Crise de la finance

Politique, histoire, société... et autres sujets sans lien avec le paranormal
Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#201

Message par DanB » 17 août 2009, 20:51

Sylvain a écrit :Il y a deux choses, la première chose est l'achat et la vente du saumon. La deuxième chose est la personne qui parie que le prix du saumon va être de telle valeur (ce sont les marchés dérivés). Les traders ne s’occupent pas vraiment du passage des ordres des clients des banques, avec les ordinateurs cela se fait soit directement par internet soit en agence. Les traders travaillent surtout sur les marchés dérivés.
Au départ c'est un outil que prend un producteur de matières premières pour s'assurer d'un revenu fixe. Ces outils ont été créés au départ dans l'agriculture. Maintenant en bourse et sur les monnaies (taux de change) ces échanges sur ce qu’on appelle les produits dérivés dépassent les échanges réels d’actions ou de monnaie.
Ces options d’achat (Call) ou de vente (Put) sont des outils qui permettent des effets de levier énormes. Par exemple le droit d’acheter un baril de pétrole à 50$ quand le baril vaut 65$ est de 15$ (un peu plus suivant l’échéance). Si le baril passe à 80$, votre droit passe à 30$. Le prix du baril (ce qu’on appelle le sous-jacent) a gagné 23% (de 65 à 80) alors que le prix de votre option a doublé (de 15 à 30).
Dans l’article qui m’a servi de relance sur ce fil on parle des matières premières. Dans ce domaine, la loi limitait aux seuls acteurs de la filière le droit d’utiliser ces outils financiers qui ont des rôles d’assurance pour le producteur et l’acheteur. Goldman Sachs a demandé (et obtenu) une dérogation pour pouvoir être acteur sur ces marchés. L’arrivée sur ces marchés de cet acteur et de sa puissance financière a faussé les prix par rapport à la simple offre et demande.
Vous oubliez de mentionner qu'à l'échéance, si le cours est plus bas que le prix d'exercice de l'option, on perd tout. C'est comme le reste, le potentiel de rendement est en fonction du risque. L'ignorer, c'est prouver votre vision simpliste.

Habituellement, les gens qui croient qu'acheter des actions de pétrolières/options d'achats/etc sont des moyens sûrs et rapides de faire de l'argent ne sont paradoxalement pas prêts à y investir un sou...!
P.s. : comment trouvez-vous les rendements depuis mars?
Je crois que les banques utilisent l'argent qu'elles ont récupéré pour faire monter les cours et que ça se dégonflera. Politiquement le fait d’utiliser cet argent sur les marchés tout en restreignant le crédit alors que le but était de soutenir les entreprises et les particuliers risque d’être mal vu. Les volumes de l’été ou des vacances de noël sont souvent plus faibles et du coup plus sujets à ce genre de manipulation. Mais en effet j'avais parlé de moins de 3000 points pour la fin de l'année.[/quote]Questions :

1-Dans les mois suivants, combien sont considérés comme des mois de vacances?
-mars
-avril
-mai
-juin
-juillet
-août

2-Est-ce que les vacances de noël sont incluses dans les mois mentionnés à la question #1?

3-Quels mois sont représentatifs à votre avis?
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#202

Message par Sylvain » 17 août 2009, 22:28

Vous oubliez de mentionner qu'à l'échéance, si le cours est plus bas que le prix d'exercice de l'option, on perd tout. C'est comme le reste, le potentiel de rendement est en fonction du risque. L'ignorer, c'est prouver votre vision simpliste.
Si le cours est à 100 et que vous achetez une option d'achat à 99 pour 1, si le cours tombe en dessous de 99 vous perdez 1. si le cours monte à 109 vous multipliez votre mise par 10. Mais peu importe l'objectif de l'outil était de permettre via ce genre d'achat pour un producteur ou un acheteur de sécuriser ses approvisionnements. Un producteur achète une option de vente de sa récolte à 100 pour x c'est pour lui comme une assurance. Si le cours baisse son option de vente monte et compense la perte. En face un acheteur fait de même avec une option d'achat à un prix fixe comme ça si le prix monte, son option monte et compense la différence de prix qu'il aura à payer. Dans ces deux cas, si le prix est favorable on perd ce que l'on avait mis pour acheter l'option. Mais c'est son rôle normal de prime d'assurance.
Dans la situation actuelle les échanges d'options sont dans des volumes énormes même par rapport aux actions échangés. Ici un exemple sur les monnaies http://www.cambiste.info/sdmpage/market/orga30.php. Ces échanges ont des effets sur les prix des sous-jacents qui deviennent ballottés au rythme des arrivées et départs des spéculateurs. C’est pour cela que ces marchés étaient réservés aux véritables acteurs.
L'ignorer, c'est prouver votre vision simpliste.
Merci plus fort .
Habituellement, les gens qui croient qu'acheter des actions de pétrolières/options d'achats/etc sont des moyens sûrs et rapides de faire de l'argent ne sont paradoxalement pas prêts à y investir un sou...!
Ce n’est pas si facile que ça d’investir dans les options (il y a bien les warrants). D’abord il faut y passer la journée car c’est plus que volatile. D’autre part, à partir d’un même support, vous avez plein d’options d’achats/vente sur des horizons temporels différents et des niveaux de prix d’exercice différents. Il faut un compte spécial à sa banque, il faut s’abonner à un flux boursier… Malgré ma vision simpliste, j’ai écrit un programme informatique pour quelqu’un qui faisait ça, avec des calculs qui vous plairaient (avec plein de lettres grecques), des stratégies d’achat out of the money pendant que l’on vendait in the money… J’ai refusé des emplois dans des banques dans des paradis fiscaux pour faire ce genre de martingale. Quand je vois que beaucoup d’entre vous semblez prendre ces gens pour des héros, je me dis qu’à la prochaine offre j’y vais.

Pour les cours actuels Juillet et août sont des mois de vacances, mais il faut faire attention à ceux qui vont sortir avant la rentrée, ça a bien baissé aujourd’hui.
Quelque chose était basé sur la méthode Coué dans cette hausse :
Si on a une bonne nouvelle : ça monte
Si on a une mauvaise nouvelle : ça monte car c’est mieux que si c’était pire.

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#203

Message par DanB » 19 août 2009, 04:26

Sylvain a écrit :Si le cours est à 100 et que vous achetez une option d'achat à 99 pour 1, si le cours tombe en dessous de 99 vous perdez 1. si le cours monte à 109 vous multipliez votre mise par 10.
Peu importe, il y a un coût (et pas nécessairement de l'ordre de grandeur que vous mentionnez avec vos chiffres biaisés qui évitent de mentionner le cours actuel et l'échéance, deux éléments très importants!) et un risque aux options, le tout proportionnel au rapport rendement/risque qu'on voit ailleurs.
Ce n’est pas si facile que ça d’investir dans les options (il y a bien les warrants).
En Amérique, la bourse est facilement accessible.
Quand je vois que beaucoup d’entre vous semblez prendre ces gens pour des héros, je me dis qu’à la prochaine offre j’y vais.
Pouvez-vous me nommer 12 personnes parmi ces beaucoup d’entre vous?* Et si vous réussissez à nommer une personne, donnez-nous le lien vers un message le prouvant.

Définitivement, vous avez une vision dichotomique de l'économie, comme W Bush, avec les bons et les méchants.

À preuve, vous ne serez jamais en mesure de me donner 12 personnes parmi les beaucoup d’entre vous et encore moins les éléments permettant de supporter cette affirmation.
Sylvain a écrit :Pour les cours actuels Juillet et août sont des mois de vacances, mais il faut faire attention à ceux qui vont sortir avant la rentrée, ça a bien baissé aujourd’hui.
[/quote][/quote]Aujourd'hui, ça a monté. C'est ça la bourse, ça monte et sa baisse. À long terme, ça monte.

Vous me parlez de juillet et août, mais rien sur mars, ni avril, ni mai, ni juin. Sur 6 mois, 2 sont des mois de vacances, mais 4 sont des mois réguliers, donc deux fois plus!

Et croyez-vous que les gros investisseurs cessent de suivre ça l'été venu? Faut pas nous prendre pour des valises!

*À date, devant ce genre d'énormité, personne n'a été capable de me fournir le peu d'exemples que je demandais malgré les prétentions de quantités énormes du sujet en question.
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#204

Message par Sylvain » 19 août 2009, 12:40

Bonjour,

J'ai mentionné le cours actuel et l'échéance dans l'explication des outils nécessaires pour investir en indiquant qu'il faut avoir sur un même tableau :
vous avez plein d’options d’achats/vente sur des horizons temporels différents et des niveaux de prix d’exercice différents.
En Amérique, la bourse est facilement accessible.
Il y a une grande différence entre les achats et ventes d'actions et le travail sur les options. Ca nécessite un suivi plus complexe que des actions justement à cause des horizons temporels et prix d'exercice différents.
C'est d'ailleurs pourquoi ce sont principalement les organismes financiers qui jouent sur ces marchés. Il faut des ordinateurs assez puissants ainsi que des outils pour passer les ordres automatiquement. Il est même possible que beaucoup d’ordres soient in the money à court terme pour faire plein de micro bénéfices sur des volumes très importants. Cela n’étant possible que si vous avez des frais quasi nuls ce qui n’est pas le cas des particuliers sur ces marchés là.
À long terme, ça monte.
Les indices sont faits de telle manière que quand une action sousperforme une autre plus en forme le remplace. Mais on peut prendre 10 minutes : http://www.lesaffaires.tv/categorie-111-7# (émission du 6/8/2008).
Et croyez-vous que les gros investisseurs cessent de suivre ça l'été venu? Faut pas nous prendre pour des valises!
Justement non et eux ont des marges de manœuvre que les autres n’ont pas.
Regardez aussi la vidéo du 8/7/2009 qui reparle de Goldman Sachs http://www.lesaffaires.tv/categorie-111 ... c-Dontigny#

Il est toujours fait mention du risque dans plusieurs des interventions sur ce fil (et je doute qu’on soit plus de 12), comme si c’était forcément une valeur positive. La prudence aussi pourrait être une valeur positive. D’autant plus que les risques sont souvent pris avec l’argent des autres. Et quand les risques sont inconsidérés ce sont les salariés de base qui en font les frais. On le voit avec la caisse d’épargne qui doit fusionner suite à ce genre d’opération (Natixis) et où il va y avoir un « plan social » dans les banques populaires et la caisse d’épargne.

