La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

Le débat infini se poursuit ici
Avatar de l’utilisateur
Denis
Modérateur
Modérateur
Messages : 19184
Inscription : 03 sept. 2003, 23:22

Il parlait probablement du "Big Bang"

#101

Message par Denis » 13 mars 2010, 17:40


Salut jpm,

Vous dites :
Ce concept , chez Louis Segond, s'est affaibli, déstructuré. En effet "Au commencement Dieu créa..." pête à confusion .
Je suppose qu'il parlait du "Big Bang".

En effet, ça a pété d'aplomb.

:) Denis
Les meilleures sorties de route sont celles qui font le moins de tonneaux.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#102

Message par jpm » 13 mars 2010, 18:23

Cette discussion débute sur le sens numéral d'un extrait de la Genèse. Un système numéral n'est pas un système mathématique et/ou cosmologique à proprement dit. C'est un système qui reste dépendant du paradigme lexical alors que les sciences les plus archaïques étaient fréquemment contraintes d'en appeler à des néologismes par exemple. En son temps, le mot "cosmos" fut un néologisme. Il n'exprime pas un ordre précis pouvant être mesuré, mais un ordre global qui peut se retraduire par la détermination de cycle temporels, entre autre, ou par une géométrie spatiale également. Ce cosmos est donc un postulat en appelant à une philosophie mathématique. Si ce cosmos peut être déterminé selon des cycles, ces mêmes cycles sont potentiellement calculables en périodes de temps. Ce qui introduit forcément une notion de durée.

Mais le système numéral ne répond pas à la détermination des mathématiques, il répond à des déterminations purement linguistiques. Dans la logique de ce système, il est faux de penser par exemple que A = 1, B = 2. Dans le système numéral linguistique, A est le premier, B le second, etc. A peut égaler 1, mais pas forcément. A est certes le premier, mais peut avoir une valeur quelconque, entre 0 et l'infini, ou indéterminée. C'est à dire que, dans la Bible, "au commencement" signifie "dans les premiers temps", mais la valeur de ce temps n'est pas mathématique, elle est lexicale : c'est l'alpha, le commencement, en l'occurrence celui de la création, est un instant qui est le premier du point de vue de l'ordre numéral, mais qui est indéfini en lui-même. Il est le premier parce qu'il est l'instant de la création : cad que la détermination n'est pas chronologique mais traduit une ordination de type lexical.

On ne peut pas dire donc que cela forme, ne serait-ce que très partiellement, une instance préscientifique. Nous avons là un paradigme de type théosophique dont l'application numérologique en revient aux pratiques divinatoires. La numérologie parle d'elle-même : il s'agit de donner un sens numéral (et théosophique) à des lettres, des mots, voire des textes. Alors oui, nôtre système alphabétiforme (comme les autres) possède des structures inhérentes d'ordre numéral ou figuratif, plus ou moins traditionnelles et très anciennes. Les lettres possèdent un caractère symbolique qui peut être approfondi et dans lequel on retrouve des racines communes, des valeurs communes. Dans toutes les langues, "le premier" possède une signification très semblable : l'expression numérale est extrêmement ancienne, très antérieure à l'écriture, relève de langages premiers dont les idéographiques, les symboliques qui épousaient les premières formes géométriques. De fait, lorsque la géométrie, le langage de manière générale, en était à ses premiers rudiments, tout possédait un sens duquel était exclues certaines notions comme le hasard, la probabilité, l'incidence, qui font le caractère de nôtre pensée moderne.

Au contraire, un simple point, l'unité, pouvait exprimer un principe fondamental, un plexus. Un simple point exprimait tout ce qui pouvait être retraduit ainsi : l'esprit, le coeur, le centre, le plexus duquel tout rayonne, tout émane, cad le premier principe. Et c'est ainsi qu'en se référant à cette désignation numérale, la cosmogonie définit un être central, la théogonie un être suprême, dont tout émane, un alpha. Mais cet alpha ne s'explique pas en fonction d'une durée, dans le système numéral ce n'est pas la question. Dans le système numéral, la seule question consiste à discerner l'ordre, la succession des choses : il y a le premier, le second émane du premier, le troisième est la synthèse des deux premiers + un nouvel ordre, etc.
[/quote]

-Les équivalences numérales citées forment un système cosmogonique cohérent, pré-scientifique, car classant spécifiant et quantifiant les étapes du processus créatif.
Les équivalences numérales, de 1 à 10 ou décade divisent la cosmogonie dite de Moïse en dix Chapitres comme suit:

Chap. 1 ou Aleph: l'unité, le point central, le principe abstrait d'une chose: La Principiation (hors de la durée)
2 ou Bet (B): le lieu de l'action intérieure et active: la distinction
3 ou Gimel (G): la capacité d'organisation se traduisant par une extraction
4 ou Dalet (D) la fonction divisionnaire ou la multiplication divisionnelle.
5 ou He (E) l'existence sans support matériel, ex. le souffle animateur
6 ou Waw (O) le lien , noeud entre l'être et le néant: fixant la mesure proportionnelle.
7 ou Zazin (Z) le lien qui unit les choses, ou mouvement.
8 ou Het (H) l'action d'organisation ou travail
9 ou Tet (T) l'enveloppement source de résistance matérielle
10. Yod (I), la toute puissance manifestée : l'existence manifestée.

-"Un système numéral n'est pas un système mathématique "

J'ignore ce que vous entendez par mathématique.
Selon Euclide la géométrie serait la science mathématique des figures.
Par les équivalences (=) lettres-nombres, l'écriture des nombres au moyen des lettres permet de dessiner des figures géométriques. Ce procédé, parmi d'autres plus sophistiqués, est employé dans la composition du Sepher Beraeshith.


-"Mais le système numéral ne répond pas à la détermination des mathématiques"

En terme d'arithmétique, le système numéral employé répond à ce critère. Basé sur l'unité, en point, ligne et volume, unité divisible il a pour origine le système fractionnaire égyptien 1/2, 1/4, et 2/3, 1/3 . (sur ce sujet vous pouvez consulté avec profit: Origines sacrées des sciences modernes. Charles Morazé.

Cette unité divisible valant 1 m pour un Pi . 314 par report du rayon trace l'hexagone, sources de la progression des nombres polygonaux: 6, 12, 18, 24, 30, 36 dont seront issus le partage du cycle en 24 parties et les 36 décans.

-"Mais le système numéral ne répond pas à la détermination des mathématiques, il répond à des déterminations purement linguistiques"

La séparation linguistique, décrit uniquement les qualités des nombres.

"On ne peut pas dire donc que cela forme, ne serait-ce que très partiellement, une instance préscientifique. Nous avons là un paradigme de type théosophique dont l'application numérologique en revient aux pratiques divinatoires. La numérologie parle d'elle-même : il s'agit de donner un sens numéral (et théosophique) à des lettres, des mots, voire des textes. Alors oui, nôtre système alphabétiforme (comme les autres) possède des structures inhérentes d'ordre numéral ou figuratif, plus ou moins traditionnelles et très anciennes.


-Après des considérations scientifiques, je constate cette "curieuse" affirmation, même pas pré-scientifique.
"Au contraire, un simple point, l'unité, pouvait exprimer un principe fondamental, un plexus. Un simple point exprimait tout ce qui pouvait être retraduit ainsi : l'esprit, le coeur...."

Vous mélanger là le fond et la forme mettant en évidence une erreur manifeste:

Le nombre Un, n'est pas le coeur.

Voici comment était entendu ce terme. L'idée de coeur relève de la conception d'anthropocosme. Chaque partie du corps , par sa fonction, représente une partie du processus cosmogonique. Le coeur est tout d'abord ce qui bat, (le coeur" d'une ville), entre extension et compression, en dehors de la vue, hors temps. Ainsi sont décrits les mouvements de l'âme (Traité d'Horapollon, sur mon site: accueil/table des matières/En marge/... /l' âme).

A l'idée de coeur s'associe celle de sang, d'homogénéité, d'irrgiration, mais aussi de liquide d'aspect glutineux capable de sècher, de se fixer, de prendre corps.
- Avant cette dernière étape, l'âme, en l'occurrence, l'âme du "cosmos", l'âme universelle chez Platon (Timée, composition de l'Âme Unverselle), par l'idée d'irrigation envahit la totalité du cosmos,
par actions successives '"mouvements" de l'âme). Ces actions par la progression des nombres carrés et cubiques, toujours d'après Platon), "pulsent" à la manière d'un coeur.

Avec votre exemple théosophique, nous sommes en plein délire, n'est-ce pas ?
Dernière modification par jpm le 13 mars 2010, 18:32, modifié 2 fois.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: Il parlait probablement du "Big Bang"

#103

Message par jpm » 13 mars 2010, 18:27

Denis a écrit :Salut jpm,

Vous dites :
Ce concept , chez Louis Segond, s'est affaibli, déstructuré. En effet "Au commencement Dieu créa..." pête à confusion .
Je suppose qu'il parlait du "Big Bang".

En effet, ça a pété d'aplomb.

:) Denis
merci, vous avez le "feu sacré", non?
voilà qui est rectifié.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#104

Message par dedale » 14 mars 2010, 05:10

Bonsoir,
jpm a écrit :-Les équivalences numérales citées forment un système cosmogonique cohérent, pré-scientifique, car classant spécifiant et quantifiant les étapes du processus créatif.
Les équivalences numérales, de 1 à 10 ou décade divisent la cosmogonie dite de Moïse en dix Chapitres comme suit:

Chap. 1 ou Aleph: l'unité, le point central, le principe abstrait d'une chose: La Principiation (hors de la durée)
2 ou Bet (B): le lieu de l'action intérieure et active: la distinction
3 ou Gimel (G): la capacité d'organisation se traduisant par une extraction
4 ou Dalet (D) la fonction divisionnaire ou la multiplication divisionnelle.
5 ou He (E) l'existence sans support matériel, ex. le souffle animateur
6 ou Waw (O) le lien , noeud entre l'être et le néant: fixant la mesure proportionnelle.
7 ou Zazin (Z) le lien qui unit les choses, ou mouvement.
8 ou Het (H) l'action d'organisation ou travail
9 ou Tet (T) l'enveloppement source de résistance matérielle
10. Yod (I), la toute puissance manifestée : l'existence manifestée.
Que le système semble relativement cohérent, soit. Mais il n'est pas préscientifique. Par contre, il est bien antérieur aux premières impulsions de la philosophie scientifique. Pourquoi?

L'équivalence numérale est le produit d'une tradition : la Parole (celle de Moïse en l'occurrence dans nôtre cas qui l'hérite lui-même de traditions antérieures), alors que la philosophie scientifique repose dès l'origine sur une approche observationnelle qui nécessite au minimum des populations de faits et des notions de physique élémentaire. L'ordre cosmique, vu par les philosophes préscientifiques, est un ordre structurel observable : ainsi par exemple, les observations des corps célestes conduisent-ils à énonçer des lois cosmologiques pouvant être traduites en langage mathématique.

