Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

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Kraepelin
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#76

Message par Kraepelin » 23 juin 2010, 21:28

Lescuyer a écrit : Kraepelin a déjà mentionné que, pour lui, la psychanalyse n'est pas une science (j'ignore votre position à ce sujet LO). Fort bien, je suis tout à fait disposé à vous concéder ce point que vous défendez d'ailleurs très bien en brandissant des citations de Freud comme le ferait Karl Barth avec des passages des évangiles. En effet, je ne connais aucune branche de la science qui sacralise ainsi les écrits d'un/du fondateur tout en niant ou ignorant l'existence d'une masse formidable de données qui infirment les théories de ces textes primordiaux.
. La première partie de votre proposition est juste. Comme la base empirique de la psychanalyse est difficile à circonscrire, l'autorité interprétative du « maître » prend une importance exagérée. Pour ce qui est de la masse de données qui « infirme » la théorie, vous vous engagez sur un terrain plus glissant. Quelles données infirment quelle partie de la théorie? Chaque fois que je pose ce genre de question précise je reçois rarement des réponses satisfaisantes.
Lescuyer a écrit : Par exemple, imaginez un instant un biologiste qui se bornerait à expliquer la théorie de l'évolution en citant uniquement Lamarck et des auteurs qui s'y réfèrent exclusivement, omettant, entre autre, de tenir compte de la découverte de l'ADN simplement parce que « The Man » n'en a pas parlé...Un tel « scientifique » serait fort probablement ridiculisé par ses pairs, n'est-ce pas? Pourquoi n'est-ce pas le cas pour la psychanalyse?
. Vous négliger les développements de la psychanalyse dans la compréhension des troubles de la personnalité. Toute la nomenclature de l'Axe II du DSM-IV repose sur elle.
Lescuyer a écrit : Ah oui! Parce que ce n'est pas une science...Mais alors, pourquoi perdez-vous donc votre temps à croire en de telles bêtises?
. Pour vous, tout ce qui n'est pas science semble relever de la bêtise. Je ne partage pas cette vision manichéenne du monde. Pour moi, entre la science et la bêtise, il y a toute une panoplie de gris de différentes intensités.

Il faut souligner que bien de choses différentient la science psychologique de la clinique psychologique. Dans la clinique, il y a des personnes qui souffrent et qui attendent du secours. Et le secours, elles le veulent « maintenant », pas dans 40 ans lorsque les neurosciences seront capables d'expliquer leur problème. Le pauvre clinicien n'a généralement pas sous la main des modèles hautement scientifiques ni des techniques solidement démontrées empiriquement. Alors, que faire?

Le clinicien cognitiviste Blackburn, constatant cet état de fait, explique la solution qu'il adopte et qui est généralement celle des autres cliniciens. Blackburn dit qu'il faut travailler avec ce que l'on a de mieux sous la main. Il dit aussi qu'il faut privilégier les connaissances en fonction de leurs fiabilités en respectant l'ordre suivant. Face à un problème, l'hypothèse d'une personne dont c'est la profession l'emporte sur celle dont ce n'est pas la profession. L'hypothèse de celui qui a conduit une recherche empirique l'emporte sur celle de celui qui n'a que son expérience professionnelle. La recherche comparative randomisée l'emporte sur la recherche non comparative. Une revue large et rigoureuse de la recherche l'emporte sur les résultats d'une recherche isolée.

Les cliniciens ne sont pas nécessairement de parfaits imbéciles. Ils savent qu'une hypothèse ou un modèle développé sur de simples observations cliniques ne constitue pas un modèle scientifique.
Mais ils ne le considèrent pas pour autant comme un tissu de bêtises. Si c'est ce qu'ils ont de mieux sous la main, ils vont s'en servir sans aucun scrupule pour essayer d'aider leurs clients.

Il faut aussi savoir que vue d'un laboratoire et vue d'un bureau de clinicien, la psychanalyse n'apparaît pas sous le même éclairage. En clinique, le patient a des comportements bien décrits par la psychanalyse et qui ne sont décrit par personne d'autre.

