Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

Vous avez des questions ou des commentaires à propos du scepticisme? Écrivez ici.

Croyez-vous avoir une âme qui survivra à votre mort?

Oui, mon âme va exister pour toujours.
10
20%
Oui, mon âme va vivre beaucoup plus longtemps que mon corps mais finira un jour ou l'autre par mourir aussi.
0
Aucun vote
Non.
41
80%
 
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Denis
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Zéro sur deux

#76

Message par Denis » 26 avr. 2008, 06:37


Salut Raphy,

À Damien, tu dis :
je me rends compte que ça devient rapidement lourd ce genre de discussion.
(...)
à cause de la nature du sujet dont on discute. Il faut tout expliquer et réexpliquer, autant pour le sujet principal que pour les sujets connexes qui apparaissent inévitablement, éclaircir les malentendus, redéfinir le sens des mots qu'on emploie, etc., etc.
Ce que tu décris là, c'est les affres d'avoir à détordre tes contradictions internes. Tu trouves ça laborieux.
Raphy a écrit :En conséquence, je réponds ici mais je n'ai pas l'intention de m'aventurer beaucoup plus loin.
Tu as tort de lâcher prise si tôt.

C'est quand ça devient forçant que ça devient détordant.
Raphy a écrit :
Damien a écrit : Comment on sait que ça existe?
En pratiquant la projection astrale entre autre.
Une preuve par rêve lucide ?

Tu devrais laisser ça à de Bortoli.

Tu dis aussi :
Je ne me considère ni comme un rêveur ni comme un croyant.
Zéro sur deux.

C'est mal parti.

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

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Red Pill
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#77

Message par Red Pill » 26 avr. 2008, 06:45

Il manque une réponse du genre. "Je n'ai jamais été mort. Donc je n'en sais rien."

Abstention quoi. :a6:
"If you're easily offended you can also be easily manipulated."
---

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curieux
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#78

Message par curieux » 26 avr. 2008, 16:00

Et puis aussi que ce sont toujours ceux qui n'y entravent rien aux calculx des probabilités qui s'en servent pour leurs faire dire n'importe quoi. :roll:
Le rôle de la physique mathématique est de bien poser les questions, ce n'est que l'expérience qui peut les résoudre. [Henri Poincaré]

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Raphaël
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#79

Message par Raphaël » 27 avr. 2008, 04:53

Red Pill a écrit :Il manque une réponse du genre. "Je n'ai jamais été mort. Donc je n'en sais rien."
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bernard
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#80

Message par bernard » 27 avr. 2008, 20:22

La certitude n'a jamais fait partie de notre vie mais ce qui est "explicable" donc rationnel voudrait être "LA" limite.
Je ne sais pas ce que sera demain...
Pourquoi penser que la certitude est la condition même de la science ?
La science traditionnelle identifie raison et certitude, ignorance et probabilité.
L'esprit est incontrôlable même par les sciences les plus puissantes.
L'esprit ne serait-il pas l'enveloppe de la conscience?

Il va sans dire qu'il s'agit là d'un débat dont les éléments sont terriblement subjectifs.

Bonne soirée.

Damien26
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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#81

Message par Damien26 » 28 avr. 2008, 14:49

Salut Raphaël
Raphaël a écrit :Tu dois trouver que je suis lent à répondre.
Non non, tout le monde a le droit d'avoir d'autres choses à faire.
Raphaël a écrit :C'est que je me rends compte que ça devient rapidement lourd ce genre de discussion. Je ne veux pas dire à cause de toi, mais à cause de la nature du sujet dont on discute. Il faut tout expliquer et réexpliquer, autant pour le sujet principal que pour les sujets connexes qui apparaissent inévitablement, éclaircir les malentendus, redéfinir le sens des mots qu'on emploie, etc., etc.
Il me semble évident qu'on se comprend mieux si on emploie les bons mots avec un sens partagé par tous.
Raphaël a écrit :En conséquence, je réponds ici mais je n'ai pas l'intention de m'aventurer beaucoup plus loin.
Dommage, tu n'as écrit jusque là que des affirmations. Je t'avais senti disposé à répondre à certaines questions. Tant pis, une autre fois peut-être.
Raphaël a écrit :
Damien26 a écrit :
Raphaël a écrit :Une destruction complète du cerveau n'affecte en rien l'âme.
Soit, c'est ta conviction. Mais pourrais-tu me donner au moins un minuscule indice sérieux qui peut faire penser ça.
Tu existes présentement, non ? D'après toi, tu avais une chance sur combien d'exister si on compare l'espérance de vie d'un homme avec l'âge de l'Univers ? À mon avis, il y a deux possibilités: ou bien tu es extrêmement chanceux d'exister, ou bien tu as une âme immortelle. Si tu crois que c'est de la chance, c'est ton choix. Moi je préfère la deuxième option parce que je la trouve plus logique.
D'après moi il est impossible de considérer l'existence par rapport à la non-existence d'un point de vue probabiliste. Ca voudrait quoi, mettons, que qq'un ait une chance sur 100 d'exister ou pas? Si il existe on lui dit : "T'as du bol, coco!" mais si il n'existe pas, qu'est-ce qu'on déduit? Comment on sait qu'on est dans le cadre des 99 cas où il n'existe pas?
Cette notion de probabilité d'existence ne veut absolument rien dire, en conséquent lui opposer (très arbitrairement) la notion d'immortalité ne veut rien dire. C'est extrêmement réducteur de voir les choses avec seulement c'est 2 possibilités. Enfin bon si c'est plus simple pour toi.
Raphaël a écrit :
Pour en revenir à l'affirmation citée juste au-dessus, tu donnes également 100%. Doit-on comprendre que tu estimes que la probabilité d'existence de l'âme (en dehors de la structure matérielle du cerveau) est non nulle? Ou quelle est véritablement de 100%, c'est à dire, sûre et avérée?
Pour moi oui, c'est sûr et avéré.
Pour qu'une théorie soit sûre et avérée il faut que la personne qui l'affirme puisse le démontrer. Si la démonstration est pertinente, la plus grande partie de l'opinion se range à cette idée. Comment se fait-il que ta théorie de l'âme n'est soutenue que par un nombre restreint de personnes? Comment se fait-il que le concept d'âme soit décliné dans des centaines de variantes jamais prouvées non plus?
Raphaël a écrit :
Si tu mets 100% j'aimerais - comme tu donnerais sur une feuille une table de multiplication pour prouver que ce concept existe - que tu me donnes quelque chose qui pourrait me faire dire qu'effectivement il existe bien une âme, et que ces âmes continuent bien d'exister lorsque les personnes (ça marche aussi pour les animaux?) décèdent.
Les NDE, la projection astrale.
En quoi être proche de mourir prouve quoi que ce soit par rapport à l'âme que tu décris????

Pour la projection astrale j'avais demandé à Zeny (je crois) de me prouver qu'il ne se la racontait pas, en faisant une petit expérience toute simple : aller voir une carte sur le dessus d'une armoire proche de son lit. Bizarrement alors qu'il semblait très motivé il a oublié (et il oublie toujours) de faire cette expérience. As-tu fait ce genre d'expérience? Sinon serais-tu prêt à la faire?
Raphaël a écrit :(Oui ça marche aussi pour les animaux.)
Tu veux dire l'âme?
Je faisais du catéchisme dans mes jeunes années, comme bcp de petits français, et il me semble bien que pour l'église catholique il n'y a que les humains qui ont une âme. Comment se fait-il que l'église et toi soyez sûrs de vous alors que vous proposez des hypothèses contradictoires? Soit elle, soit toi (ou les deux) est en train de mentir.
Raphaël a écrit :
Ah d'accord, mais quels sont les qualificatifs qu'on peut accoler à l'âme? En fait comment ça marche l'âme? Est-ce que ça apparaît un jour? Disparaît? Ou est-ce que chaque âme existe depuis toujours? ...?
J'aimerais bien avoir réponse à tout, mais ce n'est pas le cas. On peut savoir qu'une chose existe sans nécessairement être en mesure de l'expliquer dans tous ses détails.
C'est vrai. Par contre tout le monde dispose à peu près des mêmes éléments que toi et pourtant la majorité des gens ne SAVENT pas. Tu as donc des éléments supplémentaires pour en être arrivé a la conclusion de l'âme avec certitude. Pourquoi nous faire marcher et se contenter d'affirmations improuvables et qui n'expliquent pas grand chose?
Raphaël a écrit :
Si mon âme actuelle n'a aucun souvenir de ce qu'elle a vécu avant qu'elle soit liée à moi, qu'est-ce qui la différencie d'une âme neuve qui serait apparue lorsque je suis né (ou qqs mois avant)? A quoi ça sert qu'une âme s'allie à un nouveau corps si elle perd tout ce qu'elle avait acquis avant?
A quoi ça sert qu'une âme soit immortelle, si une fois séparée du corps décédé où elle logeait, elle est dans l'incapacité de conserver la moindre chose de son dernier vécu?
Je me suis déjà expliqué sur cette erreur. Inutile de revenir sur ce point.
Je me suis tapé les précédents posts pour voir à quoi tu fais allusion, je n'ai rien trouvé! Pourrais-tu mettre un lien vers où tu expliques cette "erreur"?
Raphaël a écrit :Qu'est-ce qui te fait croire que le but de la vie serait de continuer avec l'expérience et les connaissances qu'on a accumulé dans des vies antérieures ?
Je ne considère pas ça comme un but, je m'interroge juste sur l'intérêt de garder la même âme pour plusieurs vies, si le fait d'en avoir une neuve à la place produit exactement le même résultat!
Vu qu'à notre niveau on ne voit que le résultat sur une vie, je ne vois pas par quel chemin logique on peut préférer l'hypothèse "c'est la même pour plusieurs vies" à l'hypothèse "à chaque vie, une nouvelle âme"
Raphaël a écrit :On vit des expériences très différentes d'une vie à l'autre.
Deux âmes différentes vivent des expériences très différentes dans leur vie. Tes arguments marchent aussi bien avec cette autre hypothèse.
Raphaël a écrit :Pour être certain d'être vraiment différent de ce qu'on était dans une vie passée, il n'y a qu'une seule bonne façon de procéder: on doit tout oublier et recommencer à zéro, et c'est ce qui arrive lorsqu'on vient au monde.
C'est un but de vivre des vies différentes pour chaque âme??? Pourquoi ça serait un but, il ne me semble pas que ce soit "mieux" pour une âme de tout oublier entre chacune de ses vies, bien au contraire.
Raphaël a écrit :
Tu dis que la mémoire de mon âme actuelle se trouve dans une autre dimension, c'est où une autre dimension, et c'est quoi?
C'est une dimension qui semble occuper le même espace que notre monde connu mais qui se trouve ailleurs.
Si il "semble" c'est qu'on est pas sûr, or toi tu es sûr. Tu as donc des informations que tu nous caches. Pas sympa.
Ailleurs du monde connu c'est où?
Raphaël a écrit :
Comment on sait que ça existe?
En pratiquant la projection astrale entre autre.
Avec ta projection astrale tu as accès à la mémoire de ton âme, as-tu également accès à celle d'autres personnes? Si tu as des infos sur mes autres vies je suis preneur.

