Bonjour De Passage,
Je me suis longuement posé le dilemme entre un accès "libre" ou bien un livre. J'ai opté pour l'alternative "livre" pour plusieurs raisons. Quelques unes parmi celles-ci sont par exemple : la question des droits d'auteurs, le fait que je désirais contrôler et suivre les "copiés collés" pour pouvoir répondre, que j'ai d'autres projets notamment une revue pour les ado pré-ado sur ces sujets, une étude de la vague d'Airships, et je voulais voir ce que cela donnait si je faisais cela à plein temps (j'ai passé 9 mois de rédaction à plein temps pour cet ouvrage+ plusieurs années de compilation, donc je voulais tester si ce genre d'investigation intéressait les gens, voire pour m'y consacrer à plein temps - la réponse est non ^^-), un certain amour pour les versions papier, les bibliothèques, etc.
Juste pour l'anecdote, sur un forum ufologique, une personne avait mis le lien de la consultation via "google livre" de quelques pages. Résultats de la modération : le lien est effacé censuré avec pour explication
Ce livre ce n'est que de la propagande comme le font les sectes, un intervenant :
Un livre gratuit c'est comme celui de rael juste bon à nous embobiner. Sympa !
En d'autres termes, livre ou accès libre, ou les deux, vous êtes toujours accusés de quelque chose...
Concernant le coût plus cher que certains livres à grand tirage, effectivement. Mais il est justifié ou justifiable pour plusieurs raisons à mon sens :
L'avantage de BoD éditions est qu'il n'y a pas de tirage d'avance, m'épargnant la contrainte de l'édition à compte d'auteur. Mais de là, aucune diffusion suffisante, aucune publicité, aucun attaché de presse, campagne de presse, etc. comme pour certains ouvrages "sensationnels", permettant ainsi "prospectivement" l'assurance de grands tirages, diminuant ainsi le coût de revient suite à étude de marché, et donc le prix de vente.
En dépit de cela, il s'agit d'un grand format (environ 370 pages si le format eut été "normal"), avec imprimantes de qualité (vous n'aurez pas les doigts tout noir à tourner les pages !), pas mal d'illustrations, images, photos, etc. (contrairement à certains livres). Ceci à un impact dans le coût d'impression d'un ouvrage pour l'éditeur et l'auteur. Vous pouvez faire une simulation sur BoD pour voir le prix de revient d'ouvrages "grand format" avec pages couleurs. Bref, quelque chose d'assez "rare", modestie mise à part, dans la catégorie "livre d'ufologie".
Si vous aviez dans l'idée un côté "mercantile", sachez qu'à ce jour 13 ouvrages ont été commandés (+ 20 à mes frais envoyés ci et là). ^^
Bref...
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Concernant le vol "service" n°4, c'est assez "simple". Tout d'abord, si les ballons néoprène ont été gonflés (inflated), on ne peut pas les dégonfler et donc les récupérer. Or, ils ont été gonflés le 3 juin. De plus et principalement, le croisement de certaines sources montre de façon irréfutable qu'il a bien évidement volé le 4 juin, qu'il a été numéroté, qu'il a été même suivi par B17 et qu'une station au sol a enregistré les signaux acoustiques captés par la balise sonar qu'il emportait (càd les explosions de charges au champ de Tularosa cette nuit là, où le géophysicien passe justement plusieurs heures à y faire détonner des charges justement pour ce vol), etc. Comme vous en avez eu une idée en ayant lu mes échanges avec Gildas Bourdais avant qu'il me censure sur son blog, ou ses écrits, à chacun de juger librement qui est de mauvaise foi.
Concernant sa trajectoire, les relevés météo des stations météo proches d'Alamagordo (Albuquerque, Tucson, Roswell...), sont parfaitement compatibles avec une trajectoire vers le ranch Foster et le scenario "annulation" puis "reprise" de l'essai en cours cette nuit-là.
Modéliser/critiquer exactement la trajectoire de ce vol, comme beaucoup s'y sont essayés, relève à mon avis de l'ergotage (on manque de paramètres, par exemple, il n'y a pas de relevé météo pour Alamogordo, la base d'envol). Il existe une fameuse controverse à ce sujet, bien résumée ici, quoique très technique ?
http://home.comcast.net/~tprinty/UFO/rudiak.htm . C'est au lecteur de se faire son opinion sur cela également.
Concernant ce qu'il emportait. Puisque le vol n°5 reprenait les traditionnelles radio sondes suite au relative échec de la technique cibles-radar... il faut bien que cette technique de suivi cibles-radar ait été essayée via un vol "service" avec cibles-radar l'ayant précédé... Or, des sources vont en ce sens pour le vol du 4 juin (et 29 mai). Enfin, si les témoignages mentionnent un détail de cibles radar parmi les débris de Roswell, qui ne peut s'inventer et qui ne sert pas le pseudo cover-up de 1947, typiquement cible-radar, et bien, pareillement, au lecteur de faire son choix objectivement.
Concernant la sémantique de "disques" ou "soucoupes volantes", effectivement cela m'a paru incontournable. Sinon que cette contextualisation est même la clef pour comprendre pourquoi les (peu nombreux) protagonistes de Roswell ont agi ainsi, et de façon tout à fait légitime sur des débris de ballons + cibles-radar. Je pense avoir montré de façon convaincante, modestie mise à part, que l'enquêteur qui se demande comment ces protagonistes ont-ils pu confondre des débris de ballons + cibles-radar pour un engin extraterrestre, si cela n'en était pas un, est celui qui confond. Et non pas les protagonistes (qui agissent sur une "soucoupe" ou un "disque" contextualisé, légitimement). Anachronisme ici ou ce que j'ai appelé pompeusement "ethnocentrisme sémantique".
Concernant les dires de Jesse Marcel Sr, effectivement, il est factuellement victime de faux souvenirs, embellissements, mais également sujet (ce n'est pas une attaque ad hominem, mais un universel de la cognition humaine que le faux souvenir) à une falsification rétrospective selon mon opinion, comme je l'aborde en fin d'ouvrage.
Concernant la séparation entre les débris matériels proprement dits, et les occupants soit-disant autopsiés et l'engin proprement dit, effectivement, c'est important selon moi pour comprendre cette "narration" au coeur du mythe.
J'ai choisi d'étudier d'abord, dans le plan de l'ouvrage, ce second "stade" du mythe (les occupants et l'engin), pour m'attacher ensuite au premier stade (celui des débris et des témoignages de première main quand la piste de contamination psychosociologique est la plus faible * . Ainsi que les documents concomitants au temps et à l'espace de l'évènement.
* La plus faible, j'insiste et j'entends, et non totalement absente : je rappelle en effet qu'entre le premier contact entre Friedman et Marcel (1978), et la publication du premier livre (1980), il s'écoule donc presque deux ans, pendant lesquels les interactions répétées entre témoins et enquêteurs permettent d'invoquer très légitimement et honnêtement out debunking la piste de la falsification rétrospective, des faux souvenirs, des souvenirs induits, de façon consciente ou inconsciente. On ne peut éliminer d'un revers de la main cette piste rarement ou jamais abordée dans les livres sensationnels.
PS : je viens de lire les réactions de G. Fernandez à l'époque (2009) sur le blog de G. Bourdais : savoureux : J'avoue que cela m'a beaucoup motivé à poursuivre plus avant mon humble investigation, tant j'ai "halluciné" !
Désolé pour le "wall of texte".
Respectueusement,
Gilles.