Par exemple, les patients répondent parfois négativement, avec une insistance répétitive, à des questions qui ne leur sont pas posées. «Je viens vous consulter parce que j'ai un sentiment de pression et sur la poitrine et d'étouffement et que mon médecin ne trouve pas d'explication. Mais, je ne veux pas que vous croyiez que j'ai des problèmes avec mon mari.» Et plus tard, à la suite d'une question sur des changements qui pourraient être survenus dans sa vie . « Je ne veux pas que vous pensiez que j'ai des problèmes dans ma vie conjugale!» etc. trois ou quatre fois de suite dans la même entrevue. Ce que l'expérience des nombreuses générations de cliniciens montre, c'est que la « dénégation » est une réponse à une question que le client ou la cliente se pose elle-même. Une question qu'elle a du mal à envisager ouvertement mais qui prend suffisamment d'importance dans son esprit qu'elle surgisse de façon intempestive comme si elle lui avait été posée de l'extérieur où comme si elle était une question secrète que se supposerait le clinicien. Ce truc n'est pas démontré expérimentalement. Ce n'est pas de la science, mais c'est toujours bon à savoir lorsqu'un fait profession d'écouter les gens qui souffrent.

Il y a des centaines d'exemples de comportements symptomatiques qui ne trouvent pas d'explications utilisables dans le cadre de théorie fondée sur des preuves scientifiques. Alors, on utilise ce que l'on a sous la main. La psychanalyse décrit bien ces comportements observables et c'est déjà mieux que de faire comme s'ils n'existaient pas. En plus, elle offre parfois des pistes d'interprétation des significations que pourraient parfois avoir ces comportements. Ces pistes sont encore moins scientifiques mais elles ne sont souvent pas bêtes du tout. Lorsque le clinicien se fait faite un procès d'intention à propos de sentiments que le patient lui prête. Lorsque le clinicien reconnaît ces sentiments comme parfaitement étrangers à ses sentiments réels, la psychanalyse suppose que le patient retranspose peut-être sur la personne du clinicien une relation ancienne avec un intense sentiment d'actualité. Cette interprétation n'est pas scientifique pour trois sous, mais elle n'est pas si bête que ça. D'ailleurs, les cliniciens cognitivistes et les chercheurs en psychologie affective en sont venus à des conclusions pas très éloignées.

Je ne vous convaincrai certainement pas avec ces exemples. Ce n'était pas mon intension. Je voulais juste vous monter que les contraintes de la clinique ont leurs propres exigences et qu'elles rendent les cliniciens différemment disposés face aux théories qui ont cours.
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Sylvain
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#77

Message par Sylvain » 23 juin 2010, 21:29

Ok, j'avais eu peur d'autre chose.

Il est vrai que le demi mètre de gaze oublié dans son nez l'a été par Fliess. Mais c'est Freud qui après a dit qu'en fait si elle se plaignait encore c'était à cause de la "désirance" et pas d'un problème physiologique.

Il ne s'agit pas du livre d'Onfray mais de son plan de cours que vous pourrez écouter ou podcaster à partir du 26 juillet sur france culture.

Maintenant pourquoi parler de Freud l'homme, simplement car sa théorie n'est que l'expression de son avis et que sa clinique est inventée. Et les gens qu'il présente comme guéris ne le sont pas, ses interprétations sont délirantes ou simplement valables pour lui ce que l'on voit en étudiant sa biographie. On peut comprendre le délire quand on renvoie à la cocaïne (une prescription d'injection à un ami a tué celui-ci).
Il présente la psychanalyse comme une sublimation de sa libido à laquelle il dit renoncer. C'est donc un point de doctrine. On se dit moi aussi je peux sublimer mon énergie pour créer quelque chose. Puis on regarde sa vie et on voit qu'il n'a renoncé à la sexualité qu'avec sa femme et qu'il part en vacances avec la soeur de celle-ci et qu'il la loge à la maison.
Il présente l'homme aux loups comme guéri alors que 40 ans après il était toujours en analyse.

