Salut glevesque
glevesque a écrit :
1 – Fixer un plafond pour les grandes rémunérations. (300 000 $/annuel par exemple)
Je crois que le problème fondamentale de notre système n’est pas le fait des grandes fortunes, mais bien le fait qu’il est trop facile de s’enrichir en détruisant l’économie. C’est très différent, une nation a besoin de grand entrepreneur capable d’ouvrir des marché et d’offrir du travaille qualifié en quantité. Lutter contre l’ ambition entrepreneuriale dans l’économie réelle de façon uniforme est complètement contre-productif.
glevesque a écrit :2 – Voter un salaire de basse garantie pour tout citoyen. (Étudiant compris !)
Le problème que je vois avec cette solution, c’est que c’est un encouragement à la paresse. L’état doit pousser les citoyens à être autonomes et à avoir des préférences temporelles longues. Sinon ils resteront dépendants de l’état et poussés à la culture de l’instantanéité.
glevesque a écrit :3 – Décentraliser la production vers les régions, afin de garantir une plus grande autonomie et pour que les États soient désormais moins dépendants sur le plan international. Et ceci, afin d’éviter les reconsolidations d’entreprise et d’emplois à l’étranger pour une question de rentabilité, et des manques de toutes sortes que cela entraîne sur l’autonomie des nations. En produisant chez nous tout ce que nous pouvons produire, pour le maintien de notre nation, et le surplus sera effectué pour une meilleure coopération entre les autres nations !
Je ne comprends pas vraiment ce point. Proposez-vous de reproduire ici en région des manufactures à la chinoises ?
glevesque a écrit :4 – Séparer les banques d’investissement des banques de dépôt. Et étatiser les profits des banques. Pourquoi pas ! Car au final c’est cela la redistribution des richesses !.
Séparer les banques d’investissement des banques de dépôt est très compliqué, mais c’est une réforme essentielle. Depuis le Glass Steagall act de FD Roosevelt, l’industrie financière a créé toute sorte de manières de contourner ce genre de pare-feu. Je suis également pour une réglementation de la finance. D'ailleurs la plupart des partis politiques en parlent. J’ai moi même eux une discussion avec les jeunes du PLQ (centre droit) sur cette question il y a quelques semaines. Mais croyez-moi, c’est un dossier plus que complexe.
Pour la question d’étatiser les profits des banques, je suis 100% contre.
Nationaliser toutes les banques est carrément suicidaire, puisqu’il faudrait aussi nationaliser leurs pertes... Les banques d’affaires doivent pouvoir prendre des risques plus élevés que celui de la nation. Même s’y on met beaucoup l'accent sur leur abus de pouvoir, elles ont énormément servie au progrès de plusieurs nations.
Ce qu’il faudrait c’est que l’état améliore ses leviers légaux pour rendre plus avantageux à ces banques le financement des PME industrielles local, que de spéculé sur les marchés financiers.
glevesque a écrit :5 – Redonner à l’État son rôle constitutionnel sur la production de la monnaie, avec emprunt sans intérêts. Et ceci, afin de financer sans-contre partit : la santé, l’éducation et les salaires de basse garantie.
C’est la théorie du crédit social défendu aux Québec par les Berets Blancs... Comme je vous l’ai dit, ce genre de politique monétaire est hyper-inflationniste. La monnaie fiduciaire a des règles, l’offre et la demande n’est pas un phénomène abstrait.
glevesque a écrit :6 – Abolir la spéculation sur les marchés financiers !
Comment allez-vous faire ? Savez-vous c’est quoi spéculer ? Connaissez-vous l’histoire du Breton Wood ?
Abolir la spéculation sur les marchés financiers nécessiterait au minimum une gouvernance mondiale aillant accès à tout moment à l’ensemble des transactions économiques sur le globe et pouvant exercé autorité sur toutes les nations. Ce genre de mesure ressemble plus à du totalitarisme qu’à du progressisme.
glevesque a écrit :7 – Nationaliser les profits des entreprises et des multinationales qui dépassent un certain seuil de profitabilité, soit de 10 millions de dollars et plus par exemple, et ceci, afin d’enlever les tentations de dérive.
Vous allez pousser les entreprises performantes à délocaliser en plus de tuer
l’ entrepreneuriat déjà très très faible au Québec. C’est une très mauvaise idée.
glevesque a écrit :8 – Abolir les abris fiscaux.
Pratiquement tous les partis politiques au Québec ont des noyaux durs voulant combattre les abris fiscaux. Ce projet est très louable, mais très complexe puisqu’il nécessite une collaboration internationale majeure.
glevesque a écrit :Finalement, il faut réformer le capitalisme pour qu’il soit plus responsable et au service de l’homme et de l’environnement, et non l’inverse.
Un des gros problèmes de la mondialisation est en effet l’inégalité des protections sociale et environnementale entre les pays. La Chine par exemple paralyse depuis plus de 40 ans l’augmentation des droits de ses travailleurs. En environnement c’est la même chose. Voila pourquoi les multinationales peuvent piller contaminer et partir sans facture dans plusieurs pays...
Il n’y a pas de solution magique locale à ce problème. La réforme du capitalisme c’est un peu l’histoire du progressisme. Le combat de justice social doit se développer partout, les travailleurs doivent réclamer de meilleures conditions de travail, c’est la seule solution. Un combat au long terme progrès par progrès.