné leur multiplications, ce qui était davantage une manière de faire de l'argent tout en asservissant les fidèles.
Sélène:Le fait de confronter les certitudes est une manière de nous faire avancer
Denis: Pleinement d'accord. Je précise que celui qui a le plus de chances d'avancer, c'est celui qui s'était le plus trompé. Est-on d'accord là-dessus?
Oui et non..mais idéalement c'est oui, je m'explique: tout dépend comment on aborde le fait de se tromper, c'est-à-dire, que l'importance de l'égo, de l"orgueil y est pour bcp. Ceux qui sont moins égocentrique ont davantage tendance à avancer plus vite et facilement que les autres qui sont entêtés et prétendent tout savoir.
Sélène: ce n'est jamais pour rien qu'on se trouve sur le chemin de quelqu'un, la vie m'a enseignée ça.
Denis: Est-ce là une de tes certitudes? Un de tes savoirs
Une forme d'expérience personnelle dont je ne peux faire abstraction.
Denis: L'étends-tu à tous les événements qui peuvent nous arriver? Penses-tu que, quand un type qui déambulait sur le trottoir reçoit sur la tête une brique qui s'est décrochée d'une façade en mauvais état, et vire quadraplégique pour le reste de sa vie,
il y avait une raison ésotérique à son malheur? Moi pas.
Quand je dis qu'une personne est sur notre chemin, j'entend lorsqu'on a une forme de relation personnelle avec et non des inconnus. Dans la situation que tu décris, si j'entrevoyais que j'ai une chance de prévenir le type ou de l'aider autrement, je le ferais, ce qui changerait probablement son destin. Tu ferais certainement comme moi, si tu le pouvais. Je ne vois aucune raison ésotérique au malheur des autres, sauf que si on a l'opportunité de leur venir en aide, de quelque manière que ce soit, on doit le faire, c'est là qu'on grandit.. Je considère que le malheur d'autrui est une forme de mise à l'épreuve de notre degré d'empathie.
Sélène: je trouve tjrs inutile d'insulter et d'étiqueter les autres pour leurs croyances, ça ne donne rien parce que c'est leur choix et tout est question de choix dans la vie.
Denis: T'ai-je insulté quelque part? Où?
Rassure-toi, je trouve ce dialogue très stimulant.
Denis: Quant à l'étiquetage, il faut bien en faire de temps en temps. Ça permet de penser.
Moi, si je rencontre quelqu'un qui me dit croire en X, je l'étiquette comme étant quelqu'un qui m'a dit qu'il croyait en X. Je ne devrais pas? Et si je rencontre un chat, je l'étiquette comme étant un chat. Je ne devrais pas?
Comme je l'ai dit, on est libre de nos choix et faut ensuite assumer si on juge trop vite et mal. Mais il y a un univers de différence entre juger quelqu'un sur ses croyances, faudrait-il encore déterminer ce qu'on entend par croyances et dire qu'on a un chat devant soi et non une perruche. Je pense que tu comprends?
Sélène : Je me dis, si une personne est incapable de se remettre en question quand quelqu'un lui apporte une idée opposée à la sienne et lui démontre clairement qu'elle fait fausse route, dans ce cas, je tire ma révérence, ce qui n'est pas un abandon.
Denis: Sur ça, on est pas mal pareils.
Tant mieux, mais on est pas "obligés" d'être pareils pour se respecter, ce qui ne sous-entend pas que tu m'as manquée de respect.
Denis: J'ajoute que si cette personne (incapable de se remettre en question quand quelqu'un lui apporte une idée opposée à la sienne et lui démontre clairement qu'elle fait fausse route) se sauve, je ne lui cours pas après.
Sélène: La réponse la plus honnête que je peux te donner, va dans le sens de ce que j'ai déjà dit, que je met en doute les explications du gouvernement Bush.
Denis: Je te rappelle que ma question portait
exclusivement sur
ça. Pas sur la géopolitique américaine.
Pour éviter de courir deux lièvres à la fois, je me concentre sur la première des deux propositions :
Proposition 1 : Le Boeing 757 du vol AA77 a terminé son vol ailleurs que dans un crash au Pentagone.
Logiquement, en négligeant ce qui est négligeable, cette proposition n'a que deux valeurs de vérité : 100% vraie ou 100% fausse.
Je peux répondre selon deux propositions: 1-uniquement d'après les informations fournies par le gouvernement américain de l'administration Bush/Cheney 2-par les importantes zones grises que ces informations ont soulevées. Si je ne tiens compte que de la première proposition, la rép. serait vraie à 100% et si j'élargis mon champs de considération, la rép. serait bcp moindre que 100%. C'est la seconde option que je choisis.
Denis: Remarque que je ne te demande pas ce que tu
sais. J'admets qu'on puisse ne pas le savoir, comme j'admets qu'on puisse ne pas savoir que le Soleil est plus loin que la Lune. Je ne l'ai d'ailleurs pas toujours su.
C'est justement parce que j'admet que je ne possède pas tous les éléments pour "juger" à 100% de cette situation. Le soleil ou la lune n'ont rien à voir avec le 11 sept...
Denis: Quand on ne sait pas si une proposition (cristalline et robustement concrète, comme l'est la Proposition 1) est vraie ou fausse, le mieux à faire, c'est de comparer
les arguments pour et les arguments contre. Si je vois clairement que ça tire
incommensurablement plus fort d'un côté que de l'autre, j'ai peu de scrupules à appeler cette conclusion un "savoir".
Je pense que dans les années à venir, nous auront certainement des éclairages nouveaux sur ces événements. Déjà l'administration Obama semblent disposée à poursuivre en justice ceux qu'on appelaient les faucons de la Maison Blanche et qui on orienté les résultats de l'enquête sur le 11 sept., qui ont fait retiré plusieurs pages de documents. Les familles des victimes elles-mêmes doutent des résultats et demandent une autre enquête.
Sélène: il y a beaucoup de zones grises de la part de l'administration Bush/Cheney concernant tout ce qui entoure les évènements. Et toi, qu'en penses-tu?
Denis:J'admets qu'il y a beaucoup de zones grises dans tout ce qui est compliqué. Et la gouvernance d'un pays de la taille des USA est une chose très compliquée, incomparablement plus que la gouvernance de l'école primaire de mon quartier
où il y a aussi des zones grises. En doutes-tu?
C'est certain que les USA ne se comparent pas à l'école primaire de ton cartier...j'espère que tu n'en doutes pas toi même pour me poser cette bizarre de question???
Denis: Mais ces zones grises, dans les agissements de l'équipe Bush/Cheney, ne sont pas suffisantes pour jeter le moindre
doute raisonnable sur là où le vol AA77 a terminé son périple.
...et les doutes déraisonnables ne m'intéressent pas.
Tu devrais faire de même.
Entre nous Denis.., tu ne trouves pas que "l'équipe" Bush/Cheney a les mains suffisamment sales pour ne pas douter de leur honnêteté, surtout avec les moyens dont ils disposaient et disposent tjs, même si leur influence diminue bcp..? Comme je te l'ai dit, c'est ton choix de croire la propagande de ce gouvernement que je qualifie de crapules, qui a trompé le monde entier en présentant de fausses preuvent à l'ONU pour attaquer et détruire l'Irak. Certains peuvent continuer à étiquetter les autres qui ne partagent pas cette propagande véhiculée durant l'ère Bush/Cheney, qui ne souffre pas la moindre critique. À mon humble avis, ceux qui la mettent en doute sont de vrais "septiques", des purs et durs.
Amicalement,
Sélène