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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#82

Message par Jean-Francois » 28 avr. 2008, 14:56

Raphaël a écrit :À mon avis, il y a deux possibilités: ou bien tu es extrêmement chanceux d'exister, ou bien tu as une âme immortelle
Tu sais Raphaël, il existe doit bien exister une "Logique pour les nuls" qui t'apprendrait combien ce genre de réflexion n'est pas très logique (euphémisme). C'est vraiment du calibre "créationniste": le monde est compliqué, donc Dieu existe.

Et, comme tu demandes à Denis "la formule de la conscience" pour être convaincu (que le cerveau joue un rôle dfondamental dans son émergence, je suppose), es-tu en mesure de fournir la "formule de l'âme"? J'en doute puisque tu patines déjà pas mal quand il s'agit d'expliquer ce qu'est l'âme.

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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#83

Message par curieux » 29 avr. 2008, 12:48

En logique c'est ce qu'on appelle le faux dilemme.
Faux parce qu'il y a bien plus de 2 possibilités, mais à priori les adeptes de ce genre de conclusion manquent terriblement d'imagination quand il s'agit de ne pas reproduire le schéma que leurs parents leur ont inculqué. (du genre : t'as pas le choix galopin, c'est ça ou c'est la grosse baffe..., choisis ce que tu préfères !)
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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#84

Message par Raphaël » 30 avr. 2008, 05:38

Salut Damien,

Tu ne trouves pas que tu poses beaucoup de questions à quelqu'un qui a dit qu'il n'avait pas l'intention de continuer ?

Étant donné que tu es sympa, je te réponds pour cette fois. Mais je ne te promets rien pour la suite.
Damien26 a écrit :D'après moi il est impossible de considérer l'existence par rapport à la non-existence d'un point de vue probabiliste. Ca voudrait quoi, mettons, que qq'un ait une chance sur 100 d'exister ou pas? Si il existe on lui dit : "T'as du bol, coco!" mais si il n'existe pas, qu'est-ce qu'on déduit? Comment on sait qu'on est dans le cadre des 99 cas où il n'existe pas?
On ne peut pas savoir pour les autres. On sait seulement pour soi. Tu sais que tu existes présentement. As-tu souvenir de n'avoir jamais existé ? Comment peux-tu être sûr que ta conscience s'éteindra après ta mort si tu es incapable de le prouver ?
Pour qu'une théorie soit sûre et avérée il faut que la personne qui l'affirme puisse le démontrer. Si la démonstration est pertinente, la plus grande partie de l'opinion se range à cette idée. Comment se fait-il que ta théorie de l'âme n'est soutenue que par un nombre restreint de personnes?
C'est quoi ce nombre resteint ? Peux-tu nous donner des chiffres ? Et qu'est-ce que l'opinion du plus grand nombre peut valoir comme preuve ? Est-ce qu'un sondage d'opinion sur Allah, Jéhovah, Bouddha ou le Grand Manitou pourrait nous renseigner sur celui qui a le plus de chances d'exister ?
Comment se fait-il que le concept d'âme soit décliné dans des centaines de variantes jamais prouvées non plus?
Que tu le veuilles ou non, il reste encore beaucoup de choses à prouver et à découvrir dans notre monde.
En quoi être proche de mourir prouve quoi que ce soit par rapport à l'âme que tu décris????
Tu le sauras quand tu seras mort (ou si tu fais une NDE).
Pour la projection astrale j'avais demandé à Zeny (je crois) de me prouver qu'il ne se la racontait pas, en faisant une petit expérience toute simple : aller voir une carte sur le dessus d'une armoire proche de son lit. Bizarrement alors qu'il semblait très motivé il a oublié (et il oublie toujours) de faire cette expérience. As-tu fait ce genre d'expérience? Sinon serais-tu prêt à la faire?
Je ne peux pas faire ce genre d'expérience parce que je ne pratique plus la projection astrale depuis plus de 20 ans.
Raphaël a écrit :(Oui ça marche aussi pour les animaux.)
Tu veux dire l'âme?
Oui.
Je faisais du catéchisme dans mes jeunes années, comme bcp de petits français, et il me semble bien que pour l'église catholique il n'y a que les humains qui ont une âme. Comment se fait-il que l'église et toi soyez sûrs de vous alors que vous proposez des hypothèses contradictoires? Soit elle, soit toi (ou les deux) est en train de mentir.
La religion n'a pas été inventée pour nous apprendre la vérité. Le vrai but de la religion c'est de contrôler la population en lui faisant croire à des récompenses et des châtiments divins. C'est aussi un excellent moyen d'accumuler des richesses matérielles et des privilèges pour ceux qui sont bien placés dans la hiérarchie. La vérité à côté de cela, ça devient très secondaire ...
C'est vrai. Par contre tout le monde dispose à peu près des mêmes éléments que toi et pourtant la majorité des gens ne SAVENT pas. Tu as donc des éléments supplémentaires pour en être arrivé a la conclusion de l'âme avec certitude. Pourquoi nous faire marcher et se contenter d'affirmations improuvables et qui n'expliquent pas grand chose?
Je viens sur ce forum pour discuter et non pas pour prouver. Si j'ai l'entention de donner des preuves un jour, je le ferai à ma façon, à l'endroit et au moment où ça me conviendra.
Raphaël a écrit :
Si mon âme actuelle n'a aucun souvenir de ce qu'elle a vécu avant qu'elle soit liée à moi, qu'est-ce qui la différencie d'une âme neuve qui serait apparue lorsque je suis né (ou qqs mois avant)? A quoi ça sert qu'une âme s'allie à un nouveau corps si elle perd tout ce qu'elle avait acquis avant?
A quoi ça sert qu'une âme soit immortelle, si une fois séparée du corps décédé où elle logeait, elle est dans l'incapacité de conserver la moindre chose de son dernier vécu?
Je me suis déjà expliqué sur cette erreur. Inutile de revenir sur ce point.
Je me suis tapé les précédents posts pour voir à quoi tu fais allusion, je n'ai rien trouvé! Pourrais-tu mettre un lien vers où tu expliques cette "erreur"?
C'est dans ma réponse à Denis:
Raphaël en répondant à Denis a écrit :Désolé, j'avais mal compris la question. Je croyais que tu voulais savoir si des souvenirs de vies antérieures pouvaient être transmis par l'âme à notre mémoire actuelle.

Si tu parles exclusivement de la structure de l'âme, la réponse est définitivement oui. L'âme garde probablement tout ce qui nous est arrivé dans sa mémoire. Le problème avec cette mémoire c'est qu'elle se trouve dans une autre dimension et qu'elle est inaccessible à notre cerveau physique.
Je ne considère pas ça comme un but, je m'interroge juste sur l'intérêt de garder la même âme pour plusieurs vies, si le fait d'en avoir une neuve à la place produit exactement le même résultat!
C'est la même chose entre avoir des épargnes à la banque ou ne pas en avoir. La différence, tu la verras le jour où tu prendras ta retraite.
Vu qu'à notre niveau on ne voit que le résultat sur une vie, je ne vois pas par quel chemin logique on peut préférer l'hypothèse "c'est la même pour plusieurs vies" à l'hypothèse "à chaque vie, une nouvelle âme"
Tu le verras après ta mort ...
Deux âmes différentes vivent des expériences très différentes dans leur vie. Tes arguments marchent aussi bien avec cette autre hypothèse.
C'est pour cela qu'on oublie en venant au monde; pour être comme si on avait une âme différente à chaque fois.
C'est un but de vivre des vies différentes pour chaque âme??? Pourquoi ça serait un but, il ne me semble pas que ce soit "mieux" pour une âme de tout oublier entre chacune de ses vies, bien au contraire.
C'est ton opinion.
Raphaël a écrit :C'est une dimension qui semble occuper le même espace que notre monde connu mais qui se trouve ailleurs.
Si il "semble" c'est qu'on est pas sûr, or toi tu es sûr. Tu as donc des informations que tu nous caches. Pas sympa.
Si tu veux des réponses, fait comme moi; renseigne-toi sur les façons de procéder pour faire des projections astrales et expérimente par toi-même.
Avec ta projection astrale tu as accès à la mémoire de ton âme, as-tu également accès à celle d'autres personnes? Si tu as des infos sur mes autres vies je suis preneur.
Je n'ai jamais eu accès à la mémoire de mon âme et je n'ai aucune façon de connaître quoi que ce soit sur les vies passées de quelqu'un d'autre.
Dernière modification par Raphaël le 30 avr. 2008, 06:20, modifié 1 fois.

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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#85

Message par Raphaël » 30 avr. 2008, 06:02

Jean-Francois a écrit :
Raphaël a écrit :Et, comme tu demandes à Denis "la formule de la conscience" pour être convaincu (que le cerveau joue un rôle dfondamental dans son émergence, je suppose), es-tu en mesure de fournir la "formule de l'âme"? J'en doute puisque tu patines déjà pas mal quand il s'agit d'expliquer ce qu'est l'âme.
Ce n'est pas à Denis que j'ai demandé cela mais à Damien. C'est lui qui a comparé la conscience à un champ magnétique, pas moi. C'est donc à lui à prouver ce qu'il avance.

