Révérend Pat a écrit :C’est tout ! Mais c’est BEAUCOUP ! Bonjour les dégâts à venir !
je n'ai jamais dit que la crise était facile ou de faible ampleur ni même nié les dégats qu'elle va causer, j'ai simplement dit qu'elle n'avait rien d'anormal. Le fait de voir dans la destruction monétaire quelque chose de logique n'en diminue pas la gravité mais ça répond à votre question sur le fait que vous ne compreniez pas cette destruction.
Comme je fais de l'histoire, j'ai étudié des crises autrement plus grave avec la même froide logique donc ne croyez pas que mon ton non catastrophiste signifie que je prends la crise à la légère, j'essaie simplement d'être objectif et donc de bannir toute considération personnelle du type "les patrons tous pourris" ou "oh mon dieu il y a beaucoup de chômage".
Même si la crise était dix fois pire, si elle se passait de la façon dont elle se passe actuellement, elle resterait normale bien que 10 fois plus grave.
Ouais, un peu rapide le raccourci, pas sur que les altermondialistes soient d’accord. Il existe d'autres modéles (les kiboutz, les SCOP ...)
C’est aussi admettre que le seul moteur économique soit l’avidité, autrement dit, le goût du fric ! Dans ce cas, c’est à désespérer de l’homme !
Il n'y a pas de raccourci, je n'ai pas dit que le capitalisme existait depuis le début des temps, mais je ne vois pas de rupture dans l'économie, simplement des réorganisations successives pour s'adapter à la conjoncture sociale ou politique du moment.
Le capitalisme n'est, au final, que le dernier niveau en date d'un système qui a prit son essor au XIIIème siècle, ce même système n'est lui aussi qu'une réorganisation du systèmes précédents.
Il n'y a tellement pas de rupture que les historiens actuellement se cassent la tête à essayer de trouver l'origine du capitalisme et qu'ils en sont à parfois qualifier de pré capitalistes certains comportements datant du milieux du moyen-âge. C'est un peu abusif évidement, mais ça montre bien cela, à savoir que le fond de l'affaire est toujours le même, il n'y a que l'enrobage qui change réellement.
Peu importe si c'est à désespérer de l'homme (bien que l'idée que l'homme soit un animal avide par nature ne m'empêche pas du tout de dormir) la réalité n'a pas besoin d'être à notre goût pour être réelle. Si vous n'êtes pas d'accord, prouvez moi que j'ai tord, mais le fait que vous n'adhériez pas à l'idée n'est pas un argument.
ben oui j'ai fai 5 ans d'économie , j'ai meme le DESE du CNAM Paris et un DESS de marketing mais c'est vrai ça date un peu (j'suis à la retraite depuis 6 mois)
Je suis alors d'autant plus surpris du fait que vous décryptiez si peu les manœuvres chinoises par exemple, et donniez du crédit au site que vous avez montré au début qui était assez mal fait et ouvertement conspiro, antisémite....
Je vous accorderais bien le bénéfice du doute mais vu l'absence de réelle argumentation de votre part, je garde le doute pour moi.
C'est quoi? une manie? attaquer la personne, la traiter de menteur, c'est une technique de faible? c'est pour agrémenter le débat non pas sur les idées, mais sur la personne? C'est plus valorisant de soi? c'est intéressant?....
Oui, ça me procure un plaisir immense, vous pouvez pas savoir comme je me sens supérieur. Encore un peu plus et je suis sur que je dépasserais en taille le bulldozer de Denis.
J'en frissonne d'aise tout seul devant mon écran.
cajypart a écrit :Valeur réelle=cout de production pour moi.
Si on vend au cout de production, il ne peut y avoir de bénéfice. Donc il y a forcément déphasage.
Ce que j'entends pas valeur réelle est un concept flou de prix raisonnable, j'utilise ce terme faute d'un plus approprié. Par exemple, lors de la crise de 29, il y a eu un achat immodéré d'action par les habitants des USA, achat qui a fait grimper les prix bien au dessus de ce que l'on pourrait qualifier de valeur réelle dans le sens du prix en temps normal (mais c'est subjectif, j'en conviens). Dans ce genre de situation, l'augmentation des prix du bien n'est pas le fait de la demande et de l'offre de celui-ci, mais seulement celle de l'achat d'action et de la spéculation et il y a donc un décrochage qui, si la tendance s'inverse, produit une baisse aussi brutale que la hausse et un crack boursier.