En fait on est dans une situation où le marché des dérivés a maintenant un volume démentiel (2 millions de contrats échangés chaque jour). Il faudrait renvoyer ces outils à leur utilité d’origine c’est à dire la protection des risques, pour cela je propose une idée simple :
- pour pouvoir acheter une option de vente, il faut avoir le sous-jacent.
- pour pouvoir acheter une option d’achat, il faut bloquer la somme correspondant à l’achat lié.
Et bien entendu pour les matières premières, reréserver ces outils aux seuls acteurs des filières concernées (ce qui était le cas avant que Goldman Sachs obtienne une dérogation).
Ca me semble une proposition de bon sens. On a tellement dit que toute restriction des mouvements de capitaux c’était mal que le simple fait de vouloir mettre des limites vous fait passer pour un communiste avec le couteau entre les dents prêt à manger vos enfants.

On a souvent dit que j’avais une vision « simpliste » et autres compliments sur ce fil. Mais en fait, il semble que ce soit simplement le fait de « révéler » que quelques mécanismes seulement offrent des possibilités à ceux qui les contrôlent de faire beaucoup d’argent. Sous les mathématiques financières on retrouve les lois d’exception et le délit d’initié (sans compter les paradis fiscaux, ce qui a fait de la City la première place financière au monde ce n’est pas l’intelligence spéciale des traders anglais). Dans l’affaire des subprimes on retrouve l’avidité des gens qui veulent des rendements extraordinaires, l’abandon des règles de prudence, la bulle immobilière, des agences de notation complaisantes (on avait vu ça avec les cabinets d’audit au moment de la bulle internet)…

Pour le dire simplement, le roi est nu, il était caché derrière un « c’est trop compliqué pour vous » et autres masques.

Cela me fait penser à Denis Robert et l’affaire Clearstream. En dehors des doutes sur certaines transactions ce qui avait été mis en lumière c’est qu’une poignée de ces chambres de compensation (SWIFT étant la plus connue) géraient tous les transferts internationaux. Or quand la taxe Tobin avait été envisagée on disait que c’était impossible de suivre tous les mouvements de capitaux à l’ère des transactions électroniques…

La crise est une opportunité de faire marcher son scepticisme par rapport à des dogmes et de regarder d’autres avis.
Si on écoute l’émission que j’aimais bien « des sous et des hommes » (http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm) voici les invités :

Dominique Plihon ; Esther Jeffers ; Jacques Nikonoff ; Michel Prat ; Gilles Balbastre ; Patrick Viveret ; Susan George ; Thomas Coutrot ; Michel Prat ; Isaac Johsua ; Serge Halimi ; Henri Guaino ; Laurent Cordonnier ; Yves Salesse ; Dominique Plihon ; Gustave Massiah ; Jose Bove ; Bruno Jetin ; Pierre Khalfa ; Marc Delepouve ; Robert Castel ; Paul Benkimoun ; Alain Caillé ; Gustave Massiah ; Louis Weber ; Pierre Volovitch ; Raoul Marc Jennar ; André Bellon ; Jacques Cossart ; Claire Villiers ; Christian Jacquiau ; Serge Halimi ; René Mouriaux ; Catherine Mills ; Christophe Ramaux ; Jean-Marie Harribey ; Claude Poliak ; Raymond Aubrac ; Philippe Dechartre ; Maurice Kriegel-Valrimont ; Stéphane Hessel ; Jacques Généreux ; Yves Salesse ; Paul Thibaud ; Annie Collovald ; Anne-Cécile Robert ; François Soult ; Denis Collin ; Jean-Marie Harribey ; Guillaume Duval ; Michel Husson ; Damien Millet ; Frédéric Viale ; Gérard Mauger ; Jacques Cotta ; Jean-Luc Gréau ; Jean-François Kahn ; Denis Robert ; Christian Chavagneux ; Gérard Duménil ; Jean-Pierre Boris ; Francis Wurtz ; François Morin ; Hakim El Karoui ; Pierre-Yves Chanu ; Jacques Sapir ; Pascale Fourier, l'animatrice.... ; Bernard Teper ; Bernard Cassen ; Patrick Trannoy ; Gérard Filoche ; Raoul-Marc Jennar ; Cotta - Jennar - Thibaud ; Hoang Ngoc - Généreux ; Frédéric Lordon ; Nicolas Dupont-Aignan ; Laurent Mauduit ; Ludovic Lamant ; Tony Andreani ; Christian Lehmann ; Aurélien Bernier ; Jacques Nikonoff ; Anne-Cécile Robert ; Liêm Hoang Ngoc

Combien en connaissez-vous ? Et combien d’heures d’antenne en avez-vous entendu tous confondus ?
On peut écouter Henri Guaino en 2002 (conseiller de notre président en ce moment). José Bové est souvent passé à la télévision, Susan George, Jean-François Kahn, Denis Robert peut-être aussi, Nicolas Dupont-Aignan Francis Wurtz qui sont des députés, Liêm Hoang Ngoc a remplacé quelquefois Bernard Marris pour une chronique sur France inter (avant 7 heures du matin).
Parmi eux les résistants : Raymond Aubrac ; Philippe Dechartre ; Maurice Kriegel-Valrimont ; Stéphane Hessel. Tous ces résistants (et d’autres) avaient lancé un appel pour la commémoration du programme du CNR, qui l’a lu ou entendu ?

Mettez ça en face des émissions économiques classiques et vous avez une explication de ce que l’on a tous en tête. On ne peut même pas être en désaccord avec ces gens, on ne sait même pas qu’ils existent si on écoute la TV ou la Radio uniquement une dizaine sur plus de 80 sont connus en comptant large.

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#205

Message par DanB » 19 août 2009, 15:02

Sylvain a écrit :J'ai mentionné le cours actuel et l'échéance dans l'explication des outils nécessaires pour investir en indiquant qu'il faut avoir sur un même tableau :
Étrangement, vous avez omis de les mentionner dans votre exemple... simpliste!

Pour reprendre vos chiffres, si ça me coûte 1$ pour une option à échéance dans 2 ans sur l'action de BCE à 100$, je suis à peu près sûr de perdre entièrement ma mise, soit 100% de perte. Il n'y a pas de versement de dividendes non plus.

Si j'achète à la place l'action de BCE, quelles sont les chances que celles-ci ne valent rien dans deux ans?

Le prix de l'option reflétera le risque, tout comme le prix de l'action reflétera le risque, tout comme les prix des obligations de la même entreprise reflétera le risque.

Le prix payé pour un instrument financier est fonction des revenus prévus et de leur probabilité.
DanB a écrit :En Amérique, la bourse est facilement accessible.
Sylvain a écrit :Il y a une grande différence entre les achats et ventes d'actions et le travail sur les options. Ca nécessite un suivi plus complexe que des actions justement à cause des horizons temporels et prix d'exercice différents.
C'est d'ailleurs pourquoi ce sont principalement les organismes financiers qui jouent sur ces marchés. Il faut des ordinateurs assez puissants ainsi que des outils pour passer les ordres automatiquement. Il est même possible que beaucoup d’ordres soient in the money à court terme pour faire plein de micro bénéfices sur des volumes très importants. Cela n’étant possible que si vous avez des frais quasi nuls ce qui n’est pas le cas des particuliers sur ces marchés là.
Même réponse :
DanB a écrit :En Amérique, la bourse est facilement accessible.
Pour transiger les options avec mon ordi, je n'ai qu'un formulaire à remplir. Si c'est plus compliqué en France, il ne faut pas croire que le reste de la planète complique tout de la même façon.
DanB a écrit :À long terme, ça monte.
Les indices sont faits de telle manière que quand une action sousperforme une autre plus en forme le remplace. Mais on peut prendre 10 minutes : http://www.lesaffaires.tv/categorie-111-7# (émission du 6/8/2008).
Ben achetez les indices alors si vous croyez que vos choix de placements ne sont pas bons...!

