cartesy a écrit :
Là je pense que tu consultes trop de documentation de Greenpeace

. Il n'y a aucun cas de plante commercialisé avec des gènes animaux, c'est une légende urbaine parfois utilisée comme propagande. De tels transferts de gènes sont parfois faits lors d'expériences en laboratoire, à de fins de recherche seulement. Mais il n'y a pas de fraises avec des gènes de poissons dans ton épicerie.
De toute façon ça n'a aucune espèce d'importance, ça n'existe pas un gène de poisson, l'homme partage 99.8% de son génome avec le chimpanzé. Un gène exprime un caractère, il n'est pas réservé à une espèce plutôt qu'à une autre.
La barrière des espèces c'est un mythe. C'est un argument mystique, surnaturel. La nature elle brasse, distribue, mélange.
La possibilité de voir un gène s'échapper dans la nature est possible pour certaines espèce complétement improbable pour d'autres mais en aucun cas elle ne présente un risque de quoi que ce soit.
Les caractères modifiées de la plante répondent à un besoin, si une plante acquiert par exemple la résistance au glyphosate ça ne lui est utile par rapport à la concurrence locale pour la survie uniquement si on verse du glyphosate pour tuer les autres plantes.
Bref dans la nature ça ne lui sert à rien (cela peut même être au contraire un handicap puisque la plante utilise des ressources pour une spécificité inutile) et le gène ne va pas se disséminer de manière incontrôlable, il va disparaitre en quelques générations.
Pareil pour la résistance aux nuisibles, une plante qui récupère la toxine bt ça lui sert seulement si elle la cible de la pyrale par exemple, mais ça l'a rendra pas indestructible et super reproductrice pour autant, les autres bestioles continueront de l'attaquer, les herbicides de la tuer, etc.
Le principe de précaution s'applique en cas de risque grave ou irréversible très probable, pas à l'appel à l'ignorance.
Philippe Joudrier ici (dans le commentaire de Yann Kindo daté du 01/02/2011, 12:37) :
" en faisant un OGM, on ne crée pas une nouvelle espèce. (page 78 PJ)
Un gène n’appartient pas à un organisme quel qu’il soit.
Un gène ne caractérise en rien un organisme quel qu’il soit. Ainsi parler de gène de poisson, de méduse ou de ce que l’on veut est une erreur fondamentale. On peut évidemment parler d’un gène présent chez le poisson, la méduse etc.
Le gène de « l’hominitude » n’existe pas ! (pages 75 et suivantes PJ)
Un gène, c’est simplement une information ! elle est présente ou absente chez tel ou tel organisme.
Ce qui est fait de plus en plus maintenant, c’est de se servir d’une information existante quelque part … dans le règne vivant et de la synthétiser (biologie synthétique, Craig Venter qui vient de synthétiser entièrement le génome d’une bactérie. En le remettant dans une bactérie dépourvue de son « noyau », il a fonctionné.
Mais alors dans le cas d’un gène synthétique … va t-on l’affubler d’une origine ?
Il est donc faux d’écrire que la transgénèse transgresse la barrière entre les espèces ! en mettant un gène de poisson dans une plante, il n’y a nullement franchissement de la barrière entre les espèces… c’est une vision s’inspirant du mode de la pensée magique mais qui ne correspond pas à ce qu’il se passe réellement."