Damien26
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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#86

Message par Damien26 » 30 avr. 2008, 12:10

Raphaël a écrit :Tu ne trouves pas que tu poses beaucoup de questions à quelqu'un qui a dit qu'il n'avait pas l'intention de continuer ?
Je reconnais, mais je suis d'un naturel optimiste et me suis dit que tu pouvais changer d'avis et avoir envie de répondre à nouveau. Et si tu n'avais pas répondu je ne m'en serais pas fait un drame.
Raphaël a écrit :Étant donné que tu es sympa, je te réponds pour cette fois. Mais je ne te promets rien pour la suite.
Pas de souci. Je viens de lire tes "réponses" et je me dis que ça sert pas à grand chose que je pose des questions puisque la substance de tes réponses je résume malheureusement à "parce que!". Aucune tentative de mettre un peu de logique. Toujours les mêmes affirmations ressassées, et aucune envie d'amener la moindre preuve ni le moindre indice pouvant amener une réflexion.
Il est donc préférable que je ne te pose pas de question. Je perdrais moins de temps pour si peu de résultats et je ne te ferais pas perdre le tien. Je vais quand même répondre à certaines de tes questions.
Raphaël a écrit :Tu sais que tu existes présentement. As-tu souvenir de n'avoir jamais existé ? Comment peux-tu être sûr que ta conscience s'éteindra après ta mort si tu es incapable de le prouver ?
Non je n'ai aucun souvenir d'avoir existé, et aucune personne n'a de souvenir d'avoir existé. Les quelques personnes qui le prétendent sont dans l'incapacité de justifier leurs affirmations. Je ne suis pas sûr (avec 100% de certitude) que ma conscience (pris dans le sens de ce que tu appelles âme je suppose) s'éteindra à ma mort. Être sûr sans avoir de preuve est un manque d'humilité. Ma seule façon de m'exprimer face à quelque chose de non prouvable est de considérer différentes alternatives d'explications, d'avoir un raisonnement logique (avec le moins d'hypothèses possibles sur mes a priori et mes croyances éventuelles), puis d'en dégager l'explication de vraisemblance maximale. Il me semble que tu fais l'inverse, tu décide des conclusions avant, puis tu essayes de construire un raisonnement logique qui pourrait amener à tes conclusions, voire tu te passes de la logique.
Raphaël a écrit :C'est quoi ce nombre resteint ? Peux-tu nous donner des chiffres ?
Ta vision de l'âme comme quoi elle existerait, serait immortelle ET également présente chez les animaux n'est pas la vision de l'âme que considèrent les gens se reconnaissant dans les idées chrétiennes, ni islamiques, ni athées, ni etc... . Je dirais donc que TA vision est partagée par moins de 50% de la population terrienne. Pareil pour d'autres façons de concevoir l'âme.
Raphaël a écrit :Et qu'est-ce que l'opinion du plus grand nombre peut valoir comme preuve ?
Rien si ce ne sont que des opinions. Cependant j'ai tendance à considérer que ce qui plus "vrai" que "faux" se répand (au fil du temps, mais pas linéairement) toujours plus solidement et massivement chez un plus grand nombre.
Raphaël a écrit :Est-ce qu'un sondage d'opinion sur Allah, Jéhovah, Bouddha ou le Grand Manitou pourrait nous renseigner sur celui qui a le plus de chances d'exister ?
Aucunement. Par contre comme ces idées ne sont pas complémentaires, on peut en déduire qu'AU MIEUX une seule est vraie. Donc on est certain que la plupart des gens racontent des conneries.
Raphaël a écrit :
Comment se fait-il que le concept d'âme soit décliné dans des centaines de variantes jamais prouvées non plus?
Que tu le veuilles ou non, il reste encore beaucoup de choses à prouver et à découvrir dans notre monde.
Je suis d'accord, mais ce qu'il reste à prouver ce sont des faits non ou mal expliqués, et ce qu'il reste à découvrir par définition on ne sait pas encore ce que c'est. là tu pars d'une concept ou d'une idée qui ne s'appuie sur rien et tu décides qu'on pourra la prouver plus tard.
Tu raisonnes à l'envers.
Raphaël a écrit :
En quoi être proche de mourir prouve quoi que ce soit par rapport à l'âme que tu décris????
Tu le sauras quand tu seras mort (ou si tu fais une NDE).
Tu m'aurais répondu "tu le sauras en mangeant du pain" ou "en jouant au tennis" que ça aurait été aussi profond...
Une affirmation n'est jamais une preuve de quoi que ce soit.
Raphaël a écrit :
Pour la projection astrale j'avais demandé à Zeny (je crois) de me prouver qu'il ne se la racontait pas, en faisant une petit expérience toute simple : aller voir une carte sur le dessus d'une armoire proche de son lit. Bizarrement alors qu'il semblait très motivé il a oublié (et il oublie toujours) de faire cette expérience. As-tu fait ce genre d'expérience? Sinon serais-tu prêt à la faire?
Je ne peux pas faire ce genre d'expérience parce que je ne pratique plus la projection astrale depuis plus de 20 ans.
Soit. Ce n'est probablement pas une activité très jouasse donc...
J'en déduis également qu'il y a plus de 20 ans, dans tes (ou ta) projection(s) astrale(s) tu n'as pas essayé de voir les possibilités qu'elles offrent. Carrément dommage. Encore plus qu'aucun de ceux qui pratiquent les projections astrales ne semblent voir l'immense intérêt qu'il pourrait à avoir à prouver la possibilité de voyager, découvrir des lieux, etc... sans trimballer son corps.
Raphaël a écrit :La religion n'a pas été inventée pour nous apprendre la vérité. Le vrai but de la religion c'est de contrôler la population en lui faisant croire à des récompenses et des châtiments divins. C'est aussi un excellent moyen d'accumuler des richesses matérielles et des privilèges pour ceux qui sont bien placés dans la hiérarchie. La vérité à côté de cela, ça devient très secondaire ...
Encore un point où je suis particulièrement en accord avec toi.
Raphaël a écrit :Je viens sur ce forum pour discuter et non pas pour prouver.
Soit. La définition de "discuter" me semble bien éloigner de ce que tu fais, il n'est en principe pas question d'asséner des affirmations gratuites à longueurs de phrases, sans tenir compte de raisonnements logiques, ni d'avis d'autres personnes, ... . enfin bon.
Raphaël a écrit :Si j'ai l'entention de donner des preuves un jour, je le ferai à ma façon, à l'endroit et au moment où ça me conviendra.
:shock: . Je savais pas qu'il existait des façons personnelles de donner des preuves, ni des lieux et des moments pour ça...
Raphaël a écrit :L'âme garde probablement tout ce qui nous est arrivé dans sa mémoire.
Ce genre de phrase me convient, elle reflète ton opinion mais ne représente pas une affirmation gratuite. Si on y enlève le mot "probablement" ce n'est plus du tout pareil.
Raphaël a écrit :Le problème avec cette mémoire c'est qu'elle se trouve dans une autre dimension et qu'elle est inaccessible à notre cerveau physique.
Contre-exemple de la phrase précédente. Affirmation gratuite. Utilité : zéro.
Raphaël a écrit :
Je ne considère pas ça comme un but, je m'interroge juste sur l'intérêt de garder la même âme pour plusieurs vies, si le fait d'en avoir une neuve à la place produit exactement le même résultat!
C'est la même chose entre avoir des épargnes à la banque ou ne pas en avoir. La différence, tu la verras le jour où tu prendras ta retraite.
Je suis pas sûr que tu sois vraiment sérieux quand tu dis que "c'est la même chose". Dans un cas, je dispose d'une somme d'argent provenant du passé récent, dans l'autre j'ai une âme qui n'a rien d'utilisable du passé. Je ne vois vraiment pas en quoi cela peut être comparable.
Raphaël a écrit :
Vu qu'à notre niveau on ne voit que le résultat sur une vie, je ne vois pas par quel chemin logique on peut préférer l'hypothèse "c'est la même pour plusieurs vies" à l'hypothèse "à chaque vie, une nouvelle âme"
Tu le verras après ta mort ...
Ah oui c'est vrai, tu SAIS, mais peut-être qu'un jour, à un certain endroit, si tu es bien disposé, tu daigneras me dire comment et pourquoi tu sais. J'ai pas du tout l'impression d'être pris pour un con...
Raphaël a écrit :
Si il "semble" c'est qu'on est pas sûr, or toi tu es sûr. Tu as donc des informations que tu nous caches. Pas sympa.
Si tu veux des réponses, fait comme moi; renseigne-toi sur les façons de procéder pour faire des projections astrales et expérimente par toi-même.
Je trouve plus simple et plus sympathique de partager ce qu'on sait. "Moi je sais mais j'vous l'dirai pas" ça fait un peu cour de récré...

Dans un sens c'était sympa cette discussion puisque ça m'a forcé à réfléchir plus profondément autour de ces interrogations. Par contre je suis assez déçu de n'avoir rien appris, les affirmations de Raphaël sont inutiles puisqu'il refuse de les justifier. Dommage

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Raphaël
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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#87

Message par Raphaël » 01 mai 2008, 06:18

Raphaël a écrit :Tu sais que tu existes présentement. As-tu souvenir de n'avoir jamais existé ? Comment peux-tu être sûr que ta conscience s'éteindra après ta mort si tu es incapable de le prouver ?
Non je n'ai aucun souvenir d'avoir existé, et aucune personne n'a de souvenir d'avoir existé. Les quelques personnes qui le prétendent sont dans l'incapacité de justifier leurs affirmations.
Tu as mal lu ma question puisque c'est le contraire que je t'ai demandé. Mais peu importe...
Je ne suis pas sûr (avec 100% de certitude) que ma conscience (pris dans le sens de ce que tu appelles âme je suppose) s'éteindra à ma mort. Être sûr sans avoir de preuve est un manque d'humilité. Ma seule façon de m'exprimer face à quelque chose de non prouvable est de considérer différentes alternatives d'explications, d'avoir un raisonnement logique (avec le moins d'hypothèses possibles sur mes a priori et mes croyances éventuelles), puis d'en dégager l'explication de vraisemblance maximale. Il me semble que tu fais l'inverse, tu décide des conclusions avant, puis tu essayes de construire un raisonnement logique qui pourrait amener à tes conclusions, voire tu te passes de la logique.
Le paranormal ne peut pas être démontré par A + B (merde, encore une affirmation gratuite :ouch: ). On doit d'abord constater le phénomène et ensuite on cherche des explications. Si tu crois que je procède à l'envers, c'est parce que tu n'es pas à ma place et que tu ne peux pas savoir. Moi je crois que c'est la seule bonne façon de procéder parce que notre petite logique humaine dans ce domaine est bien plus souvent qu'autrement un mauvais guide.
Raphaël a écrit :Je ne peux pas faire ce genre d'expérience parce que je ne pratique plus la projection astrale depuis plus de 20 ans.
Soit. Ce n'est probablement pas une activité très jouasse donc...
Au contraire, ça me manque. Le problème c'est que ça prend beaucoup de discipline et de pratique pour réussir de bonnes projections astrales. J'ai cru à tort que je pouvais cesser les pratiques et continuer à faire des projections. Au début tout semblait aller pour le mieux. Mais graduellement mes voyages astraux se sont espacés et transformés en rêves lucides et ces derniers sont devenus de plus en plus rares pour finir par disparaître complètement.

