Pour vous « science et matérialisme » semble avoir une équivalence. Mais je crois que les choses ne sont plus si simples. Maintenant, la science appartient à tous, sceptiques, créationnistes, mormons…Le modèle de l’univers « stationnaire, immuable et éternel a jusqu’à un certain point servi de base aux théories matérialistes et puis vint le BigBang et depuis les spiritualistes ne cessent d’y voir une confirmation « du verbe qui s’est fait chair » ou « Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance et Nous l'étendons (constamment) dans l'immensité. » (Sourate 51, "les vents disperseurs", v. 47)).PARKONTEL a écrit :Bon ok pour ma "mauvaise" impression alors. Mais je ne vous suis pas très bien.
Je considère que les « spiritualistes et les matérialistes » sont composés du même tissu humain et il est universel. L’un et l’autre sont faits de chairs et s’appuient sur une vie matérielle pour se vivre et se réaliser (quitte à verser dans un matérialisme de consommation effrénée et de projeter leur valeurs dans les possessions matériels).
Alors je préfère parler d’un « matérialisme spiritualiste » et d’un « matérialisme nihiliste », celui que vous décrivez ici… « dans la même phrase vous dites que vous ne rejetez pas les "questionnements spirituels de l'esprit humain", or c'est exactement ce que rejette le matérialisme ». C’est pour cette raison que je me suis permis de paraphraser Malraux « le 21ième siècle sera scientifique et philosophique (matérialiste et spirituel) ou ne sera pas ».
Les humains se questionnent sur l’être et le non-être et l’esprit qui les anime. Y-a-t-il un esprit en la Nature humaine comme en l’atome qui explique le « fantasme anthropique »? Cette question n’est ni hérétique, ni zozo, mais humaine. Pour l’instant, il n’y a que le « matérialisme spiritualiste », « le surnaturalisme », qui permet le questionnement et offre des « réponses » plus métaphysiques que scientifiques. Les « spiritualistes » disent que le spirituel est surnaturel et non naturel et les « matérialistes » affirment que le naturel n’a rien de spirituel… Ainsi les deux visions du monde affirment à l’unisson que le naturel, la matière ne possède aucun principe spirituel, directeur et orienteur inné. Je pense que votre matérialisme a le même défaut que celui des « spiritualistes », il est absolu pour ne pas dire absolutiste et non relatif.
Relier l’esprit à la matière et en découvrir le principe et le mouvement universel pourraient s’inscrire au sein d’un « matérialisme relativisé ». L’humain est un mouvement dans un mouvement et il est légitime d’en chercher toutes les correspondances. Les scientifiques n’ont qu’à ramener « questionnements existentiels et réponses » au sein des lois physiques qui prévalent au sein de la nature. Beau défi pour les esprits scientifiques curieux, interrogatifs et contemplatifs, non?
Comprendre l’univers, c’est comprendre sa propre nature et cela justifie le perpétuel questionnement de l’esprit humain en regard de ce mouvement ascendant (la relativité). Nous cherchons l’âme? Regardons du côté de la force gravitationnelle. S’est-elle vraiment détachée des autres forces ou n’est-ce que l’effet d’une illusion cosmique? Reconnaissez au moins la pertinence de ma réflexion en regard de la réalité humaine et de ses interrogations. Je suggère un nouveau prisme espace-temps, celui de mon avatar, et il revient aux scientifiques de juger de son bien-fondé. La décision finale leur reviendra.
Pourquoi douter du matérialisme universel et de sa dialectique? Sans eux nous ne serions pas de ce monde, pas même nos corps, pas mêmes nos esprits, pas mêmes nos « grandes idées » auxquelles notre « grandeur d’âme » nous fait accéder.
Certains sceptiques, ici, ont dit que je tentais de m’élever au-dessus de mes moyens intellectuels. « Qu’est-ce que ça peut ben faire que je me prenne pour un Univers ». (Jean-Pierre Ferland)