L'équivalence numérale est le produit d'un ordre théosophique, c'est à dire tenant d'un fondement théologique, lequel tenant lui-même dieu comme principe premier, ou source des principes, et faisant en quelque sorte de l'ordre observable, une ordination, un ordre pensé et préconçu, déclaré ainsi par le fait d'une volonté surnaturelle alliée à des institutions religieuses. Alors bien sûr, les premiers philosophes scientifiques, tels que Socrate, n'ont pas radicalement divorcé du discours théologique, ils ont simplement contribué à y apporter une notion évolutionniste par opposition au fixisme qui caractérise les systèmes traditionnels. IL est une nécessité pour la philosophie de se questionner sur l'idée de dieu, mais pas pour la science : la science se questionne sur les faits

Par exemple, dans les sciences, on va se questionner pourquoi le Hé (5) traduit une existence immatérielle. Ce qui revient à définir ce qu'est la matière, car l'immatériel est un critère négatif, une absence de critère, duquel il est impossible de tirer un système de pensée, étant donné son indiscernabilité. Or le système numéral en lui-même n'offre aucun modèle explicatif, encore moins de démonstration, de ce qu'est la matière : comment pourrait-il alors démontrer l'immatériel - sinon seulement comme une idée permise par le potentiel linguistique qui véhicule les sources du questionnement et donc, toute sa contrepartie imaginaire.

C'est la faille profonde d'un tel système qui va poser a priori l'existence d'un principe, alors que les sciences, elles, le poserait a posteriori. Ex : la théorie des humeurs ou des 4 élements est beaucoup plus préscientifique car elle relève d'un recensement de composants universels (eau, terre, feu, eau) dont la relation synthétique conduira à estimer l'existence d'un espace de relation - l'ether - et un mouvement entre le dynamisme global et celui de la vie (en to pan)

Enfin, le gnosticisme qui transparait dans la théosophie, est plutôt un genre de méditation car c'est une doctrine qui n'en appelle pas vraissemblablement au discernement, elle se fonde sur une connaissance qui aurait été révélée, une compréhension spontanée introduite par les Pères (nous pouvons dire : ancêtres légendaires), ce qui fait qu'on est en dehors de toute possibilité d'argumentation.

Par exemple, dans le système théïamorphique (carthaginois par exemple, ou phrygien), le principe premier n'est pas une abstraction, mais un principe féminin (retraduit subrepticement par le "ha" d'alpha). Par conséquent le principe-être suprême est une déesse-mère des choses. Cela n'introduit pas l'idée d'une sexualité mais d'une polarité sensible, matricielle, organisatrice et féconde, caractérisée par l'esthétisme (beauté naturelle rayonnante) dont la lumière est une émanation créatrice. Ce qui fait que la définition d'un système numéral dépend entièrement du paradigme linguistique-culturel. Autre exemple, on sait que les paradigmes pro-aryens ont exclu le modèle théïamorphique en faisant une obstruction profondément sexiste au caractère féminin de la divinité. CE qui revient à transformer le fondement de la théogonie si on en change le caractère du principe fondateur. La gnose ne prend cela en compte. Et donc, dans l'ordre numéral, ce seront les modèles machistes qui supplanteront les modèles originaux d'essence féminine. Cela va à l'encontre du modèle humaniste des premiers philosophes. D'où la très grande subjectivité quant à l'appréciation de ce qui compose l'ordre dans sa relation avec le divin, qui peut être vu simplement comme un ordre sociopolitique, tout bêtement.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#105

Message par jpm » 14 mars 2010, 11:11

Que le système semble relativement cohérent, soit. Mais il n'est pas préscientifique. Par contre, il est bien antérieur aux premières impulsions de la philosophie scientifique. Pourquoi?

L'équivalence numérale est le produit d'une tradition : la Parole (celle de Moïse en l'occurrence dans nôtre cas qui l'hérite lui-même de traditions antérieures), alors que la philosophie scientifique repose dès l'origine sur une approche observationnelle qui nécessite au minimum des populations de faits et des notions de physique élémentaire. L'ordre cosmique, vu par les philosophes préscientifiques, est un ordre structurel observable : ainsi par exemple, les observations des corps célestes conduisent-ils à énonçer des lois cosmologiques pouvant être traduites en langage mathématique.

L'équivalence numérale est le produit d'un ordre théosophique, c'est à dire tenant d'un fondement théologique, lequel tenant lui-même dieu comme principe premier, ou source des principes, et faisant en quelque sorte de l'ordre observable, une ordination, un ordre pensé et préconçu, déclaré ainsi par le fait d'une volonté surnaturelle alliée à des institutions religieuses. Alors bien sûr, les premiers philosophes scientifiques, tels que Socrate, n'ont pas radicalement divorcé du discours théologique, ils ont simplement contribué à y apporter une notion évolutionniste par opposition au fixisme qui caractérise les systèmes traditionnels. IL est une nécessité pour la philosophie de se questionner sur l'idée de dieu, mais pas pour la science : la science se questionne sur les faits

Par exemple, dans les sciences, on va se questionner pourquoi le Hé (5) traduit une existence immatérielle. Ce qui revient à définir ce qu'est la matière, car l'immatériel est un critère négatif, une absence de critère, duquel il est impossible de tirer un système de pensée, étant donné son indiscernabilité. Or le système numéral en lui-même n'offre aucun modèle explicatif, encore moins de démonstration, de ce qu'est la matière : comment pourrait-il alors démontrer l'immatériel - sinon seulement comme une idée permise par le potentiel linguistique qui véhicule les sources du questionnement et donc, toute sa contrepartie imaginaire.

C'est la faille profonde d'un tel système qui va poser a priori l'existence d'un principe, alors que les sciences, elles, le poserait a posteriori. Ex : la théorie des humeurs ou des 4 élements est beaucoup plus préscientifique car elle relève d'un recensement de composants universels (eau, terre, feu, eau) dont la relation synthétique conduira à estimer l'existence d'un espace de relation - l'ether - et un mouvement entre le dynamisme global et celui de la vie (en to pan)

Enfin, le gnosticisme qui transparait dans la théosophie, est plutôt un genre de méditation car c'est une doctrine qui n'en appelle pas vraissemblablement au discernement, elle se fonde sur une connaissance qui aurait été révélée, une compréhension spontanée introduite par les Pères (nous pouvons dire : ancêtres légendaires), ce qui fait qu'on est en dehors de toute possibilité d'argumentation.

Par exemple, dans le système théïamorphique (carthaginois par exemple, ou phrygien), le principe premier n'est pas une abstraction, mais un principe féminin (retraduit subrepticement par le "ha" d'alpha). Par conséquent le principe-être suprême est une déesse-mère des choses. Cela n'introduit pas l'idée d'une sexualité mais d'une polarité sensible, matricielle, organisatrice et féconde, caractérisée par l'esthétisme (beauté naturelle rayonnante) dont la lumière est une émanation créatrice. Ce qui fait que la définition d'un système numéral dépend entièrement du paradigme linguistique-culturel. Autre exemple, on sait que les paradigmes pro-aryens ont exclu le modèle théïamorphique en faisant une obstruction profondément sexiste au caractère féminin de la divinité. CE qui revient à transformer le fondement de la théogonie si on en change le caractère du principe fondateur. La gnose ne prend cela en compte. Et donc, dans l'ordre numéral, ce seront les modèles machistes qui supplanteront les modèles originaux d'essence féminine. Cela va à l'encontre du modèle humaniste des premiers philosophes. D'où la très grande subjectivité quant à l'appréciation de ce qui compose l'ordre dans sa relation avec le divin, qui peut être vu simplement comme un ordre sociopolitique, tout bêtement.[/quote]


Bonjour ,

Votre argumentation repose sur les méthodes d'observation et d'investigations techniques de la science moderne.
Pré-scientifique pourquoi?
-Dans le calcul fractionnaire cité plus avant, que l'unité de départ soit une règle, une coudée,un dieu quelconque dans son aspect divisionnaire peut importe. Le fond, le mécanisme d'élaboration du concept prime sur la présentation quelle soit théologique ou pas.

- "L'ordre cosmique, vu par les philosophes préscientifiques, est un ordre structurel observable : ainsi par exemple, les observations des corps célestes conduisent-ils à énonçer des lois cosmologiques pouvant être traduites en langage mathématique"

Exact, mais vous vous limitez à une observation dans un schéma cause-effet, à partir de l'idée d'un Principe cause initial dissimulé dans la chose observable ... Aristote.


"pourquoi le Hé (5) traduit une existence immatérielle. Ce qui revient à définir ce qu'est la matière, car l'immatériel est un critère négatif, une absence de critère, duquel il est impossible de tirer un système de pensée, étant donné son indiscernabilité"

La lettre Hé, traduit une existence en puissance d'être, une chose qui n'existant pas encore est en potentialité d'exister, ou plus communément la vie abstraite. Loin d'être un critère négatif, duquel il est impossible d'architecturer un système cohérent, tout au contraire elle fonde la cosmogonie de l' écrivain. Comment ?

En plaçant deux "bornes" virtuelles E E (existence dite absolue) ou A et B sur un segment de droite, et en ajoutant entre ces "pôles" l'idée d'une conversion ou conjonction de coordination possible, la lettre °Waw, elle décrit grammaticalement l'idée de vie (verbe être-étant), puis par l'abaissement du point dans la lettre .Waw , l'on obtient l'idée d'un néant, d'un chute.

La letre Waw ( et , ou) a pour particularité de posséder trois acceptions, dont d'une est qualifiée; verbale aérienne, ou son . ( waw, format d'enregistrement classique), il s'agit du .Waw.

Pré-Scientifiquement maintenant,

Prenons notre segment de droite, AB ou E E, donnons lui le nom de monocorde, nous allons parler de musique. Je copie:
entre ces deux points partageons le monocorde , un octave: 900 entre une moyenne ou médiété arithmétique et une moyenne harmonique:

"1: x= (a=b): 2 900/675 = 1.333 . ou encore quinte+quarte
2: x = 2ab: (a+b) 900/600= 1.5 . quarte+quinte

3. moyenne géométrique : 634,4. ou triton
(900/600)+(900/675) /2 = 1.418.

(1.5+1.333) / 2= 1.414 "
tiré de La musique à la musicologie. Etude analytique de l'oeuvre de Jacques Chailley présentée par ses élèves, collègues et amis. 1980

Pour comparaison BRASinTh BRA (Cycle:Temps)+( Temps:1/2 cycle) = 1.414. comme développé dans un post précédent




Des médiétés, "Hors du Temps" ou En et Dans le Principe ou encore jouissant de l'éternité selon St-augustin , deviennent pré-scientifiquement cohérentes . Platon va plus loin en développant les notions exposées plus haut, à l'échelle des volumes; et la Genèse de même, cela vous intéresse t-il?

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#106

Message par dedale » 15 mars 2010, 10:19

Salut,
jpm a écrit :J'ignore ce que vous entendez par mathématique.
Selon Euclide la géométrie serait la science mathématique des figures.
Par les équivalences (=) lettres-nombres, l'écriture des nombres au moyen des lettres permet de dessiner des figures géométriques. Ce procédé, parmi d'autres plus sophistiqués, est employé dans la composition du Sepher Beraeshith.
J'appelle "mathématiques" tout système intellectuel visant à déduire des valeurs par des principes calculatoires. Ainsi détermine-t-on l'apparition des mathématiques en se référant à des objets comme l'os d'Ishango qui atteste de l'utilisation de l'arithmétique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Os_d'Ishango.

Le détail est que les mathématiques se sont développées indépendamment des paradigmes lexicaux, pour des nécessités calculatoires : le commerce, la gestion des récoltes, la mesure des surfaces, la prédiction des événements astronomiques, et parfois l'exécution de rituels religieux - entre autres exemples.