Maintenant je suis incapable de m'y remettre. :|
Raphaël a écrit :Si j'ai l'entention de donner des preuves un jour, je le ferai à ma façon, à l'endroit et au moment où ça me conviendra.
:shock: . Je savais pas qu'il existait des façons personnelles de donner des preuves, ni des lieux et des moments pour ça...
Heureux de pouvoir t'apprendre quelque chose. :)

Pour les lieux, je te dirai par exemple que la preuve d'un phénomène paranormal vaut $1 MILLION chez James Randi et ne vaut rien du tout sur un forum. Mais ça ne veux pas dire que j'ai décidé de m'inscrire au défi sceptique. Pour le moment, je te dirai qu'il faut être très bien préparé pour être certain (ou presque) de ne pas manquer son coup et je considère que je ne suis pas encore prêt. Peut-être aussi que je ne m'inscrirai jamais et que je choisirai une autre façon de procéder. Mais une chose est sûre, c'est que je ne m'y prendrai pas comme Gary Kurtz ( :menteur: ) et encore moins comme Christ Angel (les trucs casse-geule ce n'est pas mon genre :grimace: ).
Raphaël a écrit :C'est la même chose entre avoir des épargnes à la banque ou ne pas en avoir. La différence, tu la verras le jour où tu prendras ta retraite.
Je suis pas sûr que tu sois vraiment sérieux quand tu dis que "c'est la même chose". Dans un cas, je dispose d'une somme d'argent provenant du passé récent, dans l'autre j'ai une âme qui n'a rien d'utilisable du passé. Je ne vois vraiment pas en quoi cela peut être comparable.
Si je compare ça à un héritage que tu n'aurais pas le droit de toucher avant ta retraite, est-ce plus clair ?
Raphaël a écrit :Tu le verras après ta mort ...
Ah oui c'est vrai, tu SAIS, mais peut-être qu'un jour, à un certain endroit, si tu es bien disposé, tu daigneras me dire comment et pourquoi tu sais.
Qui sait ce que l'avenir nous réserve ?
Raphaël a écrit :Si tu veux des réponses, fait comme moi; renseigne-toi sur les façons de procéder pour faire des projections astrales et expérimente par toi-même.
Je trouve plus simple et plus sympathique de partager ce qu'on sait. "Moi je sais mais j'vous l'dirai pas" ça fait un peu cour de récré...
Quand on voit tout ce qu'il peut s'écrire sur un forum il faut admettre que ça fait aussi cour de récré...

Le forum serait probablement un de mes derniers choix pour faire des révélations stratégiques.
Dans un sens c'était sympa cette discussion puisque ça m'a forcé à réfléchir plus profondément autour de ces interrogations. Par contre je suis assez déçu de n'avoir rien appris, les affirmations de Raphaël sont inutiles puisqu'il refuse de les justifier. Dommage
Si je t'en disais plus ça équivaudrait à vendre la mèche. C'est ce que je cherche à éviter.

Damien26
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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#88

Message par Damien26 » 01 mai 2008, 15:08

Raphaël a écrit :
Raphaël a écrit :As-tu souvenir de n'avoir jamais existé ? Comment peux-tu être sûr que ta conscience s'éteindra après ta mort si tu es incapable de le prouver ?
Non je n'ai aucun souvenir d'avoir existé, et aucune personne n'a de souvenir d'avoir existé. Les quelques personnes qui le prétendent sont dans l'incapacité de justifier leurs affirmations.
Tu as mal lu ma question puisque c'est le contraire que je t'ai demandé. Mais peu importe...
Effectivement j'avais mal lu. J'ai répondu à une question sensée cependant. Ta question n'a pas de sens où plutôt il n'y a pas de choix dans la réponse : il est impossible d'avoir des souvenirs de n'avoir pas existé, pas besoin d'être très doué en logique. Pour la 2eme question, sans qu'il y ait de preuves formelles, il y a nombre d'indices qui permettent de penser que la conscience disparait à la mort. Si on mesure l'activité cérébrale pendant le vivant on constate qu'elle est très présente, et plus ça va plus on comprend à quoi cette activité correspond (mais il reste encore énormément à faire). Or cette activité est nulle une fois l'individu mort.
Raphaël a écrit :Le paranormal ne peut pas être démontré par A + B (merde, encore une affirmation gratuite :ouch: ). On doit d'abord constater le phénomène et ensuite on cherche des explications. Si tu crois que je procède à l'envers, c'est parce que tu n'es pas à ma place et que tu ne peux pas savoir. Moi je crois que c'est la seule bonne façon de procéder parce que notre petite logique humaine dans ce domaine est bien plus souvent qu'autrement un mauvais guide.
Je suis d'accord avec le "On doit d'abord constater le phénomène et ensuite on cherche des explications", seulement tu ne pars pas de constat, mais d'interprétations personnelles de choses qui ne sont pas des phénomènes. Tout ce qui suit ne peut être que du n'importe quoi. Tu as postulé l'existence de phénomènes (les conclusions d'existence), tu bricoles des explications sans (ou peu) logiques (les conclusions causales) et puis tu affirmes tout ça. Et selon toi c'est "la seule bonne façon de procéder". Evidemment notre petite logique humaine est dépassé devant ton génie supérieur, quelle chance pour l'humanité d'avoir des gens comme toi, qui savent des choses aussi importantes et qui nous stupéfieront bientôt. J'imagine que le mot humilité ne veut pas dire grand chose pour toi.
Raphaël a écrit :Pour les lieux, je te dirai par exemple que la preuve d'un phénomène paranormal vaut $1 MILLION chez James Randi et ne vaut rien du tout sur un forum.
La preuve d'un phénomène paranormale ne vaut pas rien sur un forum, où que tu les donnes tes preuves de paranormal tu deviendras immensément riche et tu passeras à la postérité. Gatti l'a bien compris, c'est pour ça qu'il ne doute de recevoir le prix Nobel.
Raphaël a écrit :Pour les moments, je te dirai qu'il faut être très bien préparé pour être certain (ou presque) de ne pas manquer son coup.
Et pour la façon personnelle, c'est parce qu'on parle ici de démonstration et qu'il faut pratiquement être un artiste pour pouvoir démontrer le paranormal (quoique je n'ai rien à voir avec Gary Kurtz et encore moins avec Christ Angel).
Gary Kurtz ou Chris Angel ont démontré des phénomènes paranormaux???? D'après ce que j'en ai vu et d'après ce qu'ils disent ce sont seulement de bons artistes de spectacle.
Raphaël a écrit :Si je compare ça à un héritage que tu n'aurais pas le droit de toucher avant ta retraite, est-ce plus clair ?
Non. A ma retraite je sais que je toucherai mon épargne jusqu'à ma mort (à moins que les lois changent).
Pour ta vision personnelle de la réincarnation, tu dis qu'on n'a RIEN (pas de souvenir) hérité de l'ancienne vie. Tu as vraiment un sens logique très particulier pour assimiler RIEN à une EPARGNE!
Raphaël a écrit :
Raphaël a écrit :Tu le verras après ta mort ...
Ah oui c'est vrai, tu SAIS, mais peut-être qu'un jour, à un certain endroit, si tu es bien disposé, tu daigneras me dire comment et pourquoi tu sais.
Qui sait ce que l'avenir nous réserve ?
Dans ta façon de t'exprimer il est clair que tu es persuadé de savoir ce que seront nos avenirs au moment de la mort. Donc à ta question on pourrait répondre TOI. Evidemment on note encore au passage un immense manque d'humilité, bcp de prétentieux. Penses-tu être mégalomaniaque?
Raphaël a écrit :Le forum serait probablement un de mes derniers choix pour faire des révélations stratégiques.
Quand on a un savoir manifestement aussi immense que le tien, en tout cas bien au-dessus de celui de la plèbe dont je fais partie, pourquoi passer autant de temps sur de forum? Personne n'a rien à t'y apprendre, et personne n'est digne d'apprendre ce que tu sais!
Raphaël a écrit :Si je t'en disais plus ça équivaudrait à vendre la mèche. C'est ce que je cherche à éviter.
Il me semble que vendre est pourtant bien ton but, cela dit c'est vrai que je ne suis pas assez riche pour t'intéresser. Etre philanthrope ne te tente manifestement pas du tout :(

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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#89

Message par Raphaël » 02 mai 2008, 05:48

Damien26 a écrit :Ta question n'a pas de sens où plutôt il n'y a pas de choix dans la réponse : il est impossible d'avoir des souvenirs de n'avoir pas existé, pas besoin d'être très doué en logique.
Je l'avais remarqué et c'est pour cette raison qu'on ira pas plus loin dans cette réflexion.
Je suis d'accord avec le "On doit d'abord constater le phénomène et ensuite on cherche des explications", seulement tu ne pars pas de constat, mais d'interprétations personnelles de choses qui ne sont pas des phénomènes.
Que ce soient des phénomènes ou pas, la vérité c'est que tu n'en sais rien.
Tout ce qui suit ne peut être que du n'importe quoi.

Tu as postulé l'existence de phénomènes (les conclusions d'existence), tu bricoles des explications sans (ou peu) logiques (les conclusions causales) et puis tu affirmes tout ça. Et selon toi c'est "la seule bonne façon de procéder". Evidemment notre petite logique humaine est dépassé devant ton génie supérieur, quelle chance pour l'humanité d'avoir des gens comme toi, qui savent des choses aussi importantes et qui nous stupéfieront bientôt. J'imagine que le mot humilité ne veut pas dire grand chose pour toi.
100% d'accord.

(J'espère que tu la comprends celle-là parce que d'habitude tu piges pas vite.)
La preuve d'un phénomène paranormale ne vaut pas rien sur un forum, où que tu les donnes tes preuves de paranormal tu deviendras immensément riche et tu passeras à la postérité.
Et quand ce jour arrivera n'oublie pas de me laisser ton adresse. De cette façon je pourrai t'envoyer mes vieilles baskets qui vont sûrement prendre beaucoup de valeur et que tu pourras revendre sur eBay.
Gatti l'a bien compris, c'est pour ça qu'il ne doute de recevoir le prix Nobel.
Bel exemple... T'en as d'autres comme ça ?
Gary Kurtz ou Chris Angel ont démontré des phénomènes paranormaux????
Bien sûr que non. J'ai dit que je n'avais rien à voir avec eux parce que ce sont des mystificateurs qui essaient de nous faire croire qu'il y a quelque chose de paranormal dans leurs spectacles alors qu'il n'en est rien.
Raphaël a écrit :Si je compare ça à un héritage que tu n'aurais pas le droit de toucher avant ta retraite, est-ce plus clair ?
Non. A ma retraite je sais que je toucherai mon épargne jusqu'à ma mort (à moins que les lois changent).
Je ne parlais pas de cette retraite là...
Pour ta vision personnelle de la réincarnation, tu dis qu'on n'a RIEN (pas de souvenir) hérité de l'ancienne vie. Tu as vraiment un sens logique très particulier pour assimiler RIEN à une EPARGNE!
On ne peut rien toucher de cet héritage avant d'être mort. C'est de cette retraite dont je parlais.
Raphaël a écrit :Qui sait ce que l'avenir nous réserve ?
Dans ta façon de t'exprimer il est clair que tu es persuadé de savoir ce que seront nos avenirs au moment de la mort. Donc à ta question on pourrait répondre TOI. Evidemment on note encore au passage un immense manque d'humilité, bcp de prétentieux. Penses-tu être mégalomaniaque?
Si tu peux voir tout cela dans une petite question aussi anodine, c'est que tu hallucines grave.
Quand on a un savoir manifestement aussi immense que le tien, en tout cas bien au-dessus de celui de la plèbe dont je fais partie, pourquoi passer autant de temps sur de forum? Personne n'a rien à t'y apprendre, et personne n'est digne d'apprendre ce que tu sais!
Félicitations, grâce à toi, cette discussion s'est transformée en attaque ad hominem.