Si on s'arrête à son texte sur le petit Hans un texte fondateur sur le complexe d'Oedipe c'est quand même un raisonnement génial.
Hans a peur des chevaux je cite wikipedia comme ça c'est pas Onfray :
Wikipedia a écrit :La phobie du cheval apparaît chez Herbert Graf, quand ce dernier assiste à la chute d'un cheval tirant un carrosse et qu'il le voit à terre se débattre, fouetté par le cocher. Le cheval vient s'effondrer près de lui.
Maintenant voici le raisonnement de Freud qui est toujours d'actualité :
Avec Le petit Hans, Freud nous a transmis un écrit qui, par sa rare clairvoyance, reste fondateur.
Bon le "raisonnement" Les chevaux ont un mors et ont des oeillères : ce sont la moustache et les lunettes du père.
Pourquoi en a-t'il peur ?
Car son père veut lui couper le fait-pipi.
Pourquoi voudrait il faire ça.
Car Hans a envie de coucher avec sa mère, et la solution à ça c'est de tuer le père...

Cette partie des archives est tombée dans le domaine public (oui ça ne rigole pas, il y a des trucs qu'on ne saura qu'en 2057). Freud n'a vu Hans qu'une fois et donc cela passait via ses parents et en détaillant on verrait que tout ça procède de questions orientées où Freud a projeté ses fantasmes.

Au plus je regarde les textes au plus je reste stupéfait :
Le père suggère : « Tu sais, si tu ne mets plus la main à ton fait-pipi,
la bêtise (phobie des chevaux) deviendra sûrement plus faible ».
Puis il lui dit : « Afin que tu n’en aies pas envie, tu dormiras ce soir dans un sac. »
Il n'est même pas besoin de critiquer, il suffit de citer.

A+
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Kraepelin
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#78

Message par Kraepelin » 26 juin 2010, 14:12

Paragraphe NEUF
Dictionnaire Sceptique a écrit : La psychanalyse, que Sigmund Freud (1856-1939) a créée il y a un siècle à Vienne, n'a pas eu que des effets pervers, cependant.
29) O.K.
Dictionnaire Sceptique a écrit : On devrait considérer Freud comme l'un des grands bienfaiteurs de l'humanité, ne serait-ce que parce qu'il a joué un rôle de pionnier dans le traitement de la maladie mentale, en préconisant une meilleure compréhension de ceux et celles dont le comportement va à l'encontre des conventions imposées par la société et la culture.
30) O.K.
Dictionnaire Sceptique a écrit :On ne peut plus, de nos jours, condamner ou ridiculiser ceux qui souffrent de problèmes de comportement ou de troubles mentaux, en bonne partie grâce à la tolérance prônée par la psychanalyse.
31) O.K.
Dictionnaire Sceptique a écrit : En outre, ce qui reste d'intolérance, d'ignorance, d'hypocrisie ou de pruderie dans nos sociétés relativement à nos comportements sexuels ne peut être attribué à Freud.
32) O.K. (Argument de Malinowski)
Dictionnaire Sceptique a écrit : Les psychanalystes modernes ne font aucunement honneur à leur maître à penser quand ils adhèrent de façon absolue à sa doctrine, dans ce domaine comme dans n'importe quel autre.
33) O.K.
Dictionnaire Sceptique a écrit : Enfin, comme l'a dit le psychiatre Anthony Storr: "La technique de Freud consistant à prêter longuement l'oreille à ceux et celles qui souffrent au lieu de donner des conseils ou des ordres a mené à la création de la plupart des formes modernes de psychothérapie, et a été bénéfique à la fois aux patients et aux praticiens" (Storr 1996, 120).
34) O.K.
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Sylvain
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#79

