Raphaël a écrit :Buckwild a écrit :Tout cela pour dire que je présume ( & spécule vu le manque de données) qu'il s'agissait probablement de ballons gonflés à l'hélium qui reflétaient leur environnement en fonction de l'altitude.
Ce que j'arrive difficilement à comprendre c'est comment des ballons auraient pu se déplacer aussi rapidement. 1 à 2 minutes pour traverser le ciel à la hauteur qu'ils étaient c'est vraiment très rapide.
Il y a beaucoup d'inconnues dans l'histoire s'il s'agissait de ballons de baudruche (ou fantaisie) :
1.L'enveloppe (latex, chloroprène ou autre)
2.L'épaisseur (nombre de microns) et le poids du ballon une fois gonfllé
3.Le volume du ballon (via la mesure de son diamètre s'il est rond) et le maître couple de ce dernier ainsi que le coefficient aérodynamique de forme => Les points 1, 2 et 3 permettent aussi d'estimer la densité par cm/3 du gaz inerte utilisé
4.La pression atmosphérique à cet endroit précis et à différentes altitudes (j'ai une partie de ces informations mais à 10 km de là)
5.La vitesse du vent à différentes altitudes
Sans ces données, il est impossible à mon sens via un forum comme FSG (car j'en suis incapable) de demander à des personnes "qualifiées" de procéder à une modélisation mathématique précise de la vitesse ascensionnelle (exprimé en m/s) et de la vitesse sol (Vsol sur le plan horizontal) des bestioles. Tout comme il est impossible de déduire mathématiquement l'altitude moyenne d'éclatement et donc la durée de vol avant éclatement => (profil de vol)
Maintenant, il est possible de spéculer et de se baser sur une vitesse ascensionnelle connue pour certains ballons de baudruche et donc de prendre comme référentiel leurs données. A cela, il faut savoir que la vitesse relative entre un ballon X et l'air est toujours nulle, donc que les ballons et ce peut importe leur forme se déplacent tjs à la vitesse du vent à l'altitude ou ils se trouvent.
La dilatation du ballon en fonction de son altitude varie sensiblement (page 19*) car le volume de ce dernier dépend inversement de la pression atmosphérique mais ce changement de diamètre apparent (augmente avec l'altitude) est négligeable dans le cas de ton observation (car bien trop courte). Sa vitesse ascensionnelle (Va) varie aussi sensiblement (augmente avec l'altitude) mais cela est négligeable dans ton cas. Par exemple sur un ballon météo ayant une Va de 4m/s au niveau de la mer, elle atteint 6 m/s à 3.5 km d'altitude soit une variation de 2m/s en 13 mn (780 s environ contre 60 ou 120 s lors de ton observation)
Il est possible de modéliser ton observation sous forme de simulation en spéculant sur les données manquantes mais cela demande du temps. Tout ce que je peux te certifier, c'est que les vents en altitude diffèrent des vents de surface et donc que les "ballons" auraient très bien pu être soumis à des rafales. Prenons, une Vsol "raisonnable" de 15m/s soit environ 54 km/h, les bestioles auraient parcouru 1800 m sur le plan horizontal en 120 sec et avec une Va de 4 m/s, leur altitude aurait augmenté de 480 m depuis leur altitude initiale (début de l'observation).
En d'autres termes si le diamètre réel de ces ballons était petit comme des ballons de baudruche, ils auraient sans doute aisément dépassé les limites de ton acuité visuelle, sans parler des conditions météos (visibilité en lieu, heure et altitude)
Quand aux "manoeuvres" effectuées par ces derniers, le hasard est un facteur non négligeable.
Ce n'est pas une conclusion de ma part mais plutôt une réponse (documentée) à ta remarque à ce stade.
++
Buck
* :
http://www.planete-sciences.org/espace/ ... ballon.pdf