Denis a écrit :
Salut ADN,
Tu dis :
Tout dans le passé est fixé dans le déroulement d'UN SEUL scénario et pas plus. Aucune arborescence de scénarios n'est pensable lorsqu'on pense le passé. TOUT a eu lieu une seule fois d'une seule façon et pas autrement.
D'accord sur ce bout-là.
Mais le reste de ton "argument" est plus une pirouette paradoxale naïve qu'un véritable pas en avant dans le détordage des idées folles. C'est une vue de l'esprit qui se mord la queue et qui est aussi stérile que stérile.
Le fait que
quel que soit le déroulement des choses, il y ait
un seul déroulement des choses ne démontre pas du tout que, au départ, ce déroulement des choses était unique.
J'admets qu'
après qu'une particule radioactive se soit désintégrés, son
instant de désintégration soit un moment t
o particulier, plutôt qu'un autre. Mais il m'est moins évident qu'à toi que la valeur de t
o était déterminée
avant que la particule se désintègre.
Beaucoup moins évident.
Beaucoup beaucoup beaucoup moins.

Denis
Denis a écrit :
ADN_ARN a écrit :Sans t'en rendre compte ni paraître le savoir, Denis, tu me donnes absolument raison !
C'est de l'humour ?
Si c'en est pas, alors c'est une façon bien tordue de déclarer que tu as changé d'avis.

Denis
Heu ... Oui, c'est de l'humour...
Et heu ... Non ... Je n'ai pas changé d'avis et ce qui est tordu, c'est que ce que tu appelles plus haut pirouette de ma part, tu le reprends à ton compte sans le savoir. Mais au lieu de l'appliquer à l'avenir, tu l'appliques au passé.
C'ÉTAIT indéterminé, dis-tu.
Autrement dit, revenons au départ de notre expérience, recommençons là et nous n'obtiendrons pas le même résultat. OK, ça se tient, et le cas d'indétermination dont tu parles se tient également.
SAUF ...
Sauf qu'il n'y a AUCUN moyen de revenir au départ de notre expérience. Elle est là, toute la réalité.
L'indétermination ne peut être valable que par rapport au futur, jamais par rapport au passé, qui est figé pour l'éternité.
Dire c'ÉTAIT indéterminé, c'est vouloir se placer à un moment, à un endroit et dans des conditions qui n'existent plus, qui n'existent pas et qui n'existeront jamais.
C'est se placer à un moment, un endroit et dans des conditions purement idéelles pour avoir un SECOND regard sur le futur. (Eh oui, alors dans ce cas, l'indétermination semble reprendre tous ses droits)
Mais c'est bâtir son argumentation sur une IMPOSSIBILITÉ. On ne revient jamais en arrière, avec le temps. Ou alors on confond réalité et conjugaison...
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Je t'invite à reconsidérer le concept d'horizon des événements, que tu cites souvent.
Qui dit horizon, dit en général distance. Distance dans l'espace et dans le temps. Dans le cas de l'horizon des événements, la distance est établie dans le temps, et nous nous attendons toujours à ce qu'un tel horizon soit décalé d'une certaine durée vers le futur. L'unité de temps de l'horizon des événements de la météorologie, par exemple, c'est la journée. Celle de l'astronomie va de la seconde à l'année lumière en passant par le mois, le siècle ou le millénaire, selon le cas.
Mais dans le cas que tu présentes, si tu pars du principe que
la probabilité de désintégration est indépendante du passé et du futur, alors rien ne t'empêche de considérer que l'horizon des événements se trouve à un temps t impossible à déterminer et rien de plus, ce qui ne donne aucune raison de supprimer de notre raisonnement le concept d'horizon des événements.
(La détermination du prochain gagnant du gros lot du loto se trouve à peu près dans le même cas puisqu'à chaque tirage rien n'indique au préalable s'il y aura un gagnant ou non...)