
I.
Mais cette recherche ne tente pas d'"expliquer la complexité du violon". La recherche vise à savoir si des violonistes expérimentés et de talent peuvent différencier, seulement par le son, un Stradivarius d'un violon moderne.Le facteur a écrit :C'est un peu la même chose ici, ces scientifiques ne peuvent expliquer la complexité d'un violon. Seul les luthiers le peuvent, car il ne fonctionnent pas par la logique, mais par leur instinct et expérience pratique.
Pour avoir discuté avec un luthier spécialiste dans la recréation des instruments anciens, je peux apporter mon opinion.Le facteur a écrit : Je le répète; consultez les luthiers professionnels; beaucoup plus crédible...
Ça dépend sur quels physiciens vous tombâtes: ceux du département de physique acoustique étaient peut-être particulièrement nuls.J'ai participé il y a plusieurs années déjà à un atelier d'étude dans un département de physique acoustique d'une université. J'ai appris à ce moment que les physiciens ne peuvent expliquer scientifiquement le phénomène du "chiffing" lorsque la masse d'air frappe la lèvre supérieure dans un tuyau d'orgue.
Or ce luthier m'a expliqué qu'il avait fait des expériences qu'il avait obtenu des résultats, mais que ne connaissant pas les phénomènes chimiques et physiques y afférents, comment pouvait-il améliorer son savoir faire ? En contactant des chimistes et des physiciens. Transposons dans la chimie de la cuisine moléculaire d'Hervé This: sans ses travaux et ses connaissances mises à disposition aux professionnels de la profession, beaucoup de cuisiniers n'auraient pas pu changer leur plat dans la cuisson, les proportions, la préparation etc.J'ai pu leur expliquer ce phénomène par mon expérience pratique, mais malgré cela, leurs travaux fut un échec. C'est un peu la même chose ici, ces scientifiques ne peuvent expliquer la complexité d'un violon. Seul les luthiers le peuvent, car il ne fonctionnent pas par la logique, mais par leur instinct et expérience pratique.
Sympatoche l'épreuve: j'ai préféré le son du premier. Mais vraiment, les deux sons sont très proches.Invité a écrit :
Petit test. Sur cette page tu as un morceau joué par le même violoniste, un avec un Stradivarius et l'autre avec une violon des années 1980.
Il faut trouver lequel est lequel.
http://www.npr.org/blogs/deceptivecaden ... -the-strad
Bien sûr, avec des siècles d'expérience et d'innovations par des ateliers, je connais et on peut transposer votre exemple, aux peintres, aux tailleurs de pierres, aux architectes, aux alchimistes, aux métallurgistes, aux orfèvres, et aux naturalistes d'avant le XIXè s.Fabriquer un Stadivarius, ou bien encore un orgue Gabler, comme celui de Weingarten, ces facteurs ont atteint un apogée dans leur art, et cela n'a pas été fait avec l'aide de scientifiques.
En vérité, nous n'avons pas besoin de scientifiques.
Certes, mais il est possible que l'un des maîtres n'ait jamais transmis son secret à un élève, et l'histoire de l'art regorge de ce genre de cas... Comment fait-on pour retrouver le secret ? La science peut entrer en scène en retrouvant les modes opératoires, les matériaux...Un facteur d'instrument de musique est un maître, et à la fois un praticien, un scientifique, mais aussi un alchimiste. Cette tradition de connaissance ne se trouve pas dans les livres, mais elle enseignée par une grande tradition du maître à l'élève.
Certes, mais il est fort probable que l'inclusion des scientifiques amènera celles du futur, et permettra la conservation de celles du passé.Le facteur a écrit :Il y a une chose que vous devez savoir
Fabriquer un Stadivarius, ou bien encore un orgue Gabler, comme celui de Weingarten, ces facteurs ont atteint un apogée dans leur art, et cela n'a pas été fait avec l'aide de scientifiques.
En vérité, nous n'avons pas besoin de scientifiques.
Un facteur d'instrument de musique est un maître, et à la fois un praticien, un scientifique, mais aussi un alchimiste. Cette tradition de connaissance ne se trouve pas dans les livres, mais elle enseignée par une grande tradition du maître à l'élève.
C'est comme cela que les grandes réalisations des siècles passée ont été réalisées.