Il est toujours fait mention du risque dans plusieurs des interventions sur ce fil (et je doute qu’on soit plus de 12),
Évidemment, le beaucoup d’entre vous semblez prendre ces gens pour des héros vient pas mal de tomber puisque beaucoup= moins de 12. Mais alors, comme nous sommes si peu sur ce fil, nommez-moi tout ceux qui prennent ces gens pour des héros avec le lien où cette affirmation est faite. Puisque beaucoup de ceux qui écrivent ici entre dans cette catégorie, selon vous, ça devrait être facile à faire. Étrangement, vous semblez incapable de le faire. Je crois que la raison est simple : il n'y a que dans votre imaginaire dichotomique que des gens ici les prennent pour des héros.

comme si c’était forcément une valeur positive.
Encore une fois, pouvez-vous me dire où sur ce fil on considère le risque comme une valeur positive.

Vous semblez confondre évaluation du risque avec amour du risque.
La prudence aussi pourrait être une valeur positive.
L'achat d'obligations AAA comporte un risque et le rendement est en conséquence.

Le prix des produits financiers met en opposition le rendement et le risque. Il faut choisir ce que l'on veut.

Si vous décidez de vous concentrer sur des obligations du trésor à court terme, il ne faut pas par la suite vous plaindre jalousement des rendements obtenus par ceux qui ont opté pour des placements plus risqués.

Vous semblez aussi confondre la gestion d'entreprise et le fonctionnement du marché boursier.
D’autant plus que les risques sont souvent pris avec l’argent des autres.
Avez-vous des statistiques à cet effet ou c'est encore une de vos affirmations indémontrables?
Et quand les risques sont inconsidérés ce sont les salariés de base qui en font les frais.
Vous venez de dévier vers la gouvernance d'entreprise. De quoi voulez-vous parler, des risques reliés au placements ou bien des risques que la direction d'un entreprise peut prendre. Décidez-vous, vous êtes dur à suivre.

Les risques sont... risqués. Bombardier a pris un risque en achetant Canadair. C'est maintenant ce qui fait vivre la compagnie. Apple a pris un risque en lançant l'iPod, c'est maintenant ce qui assure une bonne partie des revenus et des emplois de la compagnie.

Une entreprise qui ne prend pas de risque... risque de fermer puisque pour s'adapter au marché, il faut prendre des risques.

Mais cela concerne toujours la gestion d'entreprise et non le marché boursier et son fonctionnement.

En fait on est dans une situation où le marché des dérivés a maintenant un volume démentiel (2 millions de contrats échangés chaque jour). Il faudrait renvoyer ces outils à leur utilité d’origine c’est à dire la protection des risques, pour cela je propose une idée simple :
Encore cette vision d'une économie mal huilée. Plus les échanges financiers sont faciles, mieux va l'économie. Mieux va l'économie, meilleurs sont les salaires.

Il faut simplement s'assurer d'un cadre légal qui va éviter d'avoir des brèches où la fraude est possible et où les investisseurs sont clairement informés de ce qui se passe.

Le moyen orient ne dispose pas de l'accès au marché boursier comme ici. Regardez les conséquences et imaginez s'ils n'avaient pas de pétrole!
On a souvent dit que j’avais une vision « simpliste » et autres compliments sur ce fil. Mais en fait, il semble que ce soit simplement le fait de « révéler » que quelques mécanismes seulement offrent des possibilités à ceux qui les contrôlent de faire beaucoup d’argent. Sous les mathématiques financières on retrouve les lois d’exception et le délit d’initié (sans compter les paradis fiscaux, ce qui a fait de la City la première place financière au monde ce n’est pas l’intelligence spéciale des traders anglais). Dans l’affaire des subprimes on retrouve l’avidité des gens qui veulent des rendements extraordinaires, l’abandon des règles de prudence, la bulle immobilière, des agences de notation complaisantes (on avait vu ça avec les cabinets d’audit au moment de la bulle internet)…
Le fait qu'un crime se commette n'implique pas que celui-ci soit légal...
Combien en connaissez-vous ? Et combien d’heures d’antenne en avez-vous entendu tous confondus ?
Wow, belle liste de Français! Il faudrait par contre diversifier un peu... Vous semblez être concentré sur la France en ignorant les 7 milliards de gens sur cette planète qui ne sont pas Français, dont le plus important marché financier, les États-Unis.

Tiens, que pensez-vous de Graham, Fisher et Bernstein?
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#206

Message par Sylvain » 19 août 2009, 18:04

C’est vrai qu’en économie beaucoup de choses sont liées et que du coup une chose entraînant l’autre ça finit par faire fouillis. Sans compter que comme c’est un sujet de société j’y mets un peu plus de moi. Beaucoup des audios que j’ai mis en liens montrent que souvent ce que l’on prend pour des vérités sont des idées reçues. Mais elles ont été tellement répétées qu’on ne les remet plus en cause. Certaines vidéos alternatives ayant un côté conspiro, ça n’aide pas prendre ici au sérieux les problèmes qu’elles soulèvent. Il faudrait peut-être faire plusieurs discussions sur différents thèmes (monnaie, ressources pétrole…, bourse, immobilier, social…) et aussi une discussion sur la liaison entre les différents paramètres.
Peut-être un chantier pour 2010, pour ma part, j’essaierai de faire un bilan du fil fin 2009 pour voir les prévisions et les chiffres.
En attendant quelques réponses.
Pour reprendre vos chiffres, si ça me coûte 1$ pour une option à échéance dans 2 ans sur l'action de BCE à 100$, je suis à peu près sûr de perdre entièrement ma mise, soit 100% de perte. Il n'y a pas de versement de dividendes non plus.
Si j'achète à la place l'action de BCE, quelles sont les chances que celles-ci ne valent rien dans deux ans?
C’est là que le marché est un peu fou, on met sur un même plan l’investissement dans une option et celui dans le sous-jacent. Globalement pour l’exemple si j’investis 100 $ et que l’action vaut 120$ dans les 2 ans, j’ai gagné 20$. Si l’action vaut 100$ j’ai gagné 0 et si elle vaut 80$ j’ai perdu 20$. Si j’achète une option d’achat à 100$ ça ne va pas me coûter 100$ mais 3$ (au hasard). Si l’action vaut 120 dans les 2 ans, j’ai gagné 17$, et si elle vaut moins de 100$ j’ai perdu 3$. Donc pour le même genre de gain j’ai investi beaucoup moins et j’ai un risque de perte de 3$ connu au moment de l’achat alors que dans le cas de l’achat de l’action on a vu récemment des pertes de 50% voire des faillites (de sociétés dont on imaginait pas ça il y a deux ans).
Pour transiger les options avec mon ordi, je n'ai qu'un formulaire à remplir. Si c'est plus compliqué en France, il ne faut pas croire que le reste de la planète complique tout de la même façon.
Il y a le droit de passer les ordres et les outils, d’après ce que j’ai pu voir les outils mathématiques et informatiques des traders professionnels sont nécessaires pour pouvoir suivre ça de manière efficace.
D’autant plus que les risques sont souvent pris avec l’argent des autres.
Avez-vous des statistiques à cet effet ou c'est encore une de vos affirmations indémontrables?
Les trades sur ces outils sont le fait de gestionnaires de portefeuille dans les banques pas de particuliers. Sur ce coup c’est plus le contraire que l’affirmation qui serait extraordinaire. Même si on considère Warren Buffet comme un particulier, il gère un fond et donc pas uniquement son propre argent.
Ben achetez les indices alors si vous croyez que vos choix de placements ne sont pas bons...!
L'achat d'obligations AAA comporte un risque et le rendement est en conséquence.
Ce qui était démontré dans la vidéo c’est qu’en $ canadiens, les obligations d’état du Canada surperforment les actions sur les 10 dernières années. Donc l’idée que les actions c’est toujours mieux à long terme est une idée reçue. Pour la notation AAA on a vu pendant les subprimes que certains fonds avaient eu une bonne note tout en étant plein de m.
Vous venez de dévier vers la gouvernance d'entreprise. De quoi voulez-vous parler, des risques reliés au placements ou bien des risques que la direction d'un entreprise peut prendre. Décidez-vous, vous êtes dur à suivre.
C’est une affaire française : 2 banques classiques ont créé une filiale dans la finance (Natixis). Ce projet a été présenté comme moderne les actions ont été vendues avec force publicité. Cette société a voulu jouer dans la cour des grands et s’est retrouvée avec un portefeuille de produits pourris. Résultat cours divisé par 10 et pour combler ça, les 2 banques ont été forcées de fusionner avec la restructuration qui va suivre…
Encore cette vision d'une économie mal huilée. Plus les échanges financiers sont faciles, mieux va l'économie. Mieux va l'économie, meilleurs sont les salaires.
Depuis les années 80 on entend ça, chaque année on passe une loi supprimant des verrous aux mouvements des capitaux, chaque année on voit les salaires stagner et le chômage augmenter, chaque année on nous dit que ce sont les lois qui verrouillent les mouvements des capitaux qui sont la cause des problèmes, alors on supprime des verrous… jusqu’à ce qu’on ait supprimé trop de verrous et que ça explose.