Maintenant si nous prenons la Bible (ou l'une de ses sources syncrétiques), les nombres n'obéissent pas à des équivalences produites par un système calculatoire mais par des correspondances traduisant l'existence d'un système symbolique, définissant un "langage des nombres" (Fabre d'Olivet). ET ce langage des nombres est fatalement relatif à la culture, aux croyances en certains grands mystères, à l'institution initiatique : Moïse est vu comme un initié dépositaire de la science ancestrale, ce qui sous-entend la perpétuation d'une tradition mystique, laquelle privilégie certains dogmes.

Alors qu'Euclide, Pythagorre, Archimède, etc développent les mathématiques pures et raisonnent en tant que mathématiciens, sans introduire de concept ou de percept théosophique dans leurs recherches. Si Euclide parle de forme, il est question de forme géométrique pure représentative du système calculatoire. La finalité de ces mathématiciens est de parvenir à tout calculer précisément, selon des méthodologies déterminantes : comment calcule-t-on la position d'un point dans l'espace, et cela quelle que soit la nature du point ou celle de l'espace. Il y a bien développement de la géométrie avec Euclide car son oeuvre consiste en premier à déterminer le principe premier de son modus operandi : la géométrie plane de l'espace, qui est encore aujourd'hui d'actualité.

Mais comment pourrait-on espérer actualiser la cosmogonie de Moïse? Tout le paradigme s'est vu totalement bouleversé depuis la révolution astronomique et l'apparition de la cosmologie contemporaine , le divorce sans appel entre les sciences et les religions. Il est bien évident que le mode hypotético-déductif ne sied qu'aux mathématiques pures et à l'exploration intellectuelle. On ne peut pas non plus déduire de correspondances d'un type hasardeux "lexico-géométrique" faisant un lien entre un langage analogique - symbolique - et un système tel que la géométrie qui n'existe que par nécessité.
Exact, mais vous vous limitez à une observation dans un schéma cause-effet, à partir de l'idée d'un Principe cause initial dissimulé dans la chose observable ... Aristote
Non pas "cause à effet" mais "cause des faits".

Sans causalité, pas de finalité.
En plaçant deux "bornes" virtuelles E E (existence dite absolue) ou A et B sur un segment de droite, et en ajoutant entre ces "pôles" l'idée d'une conversion ou conjonction de coordination possible, la lettre °Waw, elle décrit grammaticalement l'idée de vie (verbe être-étant), puis par l'abaissement du point dans la lettre .Waw , l'on obtient l'idée d'un néant, d'un chute.

La letre Waw ( et , ou) a pour particularité de posséder trois acceptions, dont d'une est qualifiée; verbale aérienne, ou son . ( waw, format d'enregistrement classique), il s'agit du .Waw.
Je pense qu'il y a ici 2 schémas : celui de l'exemple des 2 bornes E-E et celui du IHWH. Est-ce que le mode géométrique du premier est en mesure d'expliquer pertinemment le sens du second ne me semble pas évident. Le IHWH possède ses propres déterminations, ses propres correspondances. Ce sens est forcément opaque puisqu'il est placé comme un principe fondateur-primordial alors que ses désignations sont parfaitement sybillines. Il n'y a pas de mystère sauf celui qui est créé par les auteurs ou les traducteurs eux-mêmes.

Aucune cosmogonie digne de ce nom ne se fonde sur des mystères dont l'ambiguité est portée à un tel paroxysme bien inutile. Si IHWH est bien le "nom qui explique", alors on attend l'explication. La géométrie et les mystères sont un couple bien incompatible.
Prenons notre segment de droite, AB ou E E, donnons lui le nom de monocorde, nous allons parler de musique. Je copie:
entre ces deux points partageons le monocorde , un octave: 900 entre une moyenne ou médiété arithmétique et une moyenne harmonique:

"1: x= (a=b): 2 900/675 = 1.333 . ou encore quinte+quarte
2: x = 2ab: (a+b) 900/600= 1.5 . quarte+quinte

3. moyenne géométrique : 634,4. ou triton
(900/600)+(900/675) /2 = 1.418.

(1.5+1.333) / 2= 1.414 "
tiré de La musique à la musicologie. Etude analytique de l'oeuvre de Jacques Chailley présentée par ses élèves, collègues et amis. 1980

Pour comparaison BRASinTh BRA (Cycle:Temps)+( Temps:1/2 cycle) = 1.414. comme développé dans un post précédent
La structure harmonique de la musique est mathématique. Simplement j'aimerais savoir où conduit concrètement ce 1.414? Que signifie-t-il?
Pour moi, cela signifierait que certains textes ont été écrits en fonction de chants, d'une architecture musicale - comme la plupart des chants religieux - à condition bien sur que tous les textes, ou les principaux, de la Sepher Beraeshith répondent bien à ce genre de calcul. Sinon si c'est juste le BRASinTh BRA, il n'y aura pas possibilité d'en tirer la moindre conclusion.
Des médiétés, "Hors du Temps" ou En et Dans le Principe ou encore jouissant de l'éternité selon St-augustin , deviennent pré-scientifiquement cohérentes . Platon va plus loin en développant les notions exposées plus haut, à l'échelle des volumes; et la Genèse de même, cela vous intéresse t-il?
Oui mais alors petit à petit. Sans crâmer les étapes. D'abord vérifier le Sepher Beraeshith et la validité des calcul.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#107

Message par dedale » 15 mars 2010, 18:46

Votre argumentation repose sur les méthodes d'observation et d'investigations techniques de la science moderne.
Pré-scientifique pourquoi?
-Dans le calcul fractionnaire cité plus avant, que l'unité de départ soit une règle, une coudée,un dieu quelconque dans son aspect divisionnaire peut importe. Le fond, le mécanisme d'élaboration du concept prime sur la présentation quelle soit théologique ou pas
Je ne pense pas qu'un argument fondateur puisse être qualifié de "présentation". La présentation n'est qu'une façon d'exprimer ce qui peut être le fond ou la forme d'un concept : toute théorie se traduit par des démonstrations.

C'est vous qui présentez le concept, moi je ne fais que l'analyser. Ce n'est pas moi qui introduit une unité de départ, mais vous. Je ne cherche qu'à comprendre le fondement, le sens de l'élaboration - vous me dites que ça n'a pas d'importance, cela me semble très risqué de penser ainsi : les méthodes opératoires sont toujours secondaires, c'est le modèle explicatif qui prime. Dois-je être un expert des fractions pour comprendre le système? Vôtre système doit de présenter comme un modèle explicatif qui puisse être jugé comme cohérent : il ne suffit pas de dire qu'il est cohérent et je n'ai pas à deviner quels en sont ses principes : ses principes doivent m'être clairement expliqués afin que je puisse juger de leur cohérence. Et pas que de leur cohérence, de leur véracité également.

Donc nous avons un algorithme musicologique, c'est intéressant. A vrai dire, je n'y avais jamais pensé mais connaissant un peu la complexité des systèmes linguistiques, pourquoi pas. Et si cela s'avérait exact, cela corroborerait certains textes très anciens mentionnant des langages musicaux rituels, des chants magiques en harmonie avec des "ondes de forme" de la géométrie sacrée - la théorie que vous présentez semble tenir de cela, à mon sens.

Si on rationnalise, la linguistique possède, non seulement des termes mais des sons, évoquant l'idée d'une forme, d'une onde, ou de ce qui peut être défini comme une onde de forme (dès l'instant ou cette "onde de forme" ne prétend pas concurrencer la mécanique ondulatoire). Parallèlement, toutes les désignations contenues dans le langage obéissent à une physique des formes (résonance) . L'homme est en capacité d'inventer des langages qui sont tout à la fois mathématiques et musicaux, et dont la notation serait alphabétiforme : mais cela reste cependant à démontrer pour la cosmogonie de Moïse. Sans préjugé.

Nous pouvons même dire que tout langage articulé en appelle à une musicologie potentielle : la chanson n'en est que son expression esthétique, et la musique son expression savante, pouvant éventuellement traduire ce qui ne peut être exprimé par des mots - des sensations profondes dirons-nous, des sentiments, et exigeant donc des modes de communication élaborés.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#108

Message par jpm » 15 mars 2010, 19:23

dedale a écrit :
Votre argumentation repose sur les méthodes d'observation et d'investigations techniques de la science moderne.
Pré-scientifique pourquoi?
-Dans le calcul fractionnaire cité plus avant, que l'unité de départ soit une règle, une coudée,un dieu quelconque dans son aspect divisionnaire peut importe. Le fond, le mécanisme d'élaboration du concept prime sur la présentation quelle soit théologique ou pas
Je ne pense pas qu'un argument fondateur puisse être qualifié de "présentation". La présentation n'est qu'une façon d'exprimer ce qui peut être le fond ou la forme d'un concept : toute théorie se traduit par des démonstrations.

C'est vous qui présentez le concept, moi je ne fais que l'analyser. Ce n'est pas moi qui introduit une unité de départ, mais vous. Je ne cherche qu'à comprendre le fondement, le sens de l'élaboration - vous me dites que ça n'a pas d'importance, cela me semble très risqué de penser ainsi : les méthodes opératoires sont toujours secondaires, c'est le modèle explicatif qui prime. Dois-je être un expert des fractions pour comprendre le système? Vôtre système doit de présenter comme un modèle explicatif qui puisse être jugé comme cohérent : il ne suffit pas de dire qu'il est cohérent et je n'ai pas à deviner quels en sont ses principes : ses principes doivent m'être clairement expliqués afin que je puisse juger de leur cohérence. Et pas que de leur cohérence, de leur véracité également.

Donc nous avons un algorithme musicologique, c'est intéressant. A vrai dire, je n'y avais jamais pensé mais connaissant un peu la complexité des systèmes linguistiques, pourquoi pas. Et si cela s'avérait exact, cela corroborerait certains textes très anciens mentionnant des langages musicaux rituels, des chants magiques en harmonie avec des "ondes de forme" de la géométrie sacrée - la théorie que vous présentez semble tenir de cela, à mon sens.

Si on rationnalise, la linguistique possède, non seulement des termes mais des sons, évoquant l'idée d'une forme, d'une onde, ou de ce qui peut être défini comme une onde de forme (dès l'instant ou cette "onde de forme" ne prétend pas concurrencer la mécanique ondulatoire). Parallèlement, toutes les désignations contenues dans le langage obéissent à une physique des formes (résonance) . L'homme est en capacité d'inventer des langages qui sont tout à la fois mathématiques et musicaux, et dont la notation serait alphabétiforme : mais cela reste cependant à démontrer pour la cosmogonie de Moïse. Sans préjugé.

Nous pouvons même dire que tout langage articulé en appelle à une musicologie potentielle : la chanson n'en est que son expression esthétique, et la musique son expression savante, pouvant éventuellement traduire ce qui ne peut être exprimé par des mots - des sensations profondes dirons-nous, des sentiments, et exigeant donc des modes de communication élaborés.
Avant de répondre au post précédent, je tiens à préciser: les musiciens et les physiciens n'entendent pas la même chose sous le terme de résonance. Je n'ai pas employé ce terme.

Qui parle d'onde de forme? vous, pas moi.

