Je ne dirais pas ça en ces termes. Je crois que Khadir est un homme de convictions. S’il manifeste pour ou contre quelque chose c’est qu’il est pour ou contre le quelque chose en question. Le but qu’il poursuit n’est pas complètement naïf pour autant. On peut manifester contre la corruption sans s’imaginer régler le problème définitivement. On peut manifester contre les initiatives colonisatrices de l’État d’Israël sans imaginer que les enjeux politiques sous-jacents à la création et au maintient de cet État par les occidentaux vont s’effacer demain.Wooden Ali a écrit : Il n'empêche que ce genre de boycott est inefficace. Ce genre d'appel peut avoir deux raisons : se donner bonne conscience en se disant qu'on peut faire malgré tout quelque chose à une situation qui parait nous dépasser complètement (ça ne sert à rien mais ça soulage) ou bien faire avancer son agenda personnel en l'utilisant pour ce qu'il peut induire plutôt que pour ce qu'il peut faire.
Je ne suis pas le fin politicien qui dira aux autres comment se sortir d’une situation inextricable. Franchement, je ne sais pas ce que je ferais si j’étais né Palestinien et pas davantage si j’étais né Israélien.Wooden Ali a écrit :En l'occurrence, il a tout l'air d'être une énième façon de faire passer l'état d'Israël pour le Grand Satan (ou le Mordor). C'est la méthode du Hamas ou d'Ahmadinejab dont la conséquence logique est la destruction de l'état en question (qui voudrait composer avec le Diable ?). Penses-tu, Kraepelin, que ce soit la bonne méthode ?
Mon intervention avait un autre but. Khadir est notre seul député de gauche. Il est souvent maladroit et il ne se comporte pas toujours avec la dignité inhérente à sa position de député. Mais il est aussi très souvent le seul à soulever des lièvres qui méritent de l’être. Et il a parfois l’art de remettre les pendules à l’heure. Ce fut le cas, par exemple, pendant la vaccination H1N1. En gros, je l’aime bien et si quelqu’un le traite de «fanatique» je vais lui demander "quoi" et "pourquoi". Et si les réponses de mon interlocuteur sont niaiseuses, je ne vais pas me priver de le faire sentir.