#17
Message
par Nocternity » 20 mai 2009, 18:00
Je viens d’écouter l’entrevue, et je dois dire que… wow!
J’ai rarement vu quelqu’un énumérer autant de conneries et surtout, le faire de façon aussi banale, sans aucun besoin d’aller plus loin dans des explications. Son discours est absolument ridicule. La passe de « c’est 2060 et non 2012, la fin du monde, je l’ai CALCULÉ » est une véritable pièce d’anthologie!
Et ses rêves… elle ne dit pas qu’elle s’est inspirée de ses rêves, non, trop banal ça! Elle affirme que les histoires qu’elles racontent lui ont été contées presque entièrement en rêve (du moins pour les chevaliers d’émeraude). C’est presque l’illumination, à l’entendre parler.
Ça m’a tout l’air d’une dame qui, par de nombreux moments de solitude (on le devine), s’est enfoncée un peu trop loin dans un monde imaginaire de son invention. J’aimerais cependant lui dire ceci : c’est pas parce que tu écris de la SF ou de la Fantasy que tu es obligée d’être spéciale ou whatever… Vive les auteurs lucides, bon sang! Il y a même des auteurs sceptiques qui ont pondu de véritables chef d’œuvres de la littérature SF, comme Arthur C. Clark par exemple.
Mais les propos de Robillard n’ont d’égal que la mollesse de Maréchal qui dirige l’interview (enfin, diriger est un bien grand mot…) Complaisance et désir de ne pas froisser personne ont été les deux chevaux de bataille de cette animatrice pendant cette demi-heure. C’est répugnant pour l’intelligence humaine.
J’avais commencé à lire la série des chevaliers de Robillard, j’étais rendu au deuxième tome (en passant, Maréchal m’énerve avec sa prononciation du mot tome : ça va, ça suffit! on le sait que ta prononciation est celle des dictionnaires, tu peux arrêter de le répéter à chaque 30 secondes…), mais maintenant, je n’ai plus le goût de poursuivre la lecture d’un livre rédigé par une illuminée (enfin, je choisis mes illuminés, parce que je ne me priverais pas de Philip K Dick quand même…) De toute façon, je ne m’étais intéressé à ce livre que parce qu’il connaît un fort succès au Québec et que parce que j’aime bien le genre, depuis le Seigneur des anneaux il y a longtemps. Mais ça ne se compare même pas. La trame des Chevaliers manque de la profondeur que je recherche. C’est un monde en carton qui a été bâti seulement pour servir d’appui à la narration de l’histoire. C’est bourré de clichés du genre et en le lisant, on n’a pas l’impression de découvrir quoi que ce soit. Sa seule force, c’est aussi ce que je lui reproche, voire son accessibilité. Une facilité de lecture combinée à un thème populaire auprès des jeunes, pas étonnant que ça fasse fureur. J’espère toutefois que ses lecteurs ne partageront jamais ses lubies à elle dans le monde réel.
Bref, parfois certains auteurs font mieux de rester cachés derrière leurs livres et de ne pas se livrer au cirque médiatique.