Tout au plus je citerai, les expériences de sonographie,dès 1920 , reprises récemment (vous trouverez sur mon site une vidéo (Sonographie) montrant l'influence classificatoire d'une onde sonore sur des grains de sable. Le principe est connu, les grains de sable se rassemblent autour de lignes nodales.

Relisez:
"Le fond, le mécanisme d'élaboration du concept prime sur la présentation quelle soit théologique ou pas"
Vous avez mal compris mon propos: est secondaire le fait que l'unité de départ soit une coudée, une règle, une entité cosmologique quelque qu'elle soit: un dieu quelconque.

Ps; Faut-il faire la liste des termes nom utilisés dans mes interventions et dont dont pourtant vous faites l'écho: théosophie, ondes de forme par ex.? Aurai-je droit" incessamment et sous peu" , à la mémoire de l'eau et autres balivernes permettant de défocaliser cet échange?

Ps 2 : vous reconnaissez ne pas connaître, les principes musicaux du monocorde. Soit. Après tout cela est très acceptable. Mais avoir, dit cela, vous n'en tirez aucune conséquence, pour affirmer ou tout au contraire vous opposer à celui-ci. Vous glissez, surfez. Aucune agitation réflexive ne transparait ! Comme, si prétendant agir à charge et à décharge dans un procès, vous occultez la proposition, la démonstration scientifique ou pré-scientifique . intellectuellement, c'est gravisime, n'est-ce pas ?
A votre place, j'aurai mis en cause, l'utilité, la nécessité d'une moyenne harmonique dans l'élaboration d'une création. Pourquoi après tout l'harmonie des sons entrerait dans un processus créatif?
Je vous "donne un sacré coup de main", non?
Dernière modification par jpm le 15 mars 2010, 22:56, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#109

Message par jpm » 15 mars 2010, 19:55

quelle réalité concrète ?Qu'exprime 1.414 dans le calcul précédent?

Avez-vous pris soin de vérifier ma démonstration ? avez vous tracé la figure en la situant dans un cercle coordonné? essayez . EE est bien le diamètre. prolongez le point point géométrique sur le cercle. Ce point sur la courbe est l'extrémité d'un axe passant par le centre du cercle aboutiissant par un demi-cycle à l'opposé , et décrit un angle de 24° par rapport à l'axe polaire du cercle. Débute point situé à 24° un carré (rac.1.414)

Ce carré est appelé terre dans la Genèse. (d'ailleurs les lettres composant le mot,par la somme de leurs équivalences numérales donnent 1414 . Cela dans le mot : et-la terre (chap.1 verset).(voir sur mon site : définition la terre , et-la-terre).

Mais 24 ° pourquoi ? Rappel des cours: CM1: la terre est inclinée par rapport.... , CM2: cet axe varie entre 22° et 24°6 sur plusieurs milliers d'années.

Qu'est ce carré ? Il s'agit de la première création principielle: Premièrement-en-Principe il créa .

Fallait-il quelque peu réactualiser la lecture d'une Genèse, à mille lieux de la science moderne ?
quelle réalité concrète ?
image1902.gif
En vert la moyenne géométrique
Faut-il aller plus loin, et démontrer l'origine géométrique de ce est désigné sous le nom de lumière (1.620), et cela dans une sphère ?

ps: Si avec et le point supérieur de l'axe on ajoute sa date 24 décembre, on obtient à l'opposé, en demi-cycle la date du 24 juin, jour le long de l'année.
Jour doit être entendu comme 1ère manifestation phénoménique ou 1er Jour (AHD IOM) de la Genèse. .
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#110

Message par dedale » 17 mars 2010, 09:59

Bonjour,
jpm a écrit :Avant de répondre au post précédent, je tiens à préciser: les musiciens et les physiciens n'entendent pas la même chose sous le terme de résonance. Je n'ai pas employé ce terme.

Qui parle d'onde de forme? vous, pas moi.
Pas besoin de vous justifier. C'est une discussion. On est libre.
Tout au plus je citerai, les expériences de sonographie,dès 1920 , reprises récemment (vous trouverez sur mon site une vidéo (Sonographie) montrant l'influence classificatoire d'une onde sonore sur des grains de sable. Le principe est connu, les grains de sable se rassemblent autour de lignes nodales.
Oui, les phénomènes physiques, liés à la mécanique ondulatoire, sont très nombreux.
"Le fond, le mécanisme d'élaboration du concept prime sur la présentation quelle soit théologique ou pas"
Vous avez mal compris mon propos: est secondaire le fait que l'unité de départ soit une coudée, une règle, une entité cosmologique quelque qu'elle soit: un dieu quelconque.
Ce n'est pas secondaire, c'est déterminant : votre exemple "pièce jointe" le démontre. Vous transcrivez les résultats de vos calculs en degrés, les 24 ° de l'inclinaison de l'axe terrestre. Donc vous vous référez 1) au système sexagésimal assyro-babylonien en vigueur à l'époque de la cosmogonie hébraïque 2) au modèle cosmographique. La lumière est une élément structurel fondamental de ce modèle.

Dans ce modèle qui est celui de la cosmologie antique, nous avons 2 notions :

1 - la lumière elle-même, en tant qu'énergie infinie, la source, l'émanation, le principe. le modèle physique en quelque sorte qui, à l'époque ne connaissait par d'autre détermination que celle des systèmes théogoniques : la lumière est considérée comme une émanation divine.
2 - le cycle observable de la lumière qui est le fondement du modèle cosmologique et détermine le modèle mécaniste, qui en appelle forcément aux systèmes calculatoires cosmographiques/géocentriques, dont l'inclinaison (moyenne) de l'écliptique est le socle.

Autre correspondance numérale que celle d'AOR, celle du "nom qui explique". Dans l'Apocalypse, le IHWH est associé aux "24 vieillards". Je ne vais pas l'expliquer ici faute de temps mais la correspondance des 24 vieillards et du cycle de la lumière est flagrante. Et si l'on suit la correspondance à son terme, par leur association avec les 4 vivants (les tétramorphes), on obtient le sous-cycle des 28 jours de la lunaison. Car l'unité du système sexagésimal babylonien peut donner 24 (6x4) mais pas 28 (les jours étant des unités "entières" ne pouvant pas être fractionnés) donc reste 4 qui sont hors du cycle, comme la 13° lune peut l'être dans la subdivision zodiacale.

On peut penser que les impossibilités du système traditionnel, faisant l'objet de débats aporétiques, ont fini par perdre leur explication réaliste au cours des temps et se teinter de mystère religieux.
intellectuellement, c'est gravisime, n'est-ce pas ?
N'exagérons pas.
vous reconnaissez ne pas connaître, les principes musicaux du monocorde. Soit. Après tout cela est très acceptable. Mais avoir, dit cela, vous n'en tirez aucune conséquence, pour affirmer ou tout au contraire vous opposer à celui-ci. Vous glissez, surfez. Aucune agitation réflexive ne transparait ! Comme, si prétendant agir à charge et à décharge dans un procès, vous occultez la proposition, la démonstration scientifique ou pré-scientifique . intellectuellement
Rien de tout ça. A l'origine ce topic ne parle pas de musicologie mais de la portée scientifique de la genèse. Vu qu'on peut avoir une idée de la physique quantique sans en appeler à la complexité des équations, j'espère qu'on peut expliquer la cosmogonie sans rentrer dans des discours polytechniques faisant appel à 36 000 systèmes calculatoires sans rapport clairement défini les uns entre les autres.

Pour que je cesse de surfer dans tous les sens, il suffisait de présenter directement l'exemple "pièce jointe". Ainsi tout était clair.

Enfin, je ne m'oppose à rien en particulier. Je ne juge pas non plus. Je ne fais qu'analyser d'un point de vue extérieur.

Vous vous précipitez dans vos conclusions.

Toute la science ancienne est préscientifique. Un shamane néolithique, un moine médiéval, un bâtisseur antique, possédaient tous des connaissances et appliquaient des principes préscientifiques, de fondement. La botanique actuelle doit son existence à la botanique préhistorique. Les connaissances sont un continuum. Les sciences ne sont pas apparues ex nihilo. Simplement un degré de discernement a été franchi dans la période moderne. La science des égyptiens était plus évoluée que celle des cro-magnon, et nôtre science moderne est fatalement plus étendue que celle des égyptiens : il n'y a pas de rupture dans la volonté de découvrir et de comprendre les choses.

C'est la nature de nôtre discernement qui a changé dans la science moderne, qui a abandonné pour des questions de déterminisme le système hypothético-déductif purement intellectuel, ou ne l'utilise plus que dans des cas particuliers comme les mathématiques. Ainsi si nous jugeons de la portée scientifique de systèmes tels que des anciennes cosmogonies, c'est forcément en référence à nôtre paradigme contemporain. On ne peut pas se remettre dans la peau d'un penseur antique, et connaître ses inflexions culturelles, ou sa confession de foi : on peut considérer pour ces raisons que la cosmogonie hébraïque connaît un infléchissement particulier dans la cosmogonie générale de l'époque.

Par exemple, Moïse ou ceux qui ont traduit la cosmogonie, on pû très bien faire en sorte de calculer la correspondance de certains termes pour faire en sorte qu'ils retraduisent, selon leur modalités linguistiques, des principes dogmatiques irréfutables. L'opération est donc arithmétique, se fonde sur une connaissance géométrique, cosmographique : cette opération est donc bien préscientifique (les math étant une science pure). C'est l'intention qui ne l'est pas, la philosophie de ce procédé n'est pas scientifique, son sens de l'approche non plus.

C'est mon avis - d'autres peuvent penser autrement.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#111

Message par jpm » 17 mars 2010, 11:38

Ce n'est pas secondaire, c'est déterminant : votre exemple "pièce jointe" le démontre. Vous transcrivez les résultats de vos calculs en degrés, les 24 ° de l'inclinaison de l'axe terrestre. Donc vous vous référez 1) au système sexagésimal assyro-babylonien en vigueur à l'époque de la cosmogonie hébraïque 2) au modèle cosmographique. La lumière est une élément structurel fondamental de ce modèle.

Dans ce modèle qui est celui de la cosmologie antique, nous avons 2 notions :

1 - la lumière elle-même, en tant qu'énergie infinie, la source, l'émanation, le principe. le modèle physique en quelque sorte qui, à l'époque ne connaissait par d'autre détermination que celle des systèmes théogoniques : la lumière est considérée comme une émanation divine.
2 - le cycle observable de la lumière qui est le fondement du modèle cosmologique et détermine le modèle mécaniste, qui en appelle forcément aux systèmes calculatoires cosmographiques/géocentriques, dont l'inclinaison (moyenne) de l'écliptique est le socle.

Autre correspondance numérale que celle d'AOR, celle du "nom qui explique". Dans l'Apocalypse, le IHWH est associé aux "24 vieillards". Je ne vais pas l'expliquer ici faute de temps mais la correspondance des 24 vieillards et du cycle de la lumière est flagrante. Et si l'on suit la correspondance à son terme, par leur association avec les 4 vivants (les tétramorphes), on obtient le sous-cycle des 28 jours de la lunaison. Car l'unité du système sexagésimal babylonien peut donner 24 (6x4) mais pas 28 (les jours étant des unités "entières" ne pouvant pas être fractionnés) donc reste 4 qui sont hors du cycle, comme la 13° lune peut l'être dans la subdivision zodiacale.

