Tania a écrit :Lors de la première incarnation il ne s'agit pas d'âmes, mais d'esprit. L'âme est générée par le corps, pas l'esprit. Ce n'est qu'après la première incarnation qu'on parle d'âme qui se réincarne (l'âme = l'esprit + l'âme générée par le corps).
La conclusion de cette discussion est que la société, la morale et la culture ne se mélangent pas avec la spiritualité. Donc, restez dans votre univers et moi je reste dans le mien. SVP, ne m'incitez pas à vous répondre sur des sujets que vous ne maîtrisez pas et auxquels vous ne croyez pas, merci.
Alors explorons votre univers culturel. Tania, votre questionnement se veut plus philosophique que religieux en effet mais vos références et vos pistes de réponses semblent encore teintées d’une « spiritualité sublimée ».
Vous parlez d’évolution de la morale mais situez l’étincelle de cette possible progression et sa reconnaissance en dehors de la matière et de l’humanité. Ce qui semble compter, c’est votre propre progression spirituelllle!
Votre amour universel n’a rien d’universel puisqu’il serait dispensé d’une manière inégale au sein de l’humanité suivant un processus élus et non élus, évolués moins évolués, providentiellement attribué. Il ne fait que confirmer l’état du monde et justifier les iniquités. Une personne désavantagée devrait expier pour ses vies antérieures? Très aliénant comme perspective. Les non-élus et les moins évolués n’ont qu’à subir leur « Karma » le temps d’une nouvelle incarnation mieux réussie? Vous dépoussiérez de vieux dogmes reconnus caduques, et reformulez les fondements d’une multiculture religieuse dont vous êtes imprégnée d’une manière à la fois conformiste et moderne. Même véhicule peinturé à neuf. L’ésotérisme est un petit catéchisme revu et corrigé pour adulte mystifié (ou mystificateur!) et éduqué où l’on parle autant d’anges et de démons que de sciences naturelles. Un autre fourre-tout métaphysique. L’amour altruiste, personne n’est contre en théorie mais en pratique qu’en est-il?
Les coloniaux, au nom de leur sensibilité morale, supérieure, révélée et « non-humaine » pensaient aider et sauver « l’âme des colonisés » en leur apportant les bienfaits de leurs cultes et avancement spirituel. Mais sous quel rapport humain l’ont-ils fait? Rapport dominant-dominé? Eux aussi parlaient d’un amour spirituel altruiste tendant vers la perfection situé hors nature. Cet altruisme très semblable au vôtre a pourtant été démasqué depuis belle lurette. Où étiez-vous? Votre philosophie « sur-spiritualiste » avancée et vos réincarnations réussies que vous qualifiez « d’amour altruiste universel » vous confèrent-t-elles maintenant un certain pouvoir sur la conscience d’autrui? "L’esprit de la connaissance" vous faites peur et vous faites peur avec l’esprit? Certains semblent croire qu’on ne peut accéder à des notions de bien et de mal valables sans idéal surhumain, sans sublimation de la souffrance, sans expiation ou contrition. Il ne faut pas confondre l’effort humain nécessaire à la vie avec les souffrances inutiles.
Les souffrances inutiles avilissent sans anoblir. Aimer son bourreau n’a rien d’émancipant, ni d’élevant. Cet idéal surnaturaliste m’apparaît sublimé, surréaliste et s’appuie sur un renoncement à soi possiblement illusoire ou désintégrant. L’amour altruiste comme toute affection n’est pas une obligation morale, mais un sentiment inspiré et inspirant. L’amour universel et altruiste sans amour propre est un leurre, une chausse-trape, une illusion, une inféodation, un exil intérieur. « J’insiste à affirmer que le seul bien universel qui puisse être indépendant de toutes cultures ne peut qu'être »… l'Amour propre et le sentiment d’être humain avec tout ce qu’il contient. Le matérialisme ne contient aucune dimension éthique innée? L’effet réversif, humanisant de l’évolution » ne serait donc qu’un trompe-l’œil?
La « morale du bien et du mal » est une faculté d’orientation humaine qui met en relation le sensible et le conscient en la nature, comme en la société. C’est ce qui nous permet de discriminer entre un geste ou un autre, une valeur ou une autre. Le contenu de cette « morale » est affaire de sensibilité, de perception, de connaissances/croyances et de culture. Commençons donc par réassocier la notion de bien et de mal à des états physiques et psychiques de bien-être et de mal-être, de bonheur ou de souffrances aux impacts humains et cessons de les assimiler à des niveaux de consciences supérieures, religieux, sublimatoires, transcendants ou fantasmagoriques. Effet progressif du sensible et du conscient au sein de l’évolution humaine ou transmigration des âmes? Vous partagez le stade avancé de votre évolution et de vos transmigrations et cela rend votre pouvoir sur la nature d’autant plus grand. C’est bien mais je perçois la réalité différemment. Je garde ma lucidité et je vous laisse la vôtre.
Le principe qui est « ce par quoi une chose se produit » s’explique mieux au sein du matérialisme universel qu’au travers le principe de la transcendance ou le nihilisme. Par exemple, le noyau terrestre n’est ni transcendant ni à contre sens universel; il est matière et énergie débouchant sur une continuité de couches successives. Un sentiment est une sensation en l’esprit qui n’a rien de métaphysique sauf si on sépare l’émotion de l’intelligence « spirituellllle ». Aujourd’hui nous parlons d’intelligence émotionnelle et elle est sollicitée à tous les jours de notre vie. C’est une réalité physiologique, psychophysiologique pour être plus précis qui repose sur l’unicité du corps et de « l’esprit » (puissance, corps, conscience). Ne vaut-il pas mieux s’appuyer sur ce que l’on possède réellement (sensibilité et intelligence) que sur ce que l’on croit avoir, la connaissance morale et absolue du bien et du mal, la connaissance de l’absolu? La vie est un mouvement naturel et universel et le rôle d’une culture humaine ou mondiale est d’en préserver l’expression et l’équilibre, pas plus mais pas moins. Commencez par prendre conscience de vos influences culturelles et religieuses; c’est le début du partage entre l’inné et l’acquis, entre votre véritable identité naturelle, une réalité et votre « identité culturelle », un costume, une enveloppe, un statut, un masque et parfois une croyance.
pupille/DD dit le
païen. (Ah oui! Le serpent? Il a croqué la pomme et parti vivre sa vie).