Extrait d’un « vieil » article du monde diplomatique au sujet de la taxe Tobin (l’article entier est intéressant et pas très long et l’auteur n’est pas français mais Professeur associé à l’université Tufts (Medford, Massachusetts, Etats-Unis)) :
http://www.monde-diplomatique.fr/1997/02/WARDE/7762
Selon la Banque des règlements internationaux, les transactions de change ont atteint le niveau de 1 300 milliards de dollars par jour en 1995 (contre 18 milliards au début des années 70). A titre de comparaison, le montant annuel du commerce international de biens et services n’est que de 4 300 milliards.
(le nombre de 1300 milliards de $ par jour est passé à 3100 milliards de $ par jour en 2004)

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la bourse est déjà un marché d’occasion puisqu’on y échange des actions existantes. Ca n’a pas d’influence positive sur l’économie. Imaginez un syndic pour un grand immeuble. Si monsieur machin vend son appartement du sixième étage à monsieur bidule. Pour le syndic ça change juste le nom de la personne à qui demander les charges, pareil pour une action, ça change juste le nom de la personne qui va toucher les dividendes et pas la capacité de l’entreprise à investir. Pareil pour le prix des appartements, il est estimé juste à partir des ventes qui se font même si seulement 2% des appartements se vendent. Dans le cadre d’une entreprise, ce sont les cours des actions. Le souci c’est que ces transactions donnent une indication sur le prix général des appartements et que si ce prix est trop bas la première personne qui en propose un peu plus peut pourra acheter plein d’appartements à des gens trouvant cela comme une aubaine. Et donc changer de syndic. En ce qui concerne les entreprises, cela veut dire un risque pour le management de se faire remplacer (en effet de plus en plus du capital des grandes entreprises est dilué). Même avec un parachute doré, les présidents retardent le moment et donc doivent doper le cours de la bourse le plus souvent avec des licenciements (pardon restructurations). Ces licenciements finissent par toucher la recherche d’où la difficulté de sortir de nouveaux produits puis risquent même de diminuer le service ce qui hypothèque le long terme.

Les options sont alors un pari sur un marché d’occasion ce qui pour moi n’apporte vraiment rien à l’économie physique.

Pour moi il faut favoriser l’économie de première main : la participation à une entreprise par l’achat de parts à sa création ou lors d’une augmentation de capital.
L’achat d’obligations au moment de leur émission.
Une augmentation de capital ou l’émission d’obligations permettent un investissement tels que vous les avez mentionnés. Le fait que vous m’achetiez une action de la société X n’aide en rien cette société à investir.
Wow, belle liste de Français!
Susan George est américaine je crois, mais ce n’est pas parce qu’ils sont français que ce qu’ils disent n’est pas intéressant. Indiquez-moi quelques économistes au Québec développant ces mêmes idées sur l’économie et regardez sincèrement quelle est leur exposition médiatique.
Tiens, que pensez-vous de Graham, Fisher et Bernstein?
Je ne suis pas sûr des prénoms, si tu avais un lien ce serait plus facile pour moi.
D’après ce que j’ai vu sur Graham, il a été l’inspirateur de Buffet
En cherchant un peu j’ai trouvé ça :
« Dans une opération, il y a toujours un pigeon ; si vous ne savez pas qui c'est, c'est certainement vous ».
Warren Buffet, financier.

Si vous regardez la dernière vidéo http://www.lesaffaires.tv/categorie-111, ce qui est prévu, c’est que même après la crise, la croissance ne sera plus comme avant. Les perspectives de profits étant moindres on verra que les PER sont très élevés et il y aura probablement un ajustement fort et surtout durable. Sans compter que les gains de productivité font qu’en dessous de 2.5% de croissance en France (sûrement plus en Amérique du nord), l’économie ne crée pas d’emploi.

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
Ptoufle
Messages : 1988
Inscription : 14 juin 2007, 01:40

Re: Crise de la finance

#207

Message par Ptoufle » 20 août 2009, 00:18

Sylvain a écrit :La crise est une opportunité de faire marcher son scepticisme par rapport à des dogmes et de regarder d’autres avis.
Si on écoute l’émission que j’aimais bien « des sous et des hommes » (http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm) voici les invités :

Dominique Plihon ; Esther Jeffers ; Jacques Nikonoff ; Michel Prat ; Gilles Balbastre ; Patrick Viveret ; Susan George ; Thomas Coutrot ; Michel Prat ; Isaac Johsua ; Serge Halimi ; Henri Guaino ; Laurent Cordonnier ; Yves Salesse ; Dominique Plihon ; Gustave Massiah ; Jose Bove ; Bruno Jetin ; Pierre Khalfa ; Marc Delepouve ; Robert Castel ; Paul Benkimoun ; Alain Caillé ; Gustave Massiah ; Louis Weber ; Pierre Volovitch ; Raoul Marc Jennar ; André Bellon ; Jacques Cossart ; Claire Villiers ; Christian Jacquiau ; Serge Halimi ; René Mouriaux ; Catherine Mills ; Christophe Ramaux ; Jean-Marie Harribey ; Claude Poliak ; Raymond Aubrac ; Philippe Dechartre ; Maurice Kriegel-Valrimont ; Stéphane Hessel ; Jacques Généreux ; Yves Salesse ; Paul Thibaud ; Annie Collovald ; Anne-Cécile Robert ; François Soult ; Denis Collin ; Jean-Marie Harribey ; Guillaume Duval ; Michel Husson ; Damien Millet ; Frédéric Viale ; Gérard Mauger ; Jacques Cotta ; Jean-Luc Gréau ; Jean-François Kahn ; Denis Robert ; Christian Chavagneux ; Gérard Duménil ; Jean-Pierre Boris ; Francis Wurtz ; François Morin ; Hakim El Karoui ; Pierre-Yves Chanu ; Jacques Sapir ; Pascale Fourier, l'animatrice.... ; Bernard Teper ; Bernard Cassen ; Patrick Trannoy ; Gérard Filoche ; Raoul-Marc Jennar ; Cotta - Jennar - Thibaud ; Hoang Ngoc - Généreux ; Frédéric Lordon ; Nicolas Dupont-Aignan ; Laurent Mauduit ; Ludovic Lamant ; Tony Andreani ; Christian Lehmann ; Aurélien Bernier ; Jacques Nikonoff ; Anne-Cécile Robert ; Liêm Hoang Ngoc

Combien en connaissez-vous ? Et combien d’heures d’antenne en avez-vous entendu tous confondus ?
On peut écouter Henri Guaino en 2002 (conseiller de notre président en ce moment). José Bové est souvent passé à la télévision, Susan George, Jean-François Kahn, Denis Robert peut-être aussi, Nicolas Dupont-Aignan Francis Wurtz qui sont des députés, Liêm Hoang Ngoc a remplacé quelquefois Bernard Marris pour une chronique sur France inter (avant 7 heures du matin).
Parmi eux les résistants : Raymond Aubrac ; Philippe Dechartre ; Maurice Kriegel-Valrimont ; Stéphane Hessel. Tous ces résistants (et d’autres) avaient lancé un appel pour la commémoration du programme du CNR, qui l’a lu ou entendu ?

Mettez ça en face des émissions économiques classiques et vous avez une explication de ce que l’on a tous en tête. On ne peut même pas être en désaccord avec ces gens, on ne sait même pas qu’ils existent si on écoute la TV ou la Radio uniquement une dizaine sur plus de 80 sont connus en comptant large.
Parlons-en, des dogmes. Si on retire les doublons de la liste, on retrouve dessus tout le staff de Attac. Bien sûr la moitié du temps l'affiliation à Attac est omise par la journaliste. Ca fait un tier des interviewés. Un autre tiers est représenté par des sympathisant d'extrême gauche même si non affiliés, le reste regroupe les fameux résistants, quelques personnes qui ont une dent contre une/des institutions et 2-3 membres de la droite. C'est pas très varié comme panel. A côté de ça les débats de BFM, ou les interviews, sont bien plus variés en terme de positions représentées. Ils ne vont pas chercher à interviewer 15 personnes différentes d'Attac pour avoir le même point de vue à longueur de temps. Donc c'est sûr que la plupart des noms cités plus haut ont peu d'audience puisqu'ils disent tous quasiment la même chose.

Les idées d'extrême gauche en économie trouvent plutôt souvent audience auprès des médias (syndicats lors des crises, altermondialistes lors des forum mondiaux, des réunions du NPA, RFI, le monde diplomatique, France Inter sur certains créneaux horaires, etc etc etc). Il ne faudrait pas laisser penser que ces idées soient sous-représentées.
Et il ne faut pas attendre des médias nationaux une leçon de choses en économie, ils ne savent pas plus faire qu'avec une autre science : ce qui est sous-représenté, c'est la présentation de l'économie et son explication en général. Il y a très peu d'économistes qui ont grande audience dans les médias.
Et comme avec d'autres sciences, la manipulation de personnes ignorantes par ceux qui veulent imposer leurs idées est très tentante. Et elle ne semble pas moins pratiquée par les altermondialistes.
Dernière modification par Ptoufle le 20 août 2009, 14:07, modifié 1 fois.
"The greatest enemy of knowledge is not ignorance ; it is the illusion of knowledge"
Stephen Hawking

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#208

Message par DanB » 20 août 2009, 04:09

Sylvain a écrit : C’est là que le marché est un peu fou, on met sur un même plan l’investissement dans une option et celui dans le sous-jacent. Globalement pour l’exemple si j’investis 100 $ et que l’action vaut 120$ dans les 2 ans, j’ai gagné 20$. Si l’action vaut 100$ j’ai gagné 0 et si elle vaut 80$ j’ai perdu 20$. Si j’achète une option d’achat à 100$ ça ne va pas me coûter 100$ mais 3$ (au hasard). Si l’action vaut 120 dans les 2 ans, j’ai gagné 17$, et si elle vaut moins de 100$ j’ai perdu 3$. Donc pour le même genre de gain j’ai investi beaucoup moins et j’ai un risque de perte de 3$ connu au moment de l’achat alors que dans le cas de l’achat de l’action on a vu récemment des pertes de 50% voire des faillites (de sociétés dont on imaginait pas ça il y a deux ans).
Le problème, c'est que vous inventez des chiffres, ce qui ne tient pas compte de toute l'importance du risque en jeu. Les options sont un effet levier : on amplifie les variations, à la baisse ou à la hausse.