On peut penser que les impossibilités du système traditionnel, faisant l'objet de débats aporétiques, ont fini par perdre leur explication réaliste au cours des temps et se teinter de mystère religieux.

[/quote]

Ma pièce jointe transcris en degrés. Faut-il vous présenter ce même graphique comportant les 22 lettres ?
image1869.gif
image1878.gif
image1868.gif
Calcul fait sur sur la base d'une coudée égyptienne de rayon, 28 doigts, du retour ou Obscurité (la force prégnante, imagée par un main)
22°48 point moyen entre deux segments dont le rapport équivaut à 1.620
7 indique la septième manifestation phénoménique jour (7ème jour)

Faut-il vous présenter ce même graphique en portant sur la partie haute de l'axe l 24 décembre , et sur la partie basse 24 Juin , jour le plus long, le plus "lumineux".
Comment est écrit lumière en écriture hébraïque ? A°OR , avec un Waw eu centre, le point ou noeud dans son acception verbale intellectuelle: moyenne et extrême proportion ( Ce qui parle à l'intellect, et non à l'oreille comme dans .Waw A°O R 1-6-200 dont le déterminatif (ce qui guide le sens du mot) T ou 9 décrivant, par les qualités contenues dans l'écriture de ce nombre: l'idée d'enveloppement source de résistance matérielle.


Faut-il ajouter placer sur le cercle les 36 décades du plafond astronomique (Denderah) ?



"Autre correspondance numérale que celle d'AOR, celle du "nom qui explique". Dans l'Apocalypse, le IHWH est associé aux "24 vieillards". Je ne vais pas l'expliquer ici faute de temps mais la correspondance des 24 vieillards et du cycle de la lumière est flagrante"


Expliquez SVP,

"Et si l'on suit la correspondance à son terme, par leur association avec les 4 vivants (les tétramorphes), on obtient le sous-cycle des 28 jours de la lunaison. Car l'unité du système sexagésimal babylonien peut donner 24 (6x4) mais pas 28 (les jours étant des unités "entières" ne pouvant pas être fractionnés) donc reste 4 qui sont hors du cycle, comme la 13° lune peut l'être dans la subdivision zodiacale".

Là, je n'arrive pas à suivre ou plutôt je devine.... sur mon croquis, plus haut 28 est fractionné en 7 et en 4 et 2.
Mais les lunaisons ne sont pas établies sur un cycle de 28 jours, 27,34 depuis la Science des lumières , 27,56 dans la Genèse. Examinez la représentation d'une coudée , vous apercevrez un petit biais à un extrémité, ne mesurez pas pas , il s'agit en général d'une simple peinture approximative. le dernier doigt la coudée dite de Memphis, désigne un chien-chacal dans sa version vocale .Oua..pouaout.

La coudée de cycle, dite de Memphis comporte 28 doigts et mesure 52,36 cm, Cette coudée peut être représentée ainsi:
Tracez un cercle de diamètre Un , un mètre normal, celui des fils des la science des lumières, Reportez 6 fois le rayon, vous obtenez un hexagone.
Quoi de particulier ? pas grand chose ,... sinon cela : la corde des triangles équilatéraux vaut 3.14/6= 52.36 pour un rayon de 0.50m. Quelle de chien, n'est-ce pas? Ai-je résolu votre problème théosophique? Dans le fond Euclide, ce n'est pas si mal? i love Euclide.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#112

Message par dedale » 17 mars 2010, 17:34

Bonjour,

Je pense que vous ne comprenez pas très bien ce que je cherche à vous faire entendre.

Simplifions :

Un système linguistique, qu'ils soit alphabétiforme phonémique ou symbolique figuratif, n'est pas conçu par hasard, bien que le paradigme dont il est issu prisse être abstrait ou informel. Les lettres de l'alphabet (écriture alphabétiforme) sont issues de symboles beaucoup plus anciens. Et comme nous le savons, chaque symbole possède une signification propre. L'alphabet donc est une écriture dont l'expression est phonémique mais dont le sens garde sont caractère symbolique premier.

Prenons le A, qui est la première lettre et définit le commencement. Elle définit un commencement non pas dans le Temps mais dans les faits, qu'ils soient théoriques ou réels. Le symbole A peut par exemple figurer de manière stylisée le Benben de la cosmogonie de Memphis, importée par les Phéniciens, émergeant de l'océan primordial Noun : la forme du symbole conviendrait à cela. Cela voudrait également signifier que ce commencement est l'expression symbolique, emblématique donc, d'un recommencement (renaissance du Phénix de Memphis revenant tous les 7 ans de Phénicie) du cycle héliaque (donc du cycle de la lumière). Ce Benben (le Pyramidon) figure une île-montagne-pyramide mystique (la terre-mère au centre du cosmos) qui est le nombril du monde, entourée par l'océan primordial Noum, sur laquelle Râ (le disque solaire) vient se reposer entre 2 cycles de création-destruction. A noter que le sommet du Pyramidon, du A, figure le point vernal, le point 0 de l'eccliptique, et donc le cycle zodiacal comme figuré à Denderah.

C'est en Egypte que la grande-déesse a défié les hommes de soulever son voile (apocalypsis : soulever le voile) et c'est aussi en Egypte que demeure la Shekinah, la lumière (d'Isis) du monde. (attention : je ne fais que rapporter ce que les textes disent; je ne suis pas un adepte d'Horus. J'aime l'histoire mythologique )

En fait, une seule lettre, un seul symbole, porte en lui tout le paradigme de la civilisation, du peuple, qui l'a inventé et l'utilise. C'est le propre de la linguistique que d'être la désignation de nos pensées. Dans l'écriture, le stylisme même des caractères possède une signification en rapport avec le paradigme : il est toujours harmonieux, homogène, valorisant de l'esthétisme socioculturel. Quant à l'élaboration des caractères linguistiques, elle, est calculée. DE ce point de vue donc, ce n'est pas moi qui vais vous dire le contraire.

Par contre, nous débordons de la question première de ce topique : la portée scientifique de la genèse hébraïque. La genèse est un paradigme distinct faisant état d'un concept ou d'un percept qui est un modèle explicatif à part entière. Les principes structurels du langage, ses désignations, y sont le résultat d'une interprétation. Tout comme, dans un cas extrême, on peut prendre des termes scientifiques, vérifiables, et les agencer de façon irrationnelle : dans ce cas le paradigme est bien scientifique mais son expression ne l'est pas. Dans le cas de Moïse nous avons bien un paradigme cosmologique cohérent par rapport à lui-même, une dynamique structurelle géométrique, arithmétique, etc, également cohérente dans sa relativité propre - géocentrisme -> cosmographie, par exemple. Mais le produit final du raisonnement n'est pas scientifique. Il relève simplement d'une logique spécifique dont la portée permet d'établir des correspondances traditionnelles et linguistiques, teintées aussi bien de sciences que de doctrines diverses propres aux cultures et au époques.

Maintenant, je serais curieux de savoir ce que vous définissez par "scientifique". Car vous faites des distinctions. Il y a bien évidemment une définition générale de la science, qui peut être un piège. Si vous voulez démontrer que la cosmogonie relève des mathématique, et qu'en cela, elle possède les prémisses admises par la science et la philosophie. Oui. En fait, tout cela pour dire qu'il tendance à aller vers le modèle scientifique : explicatif, démonstratif, calculatoire, etc. Mais c'est un peu comme l'évolution des espèces : l'homo habilis n'était pas un homo sapiens, même s'il tendait à le devenir. C'est un peu dur comme comparaison, mais cela résume bien la situation.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#113

Message par jpm » 17 mars 2010, 18:47

dedale a écrit :Bonjour,

Je pense que vous ne comprenez pas très bien ce que je cherche à vous faire entendre.

Simplifions :

Un système linguistique, qu'ils soit alphabétiforme phonémique ou symbolique figuratif, n'est pas conçu par hasard, bien que le paradigme dont il est issu prisse être abstrait ou informel. Les lettres de l'alphabet (écriture alphabétiforme) sont issues de symboles beaucoup plus anciens. Et comme nous le savons, chaque symbole possède une signification propre. L'alphabet donc est une écriture dont l'expression est phonémique mais dont le sens garde sont caractère symbolique premier.

Prenons le A, qui est la première lettre et définit le commencement. Elle définit un commencement non pas dans le Temps mais dans les faits, qu'ils soient théoriques ou réels. Le symbole A peut par exemple figurer de manière stylisée le Benben de la cosmogonie de Memphis, importée par les Phéniciens, émergeant de l'océan primordial Noun : la forme du symbole conviendrait à cela. Cela voudrait également signifier que ce commencement est l'expression symbolique, emblématique donc, d'un recommencement du cycle héliaque (donc du cycle de la lumière). Ce Benben figure une île mystique qui est le nombril du monde, entourée par l'océan primordial, sur laquelle Râ (le disque solaire) vient se reposer entre 2 cycles de création-destruction.



En fait, une seule lettre, un seul symbole, porte en lui tout le paradigme de la civilisation, du peuple, qui l'a inventé et l'utilise. C'est le propre de la linguistique que d'être la désignation de nos pensées. Dans l'écriture, le stylisme même des caractères possède une signification en rapport avec le paradigme : il est toujours harmonieux, homogène, valorisant de l'esthétisme socioculturel. Quant à l'élaboration des caractères linguistiques, elle, est calculée. DE ce point de vue donc, ce n'est pas moi qui vais vous dire le contraire.

Par contre, nous débordons de la question première de ce topique : la portée scientifique de la genèse hébraïque. La genèse est un paradigme distinct faisant état d'un concept ou d'un percept qui est un modèle explicatif à part entière. Les principes structurels du langage, ses désignations, y sont le résultat d'une interprétation. Tout comme, dans un cas extrême, on peut prendre des termes scientifiques, vérifiables, et les agencer de façon irrationnelle : dans ce cas le paradigme est bien scientifique mais son expression ne l'est pas. Dans le cas de Moïse nous avons bien un paradigme cosmologique cohérent par rapport à lui-même, une dynamique structurelle géométrique, arithmétique, etc, également cohérente dans sa relativité propre - géocentrisme -> cosmographie, par exemple.

Mais le produit final du raisonnement n'est pas scientifique. Il relève simplement d'une logique spécifique dont la portée permet d'établir des correspondances traditionnelles et linguisitiques.
J'avais bien compris,

Le raisonnement scientifique est basé dans sa version pré-scientifique sur l'idée de ratio. Ratio qui permet de classer, spécifier les choses , c'est l'objet de la pré-science antique, grecque en particulier. Ces derniers tiennent cela, d'un bon apprentissage en Alexandrie.

Les moyens pour formuler un concept quelconque relèvent tout d'abord de la linguistique. Dans la formulation d'un concept cosmogonique, le Sepher opère un premier saut en utilisant les nombres comme support une linguistique nécessairement défaillante au fil des millénaires par perte progressive de sens (les racines)

Voilà l'origine du post initial.



ps: les sauts de sens,(ontologie) ont pour origine, eux-aussi, de la linguistique. De ceux-ci découlent l'évolution d'un concept et sans doute sa naissance

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#114

Message par dedale » 19 mars 2010, 11:47

Bonjour,

On apprend sur les dictionnaires encyclopédiques (sur wiki aussi) que les premières publications, ancêtres des sciences, étaient écrite en vers, sous le mode traditionnel de la poésie. On apprend également que l'Ecriture était elle-même une science, au même titre que les mathématiques. La définition des sciences est polysémique et donc, peut adopter un sens large, commun, qui est de reconnaître des connaissances comme vraies. Peuvent entrer dans la catégorie des sciences antiques des notions issues de spéculations philosophiques, puisqu'en réalité, les penseurs étaient des savants, c'est à dire des chercheurs polyvalents.