C'est ce qu'on aimerait croire dans les domaines pour lesquels on se passionne, qu'il s'agisse de musique ou d'autres arts. Ce n'est pas forcément juste, ni pertinent*. On ne sait pas ce que "la science" peut apporter à l'art, et il est bien arrogant de présager des limites qu'elle pourra rencontrer. Quant à juger du résultat, on butera toujours sur une grosse part de "des dégoûts et des douleurs, il ne faut point causer"Le facteur a écrit :Je n'ai rien contre la science. Moi-même je m'y intéresse grandement et j'y ai fait des études.
Par contre, dans certains domaines, la science, quoiqu'elle peut être utile pour y mesurer certains paramètres, mais en contre-partie, elle n'apportera pas la solution finale.
Il n'y a pas que la science dans la vie. Et aujourd'hui, pourtant, nous avons tendance à le croire. Certains domaines exigent des connaissance au delà de cela.
Evitez de prendre les membres de ce forum pour des couillons en jouant sur la définition des mots, on nous l'a déjà faite et ça ne fonctionne pas.Le facteur a écrit :La science, du latin signifiant la connaissance, est par extension la connaissance universelle.
Ce n'est pas une question d'exagération mais de dire n'importe quoi pour faire votre intéressant et votre important. Ca ne marche pas non plus.Je crois qu'aujourd'hui nous sous-estimons les autres dimensions de la science telle que nous la percevons aujourd'hui.
Par exemple, la psychologie humaine, la neurologie ou la fiscalité. Ce sont des sciences. Peut-être pas des sciences exactes, mais ce sont des sciences complexes. Plusieurs paramètres nous échappent aujourd'hui car les scientifiques manquent de connaissance en alchimie, méta-physique, psychologie, philosophie, spiritualité (Si si! La spiritualité peut avoir un impact sur le système bio-chimique du corps humain), etc. Je sais que certains trouvent que j'exagère dans mes exemples, mais il ne faut jamais sous-estimer tous les points dans une recherche donnée, même si elles paraissent à première vue loufoque.
Quel est le rapport ? Je répète, cette recherche ne visait pas à déterminer les conditions de fabrications d'un violon. Ça n'a rien à voir.Le facteur a écrit :Il y a une chose que vous devez savoir
Fabriquer un Stadivarius, ou bien encore un orgue Gabler, comme celui de Weingarten, ces facteurs ont atteint un apogée dans leur art, et cela n'a pas été fait avec l'aide de scientifiques.
En vérité, nous n'avons pas besoin de scientifiques.
Un facteur d'instrument de musique est un maître, et à la fois un praticien, un scientifique, mais aussi un alchimiste. Cette tradition de connaissance ne se trouve pas dans les livres, mais elle enseignée par une grande tradition du maître à l'élève.
C'est comme cela que les grandes réalisations des siècles passée ont été réalisées.
Du sel dans un violonÉtienne a écrit :Je viens mettre mon grain de sel
Oui et non. Il faudrait changer, à votre métaphore, conducteur ordinaire pour courreur automobile. Les violonistes ont un niveau de connaissance tout de même intéressant et connaissent leur instrument malgré tout. À savoir s'ils ont une spétialité à reconnaitre les différents son et différentes couleurs, ça j'avoue, c'est une autre paire de manche; il faudrait s'adresser à des spétialistes du sujet (pas nécessairement des luthiers ou des musicologues, mais des gens qui ont étudier les différences). Si les violons auraient été jouer par les instrumentistes, là, le teste aurait été peut être plus légitime.Les violonistes sont des spécialistes du jeu avec le violon, reconnaitre un violon d'un autre si on a pas au préalable pratiqué les deux ça rime à rien.
Bah non. Si j'en crois Invité :Samuel Rooke a écrit :Oui et non. Il faudrait changer, à votre métaphore, conducteur ordinaire pour coureur automobile.
OrInvité a écrit :Le but était de déterminer si des violonistes de talents pouvaient différencier un Stradivarius d'un violon moderne.
