Bonjour,
Plein de choses à dire, je ne sais pas comment ce sera compris :
Quel est le libéral avancé qui remet en cause l'héritabilité des biens et du pouvoir ? Aucun, à ma connaissance.!
Bill Gates a mis tout son argent dans sa fondation et n'a laissé "que" quelques millions à ses enfants. Pour moi les droits de succession sont le meilleur des impôts : quand tu es mort tu n'a plus besoin d'argent. D'autre part de nos jours si on meurt à 80 ans, ses enfants ont 55 ans, s'ils sont nés dans une famille riche cela veut dire qu'ils ont eu de bonnes études, un cadre de vie et des aides pour démarrer, normalement ils n'ont plus vraiment besoin de grand'chose à cet age là.
Je suis pour une somme maximum que l'on puisse hériter. Et sur cette somme des droits de succession proportionnels à l'âge de celui qui hérite afin que les biens aillent à des gens qui ont encore les capacités physique de s'en occuper. Et si les biens à partager dépassent le nombre d'enfants, le reste ira aux petits enfants et s'il en reste encore aux cousins...
Le but n'est pas seulement de faire rentrer de l'argent dans les caisses, mais aussi de déconcentrer la propriété et l'accumulation de générations en générations.
D'autre part, vous ne répondez pas concernant les travailleurs de votre exemple qui fabriquent des micro-ondes ? On en fait quoi de ces gens-là dans votre exemple ?
Une première remarque simple : le système actuel n'évite absolument pas le chômage donc ce n'est pas le fait qu'il n'y ait qu'une seule marque de micro-ondes qui changerait quoi que ce soit.
Mais le chômage est une question que je m'étais posée et qui n'a qu'une réponse : une autre organisation de la société, en particulier des échanges entre états.
Le problème, c'est que si tu augmentes les effectifs des services publics, il faut que quelqu'un paie. Ce quelqu'un paye [des impôts à l'état] à partir de revenus qu'il tire d'où ?
Juste une remarque qu'on oublie souvent : les fonctionnaires paient des impôts, consomment et les administrations achètent un grand nombre de produits et services aux entreprises privées. A chaque fois que l'on diminue le service public, on ne diminue pas seulement la qualité du service, mais on détruit de l'économie. Il n'y a qu'à voir certaines parties du territoire quand on ferme des hôpitaux... D'autre part certains agriculteurs ou artisans étaient mariés à des fonctionnaires, ce qui assurait un revenu stable dans le couple et permettait donc plus facilement de se lancer dans son entreprise.
Juste une parenthèse concernant les retraites, beaucoup de petites communes sont gérées par des adjoints qui sont des "jeunes" retraités actifs. Si ces personnes étaient au travail (ou en recherche d'emploi), il faudrait embaucher des fonctionnaires administratifs ou plus probablement faire faire l'adminitratifs aux employés existant en fermant les mairies certains jours. Il en est de même pour beaucoup d'associations.
Tout ce flux de personnes quittant les campagnes va arriver dans les banlieues et les économies de fonctionnaires dans les régions vont se transférer en problèmes urbains. En fait on bouche des trous en en creusant d'autres. C'est le cas aussi avec les retraites car on sait que la plupart des gens arrivent à la retraite en étant au chômage. Donc on va boucher un trou des retraites en creusant celui de l'assurance chômage...
Il faut admettre que le problème des retraites n'existe pas en France (contrairement à l’Allemagne où il n'y a qu'1,6 enfants par femme), il va y avoir un trou quand beaucoup de monde va partir en même temps. Mais plus tard quelqu'un qui part à la retraite en 2010, il va forcément mourir donc les comptes se rééquilibrent. Remplir une cagnotte avant le problème, emprunter pendant et rembourser après permettrait de lisser tout ça.
Le vrai souci, c'est que si beaucoup de monde part à la retraite, il va falloir les remplacer, et si jamais le chômage venait à diminuer, les salaires se mettraient à augmenter et donc le taux de profit risquerait de baisser ce qui est inadmissible !
Un des vrais soucis du capitalisme (et on pouvait dire pareil du communisme du temps de l'urss), c'est qu'il n'intègre pas dans ses comptes, les services rendus par la nature ni la finitude des matières premières. Par exemple un agriculteur en faisant ses comptes, il voit que s'il met 1000 de pesticides, il gagne 5000, il va le faire tout simplement car il n'y a pas dans ses comptes quelque chose qui mesure la capacité de sa terre à se régénérer.
En fait si on reste sur les problèmes économiques et sociaux, le seul problème en France reste le chômage. Il conditionne tout le reste (la pression à la baisse sur les salaires, les comptes sociaux dans le rouge...). La principale cause du chômage est la concurrence entre pays de niveau de salaires, de taux d'imposition et de contraintes environnementales trop éloignées. Il faut donc créer des groupes de pays de même niveau de vie entre lesquels un libre échange peut avoir lieu. Par contre des droits de douanes et des quotas doivent compenser le différentiel avec les autres pays. Quitte à ce que le produit de ces droits de douane soit utilisé pour moderniser l'économie du pays exportateur.
C'est ce que disait le prix Nobel français d'économie Maurice Allais décédé samedi.
http://allais.maurice.free.fr/
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