Dommage que tu sois aussi amer de ne pas avoir réussi à me faire parler. Si ton orgueuil est trop blessé, pense à prendre des vacances, ou panse au Band-aid, en tous cas oublie-moi et essaie de t'occuper ailleurs.
Il me semble que vendre est pourtant bien ton but, cela dit c'est vrai que je ne suis pas assez riche pour t'intéresser. Etre philanthrope ne te tente manifestement pas du tout
Je te dois quelque chose peut-être ?

Damien26
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Re: Un couteau sans lame auquel il manque le manche

#90

Message par Damien26 » 02 mai 2008, 17:00

Raphaël a écrit : Blabla...
Bon courage pour vos travaux. Quand ils seront publiés je me ferai fort de reconnaître (je le jure!) que je m'étais trompé de vous avoir pris pour un rigolo et un troll du forum. D'ici là je vous mets à mon niveau : vous en savez autant que moi.

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LHG
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#91

Message par LHG » 12 oct. 2009, 16:33

Bonjour.

Effectivement, il manque une réponse fondamentale à ce sondage : "Je n'en sais rien"... C'est, il me semble, la seule réponse que pourrait faire tout vrai sceptique.

Peut-on croire en l'âme et être sceptique ? 0ui, bien évidemment. Croire n'est pas savoir, et le sceptique peut croire en l'irrationnel, comme l'empiriste authentique croit en ses sensations, sans pour autant reconnaitre cette croyance comme un savoir objectif.

Ainsi, le sceptique peut croire aux fantômes, tout en reconnaissant qu'il n'y a aucun fondement rationnel à sa croyance, qu'elle provient de modes de pensée irrationnels (croyance enfantine ayant subsisté, par exemple, ou vue d'un phénomène inexplicable qui l'a profondément remis en question...). La barrière que ne peut franchir le sceptique, c'est juger sans preuve : prendre sa croyance subjective pour un savoir objectif. en d'autres termes, celui qui croit en l'âme en reconnaissant qu'il ne s'agit que d'une croyance, qu'il peut se tromper, adopte une attitude sceptique, tandis que celui qui, sans fondements rationnels, juge que l'existence de l'âme immortelle est un fait certain, celui là n'est pas sceptique.

N'êtes-vous pas sceptiques vous-mêmes, comme semblerait l'attester le nom de votre forum ? 0u ce terme n'a-t-il pas la même signification au Québec qu'en France ?

Je vois partout ici des débats entre soit-disant sceptiques qui avancent des assertions sans preuves... rappel : le scepticisme consiste en la suspension du jugement lorsqu'il n'y a pas de fondements certains à une affirmation. en d'autres termes, il est tout aussi irrationnel et antisceptique d'affirmer que d'infirmer l'existence d'une âme immortelle, en l'absence de preuves de son existence ou de son inexistence. Il me semble que vous confondez le scepticisme rigoureux avec une forme de scientisme.

C'est une dérive à peu près similaire à celle de nombreux empiristes qui oublient qu'à la base, l'empiriste ne fait pas confiance à ses sens pour lui apporter quelque connaissance : il fait avec car il n'a que cela, mais ne reconnait pas l'objectivité de ses sensations. pourtant, aujourd'hui, beaucoup de pseudo-scientifiques se disent empiristes alors qu'ils accordent une foi inébranlable à leurs sensations. 0n retrouve la même erreur de compréhension du terme "cartésien".

Donc, je le répète : un sceptique ne juge que s'il a des raisons de juger. dire "A n'existe pas puisque la science ne l'a pas démontré" est aussi peu sceptique que de de dire "A existe puisque la science n'a pas montré son inexistence". Les principes scientifiques tardifs qui veulent que c'est à celui qui affirme une chose de la prouver et jusqu'au rasoir d'0ckham ne sont pas reconnus par la philosophie sceptique : en l'absence de preuve, le sceptique ne juge pas. il ne prend parti ni pour l'un ni pour l'autre. il suspend son assentiment, n'affirme ni n'infirme.

Typiquement, le sceptique peut croire à l'existence d'un monde matériel conforme à ses représentations sensorielles, parce qu'il considère que ses sens lui fournissent de bonnes raisons d'y croire, c'est à dire qu'il y a selon lui au plus de fortes probabiltés que ce monde existe, ou il peut croire le contraire, mais dans tous les cas il y a jugement non strictement rationnel, c'est à dire actearbitraire de foi, et aucun sceptique authentique ne peut affirmer de façon certaine "le monde existe" ou "le monde n'existe pas".

En tant que philosophe sceptique, je refuse de juger de la réalité d'une âme qui me survivrait : il s'agit d'un fait métaphysique inconnaissable. J'ai une croyance, entièrement subjective, sur ce sujet : j'aurais tendance à croire qu'une âme immortelle existe (ce qui n'a rien d'irrationnel : je rappelle aux futurs contradicteurs que d'une part rien ne dit que l'âme, à la mort, demeure prisonnière de l'espace-temps, ce qui ne pose aucune contradiction entre le devenir de l'univers, l'âme et une éventuelle surpopulation spirituelle ; de plus si l'on croit à la réincarnation et à l'existence, plus que probable, d'autres êtres vivants sur d'autres planètes, l'augmentation du nombre d'humains ne signifie pas forcément qu'il y a augmentation dans le temps du nombre d'âmes ; enfin, l'on n'a toujours aucun moyen de savoir si le cerveau conditionne la pensée ou si c'est l'inverse : l'âme qui userait de procédés biochimiques pour agir sur le corps... certains assimilent le complexe cerveau-corps à un ordinateur qui commanderait un robot : conformément à cette conception, l'on peut tout à fait envisager un utilisateur incapable d'agir de lui-même sur la mécanique, mais qui pourrait commander le robot via une interface logicielle, l'esprit, reposant sur une structure matérielle, le cerveau). J'ai des raisons de croire cela : des éléments de mon vécu qui rendent l'existence de l'âme plus probable que son inexistence... Mais ce ne sont que des probabilités empiriques sur un sujet complexe, d'autres faits empiriques peuvent contredire ces faits ; enfin, il n'est pas exclu que ma propre peur de la mort ne me pousse à croire en l'immortalité de l'âme, bien pratique puisque rassurante.
En clair, j'ai des raisons personnelles d'y croire, donc je suppose que probablement cela existe, tout en reconnaissant que ces probabilités subjectives n'ont pas valeur de savoir, que je ne peux trancher objectivement, et donc qu'en tant que philosophe je ne peux légitimement fonder aucune connaissance sur ce fait de l'immortalité de l'âme qui est indémontrable... Mais pas non plus sur le fait de l'inexistence d'une âme immortelle, tout aussi indémontrable. Voilà ce qu'est une attitude sceptique.

En bref, en tant qu'homme doté de croyances irrationnelles et devant adapter son jugement pratique à un environnement inconnaissable en soit, de manière empirique et probabiliste, j'aurais tendance à y croire ; en tant que philosophe sceptique, jugeant rationnellement sur des faits, je ne peux trancher : affirmer ou infirmer l'existence d'une âme immortelle, et a fortiori utiliser ce jugement pour inférer des propositions sur quelque sujet que ce soit, serait une faute grave d'un point de vue philosophique, à moins d'abandonner le scepticisme, ce qui à mon avis serait une attitude des plus déraisonnables.

En fait, il y a peu de choses démontrables pour un vrai sceptique hormis le seul fait qu'il existe un flux de pensées autonomes se manifestant à moi à la première personne, que je peux appeler ego et identifier analytiquement à moi-même. de là on peut inférer quelques connaissances valables pour tous les êtres rationnels, mais dès que l'on s'écarte un peu de ce petit cercle de connaissances on sort d'un cadre sceptique strict. d'ailleurs les scientifiques pour la plupart pensent avoir depuis longtemps dépassé le scepticisme (paraitrait que l'on n'a pas besoin de prouver l'existence des choses : l'impression communicable de leur existence suffirait... Qu'en dites-vous ? Du point de vue sceptique, cette idée est une horreur, et d'un point de vue politique sceptique cela pourrait bien être le fondement de tous les maux de notre société !)

Ne jugez donc point trop vite, amis chercheurs de vérités : le scepticisme est humilité.

concernant le problème de l'identité, sujet philosophiquement vaste et complexe, je ne m'étendrai pas dessus : est-elle contingente ou nécessaire, comment la définir sans tomber dans une circularité (elle semblerait être un axiome, ce qui du point de vue sceptique est problématique) ? Comment concilier l'identité de l'objet à travers le temps et le changement de ses propriétés ? suis-je toujours le même si je change de coupe de cheveux ? Si je suis amputé des deux bras ? Si j'oublie tout et change de caractère du tout au tout ? si mon génome était entièrement remplacé ? Si j'avais vécu à une autre époque ?
Le problème est autant ontologique que langagier, ce qui est souvent le cas d'ailleurs dans une perspective nominaliste. Leibniz s'en ronge les ongles : son principe d'identité ne vaut plus rien. Exemple : deux sphères de métal strictement identiques dans un univers ne contenant qu'elles sont elle-unes ? changeons de géométrie et la réponse à cette question semble changer !
Bref, on n'en a pas fini avec cette saloperie de concept d'identité ! :D
Mais cela soulève une question qui a déjà été évoquée et non résolue :

Si à l'instant précis de ma mort, toutes mes données cérébrales sans exception sont transférées dans un clone parfait congelé que l'on active alors, ce clone est-il moi ?
- Il a tous mes souvenirs, mon caractère, et a l'impression d'être moi passant directement de l'instant précédant ma mort à celui suivant son réveil, sans rupture : continuité absolue des traits de personnalité, de la mémoire, du comportement, du flux de pensée, etc.
- Il est biologiquement identique à moi (que faire alors de la loi des identiques ?)
- En revanche, et c'est à mon avis le seul argument en faveur de la thèse du refus de l'identité entre le clone et moi, nous n'occupons pas le même espace-temps, ni même le même espace tout court... Ce qui est déjà, si l'on accepte une définition large de la propriété, une différence fondamentale de propriétés entre lui et moi et donc une inidentité conformément au principe des identiques.
Mais encore une fois cela nous ramène à la question de la définition problématique de l'identité.
En bref on n'a pas fini d'en chier, mais cela indiquerait que, indépendamment de l'existence ou non d'une ame immortelle, au sujet de laquelle le bon sceptique s'abstiendra de juger, il ne semble pas y avoir d'interdit ontologique ni de contradiction logique dans l'idée de l'immortalité, ni dans le dualisme corps-esprit d'ailleurs, ce qui renvoie la question à un simple questionnement empirique ("c'est philosophiquement possible, mais est-ce que cela est, en fait, dans le monde actuel ?") qui au final est bien étranger à la démarche sceptique.