I.... le but de cette expérience a été de vérifier les postulas de Weinreich G(abriel): "Tous les musiciens expérimentés peuvent discerner un violon d'étude, d'un violon décent, d'un violon professionnel et d'un violon de soliste en moins de 30 secondes et leurs opinions coïncideraient de façon certaine" et de d'Andreas Langhoff: "N'importe quel musicien vous dira immédiatement s'il joue sur un instrument antique ou sur un instrument moderne"
Pour en revenir à mon luthier, il a dit qu'il y avait les violons fabriqués en Chine et les autres, fabriqués par les luthiers. Il est évident qu'un violoniste/luthier saura faire la différence entre les deux. Pour la légende des instruments anciens, les stradivarii, on admet (sans preuve) que plus ils sont anciens, meilleurs ils sont par rapport à des violons modernes de même facture. Tout cela relève du "marketing" à cause des investisseurs qui achètent ces violons à prix d'or, l'image du produit étant plus importante que les propriétés intrinsèques de l'instrument . Cette étude prouve que l'argument d'ancienneté est une daube, mais que ce qui compte plus c'est l'entretien qu'on fait du du-dit violon.... le but de cette expérience a été de vérifier les postulas de Weinreich G(abriel): "Tous les musiciens expérimentés peuvent discerner un violon d'étude, d'un violon décent, d'un violon professionnel et d'un violon de soliste en moins de 30 secondes et leurs opinions coïncideraient de façon certaine" et de d'Andreas Langhoff: "N'importe quel musicien vous dira immédiatement s'il joue sur un instrument antique ou sur un instrument moderne"
Je veux bien, mais c'est pas exactement de ça qu'il s'agit dans cette expérience.PhD Smith a écrit :Pour en revenir à mon luthier, il a dit qu'il y avait les violons fabriqués en Chine et les autres, fabriqués par les luthiers. Il est évident qu'un violoniste/luthier saura faire la différence entre les deux.
Là-dessus je suis tout à fait d'accord, combien de fois j'ai vu des scientifiques n'avoir aucune culture générale pour autre chose que leur spécialité et publier des résultats (en science des matériaux par exemple) qu'ils considéraient comme une découverte alors que le même fait était connu et attesté par les artisans dans la littérature technique. De l'art de réinventer l'eau chaudeLe facteur a écrit :Plusieurs paramètres nous échappent aujourd'hui car les scientifiques manquent de connaissance en alchimie, méta-physique, psychologie, philosophie, spiritualité (Si si! La spiritualité peut avoir un impact sur le système bio-chimique du corps humain), etc:
C'est justement ce que j'écrivais, Invité. Il s'agissait de prouver l'assertion qu'à un niveau remarquable de compétence (d'un violoniste) de l'excellence du Strad' sur son équivalent moderne (toutes choses égales par ailleurs, comme disent les économistes). L'étude a prouvé le contraire. Cela contredit l'assertion comme quoi plus un violon est ancien, meilleur il est sur son équivalent moderne. Assertion qui relève du marketing des oeuvres d'art (comme en peinture).Invité a écrit : Le violoniste ne voit pas le violon et on a même camouflé l'odeur avec des parfums. Il n'a accès qu'à la sonorité.
PhD Smith a écrit :Là-dessus je suis tout à fait d'accord, combien de fois j'ai vu des scientifiques n'avoir aucune culture générale pour autre chose que leur spécialité et publier des résultats (en science des matériaux par exemple) qu'ils considéraient comme une découverte alors que le même fait était connu et attesté par les artisans dans la littérature technique. De l'art de réinventer l'eau chaudeLe facteur a écrit :Plusieurs paramètres nous échappent aujourd'hui car les scientifiques manquent de connaissance en alchimie, méta-physique, psychologie, philosophie, spiritualité (Si si! La spiritualité peut avoir un impact sur le système bio-chimique du corps humain), etc:
Non.Invité a écrit :La motivation de l'expérience est celle-ci:
I.... le but de cette expérience a été de vérifier les postulas de Weinreich G(abriel): "Tous les musiciens expérimentés peuvent discerner un violon d'étude, d'un violon décent, d'un violon professionnel et d'un violon de soliste en moins de 30 secondes et leurs opinions coïncideraient de façon certaine" et de d'Andreas Langhoff: "N'importe quel musicien vous dira immédiatement s'il joue sur un instrument antique ou sur un instrument moderne"
et ceci:Je le répète; il n'y a rien de nouveau
Les luthiers savent cela depuis toujours
Or selon la descrition du protocole, des luthiers réputés (Joseph Curtin. Sam Zygmuntowicz et Fan-Chia Tao) font partie de l'équipe qui a mit au point cette expérience.Je le répète; consultez les luthiers professionnels; beaucoup plus crédible...