Message par Sylvain » 26 juin 2010, 16:24

Bonjour,

Désolé de rompre encore ce très bon accord
Dictionnaire Sceptique a écrit : En outre, ce qui reste d'intolérance, d'ignorance, d'hypocrisie ou de pruderie dans nos sociétés relativement à nos comportements sexuels ne peut être attribué à Freud.
Il ne faudrait pas non plus en faire un libérateur de la sexualité car ce n'était pas son cas :
CRITIQUE OBSESSIONNELLE DE L’ONANISME
11 séances à la question de l’onanisme entre le 25 mai 1910 et le 24 avril 1912
Première séance : « Discussions sur les effets nocifs de la masturbation »
Freud : « la neurasthénie est causée par une masturbation excessive » (III.540)
« L’opinion selon laquelle la masturbation est nuisible est étayée par des observations faites par un critique tout à fait objectif (sic) selon lequel l’abêtissement ultérieur des jeunes Arabes était dû à leur masturbation excessive et pratiquée sans aucune inhibition » (III.62).
...
Comment soigner ce qu'il considère comme une pathologie (pas par la psychanalyse) :
pour le petit Hans :
Le père suggère : « Tu sais, si tu ne mets plus la main à ton fait-pipi,
la bêtise (phobie des chevaux) deviendra sûrement plus faible ».
Puis il lui dit : « Afin que tu n’en aies pas envie, tu dormiras ce soir dans un sac. »
Mais aussi par le psychrophore prescrit le 9 avril 1910 (lettre à Binswanger).
En quoi consiste le psychrophore me direz vous ? Si vous voulez élever vos enfants loin de l'onanisme et de ses effets destructeurs (en tout cas selon Freud) lisez bien :
vous prenez le sexe de votre enfant et vous insérez le catétaire à l'intérieur. C'est tout ? Bien non maintenant vous envoyez de l'eau glacée.

Vous avez vu le côté progressiste concernant l'onanisme je vous laisse regarder comment il
considère les femmes et les homosexuels.
Sachant que ce qui justifie l'infériorité de la femme n'est pas uniquement son avis, mais un point de doctrine de la psychanalyse : le manque et donc l'envie de pénis.
La petite fille « remarque le pénis, visible de manière frappante et bien dimensionnée, d’un frère ou d’un compagnon de jeu, le reconnaît aussitôt (sic) comme la contre partie supérieure de son propre organe, petit et caché, et elle a dès lors (sic) succombé à l’envie du pénis » (XVII.195)
Dès lors « des traits de caractère que la critique a depuis toujours reprochés à la femme, à savoir qu’elle fait montre d’un moindre sentiment de la justice que l’homme, d’une moindre inclination à se soumettre aux nécessités de la vie, qu’elle se laisse plus souvent guider dans ses décisions par des sentiments tendres et hostiles, trouveraient un fondement suffisant dans la modification de la fonction du surmoi » (XVII.201).
La psychanalyse avalise les théories machistes de l'époque.


Wilhelm Reich disciple de Freud avait lui posé des concepts libérateurs sur le plan sexuel et communistes sur le plan idéologique (avait ouvert des dispensaires).
Ses relations avec Sigmund Freud sont amicales tant que Reich « s'en tient à la psychanalyse », et il fait partie du cercle de ses intimes. Mais un désaccord survient à propos de la théorie de Freud sur Thanatos et Éros : selon Reich, Thanatos ("l'instinct de mort") n'est qu'une pulsion secondaire, acquise au cours de la vie du souffrant, et non pas primaire (Freud). Avec le risque consécutif à la persécution des communistes par le nouveau régime nazi, leurs relations se détériorent.
Les opinions politiques sociales et sexuelles de Freud sont conservatrices et ça se retrouve dans la doctrine.

