@BeetleJuice
Probabilité nulle ? Non, raisonnement nul.
Bon, vous choisissez la fuite en avant. C'est dommage, mais si ça vous amuse.
Or donc vous me balancez un lien vers une page Wikipedia traitant des Probabilités. Vous en extrayez une phrase qui parait soutenir votre thèse comme quoi "probabilité nulle" ne veut pas dire impossible.
Avez vous lu cette page, et les liens qui en partent ? Elle dit notamment :"
Un évènement qui a une probabilité 0 peut très bien se produire dans le cas où un nombre infini d'évènements différents peut se produire. Ceci est détaillé dans l'article Ensemble négligeable et un exemple d'évènement de probabilité 0 et pouvant se produire est (rapidement) esquissé dans la partie loi des grands nombres. "
Là effectivement, ce n'est pas exactement du charabia, c'est du jargon mathématique de théorie des ensembles.
On peut quand même tenter de présenter ça simplifiée. Je cite à nouveau votre page Wikipedia : "Dans un ensemble Oméga des possibles la probabilité du sous-ensemble A est sa mesure divisée par celle de Oméga. Pour l'exemple du dé ci-dessus, on a créé un ensemble Oméga ={1,2,3,4,5,6} de mesure 6, et avec A ={6}, la probabilité de A est 1/6"
Donc si Oméga contient non pas 6, mais un nombre infini de possibles, la probabilité de A devient 1/infini, c'est à dire 0.
Mais si vous aviez poursuivi votre lecture vous auriez trouvé ceci :
L'idée de probabilité est le plus souvent séparée en deux concepts:
1. la probabilité de l'aléatoire, qui représente la probabilité d'événements futurs dont la réalisation dépend de quelques phénomènes physiques aléatoires, comme obtenir un as en lançant un dé ou obtenir un certain nombre en tournant une roue ;
2. la probabilité de l'épistémé, qui représente l'incertitude que nous avons devant des affirmations, lorsque nous ne disposons pas de la connaissance complète des circonstances et des causalités. De telles propositions peuvent avoir été vérifiées sur des événements passés ou seront peut-être vraies dans le futur. Quelques exemples de probabilités de l'épistémé sont, par exemple, assigner une probabilité à l'affirmation qu'une loi proposée de la physique est vraie, ou déterminer comment il est «probable» qu'un suspect ait commis un crime, en se basant sur les preuves présentées.
ou encore
Dans cette seconde approche, la probabilité est considérée comme la traduction numérique d'un état de connaissance et donc une valeur subjective (mais néanmoins obtenue par un processus rationnel);
Or il est bien évident que, lorsque nous parlons de la "probabilité de l'hypothèse X" pour expliquer un cas d'OVNI, nous sommes dans ce second cas, et pas dans le calcul de probabilité purement mathématique, d'un évènement X au milieu d'un ensemble infini d'autres évènements ou nombres.
La probabilité dont nous parlons, ne se calcule pas, elle s'estime subjectivement en fonction des faits à notre disposition et de notre raison. Il ne s'agit pas de la probabilité de faire pile ou face sur 1000 lancers. Mais d'estimer à quel point telle ou telle hypothèse (ou idée ou argument ou théorie) nous parait crédible.
Honte à vous d'avoir cru pouvoir noyer le poisson en jouant ainsi sur le mot "probabilité" appliqué dans un autre contexte. C'est petit.
Comment reproduire une chute de météorite ?
Qu'il ne fasse pas ce que j'ai dit ne veut pas dire que le phénomène n'a pas été reproduit.
Certes mais je prétends qu'il ne l'a pas été, ni en 1803 ni dans les années suivantes. Et la charge de prouver le contraire vous incombe, tant il s'agit d'une tâche surhumaine
Je n'ai donné qu'une piste pour une expérience, mais il y en a plein d'autre possible, je l'ai dit
Ah ça oui, vous l'avez dit. Et ? J'attends toujours de connaitre toutes ces nombreuses autres expériences possibles ...
Je ne sais pas comment les scientifiques s'y sont pris par la suite pour reproduire le phénomène.
Vous ne savez pas ? Je vais vous apprendre un truc dingue ... c'est parce qu'ils ne l'ont jamais reproduit ensuite !
Briot met l'accent en début de compte-rendu, sur le fait que la preuve décisive a été l'étude chimique du matériaux de la météore.
Non, vous avez mal lu le document. Citez moi le passage où vous voyez cela écrit.
La mention d'analyses chimiques en début de document introduit le contexte de l'époque, dans lequel il avait été montré que a) les météorites avaient une composition identiques les unes aux autres (ce qui en fait était faux), et que b) aucun autre objet naturel connu de l'homme n'avait cette composition là. C'est tout. Strictement aucun rapport avec l'origine desdites pierres ni avec des conditions d'échauffement.
