mauricemaltais a écrit :À Spin-up,moi et beaucoup d'autres aimeraient comprendre de mieux en mieux comment fonctionne la Mhd. Et c'est posant des questions qu'on peut y parvenir. Toi qui semble en connaître plus que d'autres participants, on dit que la fusion froide peut faire chauffé l'eau à 1200 whatts, si elle atteint 2000 je présume centigrades pourrait- elle faire ce que le générateur russe peut faire. Je cite la partie du texte de Wikipedia concernant le générateur russe. "Le générateur russe utilise ainsi des parois en céramique et des électrodes en chromite lantane avec un plasma composé de 40% d'oxygène et 60% de gaz naturel chauffé à 2000 degrés."
Avec d'autres questions et des réponses adéquates cela aiderait beaucoup à mieux comprendre cette recherche.
Alors, par où commencer ?
Déjà par les notions de base.
1) Les watts (et pas whatts) sont une mesure de puissance, c'est à dire d'énergie par seconde. Un watt, c'est une joule par seconde. Il faut à peu près 4 joules pour chauffer un gramme d'eau d'un degré celsius. 1200 watts, ça permet de chauffer 1.2 litres d'eau de 1°C par seconde.
2) La fusion nucléaire, froide ou chaude, produit de l'énergie thermique (de la chaleur) qui peut se mesurer en joule si tu t'intéresses à la quantité d'énergie produite sur une durée donnée ou en watts si tu t'intéresse à la sortie en énergie par seconde du système. N'importe quel phénomène exothermique ("qui chauffe") est dans ce cas là : un feu de bois, une barre d'uranium, la combustion de gaz naturel, la décomposition du compost. On sait extraire de l'électricité de ces sources de chaleur par des mécanismes simples : grâce à la chaleur, on fait circuler un fluide sous pression (généralement de l'eau) dans une turbine génératrice.
3) La MHD, magneto-hydrodynamique, est un domaine qui ressemble un peu à la mécanique des fluides. La mécanique des fluides, c'est l'étude d'écoulement des fluides soumis à différentes forces physiques : gravitation, pression, obstacles. En magneto-hydrodynamique, on rajoute des éléments supplémentaires : le liquide peut être chargé ou conducteur, dans un champ électrique ou magnétique. C'est un domaine très pratique qui a pas mal d'applications.
4) Une des applications de la MHD est la propulsion, comme celle du Yamato, qui soumet l'eau à un courant électrique et à un champ magnétique pour la propulser vers l'arrière. JP Petit est en plus persuadé que les ovnis et les B-2 Américains fonctionnent selon un mécanisme similaire avec l'air. Je ne crois pas qu'on n'ait de prototype fonctionnel fonctionnant à l'air aujourd'hui. L'idée de base de la propulsion par MHD est de transformer une énergie électrique en énergie cinétique. On ne crée par d'énergie, on la transforme.
5) Une autre application, que je découvre avec tes liens, semble être la transformation de mouvement d'une particule chargée en électricité. Tout comme on peut mettre en mouvement un fluide chargé en lui appliquant un champ magnétique, on peut utiliser le mouvement d'une particule chargée pour extraire une partie de son énergie par induction magnétique (si j'ai bien compris ?). C'est une technologie plus récente que la turbine et donc, assez logiquement bien moins efficace énergétiquement. Là encore, on transforme une énergie en une autre, on ne la crée pas.
Fusion froide, propulsion MHD, génération d'électricité MHD sont donc des choses totalement séparées qui n'ont pas besoin les unes des autres. Un bateau à MHD bénéficierait autant d'un réacteur nucléaire à fission ou d'un groupe électrogène diesel que de la fusion froide (si cette dernière marchait). En pratique, je pense que le Yamato, en tant que prototype, devait surement emporter soit des batteries soit un groupe électrogène.
Il est vrai qu'on peut imaginer une chaine complète, où la fusion froide (si ça amrchait) serait la source d'énergie, la génération par MHD sa méthode de conversion en électricité et la propulsion par MHD se méthode de propulsion, mais chacun de ces étages est remplaçable par une autre technologie, et l'ensemble serait extrêmement inefficace comparé à une turbine alimentant un moteur électrique qui fait tourner une hélice ou, plus simplement, à une turbine mécaniquement reliée à un axe et à une hélice.