A+
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Avis aux psychanalystes responsables

#80

Message par Sylvain » 20 juil. 2010, 16:30

Bonjour,

Comme tous les étés depuis 7 ans France Culture propose d'écouter (à partir du 26 juillet) les conférences de l'université populaire de Michel Onfray et les propose en podcast :
http://www.franceculture.com/emission-c ... nfray.html

Heureusement des psychanalystes avertis ont relevé là un abus manifeste de liberté d'expression. N'écoutant que leur devoir, ils ont lancé une pétition à destination du président de Radio France afin d'interdire la diffusion cette année :
http://www.ipetitions.com/petition/nona ... nceculture

Saluons là encore la pleine ouverture d'esprit des psychanalystes, leur vigilance ainsi que leur mesure puisque l'autodafé de son dernier livre n'a pas été demandé et aucune fatwa visant l'auteur n'a été lancée.

A+
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#81

Message par chesterton » 21 juil. 2010, 12:10

Personnellement je trouve que le dictionnaire du site est encore trop gentil avec les âneries freudiennes, il oublie de préciser le contenu totalitaire de la théorie : voir ici

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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#82

Message par Kraepelin » 21 juil. 2010, 15:43

chesterton a écrit :Personnellement je trouve que le dictionnaire du site est encore trop gentil avec les âneries freudiennes, il oublie de préciser le contenu totalitaire de la théorie : voir ici
Si je comprends bien, vous vous faite une idée à partir d'un article qui commente un auteur qui analyse les textes freudiens. C'est ce que l'on appelle une commentaire de "quatrième main"...

Ça vaut ce que valent tous les commentaires de quatrième main.
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#83

Message par chesterton » 21 juil. 2010, 16:27

Kraeplen a écrit :Si je comprends bien, vous vous faite une idée à partir d'un article qui commente un auteur qui analyse les textes freudiens. C'est ce que l'on appelle une commentaire de "quatrième main"...

Ça vaut ce que valent tous les commentaires de quatrième main.
C'est peut-être un commentaire de quatrième main, mais l'argumentation développée dans le texte est tout à fait juste.
Aujourd'hui il y a autant de psychanalyses que de psychanalystes, alors autant revenir aux fondements de la théorie, donc à Freud, et à son "Interprétation des rêves" qui a posée les jalons de la théorie. C'est ce qu'a fait René Pommier dans un petit livre brillant et sans prétention : "Sigmund est fou et Freud à tout Faux".
Ce n'est pas la peine de faire dévier les pseudo-théories freudiennes vers de nouveaux concepts encore plus confus... à la base ça ne vaut rien.
Pourquoi refouler ses pulsions incestueuses dans un étrange inconscient... quand j'ai de la culpabilité moi, j'ai plutôt du mal à la refouler, surtout lorsque j'ai des désirs peu orthodoxes. C'est peut être enfantin comme argument, mais on ne m'a jamais prouver qu'il n'était pas valable, rien ne se rapproche plus du fondement de la théorie.
La théorie de Freud me fait penser à celle de René Girard (autre grand imposteur mégalomane), "le désir mimétique", qui mériterait aussi une entrée dans le dictionnaire sceptique.

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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#84

Message par Kraepelin » 21 juil. 2010, 17:57

chesterton a écrit :
Kraeplen a écrit :Si je comprends bien, vous vous faite une idée à partir d'un article qui commente un auteur qui analyse les textes freudiens. C'est ce que l'on appelle une commentaire de "quatrième main"...

