Je vais l'illustrer par une expérience personnelle.Denis a écrit :Salut André,
Tu dis :Je suis pas mal d'accord avec ta façon de voir l'affaire.En fait, le principe de vraisemblance maximale, c'est le gros bons sens.
J'ajoute simplement que pour que le gros bon sens soit relativement "fool proof", il faut qu'il soit correctement informé.
Quand le gros bon sens brasse des informations incomplètes, erronées ou absentes, bonjour les sorties de route....
Denis
Quand j'étais petit, autour de cinq ans, je m'amusais à faire du vent avec des éventails que je me fabriquais avec du papier plié en accordéon. Intuitivement, j'étais convaincu que le vent ne se faisait pas tout seul. Mon univers se limitait à mon bout de rue et de ruelle couverts d'arbres. J'étais intimement convaincu que c'était le mouvement des branches des arbres qui faisait le vent dehors. Pour moi, c'était évident... jusqu'à ce que je remarque qu'il ventait aussi fort, parfois plus, lorsque mes parents m'amenaient en promenade au bord du fleuve, là où il n'y avait pas d'arbres.
Cette question est restée ouverte pour moi jusqu'à l'adolescence.
Je pense que le bon sens se forge à partir d'observations immédiates répétées qui vont toutes dans le même sens et aboutissent à la même conclusion, laquelle s'impose à notre conscience comme une évidence.
Mais, il arrive que cette conviction profonde soit foutue par terre par une seule observation qui ne cadre pas avec notre conviction. C'est là qu'il faut accepter de se remettre en question.
André