A ce stade on a donc confirmé la réalité de l'entité "pierre météorite", entité très rare, différente de toute autre "pierre terrestre", et dont l'origine est inconnue.
Tout le reste, qui a motivé la mission de Biot, n'est lié à ces pierres étranges que par les témoignages de "bolides" concomitant à la découverte de traces d'impact.
l lui suffisait de refaire l'enquête et de refaire l'analyse sur une autre pierre similaire, pour assurer son caractère reproductible.
L'analyse chimique a bien été faite, et elle a confirmé la nature identique d'autres météorites. Une analyse chimique est bel et bien "reproductible" par définition. Mais aucun rapport avec la "reproductibilité" d'un phénomène inexpliqué ... Ca part vraiment dans tous les sens votre truc là ...
Je suppose qu'il a du le faire ou que d'autre l'on fait après lui.
C'est écrit dans le document
Au début : son confrère Pictet lui a transmis les résultats des analyses effectuées par des chimistes Anglais (non cités) sur d'autres météorites
A la fin il confie des échantillons recueillis par lui au citoyen Thenard, qui les analyse et trouve une composition très proche de celle des météorites connues, et des premiers échantillons de l'Aigle analysés peu avant par le citoyen Fourcroy
Bref Biot n'a fait lui même aucune analyse, il s'appuie sur les analyses d'autres savants.
En résumé donc :
1) reproduire le phénomène "chute de météorite" était impossible en 1803 et l'est resté jusqu'au XXieme siècle, par définition (pas de lanceurs spatiaux)
2) JB Biot n'a pas reproduit des traces très ressemblantes à celle d'une météorite, en faisant l'hypothèse qu'il s'agit de pierres tombant à grande vitesse dans l'air et s'échauffant au passage.
2') Personne ne l'a fait avant lui ni juste après, à ma connaissance.
3) Quoi qu'il en soit, ce n'est pas cette expérience (ci-dessus) qui a motivé JB Biot et l'Académie des Sciences de la réalité de l'origine extraterrestre des météorites. Son rapport ne mentionne aucunement une expérience de ce type.
4) la seule expérience mentionnée dans ce rapport est l'analyse chimique des météorites prouvant leur nature et composition commune (ce qui d'ailleurs était une erreur grossière)
@Wooden Ali
Pas d'accord ! La seule utilisation que fait Biot de l'ensemble des témoignages est la corrélation spatio-temporelle entre un phénomène météorologique et un ensemble de faits matériels que constitue la présence avérée de météorites.
Mais c'était énorme ! Tu ne réalises pas que dans le contexte et les croyances de l'époque, c'était gonflé de faire ça. C'était le coeur du débat de l'époque. Les traces et surtout la présence avérée et tangible de météorite avaient déjà assuré la réalité de ces pierres. Ce qui restait inexpliqué, mystérieux, c'est "d'où viennent-elles ?". Au vu de leur étrangeté, et des circonstances de leur découverte (toujours après un phénomène aérien inexpliqué et spectaculaire), Biot enquête et démontre leur origine extraterrestre. Mais pas "sur la paillasse"
Penses-tu qu'il se serait déplacé pour de simples et rares témoignages sans aucune preuve matérielle ?
Bien sûr que non. Cf ci-dessus
pour n'en tirer que le minimum collectif qui est : "il y a eu un phénomène aérien à Laigle, à telle date et à telle heure."
Il en tire plus que ça, tu le sais. Il en tire la corrélation entre ce phénomène et les pierres. Il corrèle même la direction de la trajectoire de l'objet, d'après témoignages et d'après la zone d'impact des débris.
Ce n'est pas l'attitude des ufologues qui peuvent écrire un bouquin sur un témoignage individuel sans aucun élément matériel corrélatif et je ne m'étonne plus, à la lecture de ton commentaire, de l'excellente réputation qu'ils aient pu acquérir.
Pas tout compris là, de quels ufologues parles-tu ?
Le fait est que cet épisode historique n'était qu'une analogie. Très proche parfois de l'ufologie moderne, je l'ai montré précédemment (PAN, recueil de témoignages crédibles, enquête sur le terrain), mais évidemment différente, sur deux points majeurs :
Et d'une, tu l'as justement rappelé, en ufologie il n'y a pas à ce jour d'échantillons à se mettre sous la dent ou le microscope. On a au mieux un truc intermédiaire : des traces (photos, vidéos, sons, traces au sol, ...). C'est moins bien qu'un morceau d'ovni, mais ça reste analysable scientifiquement.
Et de deux le "phénomène vrai ovni" s'il existe vraiment (cf le point précédent) ne relèverait pas par définition de l'inanimé naturel (pierre, caillou, nuage, particules...) mais du vivant / intelligent / artificiel (donc construit par un être intelligent). Ca complique beaucoup les choses ...
A+