Votre 3$, c'est peut-être 30 dollars. Ce que ça change? Tout d'un coup, le risque est 10 fois plus grand, i.e. 1000% du risque initial. Ce n'est pas rien.

Vous ne tenez pas compte non plus des possibilités que l'action soit à 120$ dans 2 ans. Bref, vous ne tenez absolument pas compte du risque alors que c'est celui-ci qui détermine le coût du placement!
Les trades sur ces outils sont le fait de gestionnaires de portefeuille dans les banques pas de particuliers. Sur ce coup c’est plus le contraire que l’affirmation qui serait extraordinaire. Même si on considère Warren Buffet comme un particulier, il gère un fond et donc pas uniquement son propre argent.
Berkshire Hathaway est un conglomérat et Buffet sélectionne simplement dans quels actifs l'entreprise va investir son argent. Les gens qui achètent les actions de Berkshire Hathaway doivent être au courant de ce principe, j'espère! C'est quand même eux qui décident d'acheter du Berkshire Hathaway!

Quand j'achète des actions, j'achète une entreprise gérée par qqun d'autre que moi. Même les liquidités que vous avez dépendent des banques émettrices. Le problème, c'est que les actionnaires sont parfois et même souvent mal informés. C'est de ce côté où le travail est à faire.
Ce qui était démontré dans la vidéo c’est qu’en $ canadiens, les obligations d’état du Canada surperforment les actions sur les 10 dernières années. Donc l’idée que les actions c’est toujours mieux à long terme est une idée reçue.
Évidemment, si on choisis bien les dates, par exemple, le TSX juste avant l'éclatement de la bulle techno jusqu'à aujourd'hui, suite à la dégringolade, on obtient probablement un rendement moindre. Le problème, c'est que lorsque l'on ne choisit pas l'échantillonnage et qu'on effectue le calcul sur différentes plages, les actions l'emportent. Les actions sont plus risquées, leur cours est plus volatile et on exige donc un potentiel de rendement plus élevé.
Pour la notation AAA on a vu pendant les subprimes que certains fonds avaient eu une bonne note tout en étant plein de m.
Le problème ici c'est que ce n'étaient pas des AAA.

Depuis les années 80 on entend ça, chaque année on passe une loi supprimant des verrous aux mouvements des capitaux, chaque année on voit les salaires stagner et le chômage augmenter, chaque année on nous dit que ce sont les lois qui verrouillent les mouvements des capitaux qui sont la cause des problèmes, alors on supprime des verrous… jusqu’à ce qu’on ait supprimé trop de verrous et que ça explose.
Liste d'affirmations dont la véracité reste à démontrer.
Selon la Banque des règlements internationaux, les transactions de change ont atteint le niveau de 1 300 milliards de dollars par jour en 1995 (contre 18 milliards au début des années 70). A titre de comparaison, le montant annuel du commerce international de biens et services n’est que de 4 300 milliards.
Ouin, pis?
Ce qu’il faut comprendre, c’est que la bourse est déjà un marché d’occasion puisqu’on y échange des actions existantes. Ca n’a pas d’influence positive sur l’économie.
Vous êtes dans le tort. Acheter une action, c'est acheter une partie d'un compagnie, comme qqun achètera un terre, même si elle est usagée. On achète une terre parce qu'elle procurera un revenu et/ou prendra de la valeur. Même chose pour une action. C'est parce qu'ils savent qu'ils pourront revendre leurs actions que les gens achètent des émissions.

Imaginez un syndic pour un grand immeuble. Si monsieur machin vend son appartement du sixième étage à monsieur bidule. Pour le syndic ça change juste le nom de la personne à qui demander les charges, pareil pour une action, ça change juste le nom de la personne qui va toucher les dividendes et pas la capacité de l’entreprise à investir.
La journée où les actions ne pourront plus s'échanger, personne n'en achètera, comme personne n'achèterait une terre s'il ne pouvait la revendre.

Et n'oubliez pas que l'entreprise est la propriété des actionnaires. Elle n'existe pas sans les actionnaires. Vous voyez la chose à l'inverse!

Ces licenciements finissent par toucher la recherche d’où la difficulté de sortir de nouveaux produits puis risquent même de diminuer le service ce qui hypothèque le long terme.
Dérappage. Il n'y a rien de mieux que des entreprises qui font des profits pour que les salariés en bénéficient.

Les problèmes des manufacturiers automobiles américains viennent entre autres de tous les bénéfices qu'ils ont accordés à leur salariés lors des belles années profitables.
Les options sont alors un pari sur un marché d’occasion ce qui pour moi n’apporte vraiment rien à l’économie physique.
Les options permettent, par exemple, des placements garantis qui suivent le rendement d'un indice. C'est un outil financier qui permet d'obtenir des corrélations inverses, par exemple, ou un effet levier. Puisque des gens recherchent un tel produit, il y a des gens pour leur vendre.
Pour moi il faut favoriser l’économie de première main : la participation à une entreprise par l’achat de parts à sa création ou lors d’une augmentation de capital.
L’achat d’obligations au moment de leur émission.
Une augmentation de capital ou l’émission d’obligations permettent un investissement tels que vous les avez mentionnés. Le fait que vous m’achetiez une action de la société X n’aide en rien cette société à investir.
ici encore, vous ignorez tout l'impact de la notion de risque.

Cette société obtient du capital parce que des gens achètent des actions. Et des gens achètent des actions, sans garantie aucune, en raison des autres avantages qu'elles offrent, comme la possibilité des revendre avec un important profit si la société émettrice fait fortune. Vendre une action, c'est la même chose que vendre un commerce. C'est un titre de propriété.

L'avantage des actions est qu'il suffit de trouver des actionnaires prêts à investir.
Wow, belle liste de Français!
Susan George est américaine je crois, mais ce n’est pas parce qu’ils sont français que ce qu’ils disent n’est pas intéressant. Indiquez-moi quelques économistes au Québec développant ces mêmes idées sur l’économie et regardez sincèrement quelle est leur exposition médiatique.
On a Léo-Paul Lauzon, très bon dans les sophismes et les oublis bien choisis... Mais je ne me limite pas aux frontières de mon pays comme vous le faites. Je suis conscient que le Québec est une goutte dans l'océan financier.
Tiens, que pensez-vous de Graham, Fisher et Bernstein?
Je ne suis pas sûr des prénoms, si tu avais un lien ce serait plus facile pour moi.
D’après ce que j’ai vu sur Graham, il a été l’inspirateur de Buffet
Ce sont des références dans le domaine du placement. Si vous les lisez, vous comprendrez mieux les motivations des grands investisseurs ainsi qu'un tas d'autres détails qui permettent de mieux comprendre comment la bourse fonctionne et l'utilité de tous ses rouages.

Vous pouvez aussi lire Lettre ouverte aux investisseurs irresponsables, d’André Gosselin. Très intéressant.

Ces lectures permettraient aussi de varier un peu vos sources d'informations. Se concentrer sur la gauche française, ça restreint pas mal la variété des idées.

La façon de voir les entreprises en Amérique du Nord et en Europe est différente, par exemple.
Si vous regardez la dernière vidéo http://www.lesaffaires.tv/categorie-111, ce qui est prévu
Les devins ont des taux de réussite plutôt bas...
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#209

Message par Sylvain » 20 août 2009, 11:07

Bonjour,

Merci à tous pour vos remarques. Je regarderai les liens un peu plus tard.

En ce qui concerne mes 3 $ vous avez raison avec un horizon aussi lointain la valeur temporelle est très supérieure. J’ai trouvé un warrant sur le cac à 4000 pour fin 2011 qui vaut 1.7 euros. Globalement ça mettrait le call à 100 dans notre exemple à 15 euros. Mais les horizons de 2 ans ne sont pas les plus échangés sur ce type de marchés. Par contre je ne vois pas ce que vous dites sur les 120, c'est justement la valeur indiquée dans mes calculs.