Ça vaut ce que valent tous les commentaires de quatrième main.
C'est peut-être un commentaire de quatrième main, mais l'argumentation développée dans le texte est tout à fait juste.
Aujourd'hui il y a autant de psychanalyses que de psychanalystes, alors autant revenir aux fondements de la théorie, donc à Freud, et à son "Interprétation des rêves" qui a posée les jalons de la théorie. C'est ce qu'a fait René Pommier dans un petit livre brillant et sans prétention : "Sigmund est fou et Freud à tout Faux".
Ce n'est pas la peine de faire dévier les pseudo-théories freudiennes vers de nouveaux concepts encore plus confus... à la base ça ne vaut rien.
Pourquoi refouler ses pulsions incestueuses dans un étrange inconscient... quand j'ai de la culpabilité moi, j'ai plutôt du mal à la refouler, surtout lorsque j'ai des désirs peu orthodoxes. C'est peut être enfantin comme argument, mais on ne m'a jamais prouver qu'il n'était pas valable, rien ne se rapproche plus du fondement de la théorie.
La théorie de Freud me fait penser à celle de René Girard (autre grand imposteur mégalomane), "le désir mimétique", qui mériterait aussi une entrée dans le dictionnaire sceptique.
La règle de preuve ne parvient pas à s'appliquer dans ce domaine. Mais c'est le domaine qui impose ses conditions, pas ceux qui l'étudient. C'est une constatation que faisait Piaget dans sa fameuse "Épistémologie des sciences humaines". Pour le reste vous n'y connaissez rien et dite n'importe quoi n'importe comment. C'est la conséquence d'apprendre les choses par des auteurs de troisième main.
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#85

Message par chesterton » 21 juil. 2010, 18:17

Kraepelin a écrit :Pour le reste vous n'y connaissez rien et dite n'importe quoi n'importe comment. C'est la conséquence d'apprendre les choses par des auteurs de troisième main.
kraepelin a écrit :4) Anachronisme, Sophisme par "appelle au ridicule" et ignorance
«Appel au ridicule (ridiculisation des arguments de l'opposant pour les rendre plus facilement réfutables) : « Si la théorie de l'évolution était vraie, cela voudrait dire que mon grand-père est un gorille »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophisme
Je me demande ce qui est le plus ridicule, mon argument à deux francs, ou le fondement des balivernes freudiennes.
Vous ne me connaissez pas et vous vous permettez de dire que je ne connais que des documents de troisième main (ce n'est pas un problème d'ailleurs quand ils sont bien argumentés). j'ai un temps été fasciné par Freud et Lacan (personne n'est parfait) mais j'en suis revenu.
Je ne peux même plus prendre ce sujet au sérieux. Quand au texte qui accuse le Freudisme de totalitarisme, je n'ai pas lu le commencement d'un contre argument valable, mais je n'ai sans doute pas la rhétorique requise pour discuter avec vous.

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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#86

Message par Kraepelin » 21 juil. 2010, 19:25

chesterton a écrit :Je me demande ce qui est le plus ridicule, mon argument à deux francs, ou le fondement des balivernes freudiennes.
Encore faut-il connaitre les fondements que l'on prétend critiquer.
chesterton a écrit : Vous ne me connaissez pas et vous vous permettez de dire que je ne connais que des documents de troisième main.
Votre commentaire sur la culpabilité suffit à témoigner de votre ignorance des rudiments les plus élémentaires de ce que vous prétendez critiquer.
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#87

Message par chesterton » 21 juil. 2010, 20:24

Kraepelin a écrit :Votre commentaire sur la culpabilité suffit à témoigner de votre ignorance des rudiments les plus élémentaires de ce que vous prétendez critiquer.
Peut-être n'ai-je pas employé le terme culpabilité dans son sens "psychanalytiquement correct". Mais selon Freud, l'enfant refoule ses désirs incestueux, parce qu'il a peur que son père tout puissant, lui coupe le pénis. Création ex-nihilo et instantané du ça, du moi et du surmoi... (cf Totem et Tabou) C'est ceux qui disent autre chose qui n'ont jamais lu Freud.
Je pose la question, pourquoi nous ne refoulons pas tous nos désirs "déviants"?
Un zest de névrose voire de psychose... j'imagine.
Ce n'est pas ma démonstration qui est débile c'est la psychanalyse. Freud peu très bien être comparé à Ron Hubard, il est juste plus littéraire.

