Denis a écrit :
En passant, je suis convaincu que si l'astéroïde
"dinosaur killer" avait frappé à la fin du jurassique, plutôt qu'à la fin du crétacé, il n'y aurait jamais eu de girafes sur Terre. Ni d'australopithèques. Il y aurait eu
autre chose.
Penses-tu que j'ai tort d'en être convaincu ?

Denis
Je sais je brise ma promesse mais je ne pouvais pas laisser passer ça et nous sommes en 2011. Denis c’est votre version d’une histoire sans fin…Voici la mienne.
Nous pourrions poursuivre votre implacable logique. Le monde atomique aurait pu s’arrêter à la première lueur, au premier nuage gazeux, à la première étoile, à la première galaxie ou système solaire sans même se rendre à une « première terre habitable » et encore moins aux dinosaures. Le monde atomique aurait pu s’arrêter tout simplement mais force est de constater qu’il ne l’a pas fait et, qui plus est, qu’il est en mouvement, qu’il est un mouvement en expansion.
Alors que peut-on en conclure? Que la vie, du moins organique, peut avorter à tout moment si elle ne rencontre pas les conditions favorables… le hasardeux hasard. De ce point de vue sceptique la contingence ratisse large et l’emportera toujours sur la nécessité puisqu’il sera toujours possible qu’une chose arrive ou n’arrive pas, comme un bouton sur le bout du nez ou la naissance avortée d’une planète viable. On peut cependant déduire que le mouvement est une nécessité, que l’absence de mouvement appelle le mouvement. Vous et moi sommes des mouvements physiques. Par nécessité, je n’ai pas le choix d’être (d’un point de vue spatial et évolutif) à moins de mourir ou d’interrompre volontairement ma vie.
Dire « Pas d’atome= pas de conscience » … trop anthropomorphique (atome=forme humaine)… je reprends
Dire : pas d’atomes = pas de cerveau me semble vrai. Par contre dire : pas de cerveau = pas d’atomes me semble faux. On en revient à votre point de départ. Il est possible pour l’univers d’être sans qu’il y ait l’ombre d’une vie organique rampante ou pensante. Néanmoins nous sommes là. Les dinosaures pourraient encore occupés, à ce jour, tous les confins de la terre pour avoir su s’adapter aux conditions nouvelles que cela ne changerait rien au fait que le monde atomique semble receler cette parcelle d’étincelle qui permet la « cérébralité » peu importe qu’elle soit humaine ou animale. La question de savoir si le passage de la vie animale à la vie humaine est le fruit d’un brassage génétique fortuit et accidentel déterminé et conditionné par les influences extérieures ou le plan d’un dessein intelligent insufflé par un monde subtil relève de l’anthropocentrisme et non du principe de l’anthropie.
Pour les créationnistes l’humain, à l’image de son Dieu, est « au centre de l’univers » tandis que pour les sceptiques il est jusqu’à preuve du contraire seul en l'Univers, la « seule tentative d’essais-erreurs ayant percée au sein de ce même Univers». À mon avis, l’univers des créationnistes et des sceptiques se ressemblent beaucoup.
" L'homme a simplement la sale manie d'interpréter l'inconnu selon ses propres valeurs et intérêts". Vie aléatoire façonnée au hasard ou programmée par Dieu sont pour l’instant des hypothèses-croyances qui n’expliquent en rien le fait qu’il existe bel et bien une corrélation entre l’atome et l’apparition de la matière grise…l’un engendre ou génère l’autre…l’anthropie faible à tout le moins.
Les liaisons atomiques permettent (en empruntant certains axes) d’acquérir les propriétés physiques requises pour l’édification des structures cérébrales. Ces structures au sein de la biomasse (passée et présente) semblent être plutôt la « règle » que l’exception. Il ne m’apparait donc pas abusif et péremptoire d’affirmer, preuve à l’appui, que les structures atomiques portent en elles le « germe du cérébral », de l’intelligence en la Nature, de la conscience. Dire le contraire serait nié votre propre existence et versé dans le solipsisme (scepticisme radical).
Et c’est peut-être ici qu’intervient le hasard selon qu’il favorise ou non « le germe » et sa « germination ». Assurément, il ne faut pas confondre la cause et l’effet, l’induit et le fortuit, la source du mouvement physique avec les effets sur son évolution. Le hasard c’est avant tout l’impact qu’un événement extérieur produit sur un mouvement et sa cause. En fait le hasard, c’est la rareté qui change le cours d’une situation ou direction régulière et non la cause d’une chose. Le mouvement universel semble être une nécessité mais homo sapiens une probabilité, une possibilité pour autant qu’il rencontre les conditions favorables à son éclosion-expression. L’Univers jouit donc en son sein d’un pouvoir d’orientation atomique qui lui permet de s’organiser, de se mouvoir, de produire et de déboucher sur des résultats avec ou sans nous. La nature n’a pas de but sinon l’obtention de résultat au sens d’une équation mathématique. Nous sommes néanmoins là pour en prendre conscience. Conclusion; c’est le mouvement atomique qui crée la réalité et une possible conscience et non la conscience, même supérieure, qui crée la réalité. La conscience ne crée pas la réalité… elle la perçoit. C’est comme dire « je pense donc les choses existent » et ça n’est que de la métaphysique. C’est plutôt le monde atomique qui semble apte à sortir la conscience du néant… c’est ce que les scientifiques appellent le Big Bang ou quelque chose comme ça. L’évolution, la génétique c’est en quelque sorte l’art de la structuration et de l’efficacité, possiblement faillible C’est ainsi qu’ « un petit sac de produits chimiques s’est mis (un jour) à gigoter ».
Je termine en me référant à la « cybernétique ». L’homme est issu de l’évolution (et non de la création) mais il n’en demeure pas moins productif et créatif. Alors… dire : pas de cerveau (pour concevoir) = pas d’ordinateur me semble vrai. Par contre dire : pas d’ordinateur = pas de cerveau me semble faux. Cro Magnon n’avait pas d’ordi mais il possédait un cerveau apparemment très bien constitué. Ce qui
prouve démontre en théorie que sans pouvoir d’orientation intrinsèque la matière ne s’organise pas, n’évolue pas et s’étiole. Cela me semble aussi vrai pour un individu (ovule-spermato) que pour une société.
Désolé pour la longueur du « verbiage » … BJ, sors de ce corps!
Sur ce, je ne m’incruste pas…je laisse les maîtres du rationalisme et de la rationalité être « la lumière du monde et s’épouiller entre eux». Il paraît que ça resserre les
chaînes les liens.
pupille/DD dit
le moucheron le païen.