Je maintiens que la bourse est un marché d'occasion et les options un marché de paris sur les prix des occasions.
Il faut un marché de l'occasion pour qu'une personne qui a acheté des titres puisse les revendre, je suis totalement d'accord et le marché des options a son utilité aussi. Ce que je conteste c'est l'utilité des volumes que ces marchés ont pris avec le temps par rapport à leur utilité dans l'économie physique.
Si la terre se vend d'une personne à une autre, c'est bien, mais ça n'augmentera pas la quantité de blé récolté par le paysan qui est sur la ferme.
Par contre si vous faites une augmentation de capital qui permet d'acheter un tracteur récent ou autre investissement, vous avez là une opportunité d'augmenter le rendement de la ferme.
Évidemment, si on choisis bien les dates, par exemple, le TSX juste avant l'éclatement de la bulle techno jusqu'à aujourd'hui, suite à la dégringolade, on obtient probablement un rendement moindre. Le problème, c'est que lorsque l'on ne choisit pas l'échantillonnage et qu'on effectue le calcul sur différentes plages, les actions l'emportent. Les actions sont plus risquées, leur cours est plus volatile et on exige donc un potentiel de rendement plus élevé.
Il a pris 10 ans, si dans 5 ans on reprend 10 ans ce sera pareil... A un moment il indique un portefeuille type (je ne me souviens plus mais un truc 40% indice 40% obligations 20% diversification (asie...)) mais ce qu'il dit aussi c'est qu'il tient compte de votre remarque car ce portefeuille type ne correspond pas à ce que les gens faisaient en 2000. En général les gens surpondéraient les technos à ces époques donc dans la réalité les portefeuilles moyens seraient encore plus en dessous des obligations que ce qu’il indiquait.
Et n'oubliez pas que l'entreprise est la propriété des actionnaires. Elle n'existe pas sans les actionnaires. Vous voyez la chose à l'inverse!
Elle n’existe pas sans les employés, elle n’existe pas sans les clients, elle n’existe pas sans l’état qui permet un cadre juridique et des services publics (routes, personnel éduqué)…
Puisque des gens recherchent un tel produit, il y a des gens pour leur vendre.
Pareil pour l’héroïne :twisted:
C’est vrai qu’investir dans une société qui se crée comporte beaucoup de risques (puisqu’on a pas d’historique) et offre un rendement qui risque d’être « normal ». En revanche (à mon avis) ça a plus d’utilité dans l’économie physique que l’achat d’une action qui existe déjà ou d’une option sur action ou sur devise
Acheter une action d’une société cotée est différent, on sait les bénéfices passés… donc il y a moins de risques.
Parier sur une option permet de profiter de gains pour une fraction de l’investissement dans une action, c’est plus une spéculation pure qu’autre chose et le risque n’est pas si fort si on utilise ces outils comme assurance contre la baisse de son portefeuille ou hors de la monnaie pour profiter d’une hausse qu’on avait pas prévue par exemple.

Je pense donc qu’on devrait défiscaliser les plus values et les revenus des actions d’une société si on les a achetés à la création ou lors d’une augmentation de capital .
Taxer normalement les revenus et PV sur les actions de sociétés déjà cotées.
Ajouter la taxe Tobin aux mouvements sur les options.
A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#210

Message par DanB » 20 août 2009, 16:43

Sylvain a écrit :En ce qui concerne mes 3 $ [...]
En ce qui concerne les options, vous ne semblez pas comprendre ceci :

Si la valeur dans le temps du rendement d'un action est considéré fixe, il en coûtera autant pour faire le même profit qu'on achète des actions ou des options.

Vos calculs négligent aussi un aspect important. Si on achète des otpions à 3$ à un prix d'exercice de 100$, c'est 103$ par action qu'il faudra débourser.

Dans les faits, le potentiel de rendement des options est plus élevé que pour les actions parce que le risque est plus grand. C'est un principe de base des placements. C'est profondément humain : on demande plus quand le risque est plus grand, en placement ou dans la vie en général.
Sylvain a écrit :Ce que je conteste c'est l'utilité des volumes que ces marchés ont pris avec le temps par rapport à leur utilité dans l'économie physique.
Il n'y a qu'une seule économie. Il n'y a pas d'économie physique, électrique, psychique, etc. Il y a l'économie, point.

On n'en a rien à foutre que les volumes échangés soient élevés. Le carburant que vous achetez subit le même sort. C'est un moyen d'équilibrer l'offre et la demande. On peut aujourd'hui le faire encore plus finement qu'avant. Les échanges sont plus faciles. Plus de vendeurs réussissent à vendre et plus d'acheteurs réussissent à acheter. Ça ne vous enlève rien.
Sylvain a écrit :Par contre si vous faites une augmentation de capital qui permet d'acheter un tracteur récent ou autre investissement, vous avez là une opportunité d'augmenter le rendement de la ferme.
Si vous dites à celui qui va payer le tracteur qu'il devra le conserver jusqu'à la fin de ses jours, même si qqun est prêt à lui donner le prix voulu quand il aura besoin d'en acheter un plus gros ou quand il voudra passer à autre chose, il risque de dire non, simplement. De plus, la valeur et le potentiel du tracteur diminue avec le temps au lieu d'augmenter.
Il a pris 10 ans, si dans 5 ans on reprend 10 ans ce sera pareil...
Ah, vous savez où sera le TSX dans 10 ans, vous? À date, vos prédictions ne sont pas impressionnantes, qu'en est-il de cette dernière?

Connaissez-vous Nortel? Sinon, vous n'êtes absolument pas en mesure d'évaluer le rendement du TSX de 1999 à 2009.

Le TSX était à un sommet en 1999 alors qu'il est à un creux ces temps-ci. Pas besoin d'avoir fait beaucoup de mathématiques pour comprendre qu'on a là le pire scénario en terme de rendement. Mais si on évalue sur plusieurs années avec plusieurs échéances, la bourse offre un meilleur rendement. Que vous disiez le contraire ne changera rien aux statistiques.

La bourse, c'est ça : les variations sont plus grandes, mais le rendement à long terme est plus élevé. Il y a des baisses plus importantes que sur le marché des obligations, par exemple, mais c'est aussi le cas des hausses. Au final, les hausses compensent les baisses. Et on ne tient même pas compte des dividendes!
En général les gens surpondéraient les technos à ces époques donc dans la réalité les portefeuilles moyens seraient encore plus en dessous des obligations que ce qu’il indiquait.
Mathématiquement, c'est l'inverse : si j'ai une surpondération de ce qui a planté, c'est évident que mon rendement moyen sera moindre.
Et n'oubliez pas que l'entreprise est la propriété des actionnaires. Elle n'existe pas sans les actionnaires. Vous voyez la chose à l'inverse!
Elle n’existe pas sans les employés, elle n’existe pas sans les clients, elle n’existe pas sans l’état qui permet un cadre juridique et des services publics (routes, personnel éduqué)…
Faux, une entreprise peut exister sans employés, sans clients, sans électricité, sans eau, sans routes.

La création de l'entreprise et la mise de fond des actionnaires précède la création d'emplois et le versement d'impôts.

Une entreprise, ce sont des gens qui acceptent de se priver d'argent pour l'investir dans un projet risqué.
Acheter une action d’une société cotée est différent, on sait les bénéfices passés… donc il y a moins de risques.
Le prix reflète le risque et les revenus anticipés...

Si on émet des actions risquées, on devra les vendre à un cours/bénéfices plus bas. On va brader les revenus futurs à escompte parce que le risque est élevé.
Parier sur une option permet de profiter de gains pour une fraction de l’investissement dans une action
C'est mathématiquement faux.
c’est plus une spéculation pure qu’autre chose et le risque n’est pas si fort si on utilise ces outils comme assurance contre la baisse de son portefeuille ou hors de la monnaie pour profiter d’une hausse qu’on avait pas prévue par exemple.
Pour vous, le risque de tout perdre n'est pas un risque? Les gens virent fou parce que la bourse baisse d 30%. Imaginez si elle baissait de 100%. Mais, à vos yeux, ce n'est pas risqué. Et bien, vous êtes déboussolant!

Il faudrait prendre un exemple concret. Je n'achète pas d'option, alors je ne sais pas trop où trouver les cours. Mais on pourrait regarder des options d'une cie américaine (les infos sont beaucoup plus facile à avoir sur le NYSE que pour la bourse de Paris, par exemple) et comparer ça à l'action. Tiens, essayons de voir ce qui existe pour GE ou PG, ce serait de bons exemple sur des compagnies dont les titres sont très liquides.
Ajouter la taxe Tobin aux mouvements sur les options.
J'imagine que c'est là une de ces taxes stupides à la Québec Solidaire?

On n'a aucunement intérêt à empêcher acheteurs et vendeurs de s'entendre.

Tout comme QS, vous ne proposez rien pour créer de la richesses, vous vous concentrez à parasiter la richesse des autres.

Tiens, pour l'anecdote, je magasinais hier des placements et certains sont intéressants mais je vais probablement passer mon tour parce que le titre n'est pas assez liquide...
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#211

Message par DanB » 20 août 2009, 16:58

Tiens, l'option sur GE GEW 9HA : ( http://investing.businessweek.com/resea ... ion=8_2009 )

Cours de GE : 13,72$

Échéance de l'option : demain

Prix d'exercice de l'option : 12$

Coût de l'option : 1,76$

Donc, acheter des actions par l'exercice de cette option demain coûterait 13,76$ l'action. Le cours actuel est de 13,72$. C'est du pareil au même.

Si on prend des échéances plus grandes, le principe demeure le même. Le prix de l'option reflète le prix estimé de l'action à la date d'exécution de l'option, la prime de risque et l'impact du coût en capital différé.

