Sylvain, votre réflexion ne va pas plus loin que "ce sont des méchants et je suis un gentil", vous pourrez l'enrober de tout les morceaux d'articles que vous voulez, ça se résumera toujours à ça.
Mettez un peu les choses en perspective plutôt que de vous conforter dans un système de pensée simpliste qui vous donne l'impression d'être du bon coté d'une barrière qui n'existe pas.
Il n'a pas tous les moyens car il a choisi de se trouver dans cette situation. L'argent fourni par l'état aurait pu l'être sous forme d'augmentation de capital. L'état aurait été actionnaire et donc aurait pu prendre des décisions plus orientées vers l'intérêt général.
Mais qui vous dit que la décision de privatiser les banques n'avait pas été pour l'intérêt général.
On a vu ce qu'a donné une politique d'étatisation de l'industrie et ça ne marche qu'en période de très forte croissance. En période de faible croissance, ça a été une catastrophe dont on en paie encore le prix aujourd'hui par une dette monumentale.
C'est tout le problème de la gauche moderne, qui se pense du bon coté de l'économie mais n'est pas foutu d'inventer de nouveaux modèles. On a vu que le modèle de la libéralisation totale ne marche pas, mais on a aussi vu que celle d'une étatisation ne marche pas non plus.
Le ministre n'a pas choisi sa situation, il a simplement préféré de deux maux le moindre.
Quand on a le choix entre laissé une banque être privé pour en garantir la bonne marche et celle de l'économie, au prix d'un risque de crise futur, ou bien la racheter et entraver la bonne marche de la banque, parce que pour qu'elle marche selon l'intérêt général, elle va forcement creuser son déficit et amènera peu à peu une crise plus grave qu'une simple spéculation boursière.
Entre laisser faire et provoquer une crise conjoncturelle ou bien agir et provoquer une crise structurelle, vous choisiriez quoi?
Si ce sont des parasites ceux qui font tourner les banques sont les employés.
Et les traders, c'est quoi?
Vous avez une vision particulièrement faussée de la réalité. Qui assure les profits des banques, si ce n'est aussi les traders ? Qui assure sa bonne gestion si ce n'est les patrons.
Que ce passerait-il à votre avis si on les supprimait? Et bien les employés nommeraient un des leur comme chef, qui deviendrait patron et certains employés s'assureraient de bien placer l'argent pour faire en sorte que la banque vivent et fasse du profit qui, malgré ce que vous dites, sera aussi reversé aux employés et ils deviendront des traders.
Je ne dis pas que c'est quelque chose d'immuable, mais plutôt que de vous en prendre à un bouc émissaire pour suivre le mouvement populaire qui se leur en pensant tenir un responsable, mettez votre énergie à correctement analyser la situation.
C'est simpliste et débile de créer une barrière imaginaire entre les bons employés et les méchants patrons, c'est du sous-sous-sous marxisme.
La différence n'est qu'une différence d'échelle, mais il n'y a pas de différence réelle entre un employé qui pique dans la caisse et un patron qui détourne de l'argent. La seul différence est que l'un le fera avec une grosse somme et provoquera l'ire du public qui ne verra que ça alors que l'autre ne fera pas de vague parce que petit et insignifiant et surtout, on considèrera que, gagnant moins d'argent, il est moins suspect.
La façon dont a fonctionné l’économie ces dernières années est le résultats de choix politiques faits par des hommes et pas des lois divines.
Personne n'a dit le contraire, mais vous vous trompez vous aussi de combat. D'un coté on a ceux qui ont tout à gagner à ce que le système soit comme avant et qui prônent le caractère immuable de l'économie et de l'autre il y a ceux, comme vous, qui ne cherche pas de solution mais cherche un bouc émissaire à leur frustration de ne pas être du coté de ceux qui ont quelque chose à gagner au système en place.
Dans le premier cas, ça n'aura que pour effet de provoquer la prochaine crise et dans le second cas aussi, puisque s'en prendre à des soit-disant responsable n'empêchera pas le fait que le système ne change pas, ça ne fera que provoquer des remous lors du lynchage de traders.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)