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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#88

Message par Kraepelin » 22 juil. 2010, 01:09

chesterton a écrit :
Peut-être n'ai-je pas employé le terme culpabilité dans son sens "psychanalytiquement correct".
Selon votre entendement scientifique et bien documenté par des recherches empiriques sur la chose, qu'est-ce que la culpabilité?
« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell

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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#89

Message par chesterton » 22 juil. 2010, 09:47

Dans le dictionnaire de la psychanalyse de l'Encyclopædia Universalis chez Albin Michel, je peux lire ceci dans un chapitre intitulé "De la honte à la culpabilité" : "Bien qu'elle n'ait jamais entraîné de débat analogue à celui que Bronislaw Malinowski souleva en 1927 en constatant l'universalisme du complexe d'Œdipe (sic), la question est souvent posée de savoir si le sentiment de culpabilité, qui n'est pas sans rapport avec celui-ci puisqu'il procède lui-même de la persistance des désirs œdipiens dans l'inconscient, est présent ou non dans toutes les cultures" (p115)

Maintenant voici à mon sens une bonne définition de la culpabilité :
C'est un sentiment négatif et percutant, qui survient lorsqu'une personne considère avoir, par l'un de ses actes, enfreint un code moral, un principe, une règle ou une valeur éthique et qu'elle s'applique une attitude intransigeante. Une autre forme de culpabilité s'attache aux conséquences de ce qu'on à fait ou de ce qu'on à pas fait. Enfin, il existe aussi un autre type de culpabilité, celle qui relève d'une attitude intransigeante vis-à-vis de sa personnalité en général, indépendamment de ce qu'on a fait ou pas fait.

Je pense donc que la culpabilité peut très bien s'appliquer à une personne qui à des désirs considérés comme "déviants" contraires à ses valeurs morales.

Ce que personnellement je crois, c'est que lorsqu'une personne a des désirs sexuels plus ou moins inavouables, qu'ils soient adultères, incestueux, homosexuels ou autre, ces désirs deviennent plus persistants. Plus on tente de les effacer plus ils persistent... la peur de la castration n'y change rien.

Quand au texte de troisième main, il attend toujours une critique recevable

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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#90

Message par Kraepelin » 22 juil. 2010, 12:23

chesterton a écrit : Maintenant voici à mon sens une bonne définition de la culpabilité :
C'est un sentiment négatif et percutant, qui survient lorsqu'une personne considère avoir, par l'un de ses actes, enfreint un code moral, un principe, une règle ou une valeur éthique et qu'elle s'applique une attitude intransigeante. Une autre forme de culpabilité s'attache aux conséquences de ce qu'on à fait ou de ce qu'on à pas fait. Enfin, il existe aussi un autre type de culpabilité, celle qui relève d'une attitude intransigeante vis-à-vis de sa personnalité en général, indépendamment de ce qu'on a fait ou pas fait.

Je pense donc que la culpabilité peut très bien s'appliquer à une personne qui à des désirs considérés comme "déviants" contraires à ses valeurs morales.

Ce que personnellement je crois, c'est que lorsqu'une personne a des désirs sexuels plus ou moins inavouables, qu'ils soient adultères, incestueux, homosexuels ou autre, ces désirs deviennent plus persistants. Plus on tente de les effacer plus ils persistent... la peur de la castration n'y change rien.
Vous présumez donc que la culpabilité existe. Présumez-vous que la chose ait été remarquée récemment ou que la culpabilité est un phénomène dont l'existence est connue depuis des siècles?

Quels sont nos donnés scientifiques sur la question?

Votre définition repose-t-elle sur des donnés scientifiques?

Alors, votre définition repose sur quoi?
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#91

Message par Kraepelin » 22 juil. 2010, 12:34

Transférons la discussion sur une autre page. Celle-ci est consacrée à la définition de psychanalyse dans le DS.
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Re: Dictionnaire sceptique la PSYCHANALYSE phrase par phrase

#92

Message par Sylvain » 27 juil. 2010, 12:33

Bonjour,

Il ne faut pas écouter le soir entre 19 et 20 h sur france culture.
http://www.franceculture.com/emission-c ... nfray.html

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Combien d'entre vous croient en la télékinésie ? Levez ma main...

Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.

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