Mars 2010 :
Exercice à 12$
Prix : 2,70$

Acheter du GE avec des options en mars l'an prochain coûterait donc 14,70$. On se doute que c'est le niveau auquel on s'attend que l'action de GE sera en mars l'an prochain, escompté pour le risque, majoré pour le coût du capital dans le temps. Si on entrevoit une explosion du titre de GE, le prix des options va lui aussi monter en flèche. C'est le principe de Lavoisier, finalement.
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#212

Message par Sylvain » 20 août 2009, 17:34

Ah, vous savez où sera le TSX dans 10 ans, vous? À date, vos prédictions ne sont pas impressionnantes, qu'en est-il de cette dernière?
Ce que je voulais dire, c'est que vous reprochiez à l'analyse citée de prendre dans sa période la bulle internet. La question que je me posais c'est si dans 5 ans, vous allez dire que l'analyse 2004-2014 n'est pas correcte car elle prend en compte la crise de 2008.
Vos calculs négligent aussi un aspect important. Si on achète des otpions à 3$ à un prix d'exercice de 100$, c'est 103$ par action qu'il faudra débourser.
Là il y a une confusion, la personne qui spécule sur les options ne les exerce jamais. Quand vous achetez un warrant, vous payez vos 3$ et à l'échéance (en fait quelques jours avant) si le sous-jacent vaut 120$ on vous donne 20$ c'est tout point. Vous n'avez pas besoin de plus que vos 3$ pour gagner vos 20$*.
Alors que la personne qui veut faire le même bénéfice avec des actions a réellement besoin de 100$ et elle s’expose sur 100$ au risque de baisse alors que l’autre personne s’expose sur 3$ seulement pour le même gain.
Il y a une perception du risque plus élevée car la valeur peut tomber à 0, mais c’est trompeur.

A+

* de toute façon, même si vous étiez obligé d’exercer l’option avec les achats/vente à découvert vous n’avez pas besoin des 100$ pour faire votre plus value.
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#213

Message par Sylvain » 28 août 2009, 14:47

Bonjour,

Je pensais ne plus passer avant longtemps, mais je ne peux résister, juste un mot sur la taxe Tobin :


« Des pans du système financier, comme les instruments de taux, le trading, les produits dérivés et de couverture et certaines facettes de la gestion d’actifs et du trading actions ont grossi à tel point que leur taille n’est plus socialement raisonnable »

« Si vous voulez faire cesser les rémunérations excessives, vous devez réduire la taille du secteur financier ou appliquer des taxes spéciales sur ses bénéfices »

Le gauchiste qui a dit ça :

Lord Turner, président de la FSA, le gendarme de la City, ancien dirigeant du CBI, le Medef britannique, ancien vice-président de Merrill Lynch Europe.

Une vidéo qui parle de ces différents volumes : http://www.solidariteetprogres.org/article5722.html
C'est plus politique mais bon il faut de tout.

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#214

Message par DanB » 01 sept. 2009, 04:46

Ah, vous savez où sera le TSX dans 10 ans, vous? À date, vos prédictions ne sont pas impressionnantes, qu'en est-il de cette dernière?
Sylvain a écrit :Ce que je voulais dire, c'est que vous reprochiez à l'analyse citée de prendre dans sa période la bulle internet. La question que je me posais c'est si dans 5 ans, vous allez dire que l'analyse 2004-2014 n'est pas correcte car elle prend en compte la crise de 2008.
Le problème n'est pas d'inclure une bulle, c'est de choisir le sommet d'une bulle comme point de départ et un creux comme point d'arrivé.
la personne qui spécule sur les options ne les exerce jamais. [...]
Alors que la personne qui veut faire le même bénéfice avec des actions a réellement besoin de 100$ et elle s’expose sur 100$ au risque de baisse alors que l’autre personne s’expose sur 3$ seulement pour le même gain.
Il y a une perception du risque plus élevée car la valeur peut tomber à 0, mais c’est trompeur.
Pourquoi est-ce trompeur?

Le potentiel de gain des options suit le risque plus élevé qu'elles représentent. Lorsque l'échéance approche et que le risque est comparable à l'achat direct d'action, le potentiel lui aussi est semblable au potentiel de l'achat d'action. Les options sont donc plus payantes quand leur risque est plus élevé, ce qui est en cohérence avec le reste des placements dont le potentiel augmente avec le risque.

Vous croyez vraiment qu'il existe des moyens faciles et peu risqués de faire plus d'argent?
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#215

Message par Sylvain » 08 sept. 2009, 17:08

Bonjour,

Comme je l'ai dit je développerai un peu plus tard sur les sujets précédents. Juste une illustration concernant la constitution des indices. J'avait indiqué qu'à mon avis les indices surperformaient l'activité économique :
Sylvain a écrit :Les indices sont faits de telle manière que quand une action sousperforme une autre plus en forme le remplace.
Aujourd'hui on a un exemple de cela par le remplacement d'une action par une autre :
Air France sort du CAC 40 au profit de Technip
Le conseil scientifique des indices a décidé de retirer le titre de la compagnie aérienne de la composition de l'indice. Il sera remplacé par Technip à partir du 21 septembre.
Le CAC 40 se modifie. La composition de l’indice phare de la Bourse de Paris va changer à partir du 21 septembre. En effet, le conseil scientifique des indices a décidé qu’à cette date, Air France ne fera plus partie de l’indicateur. Le titre sera remplacé par la valeur parapétrolière Technip.
Le conseil scientifique organise un classement des cent premières capitalisations selon le poids respectif des valeurs, le nombre de transactions, les volumes de capitaux échangés, le taux de rotation, les fourchettes moyennes…
Cette décision n'est pas une grande surprise au vu de la chute récente de la capitalisation d'Air France-KLM (moins de 3 milliards d’euros) et de la hausse de Technip (4,8 milliards d’euros).
L’indice n’est donc pas le reflet de l’activité des différents secteurs de production, mais uniquement une liste des sociétés les plus en forme à un instant t. L’indice reflète t’il vraiment l’activité économique ? Et aussi que vaut cet indice sur le long terme ?

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#216

Message par DanB » 09 sept. 2009, 04:27

Vous oubliez qu'on enlève un titre qui a déjà baissé pour le remplacer par un autre qui a déjà monté...

Le titre enlevé est à la limite d'être dans l'indice et le titre ajouté est à la limite de ne plus être dans l'indice.
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#217

Message par Sylvain » 09 sept. 2009, 11:07

Bonjour,

Vous oubliez qu'on enlève un titre qui a déjà baissé pour le remplacer par un autre qui a déjà monté...
Le titre enlevé est à la limite d'être dans l'indice et le titre ajouté est à la limite de ne plus être dans l'indice.
Vous avez raison, la procédure est celle qui est choisie et pourquoi pas. Mais le CAC 40 est un indice qui est donné tous les jours au public qui dans sa majorité ignore ces spécificités.
Par exemple ici on ne remplace pas Air France compagnie aérienne qui a pu faire des erreurs d’investissements ou qui souffre de la crise par une autre compagnie aérienne ou même une autre société dans le tourisme. On la remplace par une société liée au pétrole.

En fait dans notre cas, on remplace une société dont l’action baisse quand le prix du pétrole - donc du kérosène - augmente par une action qui va monter en même temps que le prix du pétrole.

Et pourtant pour tout le monde ce sera le même CAC 40.

C’est un peu comme la statistique qui dit que les français ont la meilleure productivité horaire. On prend le PIB et on divise par le nombre d’heures de travail et cocorico on est les meilleurs. On oublie qu’en France le taux de chômage fait que seules les personnes au top de leurs performances sont employées. Les jeunes sans expérience sont en stage non rémunéré et on met les gens en préretraite à 55 ans… En fait il est possible que si tout le monde travaillait la productivité baisserait, mais le PIB augmenterait quand même (donc le PIB par habitant). Mais un chômage zéro aurait comme conséquence un risque d’augmentation des salaires (les employés sont des irresponsables) ce qui est trop risqué pour le patronat (voir NAIRU). L’augmentation du PIB serait alors compensée par un partage différent de la richesse plus en faveur des salariés et l’inflation résultante grignoterait aussi l’argent des rentiers. N’y pensons même pas ma bonne dame.

C’était juste pour dire que les statistiques (même le CAC) sont toujours des nombres scientifiques et qu’elles n’ont rien de politique. L’économie est une science et les économistes des gens objectifs.


A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#218

Message par DanB » 15 sept. 2009, 03:35

Les indices sont la pour représenter certains secteurs d'une certaine façon. Par exemple, le Dow Jones n'est pas basé sur la capitalisation boursière.

Il demeure qu'ils représentent la réalité, il n'y a pas de «passe» à faire avec les indices, autrement, personne n'achèterait quoi que ce soit d'autre!
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#219

Message par Sylvain » 15 sept. 2009, 11:34

Bonjour,

Un indice représente "la réalité" j'ai du mal avec ce que tu entends par "la réalité".

Sinon, le Dow Jones a les même faiblesses que celle que j'ai indiquée pour le Cac et Air France : puisque l'automobile et la banque vont mal, on sort GM et Citigroup de l'indice.

Je ne dis pas que créer un indice soit facile car certains secteurs d'activité n'existaient même pas à la création du DJ ou autre indice, mais ce ne sont que des photos prises à un instant donné et dont on voit en plus que le photographe peut changer de place au fur et à mesure du temps.

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#220

Message par DanB » 19 sept. 2009, 03:09

Sylvain a écrit :Bonjour,

Un indice représente "la réalité" j'ai du mal avec ce que tu entends par "la réalité".