Donc au sens général, commun, on peut qualifier de science (antique), tout ce qui rentre dans la catégorie d'un savoir reconnu comme vrai. Bien évidemment, le modèle de cette vérité peut connaître des variations, des contraintes, déterminées par le paradigme.

Mais pourtant, il existe bien un courant de pensée spécifique qui s'est distingué progressivement des autres, et qui est fondateur du paradigme scientifique, tel que nous le connaissons aujourd'hui. Son expression en est très ancienne, antérieure à l'Ecole d'Alexandrie, puisqu'en remontant au 7°-8° siècle avJC, nous trouvons l'Ecole Ionienne et sa filiale présocratique, d'où proviennent les doctrines physiologiques, atomistes (Thalès, Anaximandre, Anaximène, etc) - mais on trouve également le même type de doctrine en Inde, ainsi existe-t-il des échanges entre la "Grande Grèce" s'étendant en Turquie et en Italie, et l'Orient.

Depuis au moins le 1° millénaire avJC circulent des doctrines mécanistes, dont le modèle explicatif est celui des lois naturelles et de l'observation de la nature, et s'en tient à une philosophie naturalistique. Bien évidemment, cette philosophie confrontée à nombres d'inconnues et d'indiscernables, ne pourra pas vraiment s'affranchir de sa contrepartie surnaturalistique, définie par les cosmogonies et la téléologie traditionnelles - car l'une des grandes questions est la finalité de l'existence.

Je dois quitter, je vais continuer, désolé --->

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#115

Message par jpm » 19 mars 2010, 16:19

dedale a écrit :Bonjour,

On apprend sur les dictionnaires encyclopédiques (sur wiki aussi) que les premières publications, ancêtres des sciences, étaient écrite en vers, sous le mode traditionnel de la poésie. On apprend également que l'Ecriture était elle-même une science, au même titre que les mathématiques. La définition des sciences est polysémique et donc, peut adopter un sens large, commun, qui est de reconnaître des connaissances comme vraies. Peuvent entrer dans la catégorie des sciences antiques des notions issues de spéculations philosophiques, puisqu'en réalité, les penseurs étaient des savants, c'est à dire des chercheurs polyvalents.

Donc au sens général, commun, on peut qualifier de science (antique), tout ce qui rentre dans la catégorie d'un savoir reconnu comme vrai. Bien évidemment, le modèle de cette vérité peut connaître des variations, des contraintes, déterminées par le paradigme.

Mais pourtant, il existe bien un courant de pensée spécifique qui s'est distingué progressivement des autres, et qui est fondateur du paradigme scientifique, tel que nous le connaissons aujourd'hui. Son expression en est très ancienne, antérieure à l'Ecole d'Alexandrie, puisqu'en remontant au 7°-8° siècle avJC, nous trouvons l'Ecole Ionienne et sa filiale présocratique, d'où proviennent les doctrines physiologiques, atomistes (Thalès, Anaximandre, Anaximène, etc) - mais on trouve également le même type de doctrine en Inde, ainsi existe-t-il des échanges entre la "Grande Grèce" s'étendant en Turquie et en Italie, et l'Orient.

Depuis au moins le 1° millénaire avJC circulent des doctrines mécanistes, dont le modèle explicatif est celui des lois naturelles et de l'observation de la nature, et s'en tient à une philosophie naturalistique. Bien évidemment, cette philosophie confrontée à nombres d'inconnues et d'indiscernables, ne pourra pas vraiment s'affranchir de sa contrepartie surnaturalistique, définie par les cosmogonies et la téléologie traditionnelles - car l'une des grandes questions est la finalité de l'existence.

Je dois quitter, je vais continuer, désolé --->
Bonjour,
-Vous situez un peu haut la filiale présocratique : - 640 av. notre ère.
- Quelques grecs ayant séjourné en Egypte : Euclide,- 325 (à demeure), Pythagore, -580 (de passage), Thalès, -600.



Résumons le post: il existe l'unité sacralisée ou non, formant l'espace mathématique. Le modèle perdure.
De cette unité, découle les médiétés (Pythagore) les nombres premiers, etc.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#116

Message par dedale » 19 mars 2010, 18:26

Bonjour,
-Vous situez un peu haut la filiale présocratique : - 640 av. notre ère.
Je donne des marges car le sujet n'est pas la filiale présocratique elle-même mais un courant plus général de connaissances qui sont l'héritage de philosophies plus anciennes dont il est très difficile de situer l'origine exacte.
Résumons le post: il existe l'unité sacralisée ou non, formant l'espace mathématique. Le modèle perdure.
De cette unité, découle les médiétés (Pythagore) les nombres premiers, etc.
Oui mais les mathématiques préfigurent le principe pur de la science : les mathématiques, c'est la science en essence, quel que soit le système de pensée. Cela retraduit le plus haut niveau d'abstraction de la connaissance, cela revêtit un sens idéologique : celui d'un savoir optimisé dans une espace d'expression idéal, pouvant être entièrement imaginé pour la circonstance. La spirale d'Archimède par exemple énonce le principe géométrique calculatoire de la forme de la spirale : c'est une spirale parfaite donc, exprimée dans un espace sans contrainte. Les mathématiques traduisent des objets purs de la pensée. Ces objets traduisent une création ne connaissant comme loi que le perfectionnisme du concepteur, mais pas les contraintes de la réalité objective - à moins que cela ne soit démontré.

C'est à dire que les mathématique n'en appellent pas nécessairement au discernement scientifique permettant d'établir le modèle explicatif. Elles en restent à l'énonçiation de principes mathématiquement démontrés, et de ce fait irréfutables, infalsifiables. Si je dis que 'A' exprime le principe premier, c'est ainsi : ça ne peut ni se démontrer ni se vérifier, et encore moins connaître des variations spatiales, temporelles, physiques, chimiques, mécaniques, etc - c'est donc là un objet conceptuel dont le sens, l'existence linguistique, la finalité, émane de son auteur - mais qui ne peut pas être confronté à un raisonnement scientifique. Cela ne peut qu'être admis ou rejeté, pour une raison ou une autre, tenant de l'opinion ou, voire, du mythe. D'où la nécessité à ce que les choses soient objectivement démontrables pour être admises.

Nous entrons dans le domaine de la réalité conceptuelle, de ce qui est scientifique en essence, produit d'une conscience - mais qui reste tout de même entièrement à démontrer si on lui donne une portée scientifique - objective. Et qui n'en reste donc pas au seul raisonnement, à la seule logique intuitive.

Mais il ne faut pas voir mon analyse comme une limitation. la valeur d'un concept peut ne pas être scientifique mais relever d'un système de pensée structurel, d'architectures linguitiques (système numéral par exemple) dont sont issus les paradigmes, y compris ceux de la science. Les sciences admettent les prémisses. Mais les prémisses sont comme les intuitions, on ne peut juger de leur exactitude, de leur valeur et de leur portée, qu'a posteriori. C'est quand une intuition s'avère vraie qu'on la qualifie d'intuition, sans quoi c'est une idée comme les autres.
Dernière modification par dedale le 19 mars 2010, 18:32, modifié 1 fois.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#117

Message par dedale » 19 mars 2010, 18:30

(Bon, si je raconte des âneries, n'hésitez à intervenir pour me reprendre. Il y a surement des personnes plus disposées que moi ici pour juger de la valeur scientifique des choses. Moi je dis simplement ce que je pense par rapport à mes connaissances et j'oublie certainement des choses esentielles)

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#118

Message par jpm » 19 mars 2010, 19:52

dedale a écrit :
Bonjour,
-Vous situez un peu haut la filiale présocratique : - 640 av. notre ère.
Je donne des marges car le sujet n'est pas la filiale présocratique elle-même mais un courant plus général de connaissances qui sont l'héritage de philosophies plus anciennes dont il est très difficile de situer l'origine exacte.
Résumons le post: il existe l'unité sacralisée ou non, formant l'espace mathématique. Le modèle perdure.
De cette unité, découle les médiétés (Pythagore) les nombres premiers, etc.
Oui mais les mathématiques préfigurent le principe pur de la science : les mathématiques, c'est la science en essence, quel que soit le système de pensée. Cela retraduit le plus haut niveau d'abstraction de la connaissance, cela revêtit un sens idéologique : celui d'un savoir optimisé dans une espace d'expression idéal, pouvant être entièrement imaginé pour la circonstance. La spirale d'Archimède par exemple énonce le principe géométrique calculatoire de la forme de la spirale : c'est une spirale parfaite donc, exprimée dans un espace sans contrainte. Les mathématiques traduisent des objets purs de la pensée. Ces objets traduisent une création ne connaissant comme loi que le perfectionnisme du concepteur, mais pas les contraintes de la réalité objective - à moins que cela ne soit démontré.

C'est à dire que les mathématique n'en appellent pas nécessairement au discernement scientifique permettant d'établir le modèle explicatif. Elles en restent à l'énonçiation de principes mathématiquement démontrés, et de ce fait irréfutables, infalsifiables. Si je dis que 'A' exprime le principe premier, c'est ainsi : ça ne peut ni se démontrer ni se vérifier, et encore moins connaître des variations spatiales, temporelles, physiques, chimiques, mécaniques, etc - c'est donc là un objet conceptuel dont le sens, l'existence linguistique, la finalité, émane de son auteur - mais qui ne peut pas être confronté à un raisonnement scientifique. Cela ne peut qu'être admis ou rejeté, pour une raison ou une autre, tenant de l'opinion ou, voire, du mythe. D'où la nécessité à ce que les choses soient objectivement démontrables pour être admises.

Nous entrons dans le domaine de la réalité conceptuelle, de ce qui est scientifique en essence, produit d'une conscience - mais qui reste tout de même entièrement à démontrer si on lui donne une portée scientifique - objective. Et qui n'en reste donc pas au seul raisonnement, à la seule logique intuitive.

Mais il ne faut pas voir mon analyse comme une limitation. la valeur d'un concept peut ne pas être scientifique mais relever d'un système de pensée structurel, d'architectures linguitiques (système numéral par exemple) dont sont issus les paradigmes, y compris ceux de la science. Les sciences admettent les prémisses. Mais les prémisses sont comme les intuitions, on ne peut juger de leur exactitude, de leur valeur et de leur portée, qu'a posteriori. C'est quand une intuition s'avère vraie qu'on la qualifie d'intuition, sans quoi c'est une idée comme les autres.
L'on peut donc affirmer que l'énonciation du rapport 3.4.5 dans un triangle dit de Pythagore représente une démonstration à caractère au minima pré-scientifique, ainsi que ses calculs concernant les médiétés .De même l'énonciation et la démonstration possible des intervalles musicaux contenus dans la description de l'Âme du monde, enfin pour terminer la démonstration ci-avant du monocorde par Jacques Chailley. rentrent dans une réalité conceptuelle. Nous verrons ensuite, si cela rentre bien dans l'observation et l'analyse du texte dit la Genèse.