Bien cordialement.

PS : veuillez excuser les éventuelles fautes de frappe qui auraient échappé à ma vigilance à la relecture : j'écris pour des raisons purement contingentes sur un clavier souple et étanche, ce qui est fort amusant mais au final peu pratique, ce genre d'engins ne me semblant guère au point du point de vue de la connectique !

PS² : Mes excuses également pour avoir déterré un sujet dont je m'aperçois à l'instant que le dernier message fêtera bientôt son second anniversaire ! Je suis tombé dessus par hasard via google (en cherchant une illustration duslogan "éteint ta télé ; allume ta tête" ce qui n'a rien à voir mais je suis arrivé ici ainsi, l'image illustrant la définition de l'âme de denis). oO
Dernière modification par LHG le 13 oct. 2009, 02:36, modifié 1 fois.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#92

Message par Jean-Francois » 12 oct. 2009, 17:56

LHG a écrit :Peut-on croire en l'âme et être sceptique ? 0ui, bien évidemment
C'est votre opinion, pas une vérité. Cette opinion dépend du sens qu'on donne à "sceptique". Les sceptiques comme ceux de l'Association des Sceptiques du Québec prônent une forme de scepticisme scientifique: ne pas croire en l'âme où aux fantômes s'il n'y a pas de raison sérieuse (i.e., bien démontrée) d'y croire.

Quand vous dites "le scepticisme consiste en la suspension du jugement lorsqu'il n'y a pas de fondements certains à une affirmation", on peut ne pas être d'accord et voir le scepticisme comme plus actif que de simplement "suspendre son jugement". S'il n'existe aucune raison de croire certaines affirmations, et des raisons de ne pas croire qu'elles sont forcément justes, il n'est pas forcément illogique de tenir ces affirmations pour fausses jusqu'à preuve du contraire. C'est grandement comme cela que la science avance.
et le sceptique peut croire en l'irrationnel
Il est plus logique de croire savoir que des personnes sont irrationnelles (manifestent des comportements et des idées irrationnels) plutôt que de croire "en l'irrationnel".
celui qui croit en l'âme en reconnaissant qu'il ne s'agit que d'une croyance, qu'il peut se tromper, adopte une attitude sceptique, tandis que celui qui, sans fondements rationnels, juge que l'existence de l'âme immortelle est un fait certain, celui là n'st pas sceptique
Et ceux qui ne croient pas en l'âme parce qu'il n'existe rien (pas de fondement rationnel) pour l'étayer, ils ne sont pas sceptiques?
en d'autres termes, il est tout aussi irrationnel et antisceptique d'affirmer que d'infirmer l'existence d'une âme immortelle, en l'absence de preuves de son existence ou de son inexistence [...]
En tant que philosophe sceptique, je refuse de juger de la ralité d'une âme qui me survivrait
Vous avez le droit de "suspendre votre jugement" et de rester dans un état d'éternelle indécision... ça n'engage que vous.

Votre défense de l'âme est bien confuse pour un philosophe: j'ai l'impression que essayez de prévenir toutes les objections contre une possible existence de l'âme qui vous ont déjà été servies au détriment de la lisibilité de votre texte.
enfin, l'on n'a toujours aucun moyen de savoir si le cerveau conditionne la pensée ou si c'est l'inverse
C'est quoi le rapport entre l'âme et la pensée? Plus précisément: comment savez-vous que l'âme est responsable des pensées? Vous n'en savez rien à mon avis. On pourrait aussi postuler que l'âme stimule le cerveau pour qu'il produise la pensée... je comprends que vous n'aimez pas le "rasoir d'Ockham", c'est un peu un empêcheur de spéculer à vide :lol: Vous savez, c'est bien joli l'expérience personnelle, mais très subjectif et conditionné par ce qu'on ignore. Si vous ne savez pas grand chose du fonctionnement du cerveau (en plus de rien savoir de l'âme), normal que vous ayez l'impression qu'il n'y a rien qui aille à l'encontre de l'existence de l'âme

Dans les faits, la balance de nos connaissances indique que le cerveau conditionne la pensée et non l'inverse (la meilleure preuve étant que l'hypothèse de la prééminence du cerveau a produit de très nombreuses découvertes, alors que l'hypothèse inverse (l'âme qui conditionnerait le fonctionnement du cerveau) n'a strictement rien produit). Vous, comme tous les croyants en l'âme, défendez une "âme des trous" dont l'existence se rapetisse au fur et à mesure des découvertes scientifiques.

Tenez, expliquez-moi quelque chose: Si on présente à certaines personnes qui ont subi une lésion du corps calleux (un grand faisceau d'axones reliant les deux hémisphères cérébraux) un objet de manière à ce que celui-ci ne soit visible que dans le champs visuel gauche, ces personnes sont capables de pointer dans la direction de l'objet mais incapables de le nommer. Si on présente l'objet de manière à ce qu'il soit visible dans les deux champs la personne est capable de nommer l'objet. L'explication scientifique est que la perception de l'objet est faite au niveau de l'hémisphère droit (qui analyse le champs visuel gauche) mais que les échanges entre les deux hémisphères ayant été interrompu, l'information traitée du côté droit ne parvient pas aux aires, situées du côté gauche, qui servent à la vocalisation (autant donner un nom que l'énoncer verbalement). Comment expliquez-vous ça, par votre histoire d'"âme"?
l'âme qui userait de procédés biochimiques pour agir sur le corps...
L'âme en-dehors de l'"espace-temps" userait de "procédés biochimiques" dans l'espace-temps? Belle spéculation, basée sur aucune évidence. En plus, vous semblez donner un drôle de sens à "espace-temps" (voir plus loin).
Voilà ce qu'est une attitude sceptique
Si on conçoit le scepticisme comme manquant totalement de curiosité, sans doute. À mon avis, si on veut adopter une attitude moins passive, le scepticisme scientifique offre un cadre de réflexion bien plus intéressant.

Comment faites-vous quand vous êtes devant une porte fermée? Vous ne faites rien parce qu'il n'est pas démontrer que derrière la porte ne se trouve pas un monstre hideux qui pourrait vous gober tout cru? Ou, rejetant vos beaux principes philosophiques, vous ouvrez la porte parce que vous avez inconsciemment pesé les probabilités et que celle de l'existence de ce monstre est fort peu probable?
Si à l'instant précis de ma mort, toutes mes données cérébrales sans exception sont transférées dans un clone parfait congelé que l'on active alors, ce clone est-il moi ?
À mon avis, non. Il peut se comporter comme vous le faites initialement mais au fur et à mesure de ces expériences (interactions avec son environnement), il se distinguera de vous.
En revanche, et c'est à mon avis le seul argument en faveur de la thèse d refus de l'identité entre le clone et moi, nous n'occupons pas le même espace-temps, ni même le même espace tout court...
Ça veut dire quoi "n'occupons pas le même espace-temps"? Que vous imaginez votre clone dans un univers parallèle à celui où vous vivez?

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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#93

Message par Ildefonse » 12 oct. 2009, 18:49

Puis-je croire à la licorne rose invisible, tout en ne pouvant prouver ni son existence, ni son inexistence, tout en restant septique.

L'irrationnel a ceci d'incompatible avec le septicisme; il est un effet de l'imagination humaine, et LHG ne peut pas démontrer le contraire.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#94

Message par LHG » 12 oct. 2009, 19:08

@ lldefonse :

Vous pouvez y croire, mais non prétendre que votre croyance est vraie. vous ne détenez pas l'information objective selon laquelle la licorne rose invisible existe, et votre croyance n'engage alors que vous et ne doit pas influer sur vos travaux de recherche si vous êtes chercheurs, ni conditionner une idéologie politique si vous êtes politicien, etc. Effectivement, l'irrationnel a généralement à voir avec l'imaginaire, mais c'est le cas de toute représentation. ne pas se référer à l'imaginaire est justement ma démarche, et cela conduit à refuser également toute image négative (représentation d'un monde qui serait nécessairement sans l'objet dont il est question). Je préfère de loin la prudence consistant à prendre mes représentations pour ce qu'elles sont : des représentations subjectives et non des connaissances objectives. Dès-lors je ne peux ni affirmer ni infirmer l'existence de dieu (je n'y crois pas mais ça n'engage que moi), de l'âme (j'aurais tendance à y croire mais ça n'engage que moi, et je ne sais absolument pas si elle est immortelle ni ne connait rien de sa nature) ni de quelque autre objet métaphysique. Ce sont des questions auxquelles nous ne pouvons pas répondre, et tout avis à ce sujet demeurera pure spéculation totalement subjective en l'absence de faits objectifs dont nous ne saurions disposer.

@ Jean-François :

C'est ce qu'il me semblait, et je vous remercie pour ces éclaircissements : vous faites la promotion d'une attitude scientifique, mais non sceptique à strictement parler. Effectivement dans ce cadre, la plupart de mes objections ne tiennent plus. Je défends quant à moi un scepticisme philosophique, stricto sensu, ce qui signifie la suspension du jugement lorsqu'on n'a de preuve ni d'une chose ni de son contraire. En ce sens, « ceux qui ne croient pas en l'âme parce qu'il n'existe rien (pas de fondement rationnel) pour l'étayer » sont tout à fait sceptiques, en revanche, ceux qui affirment comme un savoir et le présentent à autrui comme un fait objectif, le fait que l'âme n'existe pas, sortent d'un cadre purement sceptique.