Sinon, le Dow Jones a les même faiblesses que celle que j'ai indiquée pour le Cac et Air France : puisque l'automobile et la banque vont mal, on sort GM et Citigroup de l'indice.

Je ne dis pas que créer un indice soit facile car certains secteurs d'activité n'existaient même pas à la création du DJ ou autre indice, mais ce ne sont que des photos prises à un instant donné et dont on voit en plus que le photographe peut changer de place au fur et à mesure du temps.

A+
Si un indice représente 500 grandes entreprises qui représentent le marché américain, il faut qu'ils soit cohérent avec sa définition. Si un produit n'est plus à la mode, que son marché s'effondre, qu'une entreprise est dépassée par une autre, etc., l'indice doit en tenir compte.

Que suggérez-vous pour que les indice soient plus représentatifs?

De plus, comment expliquez-vous que l'ajout et le retrait d'entreprises de l'indice n'ait pas vraiment d'impact sur celui-ci. La journée ou la 500e entreprise la moins représentative est remplacée par la 501e, on ne peut pas dire que c'est un gros impact: la 500e n'a pas un poids élevé et la 501e a un poids presque identique...

Si les indices avaient un biais en soi, ne pensez-vous pas que tous les gros investisseurs achèteraient l'indice plutôt que ses composantes?
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#221

Message par Sylvain » 19 sept. 2009, 12:40

Bonjour,
DanB a écrit :Si un produit n'est plus à la mode, que son marché s'effondre, qu'une entreprise est dépassée par une autre, etc., l'indice doit en tenir compte.
Tu as raison et j'avais indiqué que ce n'était pas facile à faire. Sur un indice de 500 entreprises l'erreur n'est pas forcément flagrante, tu as raison entre la 500ème et la 501ème d'autant que
On notera que 84.4% de la capitalisation totale du S&P500 provient du NYSE, 15,5% du NASDAQ et 0.1% de l’AMEX (troisième marchés américain).
C'est dans un indice ayant moins de valeurs que ça peut poser un problème à mon avis. Encore que j'ai peut-être exagéré le problème sur l'influence sur la cotation dans la mesure où quand elle sort, l'entreprise représente moins de 0.5% de la capitalisation.
Une idée pourrait être un système où le nombre d'entreprises serait flottant mais où le total de leur chiffre d'affaire serait x% du PIB. Une entreprise faisant peu de bénéfices donc ayant un cours très bas mais dont l'activité serait importante ne sortirait pas facilement de l'indice. C'est juste une idée.
En parlant de la sortie d’Air France de l’indice, on a en ce moment une compagnie aérienne qui va très mal, c’est la Japan Airlines. Elle va fermer 50 lignes, licencier 14% des effectifs et devoir s’associer dans une compagnie américaine.

En ce qui concerne les achats d’indice, c’est ce qui se fait. Si on regarde
http://www.boursorama.com/graphiques/gr ... G&applet=1
En mettant comme comparaison l’indice CAC, vous allez voir les parallélismes et ce n’est pas l’action qui fait bouger le Cac (elle représente moins de 3%). Globalement les actions suivent l’indice sauf quand une nouvelle spécifique les touche.
Les achats d’indices ne se font pas forcément pour les explications débattues ci-dessus, mais car des instruments financiers sont basés sur les indices et que les produits financiers vendus aux particuliers sont souvent indexés sur l’indice. On vous vend 80% du CAC garanti avec effet cliquet par exemple.

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#222

Message par DanB » 24 sept. 2009, 21:39

Sylvain a écrit :En ce qui concerne les achats d’indice, c’est ce qui se fait. Si on regarde
http://www.boursorama.com/graphiques/gr ... G&applet=1
En mettant comme comparaison l’indice CAC, vous allez voir les parallélismes et ce n’est pas l’action qui fait bouger le Cac (elle représente moins de 3%). Globalement les actions suivent l’indice sauf quand une nouvelle spécifique les touche.
Les achats d’indices ne se font pas forcément pour les explications débattues ci-dessus, mais car des instruments financiers sont basés sur les indices et que les produits financiers vendus aux particuliers sont souvent indexés sur l’indice. On vous vend 80% du CAC garanti avec effet cliquet par exemple.
Les indices sont principalement négociés par des fonds négociés en bourse (FNB), comme les iShares ou Spdr.

http://en.wikipedia.org/wiki/Exchange-traded_fund

La mécanique de ces fonds est connue, mais en gros, dès qu'il y a un écart, avec un bloc d'action minimal, on peut demander d'avoir les constituant de l'indice ou encore obtenir l'indice en échange de ses constituants. C'est ce qui fait que l'écart est rapidement comblé.

Il ne faut pas oublier l'ajout de frais de gestions, qui sont néanmoins minimes.

Quant aux corrélations entre l'indice et ses consitutants et les constituants entre eux, il n'y a rien d'anormal. Les entreprises sont sur les mêmes marchés...

En ce qui concerne les produits garantis et cie, leur existance est possible grâce aux produits dérivés que vous dénoncez.
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#223

Message par Sylvain » 24 mars 2010, 16:08

Bonjour,

Je déterre ce fil car dans les premiers posts, on disait qu'une banque pouvait prêter 10 fois ses réserves.
Et maintenant Bernanke y va à fond :
The Federal Reserve believes it is possible that, ultimately, its operating framework will allow the elimination of minimum reserve requirements, which impose costs and distortions on the banking system.
http://market-ticker.org/archives/2096- ... nanke.html

On y est les banques pourront bientôt prêter sans même avoir de réserve, tant que la confiance règne...

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Avatar de l’utilisateur
DanB
Messages : 3002
Inscription : 25 avr. 2006, 20:31

Re: Crise de la finance

#224

Message par DanB » 25 mars 2010, 01:15

Toujours empêtré dans votre vision simpliste et béret blanc de l'économie?
Envoyé de mon iMac ou de mon MacBook ou de mon iPad ou de mon iPhone

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Messages : 988
Inscription : 18 févr. 2008, 14:02

Re: Crise de la finance

#225

Message par Sylvain » 25 mars 2010, 11:30

Bonjour,

Karl Denninger n'est pas un gauchiste anticapitaliste, et Market-ticker est un site qui fait référence dans le milieu financier. Ben Bernanke est responsable de la plus grande banque centrale au monde. Ce qu'il propose là est la virtualisation complète de la monnaie. S'il n'y a pas de réserve dans la banque cela signifie exactement ce qui est décrit dans le film l'argent dette : c'est à dire que l'on crédite votre compte en échange d'une signature. Seule la banque centrale aura quelques réserves en or. Justement les réserves en or ne sont pas si sûres, les banques ont dans leur coffres des lingots fourrés au tungstène http://www.zerohedge.com/article/german ... ank-origin
Et sûrement les lingots entreposés à fort knox http://news.goldseek.com/GoldSeek/1258049769.php

Quand une monnaie est imprimée à volonté sans plus aucune base physique réelle, cela fonctionne tant que le public a confiance. En ce moment, vous voyez partout des publicités pour vous acheter votre or :
Pub Géant Casino avec à l'intérieur, un encart sur l'or qui disait ceci : "Transformez votre vieil or en bon d'achat"
A Rome on peut voir, dans toute la ville ou presque, sous chaque horloge publique, une publicité en jaune "vendez votre or" suivi d'un numéro de téléphone et adresse.
La presse de Guadeloupe et Martinique a aussi les pubs "vendez votre or qui dort dans un tiroir"
Québec, la petite mine de Muscocho à Montauban-des-Mines fermée depuis presque 20 ans devrait ré-ouvrir également car son gisement trop faible à l'époque avait entrainé la fermeture de celle-ci.
Pub Québec : http://www.youtube.com/watch?v=At2zhKrZ ... r_embedded
George Soros est venu dire à la TV que l'or était une bulle qui allait éclater, l'or a baissé : il en a profité pour en acheter.

L'attaque contre la Grèce puis les autres pays de la zone euro n'a qu'un seul but, redonner du crédit au dollar par comparaison. Mais les USA ne sont pas en bonne posture, c'est le pari que fait le Portugal qui vient d'émettre sa dette non pas en euros mais en $.

Des choses se mettent en place, jusqu'à ce qu'arrive le bug comme a dit Mélenchon, personne ne dit rien. Il a indiqué que par exemple en Argentine les grèves n'avaient rien déclenché pendant des mois et il a suffit qu'une banque ne puisse plus donner de l'argent à ses clients pour que tout se bloque. Remarquons que ça ne devrait pas arriver en Europe car ça ne se verrait plus qu'une banque est en difficulté :
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... 0A20100129
"la future directive européenne sur la transparence financière autorise les banques centrales à garder le secret :lol: sur des plans de sauvetage bancaire lancés en urgence. Il y a lieu de maintenir la confidentialité des informations portant sur les prêts ou les autres facilités de liquidité accordés par une banque centrale, y compris l'aide d'urgence en cas de crise de liquidité, afin de contribuer à la stabilité du système financier dans son ensemble et de préserver la confiance du public en période de crise"
En ce moment on bouche des trous avec des stratagèmes financiers hors normes tout en indiquant que tout continue comme avant et qu'il faut avoir confiance.
Alors ayez confiance, mais gardez quelques napoléons au cas où.

A+
Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Inso, LoutredeMer