Ci-joint l'explication des intrervalles musicaux décrits par Platon, in Timée.
image142.gif
0 - 24 Le Temps , 0-36 le cycle . 2 triangles suivant ses progressions a) racines .carrées, b) rac. cubiques .

A l'intersection de deux triangles un carré coupé suivant deux moyennes donnant 1.618.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#119

Message par jpm » 19 mars 2010, 21:08

" Si je dis que 'A' exprime le principe premier, c'est ainsi : ça ne peut ni se démontrer ni se vérifier, et encore moins connaître des variations spatiales, temporelles, physiques, chimiques, mécaniques, etc - c'est donc là un objet conceptuel dont le sens, l'existence linguistique, la finalité, émane de son auteur - mais qui ne peut pas être confronté à un raisonnement scientifique. Cela ne peut qu'être admis ou rejeté, pour une raison ou une autre, tenant de l'opinion ou, voire, du mythe. D'où la nécessité à ce que les choses soient objectivement démontrables pour être admises. "

[/quote]

Là j'affirme haut et fort: le Principe (in Prinicipio) Bereashith, est connaissable et démontrable en trois coups coups de cuillère à pot Ses positions spatiales sont montrées et expliquées plus haut
dans le figure émanant des espaces musicaux, ceux de Platon.


ps: prenez votre temps, je pars 48 h .....................

pan-pan

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#120

Message par pan-pan » 22 mars 2010, 19:19

à jpm et dedale,

Tout d'abord, mes félicitations pour avoir réussi à dépasser le stade des provocations de frustrés, des discussions primaires(rf. blablatage pseudo-intellectuel), entre toutes, les «copier-coller» de chiwaw tout-à-fait inappropriés et irrespectueux qui font rire la gallerie des adeptes en mal de gourous, mais qui au fond, sont irrecevables et justement décriés la plupart du temps par ces mêmes.

Enfin, quel est le but de votre entretien conjoint? Que voulez-vous démontrer et quel est le rapport que vous tentez d'établir? En gros, je vous demande d'éclaircir, pour le commun des mortels, de vulgariser. J'aimerais comprendre, car voyez-vous, ce fil n'a plus d'intérêt pour personne s'il n'est compris que par deux intervenants. Dans ce cas, il serait normal que vous trouviez une autre plateforme de discussions pour laisser libre cours à vos idées. Il sera impossible pour quiconque de discuter une affirmation aussi pointue, enchevêtrée de concepts tous aussi complexes.

N'ayez pas peur de vulgariser. Si vos théories se tiennent, il y aura des adeptes. Sans cela, je crains que l'on vous prenne pour autre chose que vous aimeriez croire. Cela est dommage pour quiconque désire exprimer une pensée qu'il croit juste et vraie.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#121

Message par jpm » 23 mars 2010, 10:52

pan-pan a écrit :à jpm et dedale,

Tout d'abord, mes félicitations pour avoir réussi à dépasser le stade des provocations de frustrés, des discussions primaires(rf. blablatage pseudo-intellectuel), entre toutes, les «copier-coller» de chiwaw tout-à-fait inappropriés et irrespectueux qui font rire la gallerie des adeptes en mal de gourous, mais qui au fond, sont irrecevables et justement décriés la plupart du temps par ces mêmes.

Enfin, quel est le but de votre entretien conjoint? Que voulez-vous démontrer et quel est le rapport que vous tentez d'établir? En gros, je vous demande d'éclaircir, pour le commun des mortels, de vulgariser. J'aimerais comprendre, car voyez-vous, ce fil n'a plus d'intérêt pour personne s'il n'est compris que par deux intervenants. Dans ce cas, il serait normal que vous trouviez une autre plateforme de discussions pour laisser libre cours à vos idées. Il sera impossible pour quiconque de discuter une affirmation aussi pointue, enchevêtrée de concepts tous aussi complexes.

N'ayez pas peur de vulgariser. Si vos théories se tiennent, il y aura des adeptes. Sans cela, je crains que l'on vous prenne pour autre chose que vous aimeriez croire. Cela est dommage pour quiconque désire exprimer une pensée qu'il croit juste et vraie.
Bonjour,
De fait, nous ne sommes guère rentrés dans le vif du sujet: La Genèse d'après ses nombres, est-elle une pré-science?

Les échanges ont mis en évidence une origine probable, d'une forme de pensée, mathématique, grecque dont les manuels scolaires ne font pas cas. De là, à devoir ajouter, si l'on accorde à cette manière de concevoir, l'attribut Science, l'interrogation : par quel truchement ceux-ci, habitant chez ceux-là (les égyptiens) ont-ils pu transcrire en théorèmes ce que les premiers (en date) avaient élaboré (dans l'architecture notamment), sans recourir au besoin ou à la nécessité de l'exprimer ainsi ?

Les échanges sont actuellement clos sur l'idée d'Unité, dont Dédale dit qu'elle est indémontrable en tant que point.

Quelles sont les différentes représentations d'unité susceptibles d'entrer dans un processus de création

-Le point.
-la ligne
-la surface
-le volume

Dans la Genèse, à travers le mot BRASinITh (Principe), le point puis la ligne bornée animée d'un mouvement giratoire forme un cercle et un cycle dans lequel le processus créatif va se dérouler.
Il s'agit d'une figure virtuelle, une abstraction, comme peut l'être un tracé géométrique d'une habitation à construire.


La première figure, aire obtenue est issue d'un retour du rayon sur lui-même, lors d'un partage du rayon en deux parts égales. Cette figure triangulaire répétée et posée dans le cycle est l'expression du Temps, c'est-à-dire une qualification par trois points
image1864.gif

Cette figure du Temps, répétée 7 fois, (voir figure post précédent) sera en opposition avec elle-même dans demi-cycle: 3.14/2.

Dans le terme BRASinTH Le Cycle = 3.14 et le Temps 2.21 .
Arithmétiquement, le premier rapport entre le cycle et le Temps ou encore "Un/Un" vaut 3.14/ 2.21 = 1.4208.
le second rapport entre Le Temps et le demi-cycle ( ou lieu d'opposition du Temps sur lui-même) ou encore ("UN/1/2 UN") = 2.21/ 1.57 = 1.407.
(1.4208+1.407) /2 = 1.414 au racine carrée de 2 .

Dans cette conception l'Unité Principe est constituée de deux "sous-Principe" indissociables.... mais quand il y a création BRASinITh BRA (création) , un "battement" s'installe (1.407 et 1.428) : géométriquement la carré n'est pas "stable" , il oscille autour de son point d'équilibre, il est "animé". Musicalement, ce carré "instable", dans le croquis des espaces platoniciens (voir plus haut), est figuré à l'intersection des suites carrées et cubiques (2 et 3)..

J'arrête là pour l'instant, est-ce plus clair ?

L'on peut aussi établir des comparaisons conceptuelles entre l'approche mathématique fractale (Tao) ou chaotique (Poincaré).
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#122

Message par dedale » 25 mars 2010, 04:43

Bonsoir,

(désolé j'ai eu un gros plantage d'ordinateur)
pan-pan a écrit :Enfin, quel est le but de votre entretien conjoint? Que voulez-vous démontrer et quel est le rapport que vous tentez d'établir?
et
jpm a écrit :De fait, nous ne sommes guère rentrés dans le vif du sujet: La Genèse d'après ses nombres, est-elle une pré-science?
En fait, il est très difficile de rentrer au coeur de cette question sans préciser certains points, au préalable. On peut en l'occurence se méprendre sur le sens des termes. Par exemple, saisir la nuance entre pré-science (qui tend à être une science) et préscience qui peut être interprété comme une faculté prévisionnelle intuitive, voire une forme de clairvoyance, de prédétermination de l'avenir ou de choses potentielles.

De de manière générale, les cosmogonies sont mathématiques, établies sur des grands archétypes de la cosmographie. Mais elles tiennent également de spéculations philosophiques se référant elle-même à des questionnements ontologiques et téléologiques, dans le sens où la cosmogonie traduit un questionnement sur la formation et la finalité des chose, ce qui est sensé inclure une connaissance de l'ordre de la science mais aussi de la sagesse.

Le but de nôtre entretien est de définir ce qui peut être considéré comme scientifique. A cela on peut répondre dans un premier temps que la base mathématique des cosmogonies relève de la science pure du fait que, depuis des temps très anciens, le cosmos est perçu comme un ordre. par conséquent tous les outils qui consistent à l'étudier répondent fidèlement à cet ordre : math, géométrie, cosmographie, astronomie, etc. C'est à dire que les principes tels que les médiétés par exemple apparaissent dès l'origine dans la formation des suites numérales naturelles et composent l'architecture de ces suites, comme elles composent également l'architecture du modèle cosmologique antique, lequel est un modèle de déduction (mathématique) établi à partir de ces principes calculatoires.

Nicomaque de Gérase dit à ce propos :" Il y a donc médiété arithmétique lorsque, trois termes ou plus étant disposés ou conçus à la suite le uns des autres, la même différence selon la quotité est trouvée exister entre les termes consécutifs, mais sans que le rapport mutuel des termes soit le même, par exemple : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 ; car dans cette ecthèse naturelle du nombre disposé continument et sans interruption, si l’on examine, tout terme placé au milieu de deux autres se trouve préserver vis à vis d’eux la médiété arithmétique ; car ses différences aux termes placés de chaque côté sont égales, mais le même rapport n’est pas préservé entre eux."

Les médiétés ne sont pas les seuls principes structurels. Je ne suis pas un expert des maths mais il existe de très anciens principes tels que les racines, les suites naturelles, les harmonies ,les logarithmes, les associations, etc, utilisés dans les systèmes calculatoires, la géométrie, mais aussi en architecture, notamment dans la construction des édifices sacrés. En fait, les anciens ne faisaient strictement rien au hasard. Mais autant leur discipline mathématique leur permettait de rester rigoureux, autant permettait-elle de développer une énorme imagination créatrice, portée par l'ingéniosité et la connaissance particulière des systèmes calculatoires. Ce sont des systèmes qui sont bien sûr les ancêtres de ce que nous avons aujourd'hui. les sciences-tech ont débuté avec la création des premiers fourneaux qui cuisaient les céramiques à des températures précises selon un savoir-faire superbement élaboré. De ce point de vue, il y a effectivement une continuité entre le premier balbutiement dans la connaissance et nos sciences les plus avancées. Tout cela est une évolution.

Les sciences ne sont pas un système de pensée isolé des autres : c'est un savoir-faire qui a évolué, tout comme dans l'ancien temps, un forgeron avait développé sa science des métaux selon des connaissances traditionnelles mais aussi selon sa propre expérience. Et avec cette expérience propre, à chaque nouvelle génération de forgeron, naissait de nouvelles techniques, une science de plus en plus élaborée.

Quand on se demande donc quelle est la portée scientifique d'un ancien domaine tel que la cosmogonie, on doit donc prendre en compte le caractère principiel, son fondement, mais aussi son caractère empirique. Dans le sens où les mathématiques pures sont une spécification du raisonnement établie sur la connaissance des principes, tandis que la science s'établit sur l'expérience objective. Dans ce cas là, c'est la science qui devient antérieure aux mathématiques et à la cosmogonie.

