Hibou a écrit :Tout semble réuni pour qu'on aille vers une vaste révolution mondiale
Tout sauf la population révoltée.
La révolution n'est pas forcement la résultante d'une oppression ou d'un raz-le-bol, mais souvent d'un incident isolé qui est monté en épingle et qui produit un emballement de la révolte.
La plupart des révolutions armées, par exemple, ont été fait par une minorité qui, en déclenchant l'offensive contre le système en place, on produit un effet sur la population qui a suivit.
Mais la révolution spontannée face à l'adversité c'est très improbable.
Le peuple est par nature hétérogène et se bat pour des buts divers lors d'une révolution et pas toujours contre la même forme d'autorité.
L'un des exemples les plus connu: la révolution française.
A la base, il s'agit d'une opposition des députés du tiers-Etats contre le roi. Cette opposition n'a pas été réprimé, ce qui a été un signe de faiblesse du roi, signe qui c'est combiné avec la disette qui sévissait à Paris et à mis le feux au poudre.
Le peuple parisien c'est alors révolté (ce n'est pas une révolution, juste une révolte) ce qui a été le déclencheur d'une vaste révolte contre l'autorité. Mais les paysans du languedoc, par exemple, qui s'en prennait à l'autorité locale et à la noblesse, ne le faisait pas par soucis d'établir une république ou d'agir contre le roi, mais simplement comme révolte contre l'autorité locale et la noblesse.
La révolution est un terme que l'on donne à cette conjonction d'élément hasardeux, après coup, soit quand on a réussit à attendre son but et que la population a suivit l'organisation à l'origine de la révolution, soit quand on c'est rendu compte qu'on a été trop loin pour revenir en arrière.
Bref, tout ça pour dire que c'est déjà très improbable à l'échelle d'une population donc à l'échelle du monde, ça l'est encore moins.
tout va de plus en plus mal.
Ca c'est une rengaine fréquente en période de changement, mais qui n'a rien de vrai. Toute les époques connaissent une période de "c'était mieux avant", largement relayé par les médias et les intellectuels. C'est plus un effet de mode qu'une vérité.
En un sens c'est logique. Dès lors que l'on considère qu'une période P était une bonne période, on a tendance à devenir conservateur pour rester dans cette état et on idéalise forcement cette période P à mesure qu'on s'en éloigne.
Comme on est devenu conservateur et que la société, elle, évolue quand même, on a l'impression que ça se dégrade alors que ça ne fait que changer, surtout qu'on idéalise de plus en plus la période P à mesure qu'on oublie les détails de celle-ci. D'où le "tout va de plus en plus mal".
This is our faith and this is what distinguishes us from those who do not share our faith.
(John Flemming, Évêque irlandais, 3ème dan de tautologie, ceinture noire de truisme, champion des lapalissades anti-avortement.)