Ce crack peut ou non se transformer en crise selon le moment et le contexte économique général. Dans un contexte économique comme l'actuel, où la valeur des fonds est très supérieurs à la valeur des biens, un crack boursier peut rapidement s'avérer catastrophique et c'est en partie ce qui c'est produit pour la crise actuelle.
Cajypart a écrit :Pouvez-vous me situer sur une frise chronologique où se situe cet équilibre économique mondial auquel on devrait retourner?
Quels sont les processus et lois économiques qui permettent ce retour à l'équilibre?
Une frise, non, je ne peux pas vous la faire.
De fait, l'équilibre est un point qui n'est jamais réellement atteint en économie. Il s'agit du moment où s'inverse la tendance et où la crise s'arrête et laisse place à la croissance et inversement. Pour schématiser, si on fait une courbe de type sinusoïdale, la croissance correspond aux montées, la crise au descente et l'équilibre au moment entre les montées et les descentes.
Les processus et les lois économiques sont varier selon la crise mais pour faire simple, il s'agit du moment où l'offre et la demande se rejoignent (je schématise grossièrement parce que les processus varient en fonction du secteurs de l'économie et tout ne va pas à la même vitesse et surtout, il y a le contexte qui joue aussi.)
Dites-moi, si je me trompe: si le volume de monnaie reste stable et que la croissance est positive, cela signifie que la monnaie est de plus en plus rare. Donc, qu'elle vaut de plus en plus cher.
Si elle vaut plus cher, deux choses:
-le capital est plus puissant puisqu'il peut acheter beaucoup mieux.
-la production est affaiblie puisqu'il lui faut produire plus de biens et de services pour la même somme => course à la croissance, à la productivité, réduction des couts et de la masse salariale (plans sociaux, gels de salaires).
La hausse des prix étant indexés sur la croissance par les commerçants (ce qui est aussi une aberration: les prix devraient diminuer en fonction d'une croissance positive et pas augmenter), le pouvoir d'achat du salarié tend donc à stagner voire à diminuer dans une telle logique de maintien d'un volume de monnaie constant puisque les salaires n'augmentent pas aussi vite que les prix.
Donc, on subit une inflation par les salaires.
La politique de la BCE est de faire supporter le poids de l'inflation sur le travail.
Ce qui est une stratégie capitaliste classique, sans doute la plus sure.
Je disais stable et non fixe. La BCE entendait jusqu'à présent, faire en sorte que l'Euro ait un taux de change et des taux directeurs contrôlés pour éviter l'inflation, ce qui veut dire qu'elle contrôle la masse monétaire réelle (et non la masse monétaire virtuelle des banques privées), les taux directeurs et les taux de changes pour que, malgré les évolutions de la situation, l'euro reste stable et ne produise pas trop d'inflation.
Cela dit, le schéma que vous décrivez est assez vrai et la BCE est, de toute façon, très capitaliste et très libérale, mais elle est quand même un peu plus souple que ce que vous dites.
Sylvain a écrit :Je n'arrive plus à comprendre ceux qui disent que c'est une crise qui va passer comme ça.
Personne n'a dit ça non plus. Mais vous avez une vision à trop court terme, comme bon nombre de gens qui ne voit que l'horizon au limite de la crise. La crise, aussi dure qu'elle puisse être, finira forcement par se résorber et l'économie se réorganisera en fonction de la situation laissé à la sortie de crise. Est-ce que le système qui en sortira sera le même qu'avant ou un nouveau, je n'en sais rien, mais ça ne veut pas dire que la crise actuelle est l'apocalypse. Dire que la crise passera ne veut pas dire qu'elle passera sans heurt, au même titre que dire qu'un cyclone passera (ce qui est inéluctable, un cyclone finit toujours par passer) ne diminue pas les dégâts.
Révérend Pat a écrit :Cher beetlejuice puisque vous connaissez si bien l’économie alors vous devriez savoir qu’économie et politique sont étroitement liés. D’ailleurs le premier cours d’économie que l’on aborde en sciences économiques est appelé : cours d’économie politique !
Je n'ai jamais dit le contraire, mais ce n'est pas parce que la politique influence l'économie qu'elle en change les mécanismes globaux d'offre et de demande. Je mets en lumière des mécanismes, c'est tout, je ne décris pas la façon dont ils vont fonctionner puisque cela dépend du contexte aussi bien économique que social, culturel ou politique.
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)