Cela signifie qu'avant l'apparition d'un système calculatoire, numéral, cosmologique, il existait déjà une réflexion, un questionnement introspectif conduisant à un certain degré de discernement et à la recherche d'instruments de déduction, de compréhension, de méthode appropriées d'observation.

En fait, si nous considérons les figurations les plus anciennes que nous connaissons : des symboles cosmographiques, des scènes de chasse (allant parfois jusqu'à préciser la stratégie collective de chasse), de nature, des représentations géométriques (peut être géographiques) ou rituelles, de sortes de numérotation, etc - ce sont avant tout des informations scientifiques, tout à la fois mathématiques, physiques, linguistiques, sociales, traduisant avec une certaine objectivité des scènes très anciennes.

Des sciences donc.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#123

Message par jpm » 25 mars 2010, 20:41

En fait, il est très difficile de rentrer au coeur de cette question sans préciser certains points, au préalable. On peut en l'occurence se méprendre sur le sens des termes. Par exemple, saisir la nuance entre pré-science (qui tend à être une science) et préscience qui peut être interprété comme une faculté prévisionnelle intuitive, voire une forme de clairvoyance, de prédétermination de l'avenir ou de choses potentielles.


[/quote]


Bonjour,

Reprenons votre déclaration:

"pré- science qui peut être interprété comme une faculté prévisionnelle intuitive,...... de prédétermination de l'avenir ou de choses potentielles"


et restons au niveau de la vie ordinaire.

-La sensation de déséquilibre du corps induit la faculté d'entrevoir, de prédéterminer ce que sera dans un laps de temps donné la position de celui-ci. Nous sommes dans le domaine de la préscience.

Un bloc de rocher, un javelot entre les mains , au regard des sens n'est qu'une extension du corps;
Mais comme objet d'un projet ou plan, il créé une distension, un espace conceptuel, réclamant une
quantification, de distance par exemple. Il fonde, il est principe au sens d'Aristote.

Prenons un objet double, l'arc et la flèche, à projet identique , il convient de trouver la bonne recette,
le bon équilibre, de manière à ce que ces deux éléments formant Le principe répondent au projet ou
distension.

Remplaçons l'arc et la flèche par en tant que équilibre à trouver par un objet à recouvrir par une surface brillante: par ex., un du potier égyptien, désirant recouvrir d'une "glaçure" un pot. Il utilisera un mélange d'argile et sels solubles , natron, suivante la recette suivante: 80 parts d'argile et 20 parts
de natron. La balance n'existant pas, il utilisera une mesure capacitaire, par ex. une louche.
5000 ans p lus tard, le céramiste utilise toujours la méthode de la recette, un peu modifiée: 80 kgs d'argile, et 20 de natron. Le résultat est le même, l'harmonie, l'équilibre est au rendez-vous.
L'objet présente une surface acceptée comme bonne tant pour la perception visuelle que pour une
utilisation domestique. Nous sommes dans le domaine de la pré-science.

De là l'existence d'un principe, celui d'une recette n'impliquant la création une science, mais d'un
savoir.

Le troisième niveau d'approche entre un individu et l'objet, le premier niveau étant un rapport de l'individu par rapport à lui- même, concerne l'éloignement progressif entre l'individu et l'objet de son
regard, (nous somme là, hors l'unité de temps et de lieu) ou encore comment assembler virtuellement, potentiellement, par ex. trois éléments d'une colonne , la base, le fût et le chapiteau présentant de plus un décors sculpté obéissant à des cycles précis (4,6,8 par ex). La mesure ne suffit plus en elle-même, instinctivement. Il deviendra impératif d'instaurer des rapports entre les divers éléments, pour créer un équilibre corporel . (pour la médecine, cela sera la santé).

La cosmogonie celle de Moïse se situe dans ce schéma contrairement à d'autres en particulier l'égyptienne.

dedale
Messages : 414
Inscription : 27 déc. 2005, 19:27

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#124

Message par dedale » 26 mars 2010, 09:30

Bonjour,
jpm a écrit :et restons au niveau de la vie ordinaire
C'est quoi la vie ordinaire?
-La sensation de déséquilibre du corps induit la faculté d'entrevoir, de prédéterminer ce que sera dans un laps de temps donné la position de celui-ci. Nous sommes dans le domaine de la préscience.
Je ne pense pas, non. La sensation de déséquilibre est le produit d'une réflexologie dont le signal est donné par les centres de l'équilibre et une combinaison des différents organes de perception. La faculté n'est pas fondamentalement celle d'entrevoir ou de calculer mais celle de l'adaptation. Un chat rétablit son équilibre par réflexologie. L'équilibre est une faculté liée à la spéciation, à la mobilité et la morphologie des organismes. A partir de cela, un organisme possède des automatismes permettant de pallier à certaines pertes.
quelques infos : http://archives.arte.tv/hebdo/archimed/ ... ujet5.html
Un bloc de rocher, un javelot entre les mains , au regard des sens n'est qu'une extension du corps;
Mais comme objet d'un projet ou plan, il créé une distension, un espace conceptuel, réclamant une
quantification, de distance par exemple. Il fonde, il est principe au sens d'Aristote
Les sens ne sont pas eux-mêmes les outils de la connaissance, ce sont les outils de l'adaptation. Cela remet fortement en question l'objectivité d'un principe conceptuel dont les critères sont ceux de la perception.

UN javelot entre les mains est une extension du corps par adaptation : l'être humain s'est fabriqué un outil adapté. C'est un produit conçu selon certaines nécessités variables dans le temps qui n'est pas une exentsion objective -> il faut apprendre à l'utiliser et connaître le besoin qui oblige à l'utiliser. Le rocher n'est pas une extension du corps : c'est un objet inhérent, commun, au milieu naturel. C'est à dire que les degrés de perception sont très nuancés et ne ne réfèrent seulement à des principes, ils se réfèrent à nombre de contingences liées à des modes d'adaptation.

Mais la perception et le raisonnement peuvent s'assister mutuellement, mais seulement pour des questions de nécessité. A l'origine, l'appréciation des volumes, des distances, de l'espace, etc, est une pure nécessité et non une problématique liée à la conceptualisation. Les mesures moyennes que nous utilisons l'indiquent clairement : le mètre par exemple est proche d'un pas et ses subdivisions et multiplications en base décimale, ce qui introduit le principe de simplicité appliqué aux nécessités. Dans les mesures astronomiques, l'année-lumière est également l'une des façons les plus simples de mesurer, d'apprécier les distances non pas seulement de façon conceptuelle mais très proche d'une relation physique-sensorielle. A quoi servirait-il de présenter des chiffres spectaculaires qui ne donnent aucune idée? Il vaut mieux présenter un paramètre explicite : 3 AL -> si je voyage pendant 3 ans à la vitesse de la lumière, j'atteins cet objectif. Ca a l'avantage de retranscrire une réalité mécanique, intelligible et non seulement fondée sur des critères calculatoires.

Donc, le philosophe Aristote méditait intensivement sur les modalités d'un raisonnement logique adapté, acclimaté aux nécessités dont les principes ont été soulevé par Socrate. IL ne s'agit pas seulement de connaître et concevoir les choses, mais aussi de prendre en compte la connaissance de soi, c'est à dire de ses propres limites, contraintes et nécessités, dont le fait de comprendre et de visualiser. La logique formelle est un stade de conception mais pas une finalité.

Nous pouvons concevoir une figure plane et carrée - cohérente d'un point de vue de la réalité calculatoire. Mais cette figure restera néanmoins une abstraction dans la réalité véridique (mais cependant, abstraction qui peut être nécessaire dans le paradigme mathématique). Donc la philosophie extensive est bien projective sur le mode conceptuel, mais insuffisante dans la détermination de la réalité objective. Autrement dit, le principe mathématique trouve sa finalité à la condition que la réalité objective soit déterminée au préalable. Sans quoi cela reste un modèle conceptuel (ce qui n'empêche pas que sa portée peut être déterminante).

Seul le raisonnement basé sur une philosophie vérificationniste peut faire en sorte que le mode calculatoire soit judicieusement approprié au mode explicatif. Ce qui oblige à de nombreuses réformes des paradigmes eux-mêmes.

Prenons par exemple un cas déterminant de la réforme copernicienne : Kepler et son calcul des rétrogradations. Du point de vue observationnel, le paradigme aristotélicien géocentrique considérait la rétrogradation comme le fait qu'un corps céleste faisait demi-tour dans le ciel - c'est le paradigme lui-même qui empêchait de voir ce phénomène comme le fait d'une combinaison trajectographique due au référentiel : la terre allant plus vite que le corps céleste observé, elle le dépasse, donnant l'illusion géocentrique (référentiel) qu'il rebrousse chemin dans le ciel. Le paradigme géocentrique était à la fois conceptuel et observationnel : le monde était au centre du cosmos par dogmatisme, traditionnalisme - mais le référentiel donnait bien l'illusion que nous étions au centre de la mécanique céleste.A partir de cela c'est tout le système calculatoire qui s'en ressent puisque le centre sensé déterminer les axes des mouvements n'est pas le bon, et que par conséquent, le concept de sphère céleste n'a pas de réalité. Voilà pourquoi la cosmographie ancienne n'est pas une science : elle n'est pas entièrement fausse, mais n'est pas exacte, ce n'est pas non plus une pseudo-science, c'est un paradigme archaïque, antérieur aux révolutions scientifiques. Cette cosmographie permit l'édification d'un modèle cosmogonique qui hérita des mêmes faiblesses.

Donc, on ne peut pas parler de prescience, au sens propre ou figuré - on ne peut que parler de science archaïque. Ce n'est pas péjoratif, car les sciences archaïques sont fondatrices, mais elles n'obéissent pas au protocole spécifique de la philosophie scientifique, par exemple au protocole expérimental - qui était déjà utilisé par de très anciens savants ( Anaximène je crois : découverte de l'air - 6° siècle avJC). Mais il ne faut pas voir un rejet de la cosmogonie : une cosmogonie est un paradigme synthétique, syncrétique dont la complexité justifie les nombreuses réformes. Aucun fixisme ne peut être justifié : l'état de nos connaissance ne peut être qu'altératif.

Avatar de l’utilisateur
jpm
Messages : 319
Inscription : 09 juil. 2009, 11:24

Re: La Genèse par ses nombres, une pré-science ?

#125

Message par jpm » 26 mars 2010, 10:33

dedale a écrit :Bonjour,
jpm a écrit :et restons au niveau de la vie ordinaire
C'est quoi la vie ordinaire?
-La sensation de déséquilibre du corps induit la faculté d'entrevoir, de prédéterminer ce que sera dans un laps de temps donné la position de celui-ci. Nous sommes dans le domaine de la préscience.
Je ne pense pas, non. La sensation de déséquilibre est le produit d'une réflexologie dont le signal est donné par les centres de l'équilibre et une combinaison des différents organes de perception. La faculté n'est pas fondamentalement celle d'entrevoir ou de calculer mais celle de l'adaptation. Un chat rétablit son équilibre par réflexologie. L'équilibre est une faculté liée à la spéciation, à la mobilité et la morphologie des organismes. A partir de cela, un organisme possède des automatismes permettant de pallier à certaines pertes.
quelques infos : http://archives.arte.tv/hebdo/archimed/ ... ujet5.html

fallait-il souligner le mot induit ? la suite de notre message démarre sur ce terme.
Vous vous situez, à un niveau Pavlovien.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit