#245
Message
par Enola Gay » 07 oct. 2010, 22:59
Bonsoir les Sceptiques du Québec, avant de me coucher, je vous poste une des nombreuses chansons écrites par Jean-Claude Pantel (Et je veux avoir l'avis de Florence avant tout) :
NOE
Ils n'estivaient ni n'hibernaient ce jour-là, ça je vous l'assure,
En leur habit de plume, de peau et d'écaille, l'air grave et sérieux
Et comme le ressac ne couvrait pas de sa voix leur murmure,
La curiosité me conduisit alors à m'approcher d'eux.
Sans vouloir l'affirmer, je crois que depuis Jean de Lafontaine
Et cette épidémie de peste qu'il sut si bien nous narrer,
Jamais ô grand jamais : aigle, papillon, renard et baleine
Ne s'étaient retrouvés en le corps d'une pareille assemblée.
Et montait de la plage,
Direction : les nuages,
De temps à autre une clameur !
Une ovation, peut-être,
Agréant quelque fête,
En cris de toutes les couleurs...
Sur une sorte de promontoire était juché
Celui que l'on se plaît à reconnaître comme souverain :
Le lion, pourquoi donc ne pas le nommer,
Demeurait impassible et écoutait tout un chacun...
Fut-ce le vent du large, qui en ses embruns, trahit ma présence,
Colportant mon odeur au flair exercé de quelque mâtin
Ou bien l'oeil "aiguisé" d'un oiseau de proie... mais un grand silence
S'abattit pesamment, tandis que le ciel s'obscurcit soudain.
En moins de temps qu'il faut à ces quelques mots pour vous le décrire,
Je fus vite entouré de mille regards lourds de suspicion,
Tant et si bien d'ailleurs, qu'en l'instant je vis mon procès s'ouvrir,
Sans que j'ai eu loisir de pouvoir poser la moindre question.
Au nom de la Campagne !
Au nom de la Montagne !
Aux noms des Déserts et des Mers !
Des Forêts et des Etres
Que l'Homme fait disparaître,
Rendons justice à notre Terre !
En choeur, fut traduit en cet acte d'accusation
Ce que souvent à mes semblables, en chansons j'avais reproché,
Il fallait assumer la situation,
Quand le calme revint, j'y allai de mon envolée :
Faire endosser les maux que vous subissez à un seul "coupable",
De surcroît innocent, quand bien même nul n'est jamais tout blanc,
Reviendrait à réitérer le célèbre "haro" de la Fable
Et ne garantirait en rien l'Avenir si préoccupant...
C'est au "pluriel" que l'Homme est dangereux pour tout ce qui l'entoure,
Qu'il se retrouve seul, il se fait "tendresse" et parle d'aimer,
Sans prêcher pour moi-même, remontons l'Histoire, le temps à rebours :
La pollution, la chasse, ne sauraient vous faire oublier Noé !
Noé, le Patriarche !
Noé, dessus son Arche !
Noé, sans qui seriez-vous là ?
En cette controverse :
La Raison tergiverse,
Demain, c'est encore Autrefois !..
Et c'est bien ainsi que quelques millénaires après
Avoir soustrait au Déluge tant d'Espèces sur son "radeau",
Noé, sans le savoir, venait de sauver
Des "flots d'un cauchemar", celui qui clame à chaque écho :
Quand grondera le Monde,
Que bouillonnera l'Onde,
Noé, reviendras-tu un jour ?
Comme là dans mon rêve,
Pour que vive sans trêve,
Partout, le règne de l'Amour...
(reprise des choeurs ad libitum)
Noé, le Patriarche !
Noé, dessus ton Arche !
Noé, reviendras-tu ce jour ?..
Où grondera le Monde,
Où bouillonnera l'Onde,
Pour que se perpétue l'Amour...
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Paroles et Musique : Jean-Claude PANTEL