Organisateurs et Auteurs:
L'expérience ayant été conçue à plus de 50% par des Luthiers (ou proche de ) proéminent ayant par leur travaux contribué à crédibiliser et à valoriser ostensiblement la cote de la lutherie contemporaine. La présentation de Joseph Curtin est présenté comme de Joseph Curtin Studio, est peut être un peu succincte: c'est un luthier américain, proéminent membre de la guilde américaine des luthiers http://www.josephcurtinstudios.com/READ ... martin.htm , il c'est en dehors de ses publications illustré pour être le premier luthier vivant dont la valeur vénale des instruments à atteint £22 000 (1993) (soit 45 000€ d'aujourd'hui). De même Fan-Chia Tao est présenté comme venant de chez d'addario et non comme directeur de l'atelier de recherche acoustique Oberlin de la guilde américaines des luthiers, pas plus que ces liens avec Joseph Curtin ou avec Sam Zygmuntowicz (premier luthier dont la valeur vénale des instruments à atteint 130 000$ en 2003 soit 137 000€ d'aujourd'hui) ne sont explicités.
Et à propos de l'utilisation de la technologie par les luthiers on a ce commentaire:Joseph Curtin is a contemporary violinmaker who lives in Ann Arbor
He was a 2005 recipient of a MacArthur Fellows Program "genius grant".[1] He has also directed workshops on violin design through the Violin Society of America, a group of builders.
Curtin is known for using technology such as MRIs, Lasers, and other scanning devices to measure the physics and acoustics of violins, to aid in his designs.
Le luthier Zygmuntowicz reconnait la valeur de cette étude:Samuel Zygmuntowicz (born 1956) is a contemporary luthier. He began his instrument making training when he was thirteen years old and studied making and restoration under Peter Prier, Carl Becker and Rene Morel.
Zygmuntowicz was born in Philadelphia and is a graduate of the Violin Making School of America in Salt Lake City. Later he received five years of additional training in the restoration workshop of Jacques Français and René Morel. Since 1985 he has been based in Brooklyn, New York, often making replicas of classic instruments.[1]
Isaac Stern owned two of his violins.
Et le commentaire d'un participant étonné du résultat :Samuel Zygmuntowicz, a noted violin maker, however said the study is "highly credible" and that it "puts cold water on some old myths and should certainly be good news to young musicians who yearn for violins that they will never afford."
I.John Soloninka, who was one of the violinists who played in the study, said "It was fascinating. I too, expected to be able to tell the difference, but could not" and that "If, after this, you cling to picayune critiques and dismiss the study, then I think you are in denial
C'est la bonne question a se poser, je pense. Le principal objectif n'est pas de mettre evidence les differences objectives entre un violon recent et un ancien. Ca s'inscrit dans une sorte de quete scientifique visant a determiner le "secret des stradivarius". Or ce que montre cette étude, c'est que ce secret...n'existe pas.Etienne Beauman a écrit : Les violonistes sont des spécialistes du jeu avec le violon, reconnaitre un violon d'un autre si on a pas au préalable pratiqué les deux ça rime à rien.
Le test se faisait donc sur le goût et sur le son supposé que devrait avoir tel ou tel instrument, que du subjectif quoi.
La vrai question c'est plutôt selon moi : quelle est l'intérêt d'une telle expérience ?
Ouais je veux bien, étant donné que l'étude a pour titre: "Preferences among old and new violins".Etienne Beauman a écrit :L'expérience n' a pas pour but de déterminer les qualités objectives des instruments mais les préférences des sujets (violonistes) dans des conditions spécifiques."Invité a écrit :La motivation de l'expérience est celle-ci:
I.... le but de cette expérience a été de vérifier les postulas de Weinreich G(abriel): "Tous les musiciens expérimentés peuvent discerner un violon d'étude, d'un violon décent, d'un violon professionnel et d'un violon de soliste en moins de 30 secondes et leurs opinions coïncideraient de façon certaine" et de d'Andreas Langhoff: "N'importe quel musicien vous dira immédiatement s'il joue sur un instrument antique ou sur un instrument moderne"
On a testé, entre autre, si cette affirmation dans Langhoff (1994) était vrai ou fausse. "N'importe quel musicien vous dira immédiatement s'il joue sur un instrument antique ou sur un instrument moderne". (Dans Measurement of acoustic violin spectra and their interpretation using a 3D representation. Acustica 80:505).John Soloninka, who was one of the violinists who played in the study, said "It was fascinating. I too, expected to be able to tell the difference, but could not"
I.Claudia Fritz a écrit :Langhoff’s assertion (13) becomes difficult to sustain, as does the case for special playing qualities unique to old Italian violins.
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