Si ma défense de l'âme vous paraît confuse, c'est qu'il ne s'agissait pas d'argumenter en ce sens en réalité : je prévenais en effet quelques objections d'irrationalité de la croyance qui ne tiennent pas la route, mais mon propos n'est aucunement n'est de défendre la thèse de l'existence d'une âme immortelle, thèse indéfendable (autant que celle de sa non existence) : on peut croire ou ne pas croire, mais on ne peut avoir aucun savoir objectif concernant ce fait sans sortir d'un cadre sceptique.
C'est quoi le rapport entre l'âme et la pensée? Plus précisément: comment savez-vous que l'âme est responsable des pensées? Vous n'en savez rien à mon avis.
Exact : je n'en sais rien, et ne prétends justement rien en savoir. Je voulais simplement indiquer que la thèse de l'existence d'une âme immatérielle, non causée par le cerveau, n'est pas en soi irrationnelle, ce qui ne donne aucune raison sérieuse d'y croire. Mais la seule manière de démontrer la fausseté de cette thèse serait un raisonnement objectif sur un fait qui formellement invaliderait cette possibilité. Malheureusement, ou heureusement selon les points de vue - personnellement j'aimerais savoir – l'on ne dispose pas d'un tel fait.

Quant à dire que « c'est bien joli l'expérience personnelle, mais très subjectif et conditionné par ce qu'on ignore » c'est justement tout mon propos.

Je connais partiellement le fonctionnement du cerveau mais j'avoue que ce n'est pas ma spécialité, contrairement à l'esprit. Merci de vous soucier de ma connaissance de l'âme : il se trouve que le raisonnement sur ces questions fait partie de ma formation et de ma profession, et que je n'ai nulle part affirmé que l'âme causait la pensée ni même que quelque chose comme l'âme existait, bien au contraire puisque tout ce que j'ai affirmé à propos de l'âme, c'est qu'on ne peut rien affirmer à son sujet ! De plus, il est clair qu'il s'agit d'une notion confuse ayant reçu de nombreuses définitions contradictoires, comme souvent en métaphysique.

Tenez, expliquez-moi quelque chose: Si on présente à certaines personnes qui ont subi une lésion du corps calleux (un grand faisceau d'axones reliant les deux hémisphères cérébraux) un objet de manière à ce que celui-ci ne soit visible que dans le champs visuel gauche, ces personnes sont capables de pointer dans la direction de l'objet mais incapables de le nommer. Si on présente l'objet de manière à ce qu'il soit visible dans les deux champs la personne est capable de nommer l'objet. L'explication scientifique est que la perception de l'objet est faite au niveau de l'hémisphère droit (qui analyse le champs visuel gauche) mais que les échanges entre les deux hémisphères ayant été interrompu, l'information traitée du côté droit ne parvient pas aux aires, situées du côté gauche, qui servent à la vocalisation (autant donner un nom que l'énoncer verbalement). Comment expliquez-vous ça, par votre histoire d'"âme"?
Encore une fois, mon propos n'est pas de démontrer l'existence de l'âme (c'est impossible) ni même de défendre son existence (qui est une hypothèse comme une autre) mais seulement la possibilité de son existence, ce qui est tout autre chose puisque rien ne l'interdit. Mais pisque vousme demandez mon avis, je vais répondre avec l'analogie que j'ai déjà évoquée. Que les choses soient claires : il ne s'agit nullement de dire que j'adhère à cette thèse mais simplement de démontrer qu'elle n'est pas en soi irrationnelle. Je ne suis pas un défenseur de l'âme mais un sceptique refusant d'affirmer A ni non A lorsque les deux sont indémontrables.


Ceci étant dit, imaginons une personne devant un ordinateur muni d'une caméra. L'ordinateur traite l'information mais ne prend pas de décision (certains définissent l'âme comme la faculté émotionnelle et désirante, donc ce qui décide in fine indépendamment du jugement purement rationnel, par inférences déductives). L'utilisateur voit l'image sur son ordinateur,voire même ne voit pas l'image mais reçoit des données qu'il sait interpréter, une description de l'image prise par la caméra.

Supposons maintenant que l'ordinateur soit défectueux, physiquement. Exemple classique : une barrette de RAM est physiquement endommagée et tout ce qui y est stocké se volatilise.

Que se passe-t-il alors ?

Si l'ordinateur cloisonne l'information, stocke dans une partie de la mémoire les informations d'un certain type, et dans une autre ls informations d'un autre type, alors l'utilisateur recevra lui-même des informations tronquées : il lui manquera le nom, ou la position dans l'espace, ou la couleur, etc. de l'objet. Qu'on lui demande de décrire ce qu'il voit à travers son écran et l'on jugera qu'il est mentalement défaillant : son outil de traitement d'information est lésé ; est-ce à dire que l'utilisateur a disparu ou n'a jamais existé ? Non, pas même qu'il est lui-même défaillant.

De même, si un bus système est endommagé, il se peut que l'information soit correctement stockée mais que selon la configuration une partie seulement soit accessible, tantôt un type d'information tantôt l'autre, ce qui répond à votre problème et expliquerait en outre, si cette thèse (ou une autre, d'ailleurs) s'avérait fondée (l'est-elle ? je n'en sais rien. Ce qui est en revanche certain c'est qu'elle n'est pas irrationnelle, ni contradictoire avec les faits, ni impossible, ce qui n'a rien à voir avec dire qu'elle est vraie) que certaines personnes ayant perdu des fonctions cérébrales en raison de lésions d'une zone donnée puissent voire après quelques années une autre aire prendre le relais : il pourrait (et j'insiste sur le « pourrait ») s'agir d'une reconfiguration par l'utilisateur de sa machine pour compenser les parties abîmées.
Cette thèse ne prouve rien, et il n'y a aucune raison d'y croire. Elle relativise cependant notre jugement au sens ou tout ce que nous savons sur le cerveau ne donne aucune raison de croire absolument que l'âme n'existe pas, pas plus que cela ne nous donne de raison de postuler son existence. Là le rasoir pourrait trancher, mais il ne s'agit alors plus d'une méthodologie purement sceptique. C'est une méthode à laquelle vous pouvez adhérer, mais un vrai sceptique, au sens strict, ne peut vous suivre sur ce terrain pas plus qu'il ne suivra les mystiques qui croient à l'âme pour des raisons esthétiques.
L'âme en-dehors de l'"espace-temps" userait de "procédés biochimiques" dans l'espace-temps? Belle spéculation, basée sur aucune évidence. En plus, vous semblez donner un drôle de sens à "espace-temps" (voir plus loin).
Pure spéculation en effet. Ai-je prétendu le contraire ? Je clarifie plus loin la notion d'espace-temps.

Vous mettez en parallèle des choses qui n'ont rien à voir : j'évoque différentes thèses, qui ne sont pas les miennes qui plus est, et vous faites comme s'il s'agissait d'une et même thèse. D'autre part, l'idée d'un élément non spatio-temporel agissant sur l'espace-temps n'a rien d'irrationnel en elle-même, mais passons.

Vous pouvez préférer l'attitude scientifique au scepticisme, mais simplement ne confondons pas les deux. Quant à le juger plus optimiste, cela ne fait aucun doute, mais il est en revanche moins fiable et c'est à mon sens problématique.
Personnellement je n'étais pas sceptique à l'origine, et c'est à regret que je le suis devenu. Mais ne dites-vous pas vous-mêmes que même si une idée est belle cela ne nous donne pas de raison pour autant d'y croire ?

Devant une porte fermée, j'ouvre la porte si j'ai de bonnes raisons de lefaire. Distinguons un jugement pratique d'un jugement théorique. C'est une chose de se fier à son intuition, ses sens voire des idées préconçues pour agir au quotidien, c'en est une autre d'affirmer connaitre ce que l'on ne connait pas. Des probabilités n'ont jamais fait un fait, d'autant plus lorsqu'elles sont construites à partir d'autres probabilités. Cela peut paraitre anodin, mais d'où viennent les religions, la morale et toutes nos constructions sociales absolutisées et imposées par la contrainte, sinon d'une attitude non strictement sceptique dans le champ théorique ? Les religieux ne disaient pas autre chose que vous lorsqu'ils postulaient l'existence de Dieu parce qu'« on a de bonnes raisons de le croire ». et résultat on a eu les croisades, l'inquisition et 2000 ans d'obscurantisme. Pour ma part je peux me fier à mes sens, toujours avec prudence, mais jamais je n'affirmerai comme un savoir ce qui n'est que spéculation irrationnelle, comme fait certain ce qui n'est que fait probable selon mon point de vue, ce qui aura d'importantes répercutions d'un point de vue socio-politique et éthique notamment, puisque cela interdit d'ériger le relatif en absolu.

Si l'on étudie votre exemple de la porte, on peut y retrouver l'imdécidabilité : pour le monstre bien sur j'ouvre la porte ; si j'ai des raisons de croire que mon voisin est derrière et veut me casser la gueule, mais que j'ai aussi des raisons de croire que mes clés de voiture y sont et que je suis attendu au boulot... Que dois-je faire ? Le fait que je prenne une décision arbitraire ou probabiliste n'invalide pa l'une des deux thèses : j'ai agit au mieux, mais cela n'implique acunement que je détenais un quelconque savoir sur ce qu'il y avait derrière la porte. 0n peut jouer au poker, bien sur, maisla prudence demeure de mise avec l'interprétation : penser qu'Untel bluffe ne signifie pas savoir qu'il bluffe, et à être trop sur de soi on perd tout, ce qui ne veut pas dire que l'on ne doive pas du tout agir en robabliste... Mais élaborer des développements théoriques sur une base non certaine, cela me parait vraiment audacieux et faillible.

Disons que le scepticisme strict s'impose dès que les enjeux de la prise de décision deviennent relativement importants, ce qui est typiquement le casde la recherche scientifique, de l'éthique, de la philosophie ou de la politique.
exemple simple : je roule vite surune route habituellement non fréquentée. Il n'y a aucune raison de croire qu'un poid lourd surgira de la prochaine intersection, en sortie de virage sans visibilité. qi risque de se lanter ? Le sceptique qui ralentit en l'absence de certitude, ou le probabiliste qui fonce en jugeant les probabilités de l'apparition du poid lourd comme infimes ?
Cetes en général nos ne raisonnons pas en sceptiques, mais à trop se fier à noscroyances et à trop raisonner sur l'indéterminé voire l'indéterminable (pour le cas qui nous occpe, notamment), les conséquences peuvent être désastreuses.

Je pense que vous n'avez pas compris mon histoire d'espace-temps : lorsque je dis que mon clone et moi-même n'occupons pas le même espace-temps, cela veut simplement dire que nous n'occupons pas la même place au même moment. Nous n'occupions pas la même portion d'espace-temps, si vous préférez : c'est sans doute plus clair dit ainsi ; j'ai formulé cet argument (qui n'est pas de moi mais de Kripke me semble-t-il) tel qu'on le présente habituellement. L'idée est que même si nous étions en tous points identiques, le clone et moi-même n'aurions pas exactement les mêmes propriétés puisque nous n'aurions pas en commun la propriété d'être là où je suis au moment où j'y suis. Cela fait un critère de différenciation qui rend difficilement tenable l'identité numérique de mon clone et de moi-même, même s'il existe des arguments qui tentent de réfuter cette thèse en affaiblissant notamment la notion de propriété (l'emplacement spatio-temporel ne serait pas une propriété intrinsèque donc pas une propriété tout court de l'objet, pour faire simple. Mais après tout dépend de quelle identité on parle : numérique, qualitative ; et surtout synchronique ou diachronique. L'interprétation du principe d'indiscernabilité des identiques, large ou faible, en dépendra).
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#95

Message par curieux » 12 oct. 2009, 20:07

exemple simple : je roule vite sur une route habituellement non fréquentée.
Il n'y a aucune raison de croire qu'un poid lourd surgira de la prochaine intersection, en sortie de virage sans visibilité.
qui risque de se planter ?
Le sceptique qui ralentit en l'absence de certitude, ou le probabiliste qui fonce en jugeant les probabilités de l'apparition du poid lourd comme infimes ?
Je n'ai pas envie de tout commenter, seulement ça.
Bein moi je dirais qu'ils ont tous deux eu un mauvais 'prof' de conduite.
Le mien disais souvent : "Sur la route il faut faire confiance en tout le monde et en personne."
Bref, c'était une autre manière de me dire qu'il ne fallait pas confondre scepticisme et intelligence, dans un autre domaine, il y a par exemple de parfaits abrutis qui doutent de l'existence de Dieu.
C'est dire que même les plus abrutis ne peuvent pas toujours se planter, ce serait contraire aux stats.

Pour ma part, je constate que l'univers ne marche pas forcément de paire avec la logique intuitive, donc la vérité, ou la réalité physique si on préfére, se laisse découvrir et la découverte est une affaire de mesure reproduisible partout et par tous, autrement dit d'expériences.
Et je ne parle pas d'expériences de pensées parce que là, eh bien, c'est l'expérience pratique qui tranche avec l'idée, quoique puisse en penser le plus obstiné des convaincus de sa propre supériorité intellectuelle.
Il vaut donc mieux apprendre à reflechir avant de penser. :mrgreen:
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#96

Message par Ildefonse » 12 oct. 2009, 20:09

Si nous sommes d'accord pour dire qu'il s'agit de croyance et non de savoir (ce qui n'est pas le cas avec tous les zozos), je crois que ce site n'est pas vraiment le lieu idéal pour en parler.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#97

Message par Hallucigenia » 12 oct. 2009, 20:24

Salut LHG,

Intéressante discussion.

J'ai l'impression que ce que tu appelles le "Scepticisme strict", c'est en réalité le "Scepticisme philosophique". Ta philosophie me semble donc plus proche de celle de Pyrrhon que de celle des Sceptiques du Québec, qui pour leur part, se revendiquent du scepticisme scientifique.

Et il y a une nette différence entre le "scepticisme philosophique" et le "scepticisme scientifique".

Par exemple, en ce qui me concerne, tant que je n'ai pas de preuve que l'âme existe, j'estime qu'elle n'existe pas. Et si un jour on m'apporte la preuve de son existence, je changerais mon opinion. Pareil pour les lutins, le Père-Noël, et touti quanti. :a4:

Amicalement,
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#98

Message par curieux » 12 oct. 2009, 20:39

On peut accomoder le scepticisme à toutes les sauces, mais celui qu'on revendique ici fait la difference entre le doute raisonnable et le délire quasi paranoïaque des ignares qui pensent que tout peut se déduire d'un raisonnement logique.
Ce n'est pas que j'en ai après l'ignorance, parce qu'il est clair qu'on est tous un peu l'ignare de quelqu'un de plus instruit que soi (et qui par intelligence ne perdra pas son temps à nous le faire remarquer), mais le fait est que le vrai ignare refusera d'imaginer que d'autres ont déjà la réponse à leurs questions.
C'est toute une éducation à refaire chez ceux-là qui ont même le don particulier de trouver les réponses aux mauvaises sources.
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#99

Message par LHG » 12 oct. 2009, 21:00

Effectivement, pour moi le scepticisme est tel qu'il a été énoncé, ce qui correspond en gros à ce que vous appelez scepticisme philosophique. Il s'agit bien de tout mettre en doute, pas exactement à la manière de Pyrrhon qui a été l'un des pionniers (d'ailleurs ma méthode personnelle est plutôt cartésienne), mais au final ça revient bien à refuser de juger de la vérité d'un fait si l'on a de preuve ni de son existence ni de sa non existence, ce qui me parait une attitude raisonnable. Curieux, tu dis que l'on peut mettre e scepticisme à toutes les choses et c'est bien ce qui me dérange : à force les gens ne savent même plus de quoi on parle parce que de nouvelles doctrines reprennent le nom d'anciennes. Et por moi votreméthode n'est absolument pas sceptique.

Je ne crois pas qu'il y ait de différence fondamentale entre affirmer A sans preuve et nier A sans preuve, ce qui revient finalement d'un point de vue purement logique à affirmer non-A. Il faut avoir conscience que lorsque l'on nie quelque chose, l'on affirme son contraire, et partant on affirme tout ce qui découle logiquement de son contraire.

Ainsi, nier A, si par ailleurs A implique B, revient à affirmer B. De là on déduit C, D... C'est problématique si l'on n'a pas de preuve que A n'existe pas, car on a affirmer B, C, D... à partir de rien. Philosophiquement c'est ce qu'on appelle l'inconsistance d'une théorie, et cela est ruineux car on en vient à pouvoir prouver tout et son contraire, donc rien au final.

Quelques exemples de la dangerosité de ne nier la possibilité d'un fait peu probable :

Si je suis soldat et que je dois m'introduire dans une place forte, et que le garde à l'entrée semble endormi, vais-je passer devant lui sans chercher à me dissimuler ?

Si un homme ne manifeste pas de conscience, vais-je immédiatement agir envers lui en supposant qu'il n'en a pas (débrancher tous les comateux) ?

Il y a un principe de précaution à tenir, qu'impose le scepticisme.

Si une femme ne jouit pas, vais-je en déduire qu'elle est frigide ou me remettre en question et voir si je parviens à la satisfaire, au cas où elle pourrait ressentir ce plaisir ?

C'est avec pareils raisonnements de négation arbitraire qu'on a pu nier l'humanité des hommes de couleurs aux siècles passés.

Il me semble que vous commettez la même erreur que ceux que vous dénoncez, mais à l'envers. Et cela peut conduire aux mêmes travers.

Un autre exemple, scientifique cette fois : longtemps on a cherché à détecter les virus en utilisant des filtres extrêmement petits, parce qu'ayant observé uniquement de tous petits virus, on a inféré, avec toute la problématique que comporte l'induction (récusée par le scepticisme comme source de connaissance), qu'un virus était nécessairement bien plus petit qu'une bactérie.. jusqu'à ce qu'on découvre par hasard un virus plus gros qu'une bactérie. Et là encore, cela était tellement inconcevable que le virus a attendu 10 ans avant que quelqu'un daigne y jeter un regard et découvrir qu'il n'était pas une bactérie. Depuis on a remis en doute nos connaissances au sujet des virus et l'on en détecte régulièrement de plus gros, ce qui a fait exploser notre connaissance à ce sujet et notre représentation du virus, ouvrant de nouveaux champs de recherche et thérapeutiques.

Et je ne parle pas du fait « évident » du géocentirsme, qui vu sous un autre angle n'était rien d'autre qu'une négation de l'héliocentrisme : combien de thèses « inconcevables » ont finalement été démontrées ? La science se remet en question régulièrement, mais toujours la plupart d'entre vous affirment avoir trouvé la vérité. Un acte professionnel, de la part d'un chercheur, est de reconnaitre la relativité de sa vérité, et cela concerne aussi l'affirmation d'une négation. Évidemment beaucoup d'affirmations sont fausses. Il me suffit de dire que mon chat est dieu et probablement j'énonce une contre-vérité, mas affirmer à tout bout de champ « ça n'existe pas », « ça n'est pas possible »... à propos de tout, est un manque de rigueur certes moins flagrant mais tout aussi grave d'un point de vue méthodologique, tout aussi dangereux dans ses conséquences sociales, et au final il faut bien reconnaitre que l'erreur est la même : supposer A sans raison de le croire, et nier A sans raison de le faire, revient au même : dans les deux cas on affirme un monde possible, en niant quelque chose on affirme autre chose, et ce fait que l'on reconnait pour vrai et que l'on cherche à imposer à autrui n'est rien de plus qu'une supposition purement hypothétique érigée en vérité universelle.

Par exemple, si l'on n'avait pas de preuve de la rationalité de la femme, et que par conséquent on affirmait que toutes les femmes sont irrationnelles, et qu'on accusait de religiosité tous ceux qui affirment leur rationalité, on serait conduit à nier l'autonomie féminine, à soumettre la femme à l'homme. D'un point de vue épistémologique, il serait tout aussi dommageable de postuler la rationalité de la femme sans preuve, mais l'attitude qui conviendrait pour un sujet aussi sérieux imposerait de ne nier aucune hypothèse et dans le doute d'accorder les mêmes droits aux femmes qu'aux hommes, puis à développer les recherches pour en avoir le cœur net. Le problème est que ce cas de figure est extrêmement courant, et conduit à un impérialisme épistémologique qui devient vite un impérialisme moral puis politique. Si celui qui affirme que non A en vient à démontrer que B, alors B deviendra une vérité universelle, donc normative, et peu importe si cela conduit à des génocides ou à l'institutionnalisation de l'injustice. Il y a des conséquences terribles à affirmer comme vérité une simple croyance sans fondement épistémologiquement valable, même si on le fait à travers la négation de son antithèse.

Au final, je m'oppose exactement de la même manière à ceux qui veulent me convaincre de l'existence de dieu qu'à ceux qui veulent me persuader de son inexistence. Pas de directeur de conscience, c'est l'enjeu d'une méthode rigoureuse.
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Re: Peut-on être sceptique et croire en l'âme?

#100

Message par Ildefonse » 12 oct. 2009, 21:02

Heureux de voir que vous faites partie de ceux qui affirment qu'on ne peut pas prouver l'existence de dieu. Ce n'est pas le cas de tout le monde. ;)
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